Ma R80G/S de 1986

Bonjour a tous,

Je vais avoir besoin de vos lumières. Nous nous promenons une nouvelle fois avec nos 80G/S dans un pays exotique, tellement exotique que l'essence est particulière.
Je m'explique.
On l'appelle ici le "blend".
Cela signifie qu'il y a 80% d'essence et 20% d'éthanol en provenance de la canne a sucre!

Quel est votre avis? puis-je utiliser ce carburant?

Il n'a que 5 pompes offrant du 93 en octane dans tout le pays. Il va me manquer 150 kilomètres pour rejoindre la station service suivante. Est-ce jouable avec ce mélange a 20%? J'avais lu quelque part que l'éthanol aimait particulièrement les pièces de nos carburateurs....

Des que j'aurais de la bonne connexion, je partagerai quelques photos.

Merci a vous.

Francois

J'aurais peur de dire une bêtise pour ta question d'essence, mais merci, merci merci pour tes récits et photos !

Merci Francesco pour ton commentaire.
j'essaye de reproduire au mieux mes expériences du passé.

Pour l'essence nous roulons depuis 650 kilomètres avec cette "drôle" d'essence.
ici la connexion internet n'est pas fameuse. j'essaye de poster une photo de cette semaine.

Cote moto, nous avons une belle fuite sur la moto de Claudie sur le devant du moteur, certainement le joint du dispositif de synchro d'allumage. Alors je rajoute de l'huile régulièrement. Pour l'instant ca roule encore. il nous faut sortir du Zimbabwe pour récupérer un joint a 2 euros 30.......

Aujourd'hui 26 aout 2022

Et pour ma moto, je perds très légèrement de l'huile de boite par le joint du kick. 
Pas de chance  pour nous deux car le joint avant moteur de Claudie et mon joint de kick avaient été changés à Johannesbourg après 2000 kilomètres de promenade en Afrique du Sud. Ca n'aura tenu que 2500 kilomètres ! Dommage.
On croise les doigts pour que ca tienne encore 2100 kilomètres jusqu'à Windhoek (Namibie).
A + chers amis du Flatistan.
Francois

Bonjour à tous.
Encore en vie ! Nous avons un peu bougé depuis, et nous terminons dans quelques jours notre tour de la Namibie.
La fuite de Claudie était le joint Spi d'alternateur. Changé à Windhoek. 
Je reviendrai sur ce voyage quand j'aurais terminé les épisodes qui manquent ! et aussi sur nos petites aventures techniques !
Une petite photo prise au hasard entre Uis et Khorixas.
Francois et Claudie

Bonjour à tous,

Je profite d'une pause dans notre voyage en moto pour tenter de vous faire suite de nos aventures.
Aussi les deux prochains épisodes seront courts mais vont me permettre de partager quelques photos, qui je l'espère vous feront plaisir.
En espérant que la connection me permette le chargement des photos. A voir!
A très bientot.
Francois

Episode 14 Le Swaziland
Cette fois, nous allons profiter d’un long weekend pour aller faire rouler nos 80G/S sur les pistes et les routes du Swaziland.
Le Swaziland n’est pas très loin de Johannesbourg. Environ 350 kilomètres. Mais pour les longs weekends, les routes peuvent être congestionnées. Aussi nous allons partir le samedi matin pour éviter le vendredi après-midi et les habituels embouteillages et emprunter l’axe principale jusqu’à Machadodorp. En Afrique du Sud, les motos payent le péage (ce qui n’est pas le cas dans beaucoup d’autres pays du sud du continent). A Machadodorp, nous quittons l’axe majeur et prenons la R541 qui va nous mener jusqu’à Barberton, une ville créée de toute pièce grâce ou à cause de la ruée vers l’or à la fin du 19eme siècle. Cette route est asphaltée et idéale pour les motards. Multiples virages et descentes/montées. Absolument superbe dans un décor à couper le souffle.
Arrivés à Barberton, nous partons à la recherche d’un hébergement. Après avoir essuyé un refus, nous dégotons un petit appartement dans un maison du 19eme siècle. Nous disposons de notre cuisine et les propriétaires nous invitent à ne pas nous rendre en ville pour diner car c’est le week-end de paye et les habitants ont la fâcheuse habitude de se retourner la tête en buvant de l’alcool. Aussi nous optons pour cuisine maison après avoir fait un minimum de course dans l’après-midi.
Le lendemain, nous récupérons la Geotrail Road, une des rares routes agrémentées d’information de l’Afrique du Sud. Cette route débute à Barberton pour finir au poste frontière avec le Swaziland, traversant les montagnes si particulières de la région. 



La route s’élève petit à petit ce qui nous permet de faire quelques photos de nos motos. Cette route est magnifiquement goudronnée, et c’est un réel plaisir d’enfiler les virages. Nous emprunterons cinq ans plus tard cette même route avec notre voiture, et nous découvrirons une route laissée à l’abandon avec des arbres qui ont commencé à pousser à travers la chaussée. Arrivés au poste frontière nous effectuons les formalités de départ d’Afrique du Sud, puis passons au Swaziland où nous avons à faire à des responsables d’immigration et de douane très professionnels. Ensuite la piste commence. 



Nous descendons la montagne et passons dans la ville de Bulembu, tristement célèbre pour sa mine d’amiante, fermée au début des années 2000 et son orphelinat (ravage du SIDA). Nous montons et descendons au gré des montagnes, ce qui nous donne aussi l’occasion de faire quelques photos.



Arrivés à la fin de la piste, nous partons vers le Nord car la piste que nous voulions prendre s’est transformée en piscine suite aux derniers jours de pluie. Après un bon déjeuner dans un restaurant surplombant une vallée au milieu des blocs granitiques, nous repartons et essuyons une magnifique pluie qui nous forcera à revêtir nos combinaisons de pluie jusqu’à la fin de la journée. Nous arrivons sous un ciel gris à Manzini où nous trouvons un très bon petit hôtel pour une somme modique. Le lendemain nous partons vers le Sud. Nous circulons encore sur une belle route qui serpente dans une longue vallée. Arrivés très au Sud, et après avoir cherché en vain un petit restaurant, nous partons vers l’Ouest par la piste qui malheureusement fait l’objet d’une mise en asphalte.



 Il nous faut donc prendre sans arrêt des déviations, avec une signalisation déficiente par moment. Après une heure de piste nous retrouvons la route goudronnée et partons vers le Nord-Ouest. Il commence à faire faim. Les hôtels et restaurants se faisant rare, nous commençons à nous inquiéter un peu, mais nous trouvons un panneau indiquant un hôtel à vingt kilomètres. La route devient de plus en plus mauvaise, avec des nids de poule dans tous les coins. Notre vitesse de progression chute drastiquement mais nous trouvons néanmoins cet hôtel qui se révèle être magnifique au milieu des forêts et des blocs granitiques. Bien entendu il y a une petite piste pour y accéder !
Après une excellente nuit, nous repartons cette fois vers le Sud-Ouest pour repartir vers l’Afrique du Sud. Là encore la route serpente dans la partie montagneuse du pays. Nous traversons quelques bancs de brouillard, évitant quelques nids de poule. 



Parfois la route disparait totalement sur plusieurs mètres. 



Puis c’est la frontière. Les formalités sont effectuées en un temps record, et nous prenons la direction d’Amsterdam. 



Puis c’est le retour vers Johannesbourg, retour quelque peu ennuyeux car tout plat sans aucun virage mais avec beaucoup de trafic.
Il aurait fallu davantage de temps pour aller dans l’Est du Swaziland qui est beaucoup plus sec et plat mais nous sommes déjà contents d’avoir fait quelques kilomètres dans ce beau pays.

Notre parcours:


RDV au prochain épisode.

François et Claudie

 
toujours aussi captivant vos récits!

Episode 15 : le Mozambique
Le temps passe vite et nous voilà en Avril 2018.
Nous commençons à comprendre qu’il sera impossible de conserver les motos plus longtemps en Afrique du Sud. SARS (South African Revenue Service, l’équivalent des services des impôts de France) exige que tout véhicule étranger quitte son territoire après un maximum de deux ans. Pas de chance. On m’a demandé de rester au moins trois ans de plus à Johannesbourg. En conséquence notre voyage de retour est compromis, et il va falloir que nous trouvions une solution pour renvoyer les motos vers l’Europe.
Aussi nous allons profiter d’un dernier long week-end de la fin Avril pour aller avec nos motos jusqu’à l’océan indien.
Nous partons une nouvelle fois le samedi matin pour éviter les célèbres bouchons au départ de Johannesbourg du vendredi après-midi. Bien nous y prend ; car même le samedi au péage de la N3 une file ininterrompue de voitures sur plusieurs kilomètres nous attend. Nous remontons sur la bande d’arrêt d’urgence (environ 5 kilomètres de file de voiture) et nous nous faufilons jusqu’à la cabine, payons notre dû, et repartons aussitôt. Nous souhaitons atteindre Nelspruit où nous logeons dans une Guest house locale. Le lendemain après une centaine de kilomètres nous voilà à la frontière. Les formalités sud-africaines se déroulent relativement vite même si la personne de la douane semble exaspérée à la présentation des carnets de passage. Elle me demande alors ce qu’elle doit en faire. Je lui explique rapidement, et un de ses collègues confirme la même chose. Après tamponnement nous partons vers les motos quand un autre employé beaucoup plus âgé, me demande les carnets de passage. Il consulte alors la page annotée par ses collègues et vérifie les plaques d’immatriculation. Tout est en règle. Nous quittons l’Afrique du Sud. Comme d’habitude aux zones frontalières, à peine arrivés, on nous assaille pour nous guider dans le labyrinthe des formalités mozambiquienne. A ce jeu-là, ceux qui vous aident, attendent un remerciement sous la forme d’un billet ou deux. Mais il suffit de faire preuve de patience et d’observer et de suivre le déroulement classique. Nous tamponnons nos passeports. Puis allons remplir la déclaration d’entrée sur le territoire de nos deux motos, le carnet de passage en douane n’étant pas reconnu au Mozambique. On nous remet alors deux documents qu’il faudra rendre quand nous quitterons le pays. Puis ensuite nous achetons deux assurances valables un mois pour nos deux G/S. Après environ quarante-cinq minutes nous en avons terminé avec les formalités administratives et nous voilà repartis vers l’Est. Le premier objectif est Maputo la capitale où nous devons récupérer un peu d’argent liquide. 



Puis c’est un déjeuner près de l’embarcadère pour Catembe. Et dans l’après-midi, nous laissons la capitale derrière nous pour une petite ville au nord, à environ une soixantaine de kilomètre où nous avons réservé une chambre. La circulation en sortie de la capitale est dense et il fait chaud ! Des automobiles viennent à notre niveau pour converser avec nous car ils voient que nous ne sommes pas de la région et nous souhaitent la bienvenue dans le pays!! Bref nous rencontrons une multitude de gens sympathiques. Puis c’est la récupération de la petite route qui doit nous mener sur la frange côtière. Un pont qui enjambe une rivière, pont à péage ! et dans les deux sens s’il vous plait ! Puis c’est un chemin qui nous mène quelques kilomètres plus loin à notre hébergement. La fin du parcours est plus sport car dans le sable, mais nous parvenons jusqu’à l’hôtel sans incident.
Nous passons alors deux jours à farnienter. La plage se déroule sur des kilomètres et est totalement déserte. Nous partons le midi marcher quelques kilomètres et nous déjeunons dans un petit restaurant derrière le cordon dunaire pour déguster des crevettes ! ensuite retour à l’hôtel.
L’heure du retour sonne un peu trop vite, malheureusement et nous voilà chevauchant de nouveau nos motos. Nous faisons le chemin inverse avec une couleur de ciel pas vraiment engageante, mais néanmoins aucune pluie ne viendra gêner le déroulement de la journée.








Nous gagnons à nouveau Maputo où nous nous arrêtons le temps d’une photo avec un palmier !!



Puis nous repartons vers la frontière. C’est la fin du long weekend en Afrique du Sud. 



Nous n’y pensons qu’en arrivant à sept kilomètres du poste frontière où les voitures et camions sont garés en double file sur la route. Des cônes indiquent la limite à ne pas franchir sur la voie opposée. Très vite, des personnes chargées de la circulation nous indiquent que seules les motos ne doivent pas faire la queue mais au contraire remonter la file sur ces sept kilomètres. Arrivés au poste mozambiquien, nous garons les motos et respectant les consignes, nous positionnons dans la file pour tamponner nos passeports. D’autres motards se présentent et pour éviter d’attendre préfèrent payer des « fixers ». Mais finalement même en ayant payés ils sont toujours dans la file d’attente quand nous quittons le Mozambique. Nous aurons attendu quarante minutes pour présenter nos passeports et rendre les deux documents pour les motos.
En Afrique du Sud, la situation est pire. Imaginez un grand bazar où tout le monde cherche à passer devant l’autre. Comme c’est un jour férié en Afrique du Sud, il y a deux fois moins de monde au guichet de l’immigration par rapport à d’habitude. Nous garons proprement nos motos et cela va nous aider comme vous allez le voir plus loin. Alors que nous pensons devoir attendre deux à trois heures, un agent des douanes interpelle la foule et demande à qui appartiennent les deux motos (les nôtres). Nous ayant trouvés, elle nous explique qu’elle a besoin de la place de parking aussi elle va s’occuper de nous. Nous suivons cette dame qui nous fait tamponner nos passeports en trois minutes, puis nous allons à la douane où les choses sont expédiés un peu trop vite d’ailleurs mais nous en reparlerons dans le prochain épisode. Là encore il me faut expliquer comment remplir le carnet de passage à l’employée des douanes. Il semblerait qu’un complément de formation soit nécessaire….
Voilà nous repartons après trente minutes d’attente et nous nous arrêtons à Komatipoort, première ville après la frontière où nous déjeunons un peu tard. Il est déjà 14H30.
Je vérifie la liste des hébergements disponibles à Nelspruit et je dégote un charmant hôtel perdu dans la montagne qu’il sera bien difficile de trouver la nuit venue. Mais nous y arriverons enfin vers 18h30. L’hôte nous propose aussi de faire le diner. Au moins nous n’avons pas besoin de prendre de nouveau les motos pour aller diner en ville. Ouf !
Le lendemain départ vers Johannesbourg. Nous allons enfiler les kilomètres et nous sommes de retour en début d’après-midi à la maison, contents de notre escapade. Dernière de cette période. A ce stade nous ne savons pas encore qu’il y aura un retour en Afrique pour nos motos quelques années plus tard, mais ceci est déjà le début d’une autre histoire. Pour le moment, il va falloir faire quitter le pays à nos deux motos. A suivre…

Comme je ne suis (passagèrement) pas au mieux, j'ai pris le temps de lire ce que je n'avais pas lu. (honte à moi   )

Superbe, bravo à vous deux et merci encore pour le partage.

Ca n'engage que moi, mais je trouve dommage qu'il y ait moins de réactions suite à ce genre de narration que de chicayas autour de fadaises.
Nulle obligation, j'aime trop la liberté de propos ici, je le regrette juste... 13338 vues tout de même.

francois62 a écrit:Episode 13 – LE LESOTH0
 
Bonne nouvelle, je vais enfin pouvoir prendre une semaine de congés ! Avec ce boulot, c’est un peu la croix et la bannière de coincer quelques jours.
Alors pas de question, nous allons enfourcher nos vieilles G/S pour nous rendre au Lesotho.

Merci pour ces beaux voyages vécus si bien racontés avec des photos toujours splendides.

Ah oui, j'aimerais bien aller un jour au Lesotho, paysages à couper le souffle

Bonjour à tous,
Merci de vos retours.
Ça fait plaisir en effet.
Nous sommes repartis avec nos G/S hier après 12 jours de pause. Par conséquent, je retourne à l'écriture des prochains épisodes en espérant retrouver de la WIFI prochainement.
Bonne continuation à tous.
François

Super, au plaisir de continuer à te lire assidument 

Episode 16 Le retour en France
Comme indiqué précédemment, nous faisons face à une situation non prévue. D’une part, mon employeur souhaite que je reste 3 années supplémentaires en Afrique du Sud ; d’autre part le service des impôts sud-africain ne souhaite plus nos deux motos sur son sol.
Entre l’épisode 14 « le Swaziland » et l’épisode 15 « le Mozambique » il m’a fallu trouver alors une solution. La solution passe par Lufthansa, la compagnie nationale allemande. Oui j’attends toujours la réponse d’Air France….. Après avoir contacté le responsable cargo, ce dernier me dirige vers un sous-traitant commissionnaire de transport. Très rapidement j’obtiens un devis pour embarquer nos motos en avion. Tout d’abord, on nous propose un retour Frankfort. Cependant il nous faudrait prévoir un aller pour Claudie et moi vers Frankfort et un retour sur Paris avec les motos pour les stocker chez ma mère pendant nos trois années supplémentaires à Johannesbourg. J’ouvre alors la discussion à propos d’une arrivée sur Paris et en offrant une date d’emport plus large, mais une arrivée sur Paris dernier délai pour le 20 mai 2018. Fort de ces dernières conditions, le transitaire revient vers nous avec un tarif encore plus bas et la destination finale Paris. Parfait. Le retour des motos vers la France nous coutera moins cher que l’aller en bateau. Comme quoi, il faut oser demander !!
Début mai 2018, nous apportons les deux motos dans la zone Fret de Johannesbourg, et les confions pour leur mise en boite. A quelques centaines de mètres de cette entreprise, je suis en panne d’essence. En effet, comme il faut confier les motos sans essence, j’avais donc fait un pari sur ma consommation d’essence. Mais pas de souci. Je pose la moto sur son pare-cylindre gauche de manière à faire passer le peu d’essence qui reste, du côté droit du réservoir 19 litres vers la gauche, là où se trouve le robinet d’essence. Chose faite, nous arrivons à l’entreprise avec un minimum d’essence. Finalement, on m’autorise à conserver l’essence restante dans les réservoirs pour le voyage. Excellent, cela nous facilitera la tâche à l’arrivée à Roissy grâce à la moto de Claudie dans laquelle il reste au moins un litre d’essence.
Ensuite nous nous rendons au bureau du transitaire pour lui remettre les carnets de passage qui doivent être tamponnés par la douane sud-africaine. Nous payons (oui il faut toujours payer à un moment ou un autre), puis nous partons.
Arrivés le 19 mai 2018 à Roissy, Claudie et moi nous prenons le lendemain la direction de la zone de fret de Roissy où nos motos sont arrivées quelques jours auparavant. La première chose à faire est à payer l’entrepôt pour la manutention et stockage des motos. En échange nous récupérons les carnets de passage. Nous nous dirigeons ensuite vers les bureaux de la douane. Il n’y a qu’une seule personne, et celle-ci n’a jamais dû utiliser le carnet de passage. Comme cela devient une habitude, j’explique alors comment remplir les deux documents. Toujours dans la bonne humeur, bien sur. Enfin, nous pouvons nous diriger vers l’entrepôt où on nous apporte par chariot élévateur les deux caisses. Les choses se compliquent en ce qui concerne l’ouverture des caisses. Nous ne disposons d’aucun outil. Le personnel de l’entrepôt revient alors avec le même chariot élévateur et étape par étape, arrache les madriers de nos boites. Quand la première moto est accessible, nous en sortons le démonte-pneus de 40 centimètres et nous finissons l’ouverture de la seconde caisse plus facilement.
A ma grande déception, nous constatons que les motos ont été attachées avec des sangles en compressant au maximum les amortisseurs et les fourches. Quand nous coupons les sangles, les motos remontent de 15 centimètres…. Pas vraiment optimal pour nos suspensions !
Nous sortons les deux motos sur le parking, et je saute sur la moto de Claudie pour aller chercher de l’essence à la station-service la plus proche. Les premiers tours de roues sont perturbants. L’amortisseur arrière ne répond à aucune bosse de la route. Je saute de tous les côtés. J’arrive néanmoins à la station-service, remplit le réservoir 19 litres + le jerrican qui me servira pour ma 80G/S. De retour à l’entrepôt, je vide le jerrican dans mon réservoir, et nous prenons la direction de la station-service pour compléter mon réservoir.
Le même comportement de l’amortisseur arrière est constaté sur la mienne. Toutefois avec les kilomètres, les mauvaises sensations s’amenuisent. Finalement nous arrivons à St Rémy les Chevreuse où nous allons stocker les deux motos pour un temps indéterminé.
De Mai 2018 à fin Aout 2019, les motos restent ainsi dans le garage de mes parents. Personne pour s’en occuper. Pour des raisons d’ordre pratique, nous voilà invités à déplacer les motos. En Aout, nous prenons donc l’avion et nous rendons visite à ma mère. Je fais le bilan des deux motos, les démarrent au kick sans difficulté. Nous nous préparons pour la traversée de la France puisqu’un de nos amis habitant Nîmes a accepté de garder les deux motos. Nous partons donc un matin par l’autoroute du Sud vers Nevers puis roulons sur les routes de campagne jusqu’à Charolles. Le lendemain, nous partons en direction de Lyon où nous retrouvons un couple d’amis pour le déjeuner. Après deux heures de discussion, nous repartons pour les dernières heures de selle vers Nîmes où nous arrivons vers 18H00. J’explique à Didier, notre ami de Nîmes, les petites ficelles pour les faire démarrer etc… Je sais qu’il s’en occupera bien. Après une bonne nuit réparatrice, nous repartons par le train pour Paris, et ensuite envol dans la soirée vers Johannesbourg.
Didier fera un beau travail en démarrant régulièrement nos deux vieilles mémères ! Il trouvera même un autre couple ravi de circuler avec une vieille G/S, et ensemble ils se feront des petites sorties dominicales.
Les deux motos vont rester à Nîmes jusqu’à Avril 2022. Didier devra acheter une nouvelle batterie pour la mienne. La batterie aura tenu 6 ans. Autrement aucun souci.

Désolé pour le manque de photo. Elles sont en France et nous sommes toujours en route. Je complèterai quand nous serons arrivés.

François, je suis avec beaucoup d'intérêt et d'envie parfois, les road trip de ta vie trépidante qui grave des souvenirs à jamais, Sois ici remercié de nous les faire partager

Merci

Merci pour ce nouvel épisode de ta vie de motard.

Je plussoie.
Comme Gastair le nommait plus haut, je suis toujours étonné des faibles retours devant des partages de cette qualité.
C'est une remarque généraliste, c'est idem sur facebook ou autres forums. Mais bon.....
C'est peut-être lié au fait que François soit peu repéré sur le Flatistan ?
Peut-être aussi une usure du forum, nommée il y a déjà quelques années ? Peu importe.

Au sujet des amortos qui n'apprécient pas d'être comprimés pendant quelques jours, je m'interroge. Lorsque je transporte une bécane dans mon van ou sur une remorque, je les comprime un max pour que la moto ne gigote pas pendant le trajet.
Parfois elle reste attachée ainsi un jour ou deux si je ne la descend pas à l'étape. Pourtant je n'ai jamais repéré que l'amortissement ne fonctionne plus à l'arrivée, ou alors je n'y ai pas prêté attention ?

A propos des amortisseurs, je me faisais la même réflexion... je ne vois pas trop ce qui peut occasionner un disfonctionnement après une compression de quelque jours.

J'utilise un dispositif anti compression de la fourche mais c'est plus pour avoir un sanglage ferme (sans nécessairement comprimer la fourche à fond) qu'autre chose. D'autres mettent un ballon...

.

Effectivement, sur une bécane de TT ça marche.
C'est moins évident sur une moto routière et encore moins pour la Vespa.

Tu cales sous le moteur, tu sangles derrière, puis au centre de la mob ou sur l'avant et comme l'arrière ne peut pas "remonter", l'avant ne s'enfonce pas   ... déjà testé avec succès 
Tu peut aussi te fabriquer un support en V inversé, prenant appui sous le Té de fourche, comme les béquilles d'atelier avant    et là, tu peut sangler très fort

Un copain qui partait du principe qu'il faut souquer comme un bourrin pour ne pas que ça bouge à réussi à tordre la remorque autour de son C1.
Le deux côtés étaient "montés" de 5 cm par rapport au rail central.

Les autos sur porteurs sont juste tenues par 2 roues bridées sur le plateau, elle bougent sur les suspensions mais ne sautent pas du camion (enfin, d'habitude).

Bonsoir à tous.

Les deux motos sont restées comprimées pendant 17 jours.
Cet effet de pompage de l'amortisseur arrière a disparu après quelques temps. Après avoir fait Roissy Saint Rémy les Chevreuse, les motos sont restées plusieurs mois sans bouger. 
Quand nous avions repris les motos plus tard pour les descendre vers Nîmes, ces effets avaient disparu.
Comme je n'y connais rien, je ne m'avancerai pas.

Mais depuis je vérifie avec beaucoup d'attention comment les motos sont transportées. Je préfère caler le moteur et sangler la moto. Mais parfois on ne peut pas, par exemple quand on les transporte en camionnette. Alors je comprime aussi !

Francois

Et aujourd'hui je suis très content d'avoir de la WIFI et de pouvoir partager avec vous l'anniversaire de ma moto.
Il y a 37 ans je sortais d'Arcueil Motors avec ma 80G/S, fier comme un pape !!!

Ce matin, je me suis arrêté sur la piste pour faire une photo rapprochée pour célébrer cet anniversaire.
Alors je partage avec vous.



37 ans de vie commune. Une belle aventure. Nous sommes toujours sur la route après plus de 5 mois de voyage. 
On croise les doigts pour que ça continue encore un peu. 

Bonne soirée à tous.

F

Bon anniversaire, profite bien. Les voyages forment la jeunesse