Ma R80G/S de 1986
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Ma R80G/S de 1986
1987 - apres avoir embarque ma moto dans la soute d'un avion de la Wardair, me voila pendant 5 semaines au Canada et aux Etats Unis.
J'arrive a Vancouver, et l'operation consistera a reprendre l'avion a Montreal.
11 000 km plus tard !
La moto est donc recente, et j'essuie sur l'Ile de Vancouver pendant ce voyage la casse du comodo de clignotant. Le reste du voyage se fera sans clignotant.... la moto avait environ 12 000 kms quand ce pepin est survenu. BMW refusera de prendre en garantie car la moto a 18 mois.....
Je bricolerai un nouveau comodo des mon retour en France et celui ci tiendra jusqu'en 1998, annee ou je decide d'en acheter un neuf de BMW.
Il faut dire que mon comodo etait inverse, ce qui commencait a m'enerver.
Fabuleux voyage. Photo prise entre Squarmish et Lilloet. Tres belle piste dans les montagnes rocheuses.
A deux sur la moto, avec tente devant le bloc phare, tres pratique sauf la nuit ! et tout le reste derriere. Aucune crevaison malgre beaucoup de piste.
PS desole pour les accents, mais mon ordinateur est anglosaxon....
J'arrive a Vancouver, et l'operation consistera a reprendre l'avion a Montreal.
11 000 km plus tard !
La moto est donc recente, et j'essuie sur l'Ile de Vancouver pendant ce voyage la casse du comodo de clignotant. Le reste du voyage se fera sans clignotant.... la moto avait environ 12 000 kms quand ce pepin est survenu. BMW refusera de prendre en garantie car la moto a 18 mois.....
Je bricolerai un nouveau comodo des mon retour en France et celui ci tiendra jusqu'en 1998, annee ou je decide d'en acheter un neuf de BMW.
Il faut dire que mon comodo etait inverse, ce qui commencait a m'enerver.
Fabuleux voyage. Photo prise entre Squarmish et Lilloet. Tres belle piste dans les montagnes rocheuses.
A deux sur la moto, avec tente devant le bloc phare, tres pratique sauf la nuit ! et tout le reste derriere. Aucune crevaison malgre beaucoup de piste.
PS desole pour les accents, mais mon ordinateur est anglosaxon....
Dernière édition par francois62 le Dim 14 Juin 2020 - 17:58, édité 1 fois
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
Salut francois62
Donc une photo en 11 000km
C'était si cher que ça un commodo pour ne l'avoir changé qu'au terme de 11 années
Donc une photo en 11 000km
C'était si cher que ça un commodo pour ne l'avoir changé qu'au terme de 11 années
Stalker
Re: Ma R80G/S de 1986
Merci pour LA photo
Je ne dis rien, j'ai parfois passé des années à l'étranger sans prendre une photo... j'ai toujours trouvé que les plus belles images sont celles que nous avons en mémoire et que raconter respecte l'imagination, quand une image froide et sans relief impose une vision de la réalité.
D'ailleurs quand on lit un livre, une photo d'illustration déçoit souvent ; elle est une réalité, mais pas celle plus belle que notre imaginaire avait construit.
C'est une erreur je le sais à présent, car on part en emportant cette mémoire.
Je ne dis rien, j'ai parfois passé des années à l'étranger sans prendre une photo... j'ai toujours trouvé que les plus belles images sont celles que nous avons en mémoire et que raconter respecte l'imagination, quand une image froide et sans relief impose une vision de la réalité.
D'ailleurs quand on lit un livre, une photo d'illustration déçoit souvent ; elle est une réalité, mais pas celle plus belle que notre imaginaire avait construit.
C'est une erreur je le sais à présent, car on part en emportant cette mémoire.
Gastair
Re: Ma R80G/S de 1986
Bonsoir,
Oui, on partait a l'aventure sans vraiment prendre beaucoup de photos. Et on enregistait les couleurs, les paysages, les personnes rencontrees, et meme les odeurs. C'est un peu plus tard que je commence a prendre des photos de ma moto. Aussi je cautionne tout a fait le commentaire de Gastair. Et nous etions en argentique ! il fallait choisir les plans avant d'appuyer sur le declencheur. et le resultat n'etait connu qu'une fois rentre a la maison, plus quelques semaines !
Finalement, je me dis que si je raconte ici l'histoire de ma moto, (avec laquelle je continue de rouler aujourd'hui), je devrais commencer par le debut. Parce que les voyages, il y en a quelques uns !
Et comme dit Gastair, quand on s'en va, tous ces merveilleux souvenirs disparaissent avec nous. Autant partager !
Tout debute en decembre 1985, ou je rentre a la concession Arcueil Motor pour commander une R80G/S blanche. J'avais auparavant une 600 Tenere. Tres content, car je suis grand, elle etait a ma taille ! Cependant elle avait un defaut, elle s'arretait regulierement de tourner. Il fallait attendre une dizaine de minutes avant de demarrer au kick et repartir. Ce n'etait pas du meilleur gout et cela ne me satisfaisait pas, moi qui souhaitais partir loin. Le garage Yamaha ne trouvait pas ce qui se passait, et apres avoir change le boitier electronique (certains s'en souviendront, panne assez courante), la panne subsistait toujours. Finalement je me decide de revendre cette moto pour 19 000 francs de l'epoque (achetee 22 000f un an et demi plus tot).
J'avais presente ma Tenere au Garage Arcueil Motor, mais je ne l'avais pas laissee. J'avais prefere la vendre par moi meme un peu mieux.
Ce fameux decembre 1985, je fais donc un cheque de 39 000 francs. Waouh !! C'etait cher. J'avais casse ma tirelire. J'avais 22 ans et 8 mois.
Je rencontre aussi Alain Berson, bien connu des amateurs de BMW flat, qui travaillait a l'epoque chez Arcueil Motor.
Pour 39 000 francs, j'allais disposer d'une R80G/S, avec un compte-tour, et ses pare-cylindres avec la fameuse bequille retractable......
Il n'y avait plus qu'a attendre !
Oui, on partait a l'aventure sans vraiment prendre beaucoup de photos. Et on enregistait les couleurs, les paysages, les personnes rencontrees, et meme les odeurs. C'est un peu plus tard que je commence a prendre des photos de ma moto. Aussi je cautionne tout a fait le commentaire de Gastair. Et nous etions en argentique ! il fallait choisir les plans avant d'appuyer sur le declencheur. et le resultat n'etait connu qu'une fois rentre a la maison, plus quelques semaines !
Finalement, je me dis que si je raconte ici l'histoire de ma moto, (avec laquelle je continue de rouler aujourd'hui), je devrais commencer par le debut. Parce que les voyages, il y en a quelques uns !
Et comme dit Gastair, quand on s'en va, tous ces merveilleux souvenirs disparaissent avec nous. Autant partager !
Tout debute en decembre 1985, ou je rentre a la concession Arcueil Motor pour commander une R80G/S blanche. J'avais auparavant une 600 Tenere. Tres content, car je suis grand, elle etait a ma taille ! Cependant elle avait un defaut, elle s'arretait regulierement de tourner. Il fallait attendre une dizaine de minutes avant de demarrer au kick et repartir. Ce n'etait pas du meilleur gout et cela ne me satisfaisait pas, moi qui souhaitais partir loin. Le garage Yamaha ne trouvait pas ce qui se passait, et apres avoir change le boitier electronique (certains s'en souviendront, panne assez courante), la panne subsistait toujours. Finalement je me decide de revendre cette moto pour 19 000 francs de l'epoque (achetee 22 000f un an et demi plus tot).
J'avais presente ma Tenere au Garage Arcueil Motor, mais je ne l'avais pas laissee. J'avais prefere la vendre par moi meme un peu mieux.
Ce fameux decembre 1985, je fais donc un cheque de 39 000 francs. Waouh !! C'etait cher. J'avais casse ma tirelire. J'avais 22 ans et 8 mois.
Je rencontre aussi Alain Berson, bien connu des amateurs de BMW flat, qui travaillait a l'epoque chez Arcueil Motor.
Pour 39 000 francs, j'allais disposer d'une R80G/S, avec un compte-tour, et ses pare-cylindres avec la fameuse bequille retractable......
Il n'y avait plus qu'a attendre !
Dernière édition par francois62 le Dim 21 Juin 2020 - 17:07, édité 1 fois
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
C'est bon, là je vois bien les photos...
J'ai aussi eu qques temps avant la G/S une 600 Ténéré.
Et oui les pellicules c'était coûteux à faire développer...
Alain... ? ben oui il est même Flatistanais.
J'ai aussi eu qques temps avant la G/S une 600 Ténéré.
Et oui les pellicules c'était coûteux à faire développer...
Alain... ? ben oui il est même Flatistanais.
Dernière édition par Gastair le Sam 20 Juin 2020 - 20:36, édité 1 fois
Gastair
Re: Ma R80G/S de 1986
Janvier 1986 - Coup de telephone a Arcueil Motor.
La moto est prete.
A l'epoque, j'effectue mon service militaire (12 mois). BA136 a Toul. Je reside a Paris.
Janvier, ce n'est pas vraiment la meilleure saison pour faire le rodage, mais il va bien falloir passer par la.
Je vais donc chercher ma r80G/S mi janvier. Elle est blanche. Tout est neuf ! Superbe.
Malheureusement, une fois la moto dans la rue, le patron d'Arcueil Motor me dit qu'il faudra revenir pour les 1000 kilometres. Et il me mettra le compte-tours a ce moment la...... Je n'avais jamais roule avec une BMW, et sans compte-tours, je ne trouvais pas cela extraordinaire. Mais il fallait bien partir avec cette nouvelle moto. Je me souviens alors de l'impression de grosseur/largeur de cette machine avec les deux cylindres qui depassent de chaque cote, alors que la Tenere etait si fluette.
Je dois vous avouer, que ma premiere grosse bataille avec cette moto fut le bequillage sur la centrale. Je ne sais pas si certains ont eprouve des difficultes, mais j'avoue sans honte que j'ai pratique de nombreuses fois avant de saisir la technique.
Heureusement j'avais opte pour la bequille laterale !!
Je vais donc faire les 1000 kilometres assez rapidement. Sous la pluie et la neige. J'avais aussi l'option kick, mais je n'arrive pas a la demarrer. La technique pas encore maitrisee.
Car j'ai un objectif. Maintenant que je dispose d'une machine fiable, je vais planifier mon premier voyage. Ce sera en Juin 1986, car je termine le service militaire fin Mai. J'ai pris un mois de conges sabatique avant de reprendre mon travail. J'avais pour cet objectof de vacances economiser toutes mes soultes pour me faire un petit budget vacances moto.
En attendant, je descends plusieurs fois sur Toul en moto, et je vais me promener en Allemagne pour m'habituer avec la conduite de cette moto.
En Allemagne, je suis souvent interpelle par des citoyens allemands qui m'expliquent que le phare jaune des francais apporte davantage de qualite que le phare blanc des allemands... Un beau paradoxe, car mes amis motards francais revent a cette epoque de rouler avec des phares blancs....
Finalement fin Mai arrive, et avec un copain du service militaire, nous nous organisons pour partir en Yougoslavie. 3 semaines en juin en depensant le moins possible.
L'aventure va vraiment commencer.....
La moto est prete.
A l'epoque, j'effectue mon service militaire (12 mois). BA136 a Toul. Je reside a Paris.
Janvier, ce n'est pas vraiment la meilleure saison pour faire le rodage, mais il va bien falloir passer par la.
Je vais donc chercher ma r80G/S mi janvier. Elle est blanche. Tout est neuf ! Superbe.
Malheureusement, une fois la moto dans la rue, le patron d'Arcueil Motor me dit qu'il faudra revenir pour les 1000 kilometres. Et il me mettra le compte-tours a ce moment la...... Je n'avais jamais roule avec une BMW, et sans compte-tours, je ne trouvais pas cela extraordinaire. Mais il fallait bien partir avec cette nouvelle moto. Je me souviens alors de l'impression de grosseur/largeur de cette machine avec les deux cylindres qui depassent de chaque cote, alors que la Tenere etait si fluette.
Je dois vous avouer, que ma premiere grosse bataille avec cette moto fut le bequillage sur la centrale. Je ne sais pas si certains ont eprouve des difficultes, mais j'avoue sans honte que j'ai pratique de nombreuses fois avant de saisir la technique.
Heureusement j'avais opte pour la bequille laterale !!
Je vais donc faire les 1000 kilometres assez rapidement. Sous la pluie et la neige. J'avais aussi l'option kick, mais je n'arrive pas a la demarrer. La technique pas encore maitrisee.
Car j'ai un objectif. Maintenant que je dispose d'une machine fiable, je vais planifier mon premier voyage. Ce sera en Juin 1986, car je termine le service militaire fin Mai. J'ai pris un mois de conges sabatique avant de reprendre mon travail. J'avais pour cet objectof de vacances economiser toutes mes soultes pour me faire un petit budget vacances moto.
En attendant, je descends plusieurs fois sur Toul en moto, et je vais me promener en Allemagne pour m'habituer avec la conduite de cette moto.
En Allemagne, je suis souvent interpelle par des citoyens allemands qui m'expliquent que le phare jaune des francais apporte davantage de qualite que le phare blanc des allemands... Un beau paradoxe, car mes amis motards francais revent a cette epoque de rouler avec des phares blancs....
Finalement fin Mai arrive, et avec un copain du service militaire, nous nous organisons pour partir en Yougoslavie. 3 semaines en juin en depensant le moins possible.
L'aventure va vraiment commencer.....
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
Episode 1
Fin Mai, me voilà libéré de mes obligations militaires. Je suis de retour sur Paris.
Avec un copain du service, nous avons décidé d'aller faire un tour du côté de la Yougoslavie. Mais avant de partir il nous reste quelques formalités à accomplir.
Pour ce copain du service, il lui faut obtenir les accréditations militaires pour "entrer" dans un pays qualifié du bloc de l'Est. La guerre froide fait toujours peur à cette époque. Après quelques jours de patience, il obtient son autorisation, et bien entendu ne doit pas répondre à d'éventuelles questions pendant le voyage.
De mon côté, il ne me faut pas perdre de temps. A cette époque, je n'ai pas de carte de crédit, donc passage à la banque pour obtenir quelques « traveller’s chèque » en Dollars, s'il vous plait !
Mais au-delà de cela, je dois aussi acheter quelques bons d'essence. Le président Tito est décédé 4 ans plus tôt, mais les ravitaillements en essence sont toujours incertains. Je passe donc à l'office du tourisme yougoslave pour récupérer ces fameux bons. Et j'achète la célèbre carte Michelin. Le GPS n'existe pas encore !
Un autre ami, qui roule en r100 me prête pour le voyage les sacoches cavalières, et le tapis de réservoir avec sa sacoche, le tout de la marque BRIAND ! Excellent fabricant français.
Début Juin 1986, nous partons ! Deux grands gaillards sur une r80G/S, ça se remarque ! Avec tous les bagages à l'arrière, la moto est déséquilibrée. Je n'ai pas encore réglé l'amortisseur arrière, mais ça ne va pas tarder !
Pour nous rendre en Yougoslavie, je prends l'option Allemagne par le lac de Constance. Et pour ceux qui ont de la mémoire, Juin 1986, c'est 1 mois et demi après la catastrophe de Tchernobyl. Or, en France, il n'y a aucun problème. Par contre dès la frontière de l'Allemagne franchie, il en va tout autrement. Des panneaux fleurissent le long des routes pour avertir des effets de l'explosion. Interdiction de ramasser toutes sortes de choses. Etonnant à quelques kilomètres de distance !
Apres l'Allemagne, l'Autriche, où nous découvrons les prix des campings autrichiens, et les douches chaudes payantes, mais dont la durée est aussi courte que le prix est élevé. Nous traversons les Alpes par des tunnels sans fin, le plus long faisant près de 11 kilomètres.
Le lendemain, c'est la traversée de la frontière et entrée en Yougoslavie par Jesenice.
Après avoir remonté une file impressionnante de camions, nous effectuons les formalités de police des frontières sans aucune difficulté.
La première destination se trouve être les grottes de Ljubljana. Magnifique ! nous prenons le petit train, qui nous entraine à toute vitesse dans les dédales de grottes de toutes sortes.
Au sortir de la visite, nous remontons sur la moto, afin de gagner Rijeka sur la côte adriatique.
Le soleil est couché, et nous continuons toujours de rouler. Je vais alors traverser un carrefour à pleine vitesse, car le carrefour n'est protégé par aucun panneau d'annonce. Je ne vois le panneau stop qu'au dernier moment, et trop tard pour s'arrêter.... Une belle frayeur ! Nous décidons de ne plus rouler de nuit les prochaines fois.
Après une baignade matinale, départ pour Zadar en longeant la côte.
Dans un village près de Zadar, après une partie de pétanque yougoslave, nous voilà passant une soirée à regarder un match de football et obtenons l'autorisation d'aller camper sur une parcelle très protégée du regard, car le camping sauvage est interdit. D'ailleurs tous les villageois sont inquiets pour nous et aussi pour eux. Ce ne sera pas la dernière fois que nous rencontrons des personnes qui ont peur de la police.
Après Zadar, nous filons sur Split ou nous nous promenons en ville après avoir planté la tente dans un terrain de camping cette fois, et où nous découvrons les cassettes piratées des groupes de musique de l'Ouest.
Et ensuite, voilà la destination presque finale pour nous, Dubrovnik.
A cette époque, la ville n'a pas été encore bombardée. Tout y est très propre. Promenade sur les remparts.
Mais l'ultime but pour nous est la ville de Kotor, dans le seul fjord de la mer méditerranée. Quelque chose à voir. Dans ce Fjord, nous trouverons quelques bateaux de guerre soviétiques, mais plus intéressant encore, nous visitons la ville médiévale abandonnée de Kotor, avec ses ponts levis. Aujourd'hui cette ville est au top de la haute société et très touristique. Cela me fera un choc quand j'y retournerai avec ma G/S.
Après une nouvelle nuit de camping sauvage sur les montagnes au nord de Kotor, nous partons pour Nis, ou nous chercherons à acheter du pain à une boulangerie, mais il y a déjà 50 clients qui attendent. Visiblement, la boulangerie ne doit pas faire du pain souvent.
A notre arrivée, la population locale nous laissera place et nous achèterons notre pain en premier. Respect au tourisme !
Reprise de la route qui se révèle être une piste. Je calculerai 11 tunnels (dont certains avec des vaches dedans qui cherchent la fraicheur) et des ponts en bois qui engendrent des ravins et petits canyons. Ces ponts en bois ne sont que des ponts constitués de troncs dégrossis. Assez impressionnant, puisque je m'en rappelle encore 34 ans plus tard.
La remontée vers la France se fera par Sarajevo où nous tomberons sur un agent de police qui parle parfaitement le français. Puis Baja Luka, encore un camping sauvage, ou la population nous cache encore une fois. Nous traversons également un exercice militaire ou il ne fait pas bon prendre des photos.
Et puis soudain nous ne trouvons plus d'essence pour faire le plein. Toutes les stations sont vides, nous explique-t-on. Heureusement en sortant les bons d'essence, les policiers nous font passer devant tout le monde, la station est remise en service, et nous faisons le plein. Ouf !
Notre dernière étape en Yougoslavie se fera à Zagreb. Ou nous prendrons un café turc sur une petite place du centre. Et ensuite départ vers le poste frontière de Maribor pour se rendre à la concession BMW de Graz.
Là encore, de nombreux poids-lourds sont stationnés, mais le passage de la frontière s'avère une nouvelle fois très facile.
Nous arrivons à la concession BMW.
Nous sommes reçus comme des rois. La révision de la moto est prévue pour le lendemain, et nous passons une première nuit chez eux ! La deuxième nuit nous la passerons chez une personne dans les alentours qui nous invite car elle parlait autrefois le français. De beaux souvenirs et beaucoup de discussions sympathiques.
Le fils du concessionnaire, qui roule aussi en r80G/s (malheureusement, il ne roulera pas longtemps, car il est victime d'un chauffard en Grèce, sa moto part à la casse et lui a l'hôpital ou il restera handicapé d'une jambe).
Celui-ci nous conseille de faire la route du Sud Tyrol qui termine en Italie. Direction donc Klagenfurt et nous faisons cette magnifique petite route qui nous amène dans les dolomites italiennes. Nous faisons un arrêt à l'auberge de jeunesse de Brunico.
Le lendemain départ pour une longue étape avec passage du Brenner Pass. Excellent. A faire.
Passage par Insbruck, et traversée de l'Allemagne pour se rendre à Reguisheim où un autre copain du service militaire nous attend. Nous arrivons tard sans code, car l'ampoule a rendu l'âme. Ne subsiste que le feu de position et le feu de route. Quelques automobilistes ont dû avoir mal aux yeux, mais je n'avais pas d'ampoule de rechange.
Finalement nous arriverons vers 23h00, et comme c'est le 21 Juin, il y a un immense feu de la St Jean qui nous attend, avec de la bonne nourriture alsacienne ! un régal !
Le lendemain il faut bien se décider à rentrer à Paris.
Premier voyage réalisé, presque aucun problème avec la moto si ce n'est l'arrêt du feu de croisement presque à l'arrivée, et une sensation au retour que la fourche avant se dandine quand je freine fort.
Il faudra que je repasse chez Arcueil Motors pour faire rectifier cela.......
Finalement pour un premier voyage de 3 semaines, sans carte de crédit, sans téléphone portable, sans GPS, et avec quelques bons d'essence, nous nous en tirons plutôt bien avec un budget très limité.
Reste à préparer le prochain, ce sera en septembre et direction cette fois-ci le Portugal.
PS dès que je remets la main sur mes photos, j'en posterai, c'est promis.
Francois
Fin Mai, me voilà libéré de mes obligations militaires. Je suis de retour sur Paris.
Avec un copain du service, nous avons décidé d'aller faire un tour du côté de la Yougoslavie. Mais avant de partir il nous reste quelques formalités à accomplir.
Pour ce copain du service, il lui faut obtenir les accréditations militaires pour "entrer" dans un pays qualifié du bloc de l'Est. La guerre froide fait toujours peur à cette époque. Après quelques jours de patience, il obtient son autorisation, et bien entendu ne doit pas répondre à d'éventuelles questions pendant le voyage.
De mon côté, il ne me faut pas perdre de temps. A cette époque, je n'ai pas de carte de crédit, donc passage à la banque pour obtenir quelques « traveller’s chèque » en Dollars, s'il vous plait !
Mais au-delà de cela, je dois aussi acheter quelques bons d'essence. Le président Tito est décédé 4 ans plus tôt, mais les ravitaillements en essence sont toujours incertains. Je passe donc à l'office du tourisme yougoslave pour récupérer ces fameux bons. Et j'achète la célèbre carte Michelin. Le GPS n'existe pas encore !
Un autre ami, qui roule en r100 me prête pour le voyage les sacoches cavalières, et le tapis de réservoir avec sa sacoche, le tout de la marque BRIAND ! Excellent fabricant français.
Début Juin 1986, nous partons ! Deux grands gaillards sur une r80G/S, ça se remarque ! Avec tous les bagages à l'arrière, la moto est déséquilibrée. Je n'ai pas encore réglé l'amortisseur arrière, mais ça ne va pas tarder !
Pour nous rendre en Yougoslavie, je prends l'option Allemagne par le lac de Constance. Et pour ceux qui ont de la mémoire, Juin 1986, c'est 1 mois et demi après la catastrophe de Tchernobyl. Or, en France, il n'y a aucun problème. Par contre dès la frontière de l'Allemagne franchie, il en va tout autrement. Des panneaux fleurissent le long des routes pour avertir des effets de l'explosion. Interdiction de ramasser toutes sortes de choses. Etonnant à quelques kilomètres de distance !
Apres l'Allemagne, l'Autriche, où nous découvrons les prix des campings autrichiens, et les douches chaudes payantes, mais dont la durée est aussi courte que le prix est élevé. Nous traversons les Alpes par des tunnels sans fin, le plus long faisant près de 11 kilomètres.
Le lendemain, c'est la traversée de la frontière et entrée en Yougoslavie par Jesenice.
Après avoir remonté une file impressionnante de camions, nous effectuons les formalités de police des frontières sans aucune difficulté.
La première destination se trouve être les grottes de Ljubljana. Magnifique ! nous prenons le petit train, qui nous entraine à toute vitesse dans les dédales de grottes de toutes sortes.
Au sortir de la visite, nous remontons sur la moto, afin de gagner Rijeka sur la côte adriatique.
Le soleil est couché, et nous continuons toujours de rouler. Je vais alors traverser un carrefour à pleine vitesse, car le carrefour n'est protégé par aucun panneau d'annonce. Je ne vois le panneau stop qu'au dernier moment, et trop tard pour s'arrêter.... Une belle frayeur ! Nous décidons de ne plus rouler de nuit les prochaines fois.
Après une baignade matinale, départ pour Zadar en longeant la côte.
Dans un village près de Zadar, après une partie de pétanque yougoslave, nous voilà passant une soirée à regarder un match de football et obtenons l'autorisation d'aller camper sur une parcelle très protégée du regard, car le camping sauvage est interdit. D'ailleurs tous les villageois sont inquiets pour nous et aussi pour eux. Ce ne sera pas la dernière fois que nous rencontrons des personnes qui ont peur de la police.
Après Zadar, nous filons sur Split ou nous nous promenons en ville après avoir planté la tente dans un terrain de camping cette fois, et où nous découvrons les cassettes piratées des groupes de musique de l'Ouest.
Et ensuite, voilà la destination presque finale pour nous, Dubrovnik.
A cette époque, la ville n'a pas été encore bombardée. Tout y est très propre. Promenade sur les remparts.
Mais l'ultime but pour nous est la ville de Kotor, dans le seul fjord de la mer méditerranée. Quelque chose à voir. Dans ce Fjord, nous trouverons quelques bateaux de guerre soviétiques, mais plus intéressant encore, nous visitons la ville médiévale abandonnée de Kotor, avec ses ponts levis. Aujourd'hui cette ville est au top de la haute société et très touristique. Cela me fera un choc quand j'y retournerai avec ma G/S.
Après une nouvelle nuit de camping sauvage sur les montagnes au nord de Kotor, nous partons pour Nis, ou nous chercherons à acheter du pain à une boulangerie, mais il y a déjà 50 clients qui attendent. Visiblement, la boulangerie ne doit pas faire du pain souvent.
A notre arrivée, la population locale nous laissera place et nous achèterons notre pain en premier. Respect au tourisme !
Reprise de la route qui se révèle être une piste. Je calculerai 11 tunnels (dont certains avec des vaches dedans qui cherchent la fraicheur) et des ponts en bois qui engendrent des ravins et petits canyons. Ces ponts en bois ne sont que des ponts constitués de troncs dégrossis. Assez impressionnant, puisque je m'en rappelle encore 34 ans plus tard.
La remontée vers la France se fera par Sarajevo où nous tomberons sur un agent de police qui parle parfaitement le français. Puis Baja Luka, encore un camping sauvage, ou la population nous cache encore une fois. Nous traversons également un exercice militaire ou il ne fait pas bon prendre des photos.
Et puis soudain nous ne trouvons plus d'essence pour faire le plein. Toutes les stations sont vides, nous explique-t-on. Heureusement en sortant les bons d'essence, les policiers nous font passer devant tout le monde, la station est remise en service, et nous faisons le plein. Ouf !
Notre dernière étape en Yougoslavie se fera à Zagreb. Ou nous prendrons un café turc sur une petite place du centre. Et ensuite départ vers le poste frontière de Maribor pour se rendre à la concession BMW de Graz.
Là encore, de nombreux poids-lourds sont stationnés, mais le passage de la frontière s'avère une nouvelle fois très facile.
Nous arrivons à la concession BMW.
Nous sommes reçus comme des rois. La révision de la moto est prévue pour le lendemain, et nous passons une première nuit chez eux ! La deuxième nuit nous la passerons chez une personne dans les alentours qui nous invite car elle parlait autrefois le français. De beaux souvenirs et beaucoup de discussions sympathiques.
Le fils du concessionnaire, qui roule aussi en r80G/s (malheureusement, il ne roulera pas longtemps, car il est victime d'un chauffard en Grèce, sa moto part à la casse et lui a l'hôpital ou il restera handicapé d'une jambe).
Celui-ci nous conseille de faire la route du Sud Tyrol qui termine en Italie. Direction donc Klagenfurt et nous faisons cette magnifique petite route qui nous amène dans les dolomites italiennes. Nous faisons un arrêt à l'auberge de jeunesse de Brunico.
Le lendemain départ pour une longue étape avec passage du Brenner Pass. Excellent. A faire.
Passage par Insbruck, et traversée de l'Allemagne pour se rendre à Reguisheim où un autre copain du service militaire nous attend. Nous arrivons tard sans code, car l'ampoule a rendu l'âme. Ne subsiste que le feu de position et le feu de route. Quelques automobilistes ont dû avoir mal aux yeux, mais je n'avais pas d'ampoule de rechange.
Finalement nous arriverons vers 23h00, et comme c'est le 21 Juin, il y a un immense feu de la St Jean qui nous attend, avec de la bonne nourriture alsacienne ! un régal !
Le lendemain il faut bien se décider à rentrer à Paris.
Premier voyage réalisé, presque aucun problème avec la moto si ce n'est l'arrêt du feu de croisement presque à l'arrivée, et une sensation au retour que la fourche avant se dandine quand je freine fort.
Il faudra que je repasse chez Arcueil Motors pour faire rectifier cela.......
Finalement pour un premier voyage de 3 semaines, sans carte de crédit, sans téléphone portable, sans GPS, et avec quelques bons d'essence, nous nous en tirons plutôt bien avec un budget très limité.
Reste à préparer le prochain, ce sera en septembre et direction cette fois-ci le Portugal.
PS dès que je remets la main sur mes photos, j'en posterai, c'est promis.
Francois
Dernière édition par francois62 le Dim 19 Juil 2020 - 18:00, édité 1 fois
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
Merci François, c'est agréable à lire, et c'est généreux de ta part de prendre le temps de nous raconter. Je connais pas mal de ces coins.
Gastair
Re: Ma R80G/S de 1986
Ouaip, c'est sympa .
ça m'a donné envie d'aller jeter un coup d'œil à Kotor chez gougueul .
ça m'a donné envie d'aller jeter un coup d'œil à Kotor chez gougueul .
jéjé Funduriste
Re: Ma R80G/S de 1986
Début juillet 1986, voilà où j’en suis avec ma moto, après six mois d’utilisation :
La moto m’a couté très exactement, 4 000 francs lors de la commande en
Décembre 1985 + 35 072 francs lors de la réception le 16 Janvier 1986.
Pour ce montant, je dispose donc d’une R80G/S avec les options pare-cylindres et compte-tours.
J’ai d’ores et déjà parcouru environ 8000 kilomètres et connu des fortunes diverses.
A 1704 kilomètres, je constate soudainement une fuite sur la boite de vitesse par le joint spi de la commande de vitesse. Incident malheureux me dira-t-on !
Ça peut arriver.
A 2067 kilomètres, je retourne au garage mais cette fois, pour une sensation désagréable du freinage avant.
Constat : le disque de frein est voilé ! Incident malheureux me dira-t-on encore !
Ça peut arriver.
Pour ces deux incidents, le réseau BMW prend en garantie les réparations.
J’ai également perdu le capuchon de la commande de starter en passant dans un trou…. Que j’ai dû acheter car non couvert par la garantie.
Ma révision des 7500 kilomètres me coûtera 637 francs, et elle est faite en Autriche, près de Graz lors de mon retour de Yougoslavie.
Et comme je ressentais une nouvelle fois mon problème de frein avant, je passe à nouveau au garage.
Cette fois on me dit, que le disque n’est pas voilé, et que de toute façon on ne peut pas me changer un disque de frein tous les trois mois…. Ça restera comme cela.
J’aime ma moto, même avec tous ses incidents de parcours.
Déjà trois pays traversés, Allemagne, Autriche, Yougoslavie
Francois
La moto m’a couté très exactement, 4 000 francs lors de la commande en
Décembre 1985 + 35 072 francs lors de la réception le 16 Janvier 1986.
Pour ce montant, je dispose donc d’une R80G/S avec les options pare-cylindres et compte-tours.
J’ai d’ores et déjà parcouru environ 8000 kilomètres et connu des fortunes diverses.
A 1704 kilomètres, je constate soudainement une fuite sur la boite de vitesse par le joint spi de la commande de vitesse. Incident malheureux me dira-t-on !
Ça peut arriver.
A 2067 kilomètres, je retourne au garage mais cette fois, pour une sensation désagréable du freinage avant.
Constat : le disque de frein est voilé ! Incident malheureux me dira-t-on encore !
Ça peut arriver.
Pour ces deux incidents, le réseau BMW prend en garantie les réparations.
J’ai également perdu le capuchon de la commande de starter en passant dans un trou…. Que j’ai dû acheter car non couvert par la garantie.
Ma révision des 7500 kilomètres me coûtera 637 francs, et elle est faite en Autriche, près de Graz lors de mon retour de Yougoslavie.
Et comme je ressentais une nouvelle fois mon problème de frein avant, je passe à nouveau au garage.
Cette fois on me dit, que le disque n’est pas voilé, et que de toute façon on ne peut pas me changer un disque de frein tous les trois mois…. Ça restera comme cela.
J’aime ma moto, même avec tous ses incidents de parcours.
Déjà trois pays traversés, Allemagne, Autriche, Yougoslavie
Francois
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
Merci pour cette suite. Fichtre, c'est précis, t'as tout noté ?
Curieux cette histoire de freins... t'as le fin mot ?
Concernant le prix, ça fait 10800€ de 2020 avec l'inflation... vu la simplicité de la moto et la réutilisation de beaucoup de pièces existantes ça reste cher.
Curieux cette histoire de freins... t'as le fin mot ?
Concernant le prix, ça fait 10800€ de 2020 avec l'inflation... vu la simplicité de la moto et la réutilisation de beaucoup de pièces existantes ça reste cher.
Gastair
Re: Ma R80G/S de 1986
Bonjour Gastair.
Oui j'avais tout note, car je voulais suivre avec attention mon budget (limite). Je gagnais a l'epoque 6 000 francs. Les lecteurs pourront faire le calcul pour se rendre compte du prix a l'achat, et la maintenance ensuite.
C'etait effectivement tres cher.
Donc pour repondre a Stalker (desole pour le retard, j'avais prevu de repondre en retracant le voyage aux Canada/USA) lorsque le comodo de clignotant s'est casse net, sans aucune brutalite de ma part, je n'ai jamais compris pourquoi BMW ne le prenait pas en garantie. Avec ce que j'avais laisse, je pensais qu'ils pouvaient faire cet effort. Alors j'ai voulu voir combien de temps un interrupteur du commerce a 1,5 francs pouvait resister par rapport a celui de BMW. reponse : tres longtenps.
Concernant le disque de frein. Personne n'a jamais trouve ou regarde avec attention ce sujet. J'en suis au troisieme disque. Il s'est voile en 1000 kilometres, a peu pres comme le premier. Le deuxieme a tenu plus longtemps ou alors je m'y etais habitue! C'est dommage car cela fait un peu tache pour l'image de cette moto.
J'ai de sacres souvenirs avec. Et
Elle continue de rouler pour mon plus grand plaisir. Elle a ete rejointe par une soeurette, celle de madame, il y a quelques annees. J'en parlerai ulterieurement.
Alors tout est fantastique !
Francois
Oui j'avais tout note, car je voulais suivre avec attention mon budget (limite). Je gagnais a l'epoque 6 000 francs. Les lecteurs pourront faire le calcul pour se rendre compte du prix a l'achat, et la maintenance ensuite.
C'etait effectivement tres cher.
Donc pour repondre a Stalker (desole pour le retard, j'avais prevu de repondre en retracant le voyage aux Canada/USA) lorsque le comodo de clignotant s'est casse net, sans aucune brutalite de ma part, je n'ai jamais compris pourquoi BMW ne le prenait pas en garantie. Avec ce que j'avais laisse, je pensais qu'ils pouvaient faire cet effort. Alors j'ai voulu voir combien de temps un interrupteur du commerce a 1,5 francs pouvait resister par rapport a celui de BMW. reponse : tres longtenps.
Concernant le disque de frein. Personne n'a jamais trouve ou regarde avec attention ce sujet. J'en suis au troisieme disque. Il s'est voile en 1000 kilometres, a peu pres comme le premier. Le deuxieme a tenu plus longtemps ou alors je m'y etais habitue! C'est dommage car cela fait un peu tache pour l'image de cette moto.
J'ai de sacres souvenirs avec. Et
Elle continue de rouler pour mon plus grand plaisir. Elle a ete rejointe par une soeurette, celle de madame, il y a quelques annees. J'en parlerai ulterieurement.
Alors tout est fantastique !
Francois
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
Merci François pour ces précisions
Jamais entendu ailleurs cette histoire de voile de disque sur une G/S, ce qui me fait réfléchir à ce qui pourrait dans la structure de la moto générer une contrainte qui pourrait causer un voile sur un disque... un défaut de fabrication sur un disque neuf c'est possible mais peu probable, sur deux c'est improbable.
Une surchauffe par un freinage trop prolongé et uniquement du frein avant, plaquettes en contrainte permanente ? une malveillance ? difficile à dire...
Jamais entendu ailleurs cette histoire de voile de disque sur une G/S, ce qui me fait réfléchir à ce qui pourrait dans la structure de la moto générer une contrainte qui pourrait causer un voile sur un disque... un défaut de fabrication sur un disque neuf c'est possible mais peu probable, sur deux c'est improbable.
Une surchauffe par un freinage trop prolongé et uniquement du frein avant, plaquettes en contrainte permanente ? une malveillance ? difficile à dire...
Gastair
Re: Ma R80G/S de 1986
Bizarre ton disque. Il se creuse voir il se fende mais voiler un disque BM ???
A vérifier peut être la portée sur le moyeu ?
A vérifier peut être la portée sur le moyeu ?
goeland_
Re: Ma R80G/S de 1986
Hello François
Merci pour ce partage et tes belles et généreuses capacités narratives.
J'aurais aimé que tu restes plus longtemps sur ton passage aux Dolo. J'y ai bossé et grimpé et le site à la beauté dramatique vaut en effet le détour
Quant au disque je rejoins goeland disque creusé à mort mais jamais de voile et on est loin d'un M de Force généré par un 320mm
Quid de certaine série des frettes, les "bols" en fonte d'alu se déformaient peut-être ou de celles des pistes de freinage (traitement de l'acier ou acier lui-même)
Merci pour ce partage et tes belles et généreuses capacités narratives.
J'aurais aimé que tu restes plus longtemps sur ton passage aux Dolo. J'y ai bossé et grimpé et le site à la beauté dramatique vaut en effet le détour
Quant au disque je rejoins goeland disque creusé à mort mais jamais de voile et on est loin d'un M de Force généré par un 320mm
Quid de certaine série des frettes, les "bols" en fonte d'alu se déformaient peut-être ou de celles des pistes de freinage (traitement de l'acier ou acier lui-même)
Stalker
Re: Ma R80G/S de 1986
Episode 2
Le jour du départ pour le Portugal approche !
Cette fois, adieu le copain du service militaire et bienvenue à madame !
Le départ est fixé au 14 septembre 1986 de Marseille.
Pour partir dans de meilleures conditions, madame oblige, je m’équipe.
Je rends le tapis de réservoir et la sacoche Briand à un de mes amis. Je pars m’acheter en Normandie un tapis de réservoir spécial r80g/s et la sacoche Briand qui se fixe dessus.
L’atelier Briand est une vraie caverne d’Ali Baba en ce qui concerne les tapis de réservoir et sacoches en tout genre. Le propriétaire approche les 70 ans et fait encore tourner son atelier de fabrication. Et question qualité, extraordinaire. Je roule toujours avec ses équipements.
Le 20 Juillet 1986, me voilà donc délesté de 700 francs.
Mais ce n’est pas tout. Un ami Franco-Allemand me ramène de RFA (oui à cette époque, il y a encore deux Allemagne) le système de porte-bagages et les deux valises BMW associées. Là aussi, le porte-monnaie souffre et je laisse 2200 francs supplémentaires. Mais je suis prêt.
Je dois récupérer madame à Marseille. Au lieu de descendre en moto, j’opte pour le train. Dépôt de la moto à la gare de Paris la veille. Départ pour le conducteur le samedi 13 au matin par le fameux TGV orange de l’époque.
Arrivé vers 12h00 en gare de Marseille. Direction le service auto.
Je me présente au guichet mais constate que je suis le seul être humain dans le local. Après une dizaine de minutes d’attente, un employé arrive et me dit que c’est l’heure du déjeuner, et qu’il me faudra revenir dans 45 minutes. Je m’en étonne car le panneau d’information indique clairement que le service est ouvert sans interruption du matin jusqu’au soir. L’employé commence à s’énerver et me dit que je ne suis pas à Paris, et que c’est l’heure de la pause déjeuner puis disparait.
Environ 30 minutes plus tard….., on m’accompagne pour récupérer ma moto…..
Je prends possession de la moto, et je me rends dans les environs pour récupérer madame.
Le lendemain, je constate aussitôt qu’un voyage avec madame en moto sera plus compliqué qu’avec un copain du service militaire. Il y a beaucoup, beaucoup de bagages…en sus des équipements pour le camping. Finalement, nous arrivons à tout arrimer à l’aide de multiples sangles. L’affaire est assez impressionnante et pour ceux qui connaissent le minuscule porte-bagages de BMW, l’équilibre tient du miracle.
La première étape nous amène au camping de Sète, après un passage aux Saintes Maries de la Mer et Aigues Mortes. Au camping nous rencontrons deux motards allemands. Un sur un K100RT, et l’autre sur un R100RT. Ils ne parlent qu’allemand, mais ma copine est bilingue allemand, et je me débrouille plutôt bien aussi. Finalement nous sympathisons vite, et après cette première veillée, nous décidons de faire route ensemble vers Barcelone.
Le lendemain, nous voilà partis tous les 3. Le premier motard s’appelle Harald, le second Bernt. La journée se passe tranquillement. Les allemands veulent faire une sieste l’après-midi, alors nous faisons une sieste un peu plus loin également. La méthode allemande peut-être ! L’arrivée au camping en Espagne se fera le soir tombant car fin septembre les journées rapetissent déjà beaucoup. Le lendemain, nous quittons les allemands qui repartent vers la France tandis que nous filons vers Saragosse.
Pour la petite histoire, je continue d’entretenir des relations avec ce motard allemand du nom de Harald. Il a désormais 80 ans. Une formidable amitié était née à cette occasion. Il a d’ailleurs conduit une dernière fois ma R80G/S à l’occasion d’une virée en Allemagne en Aout 2010. Il avait 70 ans.
Par de nombreuses routes nationales ou plus petites routes, nous gagnons Madrid que nous visiterons malheureusement en une seule journée ! Nous rejoignons Lisbonne le lendemain après une très longue journée de moto et le passage de la frontière sans difficulté. Madame va dormir sur à peu près les trois-quarts du trajet. Je m’en étonne alors intérieurement, mais l’avenir me dira que c’est sa façon de voyager en moto…. Rien à faire. Dès les premiers tours de roue, elle dort !
Pendant cette longue étape je perds soudainement le fonctionnement de mes clignotants. Après arrêt pour comprendre la raison de cette panne, je découvre que l’équilibre précaire des bagages s’est rompu, et les sacs se sont affaissés sur le clignotant gauche. Malédiction, car comme le clignotant est positionne juste au-dessus de la sortie d’échappement ; il a pris un coup de chaud. Je rétablis l’assemblage de bagages convenablement. Il me faudra trouver au plus vite un fusible pour remplacer celui qui a fait son œuvre.
Nous arrivons donc de nuit avec les embouteillages aux abords de Lisbonne. Comme nous arrivons par l’Est, je sais déjà que je devrais passer par le fameux pont suspendu qui enjambe le Tage. Arrivé sur le pont, je suis surpris par une sorte de ronronnement ambiant que je ne m’explique. De quoi s’agit-il ? Alors que la circulation dense m’oblige à me déplacer sur la file de gauche, je viens de commettre une erreur et comprends l’origine du fameux ronronnement. Mais quand on ne connait pas !. Me voici sur cette maudite file de gauche dont le revêtement est en treillis métallique. Toutes les roues des véhicules qui y roulent, produisent un ronronnement sonore. La moto part alors en louvoiement, le poids élevé à l’arrière déséquilibrant la roue avant. Je sens que je monte en température. Et après quelques suées, je réussis à me repositionner sur la file de droite qui, elle, est goudronnée. Plus de peur que de mal ! Dommage la ville de « Lisboa » illuminée invitait à un beau spectacle. Ce sera pour une prochaine fois.
Nous allons rester 2 ou 3 nuits au camping de Lisbonne, et parcourons à pied la ville dans tous les sens, et parfois en tramways vieillots mais si charmants.
Je profite de ces 3 jours, pour apporter la moto au réseau BMW et faire la révision des 15000 kilomètres (la moto a 13 895 kilomètres). Nous sommes le 22 septembre. Je fais changer mon fusible, et j’en achète un de rechange (un homme averti en vaut deux). Pour la petite histoire ce fusible est toujours dans ma moto depuis 34 ans ! Hé oui je n’ai jamais connu d’ennui électrique depuis.
Comme nous avons décidé de nous rendre sur la pointe sud-ouest du Portugal, nous prenons la direction du sud par la route de la côte. Après une étape intermédiaire nous arrivons à Faro et montons la tente. Nous jouons au touriste et visitons la côte. Les températures sont bien agréables. Nous en profitons pour nous baigner dans une eau transparente après être descendus dans une de ces criques sauvages et désertes de la côte sud « L’Algarve ».
Puis c’est la remontée. Nous traversons des paysages décorés de multiples moulins à vent dont les ailes blanches tournent à toute vitesse. Lors d’un arrêt pour faire une photo (de moulin), le meunier sort et nous invite spontanément à la visite. Nous suivons notre guide, qui essaye de nous expliquer le fonctionnement de son moulin. Très beau souvenir de partage et de communication.
Les petites routes reprennent. En 1986, de nombreuses routes ne sont pas goudronnées mais pavées. Je ne sais pas si le Portugal a conservé ses routes pavées d’ailleurs ? Dans un des virages, un peu déformé, nous raclons le pare cylindre droit. Drôle d’effet. Sans doute le poids à l’arrière. Nous sommes vraiment chargés.
La remontée s’échelonne par des visites de châteaux médiévaux dans le centre du pays, des petits restaurants ou chaque tranche de pain est à payer ! Les gens sont extrêmement sympathiques, les traversées des villages se passent en saluant les ainés installés sur des chaises devant leur maison à regarder qui peut bien circuler sur la route de leur village ou ne passe pas grand monde. Nous arrivons à Coimbra qui sera notre dernière étape au Portugal.
Le retour s’effectue par Salamanque dont je garde un très beau souvenir. Nous prenons un hôtel peu cher ce qui nous permet de nous promener à pied en ville. Je m’étais promis d’y revenir, mais cela n’est toujours pas fait. Puis Valladoid, Burgos ou je gène un voleur qui souhaitait fracasser la vitre d’une voiture pour voler des effets à l’intérieur. Finalement hôtel à Vitoria-Gasteiz. La moto stationne dans la rue. Je suis un peu inquiet car le pays basque espagnol fait entendre parler de lui dans les actualités ces derniers temps. Tout cela m’inquiète. Cette semaine-là, une voiture immatriculée en France a été brulée dans cette même ville. On croise les doigts pour la moto.
Le lendemain, nous retrouvons avec soulagement la moto. Les amas de sacs à l’arrière m’inquiètent de plus en plus. Je ramasse à quelques mètres de là, un vieux cageot. Il fera bien l’affaire pour soutenir et donner de la rigidité à l’ensemble des bagages à l’arrière. Ce n’est pas beau, mais pourquoi avoir fait un porte bagage arrière aussi minuscule? Le cageot se révèle extrêmement pratique, et plus rien n’arrivera jusqu’à Paris. Cependant il faudra bricoler quelque chose car le voyage en moto en couple, va nécessiter un plus grand porte bagage pour éviter des problèmes de clignotant… ! et des soucis avec madame !
Passage de la frontière et arrêt à l’Hôtel à Angoulême. Et après ce sera le froid, nous sommes déjà début Octobre en France, et nous roulons avec les combinaisons de pluie pour nous isoler du froid.
La moto totalise 16 500 kilomètres au compteur. Je reviens avec le cache latéral gauche partiellement cassé. Les connaisseurs apprécieront les gentilles, petites mais fragiles pattes en plastique pour la fixation sur le cadre….
Le pneu arrière est toujours d’origine, mais il va falloir le changer rapidement maintenant.
Aucune pluie pendant le voyage ! Aucun autre incident a part ce fusible. Aucune crevaison. La vie est belle. J’ai 23 ans et 6 mois. Je m’éclate avec ma moto. Je réalise mon rêve ; partir et visiter ce qui nous entoure.
Autre satisfaction : premier voyage en couple. Elle a apprécié (et bien dormi surtout pendant la traversée de l’Espagne et la remontée sur Paris). J’ai l’impression que d’autres voyages suivront.
Désolé pour le manque de photo. C’est promis à partir du prochain voyage, je poste des photos ! Je les ai retrouvées. Pour la Yougoslavie et le Portugal, les photos papier sont loin de la maison, il faudra attendre que je remette la main dessus.
Francois
Dernière édition par francois62 le Dim 19 Juil 2020 - 18:34, édité 1 fois
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
Bonsoir,
Pour ce disque de frein qui se voile regulierement, je pense maintenant que j'ai un probleme d'axe de roue avant. Avant cela je suppose qu'il y a/avait un mauvais montage, calage de la fourche, mais comme je suis un pietre mecanicien, il faudra que je demonte tout ca et demande de l'aide.
C'est assez penible car cela donne des a-coups lors des faibles freinages, et encore davantage a basse vitesse!
Francois
Pour ce disque de frein qui se voile regulierement, je pense maintenant que j'ai un probleme d'axe de roue avant. Avant cela je suppose qu'il y a/avait un mauvais montage, calage de la fourche, mais comme je suis un pietre mecanicien, il faudra que je demonte tout ca et demande de l'aide.
C'est assez penible car cela donne des a-coups lors des faibles freinages, et encore davantage a basse vitesse!
Francois
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
Bonsoir Stalker,Stalker a écrit:Hello François
Merci pour ce partage et tes belles et généreuses capacités narratives.
J'aurais aimé que tu restes plus longtemps sur ton passage aux Dolo. J'y ai bossé et grimpé et le site à la beauté dramatique vaut en effet le détour
Quant au disque je rejoins goeland disque creusé à mort mais jamais de voile et on est loin d'un M de Force généré par un 320mm
Quid de certaine série des frettes, les "bols" en fonte d'alu se déformaient peut-être ou de celles des pistes de freinage (traitement de l'acier ou acier lui-même)
Absolument, les dolomites sont fantastiques. Derriere l'auberge de jeunesse ou nous avions passe la nuit, il y avait l'une de ces formations rocheuses qui pointaient vers le ciel. Cela donne en effet l'envie de grimper meme s'il faut certainement etre chevronne pour se lancer dans une aventure pareille.
Malheureusement, nous n'avions plus beaucoup de temps et nous ne pouvions pas rester une nuit de plus.
Nous avions prevu de faire cette route du Sud Tyrol qui termine en Italie. C'etait un tres bon choix.
Francois
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
C'est comme un bouquin que t'as plus envie de lâcher jusqu'à la fin. Trop beau et merci pour ce partage.
Bientôt la suite j'espère.
Encore un grand merci, ton récit est passionnant!!!
Bientôt la suite j'espère.
Encore un grand merci, ton récit est passionnant!!!
mic71
Re: Ma R80G/S de 1986
Merci encore pour le partage... c'est chouette quand l'écrit est agréable.
Gastair
Re: Ma R80G/S de 1986
16 Janvier 1987, ma moto a déjà un an. Elle sort de garantie.
J’ai accumulé 19233 kilomètres, en traversant l’Allemagne, l’Autriche, la Yougoslavie, l’Italie, l’Espagne et le Portugal.
J’ai changé mon pneu arrière à 16800 kilomètres. Le pneu avant va toujours bien.
Financièrement cette moto me revient à 45 238 francs, avec les petits soucis rencontrés et les divers équipements pour les voyages.
Ma consommation d’essence tourne autour des 5.9 litres au 100.
Je n’utilise jamais ma moto pour aller travailler, toujours en duo et principalement pour les vacances, et les aller-retours chez les beaux-parents (oui finalement madame aime bien dormir sur la moto…!).
Petite précision je ne dispose pas de voiture. Hiver comme été, je roule en moto.
Après un an, je suis content de cette moto, même si je m’attendais à moins de petits pépins. Désormais je suis équipé pour partir encore plus loin. Cela tombe bien, je viens de rencontrer un couple de motard, roulant chacun sur une moto BMW et qui me propose un sacré voyage.
A suivre !
J’ai accumulé 19233 kilomètres, en traversant l’Allemagne, l’Autriche, la Yougoslavie, l’Italie, l’Espagne et le Portugal.
J’ai changé mon pneu arrière à 16800 kilomètres. Le pneu avant va toujours bien.
Financièrement cette moto me revient à 45 238 francs, avec les petits soucis rencontrés et les divers équipements pour les voyages.
Ma consommation d’essence tourne autour des 5.9 litres au 100.
Je n’utilise jamais ma moto pour aller travailler, toujours en duo et principalement pour les vacances, et les aller-retours chez les beaux-parents (oui finalement madame aime bien dormir sur la moto…!).
Petite précision je ne dispose pas de voiture. Hiver comme été, je roule en moto.
Après un an, je suis content de cette moto, même si je m’attendais à moins de petits pépins. Désormais je suis équipé pour partir encore plus loin. Cela tombe bien, je viens de rencontrer un couple de motard, roulant chacun sur une moto BMW et qui me propose un sacré voyage.
A suivre !
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
Episode 3:
Une soirée Moto club bien banale. Paris Janvier 1987.
Discussions avec les uns et les autres. Quand tout à coup, me voilà présenté à un couple,
Jean-Michel et Beatrice qui sont plus âgés que moi.
Les souvenirs racontés de mes deux précédents voyages, les ont interpellés.
En fin de soirée, ils m’avouent préparer un voyage en moto au Canada et Etats-Unis pour le mois de Juillet de cette année 1987.
Le voyage se fera sur 5 semaines environ, avec envoi des motos par avion !
A l’époque je n’ai pas encore 24 ans, et j’ai l’impression de ne pas avoir entendu correctement.
Mais, il s’avère au gré des détails qu’ils partagent avec moi que cela semble véridique.
Avant de partir en vacances, le 08 Mai 1987, me voilà confronté à une nouvelle fuite de joint de culasse, côté droit. Vraiment pas de chance !
Prise de rendez-vous au garage pour le 16 juin pour la révision des 22500 kilomètres et pour traiter la fuite (870 francs), maintenant je suis bon à faire 1000 kilomètres rapidement pour le resserrage de la culasse droite.
J’en profite pour retourner chez l’artisan français Briand, pour acheter un sac polochon, de la même conception que la sacoche réservoir (850 francs). Excellent sac, robuste et totalement étanche !
(Je l’utilise encore !).
Le 23 Juin, la culasse est resserrée. La moto totalise 23 410 kilomètres.
Le 25 Juin 1987, j’apporte la moto à un des centres FRET de la zone d’Orly pour la mise en palette.
Les billets sont achetés à la compagnie WARDAIR, une compagnie Canadienne, désormais disparue, qui s’occupe du transfert de la moto et des pilotes.
Le voyage aller-retour, pour votre serviteur, madame et la moto, me revient à 5200 francs, soit presque un mois de salaire.
Avant le départ, je m’étais renseigné sur la location d’une R80G/S aux Etats-Unis.
La location me revenait à 4000 francs pour 3 semaines.
Donc finalement, le plan initial est correct, même si cela reste cher, mais on ne va pas rouler tous les jours sur le continent Nord-Américain ….
Le transfert vers le continent Nord-Américain s’effectue au départ de Paris en deux groupes.
Le premier dans laquelle je me trouve, décolle le 25 Juin de Paris, direction Vancouver, sur la côte ouest du Canada, avec escale technique à Montréal, sans changement d’avion.
Nous ne sommes que 4, et deux motos.
A l’arrivée à Vancouver, notre première démarche est l’obtention d’une assurance pour circuler sur le continent Nord-Américain.
Chose faite, nous nous rendons à la zone de Fret pour sortir les deux motos. La première surprise nous attendra à la station-service de l’aéroport ou… il n’y a que de l’essence sans plomb ! Comme il n’y a pas d’autre choix, allons-y pour du sans plomb !
Notre programme avant l’arrivée des 4 autres amis sur 3 autres motos, est de rallier Calgary en passant par les montagnes rocheuses, et de pousser légèrement plus loin sur la grande plaine, pour passer une journée au parc naturel où ont été trouvés de nombreux fossiles de dinosaures.
Cette première traversée des montagnes rocheuses nous fait découvrir l’immensité Canadienne, ses forêts majestueuses, ses cascades, et ses animaux sauvages sur la route qui nous obligent à des freinages d’urgence non planifiés ! On comprend rapidement que dans les montagnes rocheuses, il faut rester prudent …
Après plusieurs nuits en camping depuis le départ de Vancouver, deux piqures de guêpes ou d’abeilles (qui me font doubler de volume la jambe droite), retour à la civilisation avec un bon hôtel à Calgary où nous retrouvons nos amis du deuxième groupe, partis de Paris 4 jours plus tard.
Après une bonne soirée, le lendemain nous partons au Stampede, un des plus grands rodéos du continent Nord-Américain organisé dans la ville de Calgary.
Après le défilé des gardes montés canadiennes (vous savez, tous ces cavaliers habillés de leur uniforme rouge), et des défilés de tribus indiennes, alternent jusqu’à la fin de journée les épreuves de rapidité, de force, d’adresse.
Le voyage tous ensemble commence donc le lendemain avec 3 jours de traversée des montagnes rocheuses, mais cette fois-ci un peu plus au nord qu’à l’aller.
Nous entrons pour la deuxième fois dans le parc de Banff, et nous tirons vers le nord, pour rallier Jasper, une nouvelle fois dans des décors à couper le souffle.
La température chute sensiblement, et nous arrivons à notre hôtel un peu raidi….
Après une journée à sillonner dans les environs et une deuxième nuit dans ce même hôtel
(Et pour ma part à piloter la k100RS sur une vingtaine de kilomètres), la troisième journée s’achève par la traversée de la dernière chaine montagneuse, par la piste.
Eh oui, la G/S aime se promener sur les pistes, et j’ai réussi à convaincre mes amis de me suivre.
Le prix à payer, est l’attente d’être rejoint tous les 20 à 30 kilomètres.
Très beau souvenir, aucune présence humaine, que des animaux, et des lacs perdus.
En retrouvant la côte, nous prenons direction le port de Horseshoes bay où nous embarquons sur un ferry qui nous amène sur l’ile de Vancouver à Nanaimo.
Nous arrivons très tard et plantons la tente de nuit, après être allé acheter un peu de nourriture pour un dîner tardif.
C’est à ce retour du magasin que mon commodo de clignotant casse. Plus de clignotant ou tout du moins clignotant gauche permanent ! Démontage obligatoire le lendemain, car il clignote un peu trop à mon goût….
Le lendemain départ vers la ville principale de l’ile, dénommée Victoria (n’est-ce pas le prénom d’une reine… anglaise ?), ville par conséquent très anglaise, avec ces bus impériaux rouges comme à Londres et ces fameuses cabines téléphoniques rouges également. Visite du musée des sciences humaines (que je recommande si vous passez par-là)
Le soir même, il me faudra démonter de nouveau le commodo car il clignote à nouveau en permanence. Brrrrrr !
Après notre deuxième nuit, nous nous rendons au port au sud de l’ile cette fois, pour prendre le ferry, vers Seattle.
Accompagnés par une multitude de dauphins, nous arrivons dans le port après quelques heures de traversée.
Et là changement de dimension.
Les villes américaines sont vraiment très grandes.
Après une promenade en moto dans les rues très pentues de Seattle et quelques photos, nous quittons la ville pour rejoindre le Parc du Mont St Helen, située bien plus au sud.
La sortie de la ville s’effectue sur une autoroute à 5 voies, où tout le monde roule à 95km/h. Impressionnant ! Chacun garde des distances de sécurité nécessaires, et l’on se dit effectivement, que rien ne devrait nous arriver sur ces routes américaines.
Après une nuit dans un motel, nous entamons la montée dans le parc du Mont Rainer.
Ce parc peut ne rien vous dire, mais en 1980, cet ancien volcan dénommé le Mont St Helen sans activité depuis quelques millénaires a explosé.
Le parc a été conservé en l’état, à part une petite route qui permet de s’approcher de l’ancien volcan.
Extrêmement lugubre, et de plus il pleut ce matin-là, nous enchainons les virages pour nous approcher au plus près de ce que fut un sommet, mais où il ne reste plus grande chose. Nous entendons les coyotes hurler, nous en voyons quelques-uns et surtout nous découvrons des arbres couchés par centaines de milliers, à moitié recouverts par la cendre et la terre du volcan.
Après cette triste visite, nous prenons le cap du Parc de Yellowstone à environ 1200 kilomètres plus à l’Est. Nous remontons la rivière Columbia, dont les dimensions sont plus impressionnantes que la Garonne à Bordeaux, puis obliquons à droite sur la R24 par un magnifique pont à treillage métallique. Mais cette fois, il fait jour ! je ne me laisserai pas surprendre comme à l’entrée de Lisbonne !
Après Richmond, la pluie commence à tomber. Et comme il ne semble plus rien y avoir dans la région, nous roulons à allure très modérée tous les 8 sur nos 5 motos. Quand soudain au milieu de rien, nous voyons une signalétique électrique qui clignote bleu dans la nuit. Il s’agit de l’indication d’une auberge.
Il fait déjà nuit bien qu’il ne soit pas trop tard. Nous sommes trempés.
J’annonce à mes amis, que je vais voir car l’auberge est située à 5 miles soit à peu près 8 kilomètres.
Je ne sais toujours pas aujourd’hui ce qu’il s’est passé, mais à mon retour sur la route, à l’endroit où j’avais laissé mes amis, il n’y a plus personne ! Nous sommes en 1987, nous n’avons pas de téléphone portable, et seulement une réservation d’hôtel dans le parc de Yellowstone dans 3 nuits. Comme l’auberge est complet, il n’y a plus qu’une seule solution. Continuer. Et avec un peu de chance retrouver les amis. Mais il n’en sera rien.
Nous trouverons finalement une dernière chambre de motel dans une ville près d’une heure plus tard, que nous partagerons avec un jeune couple canadien car il n’y a plus aucun hébergement à la ronde, et que cette dernière chambre est pour 4 adultes.
Le lendemain. Nous partons et adressons un dernier au revoir à ces canadiens dont le mari s’est fait arrêter par la police car il roulait à 55km/h au lieu de 50….
J’en profite puisque mes amis ne sont pas avec moi pour rallier le parc de Yellowstone par une magnifique piste de 170 kilomètres à travers de petites montagnes.
2 jours plus tard nous voilà réunis dans ce fameux parc des Etats-Unis.
2 jours de promenade dans tous les sens, avec photos de bisons, de cervidés en tout genre, et coyotes. Heureusement pas d’ours !
Visite des geysers, et photos de leurs éruptions d’eau chaude. Magnifique !
Il nous faut quitter Yellowstone et nous visons un garage de motos à Billings car il nous faut faire les vidanges de la k100 et de ma 80G/S.
Chose faite nous poursuivons vers le champ de bataille de Little Big Horn, site où le Général Custer est tombé en 1876, dans une embuscade formée par de nombreuses tribus indiennes qui cherchaient à se venger des massacres perpétrés à leur encontre précédemment. De petites stèles égrenées sur les ondulations herbeuses témoignent de l’emplacement d’une dépouille de « tunique bleue » Par contre pas de stèle pour les guerriers indiens. Mais forcement une grande stèle blanche pointant vers le ciel pour celle du général Custer.
Après la visite du site de la bataille, nous roulons vers les Black Hills, plus exactement les monts Rushmore qui se trouvent être les rochers sur lesquels ont été gravés les visages des Présidents Américains entre 1927 et 1941.
Ensuite c’est la grande traversée des plaines américaines. Les routes sont toutes droites.
Des champs et des champs de part et d’autre. Rien à faire d’autre que d’attendre que les kilomètres soient avalés. Chaque heure qui passe, nous entraine 95 kilomètres plus loin.
J’avoue que cela a été assez frustrant surtout après les agréables virages dans les rocheuses.
Nous traversons alors le Dakota du Sud, campons à Sioux Falls, continuons à travers le Minnesota, pour finalement aboutir au port de Milwaukee sur le lac Michigan.
Nous achetons nos billets pour la traversée du lac et nous montons à bord d’un très vieux ferry qui en Europe n’aurait jamais pu prendre la mer. Mais nous sommes en Amérique !
Si on peut gagner de l’argent, faisons-le !
Le bateau est fortement incliné sur la droite. Tous les véhicules ainsi que les wagons de chemin de fer sont chargés à gauche pour compenser !
Rien n’à faire, nous quittons le port vers 23h00 avec une sacrée gite !
Arrivée vers 04h00 à Muskegon, nous prenons un bon petit déjeuner, traversons Grand Rapids, évitons Detroit, traversons la frontière à Point Edward car notre objectif est la ville de Toronto au Canada.
Déjà, nous roulons au milieu de noms qui sonnent bien français. On ressent l’histoire de nos ancêtres partis dans ces contrées rudes.
Après le passage de la frontière, nous piquons une tête dans le lac Huron et mangeons nos sandwichs sur la plage. Un peu de repos nous fait du bien pour récupérer de la nuit un peu courte sur le bateau.
Toronto. Nous prenons un hôtel car toute la traversée des plaines a été faite en camping et la dernière nuit dans le fameux ferry sans douche.
Nous grimpons le lendemain en haut de la plus haute tour du monde en 1986. Tout en haut, le sol est vitré, et la hauteur en est époustouflante !
Puis, nous repartons vers les chutes du Niagara, que nous apercevons plusieurs kilomètres en avance grâce à son panache d’humidité qui s’élève vers le ciel. Nous commençons à être interpellés par des canadiens qui nous demandent si nous sommes vraiment français, à nous voir avec nos plaques d’immatriculation française, et nos autocollants FRANCE ! Et cela va s’accélérer au fur et à mesure que l’on s’approche du Québec.
Les chutes du Niagara, finalement, m’impressionneront car elles sont effectivement gigantesques. Malheureusement, tout y est très touristique. Il n’y a plus de place dans les parkings, et il nous faut remonter en amont de la chute pour garer nos motos. Nous passons alors la journée à regarder ces mètres cubes d’eau tomber.
Pour nous, qui avons passé presque 5 semaines dans la nature la plus sauvage, le choc est difficile à supporter.
Déçus mais tout de même contents nous repartons vers Montréal ou dans 48 heures le premier groupe décolle. Il faut également confier la veille nos motos en zone de Fret. Tout l’équipe de la compagnie nous attend pour la mise en palette. Merci la WARDAIR pour votre gentillesse incroyable.
Nous reprenons le bus qui nous emmène à Montréal pour une dernière balade en ville et notre dernière nuit.
Puis c’est le départ.
Nous atterrissons tôt le lendemain matin, et partons directement en zone de Fret à Orly. Après un petit tour en bus, nous repérons notre affréteur. Les motos sont là. Elles viennent d’arriver portées par un transbordeur. Nous signons les papiers de réception de la marchandise.
Nous montons sur nos motos, et après un appui sur le bouton de démarreur, nous voilà à nouveau roulant en France.
5 semaines et 4 jours de voyage en Amérique du Nord.
De magnifiques souvenirs, et un pneu américain à l’arrière car celui d’origine n’a pas réussi à tenir la distance.
La moto a tourné au « sans plomb » sans problème, et le seul pépin technique aura été ce fichu commodo de clignotants.
La moto totalise presque 34 000 kilomètres. Nous avons donc parcouru près de 10 000 kilomètres de l’autre côté de l’Atlantique.
Une soirée Moto club bien banale. Paris Janvier 1987.
Discussions avec les uns et les autres. Quand tout à coup, me voilà présenté à un couple,
Jean-Michel et Beatrice qui sont plus âgés que moi.
Les souvenirs racontés de mes deux précédents voyages, les ont interpellés.
En fin de soirée, ils m’avouent préparer un voyage en moto au Canada et Etats-Unis pour le mois de Juillet de cette année 1987.
Le voyage se fera sur 5 semaines environ, avec envoi des motos par avion !
A l’époque je n’ai pas encore 24 ans, et j’ai l’impression de ne pas avoir entendu correctement.
Mais, il s’avère au gré des détails qu’ils partagent avec moi que cela semble véridique.
Avant de partir en vacances, le 08 Mai 1987, me voilà confronté à une nouvelle fuite de joint de culasse, côté droit. Vraiment pas de chance !
Prise de rendez-vous au garage pour le 16 juin pour la révision des 22500 kilomètres et pour traiter la fuite (870 francs), maintenant je suis bon à faire 1000 kilomètres rapidement pour le resserrage de la culasse droite.
J’en profite pour retourner chez l’artisan français Briand, pour acheter un sac polochon, de la même conception que la sacoche réservoir (850 francs). Excellent sac, robuste et totalement étanche !
(Je l’utilise encore !).
Le 23 Juin, la culasse est resserrée. La moto totalise 23 410 kilomètres.
Le 25 Juin 1987, j’apporte la moto à un des centres FRET de la zone d’Orly pour la mise en palette.
Les billets sont achetés à la compagnie WARDAIR, une compagnie Canadienne, désormais disparue, qui s’occupe du transfert de la moto et des pilotes.
Le voyage aller-retour, pour votre serviteur, madame et la moto, me revient à 5200 francs, soit presque un mois de salaire.
Avant le départ, je m’étais renseigné sur la location d’une R80G/S aux Etats-Unis.
La location me revenait à 4000 francs pour 3 semaines.
Donc finalement, le plan initial est correct, même si cela reste cher, mais on ne va pas rouler tous les jours sur le continent Nord-Américain ….
Le transfert vers le continent Nord-Américain s’effectue au départ de Paris en deux groupes.
Le premier dans laquelle je me trouve, décolle le 25 Juin de Paris, direction Vancouver, sur la côte ouest du Canada, avec escale technique à Montréal, sans changement d’avion.
Nous ne sommes que 4, et deux motos.
A l’arrivée à Vancouver, notre première démarche est l’obtention d’une assurance pour circuler sur le continent Nord-Américain.
Chose faite, nous nous rendons à la zone de Fret pour sortir les deux motos. La première surprise nous attendra à la station-service de l’aéroport ou… il n’y a que de l’essence sans plomb ! Comme il n’y a pas d’autre choix, allons-y pour du sans plomb !
Notre programme avant l’arrivée des 4 autres amis sur 3 autres motos, est de rallier Calgary en passant par les montagnes rocheuses, et de pousser légèrement plus loin sur la grande plaine, pour passer une journée au parc naturel où ont été trouvés de nombreux fossiles de dinosaures.
Cette première traversée des montagnes rocheuses nous fait découvrir l’immensité Canadienne, ses forêts majestueuses, ses cascades, et ses animaux sauvages sur la route qui nous obligent à des freinages d’urgence non planifiés ! On comprend rapidement que dans les montagnes rocheuses, il faut rester prudent …
Après plusieurs nuits en camping depuis le départ de Vancouver, deux piqures de guêpes ou d’abeilles (qui me font doubler de volume la jambe droite), retour à la civilisation avec un bon hôtel à Calgary où nous retrouvons nos amis du deuxième groupe, partis de Paris 4 jours plus tard.
Après une bonne soirée, le lendemain nous partons au Stampede, un des plus grands rodéos du continent Nord-Américain organisé dans la ville de Calgary.
Après le défilé des gardes montés canadiennes (vous savez, tous ces cavaliers habillés de leur uniforme rouge), et des défilés de tribus indiennes, alternent jusqu’à la fin de journée les épreuves de rapidité, de force, d’adresse.
Le voyage tous ensemble commence donc le lendemain avec 3 jours de traversée des montagnes rocheuses, mais cette fois-ci un peu plus au nord qu’à l’aller.
Nous entrons pour la deuxième fois dans le parc de Banff, et nous tirons vers le nord, pour rallier Jasper, une nouvelle fois dans des décors à couper le souffle.
La température chute sensiblement, et nous arrivons à notre hôtel un peu raidi….
Après une journée à sillonner dans les environs et une deuxième nuit dans ce même hôtel
(Et pour ma part à piloter la k100RS sur une vingtaine de kilomètres), la troisième journée s’achève par la traversée de la dernière chaine montagneuse, par la piste.
Eh oui, la G/S aime se promener sur les pistes, et j’ai réussi à convaincre mes amis de me suivre.
Le prix à payer, est l’attente d’être rejoint tous les 20 à 30 kilomètres.
Très beau souvenir, aucune présence humaine, que des animaux, et des lacs perdus.
En retrouvant la côte, nous prenons direction le port de Horseshoes bay où nous embarquons sur un ferry qui nous amène sur l’ile de Vancouver à Nanaimo.
Nous arrivons très tard et plantons la tente de nuit, après être allé acheter un peu de nourriture pour un dîner tardif.
C’est à ce retour du magasin que mon commodo de clignotant casse. Plus de clignotant ou tout du moins clignotant gauche permanent ! Démontage obligatoire le lendemain, car il clignote un peu trop à mon goût….
Le lendemain départ vers la ville principale de l’ile, dénommée Victoria (n’est-ce pas le prénom d’une reine… anglaise ?), ville par conséquent très anglaise, avec ces bus impériaux rouges comme à Londres et ces fameuses cabines téléphoniques rouges également. Visite du musée des sciences humaines (que je recommande si vous passez par-là)
Le soir même, il me faudra démonter de nouveau le commodo car il clignote à nouveau en permanence. Brrrrrr !
Après notre deuxième nuit, nous nous rendons au port au sud de l’ile cette fois, pour prendre le ferry, vers Seattle.
Accompagnés par une multitude de dauphins, nous arrivons dans le port après quelques heures de traversée.
Et là changement de dimension.
Les villes américaines sont vraiment très grandes.
Après une promenade en moto dans les rues très pentues de Seattle et quelques photos, nous quittons la ville pour rejoindre le Parc du Mont St Helen, située bien plus au sud.
La sortie de la ville s’effectue sur une autoroute à 5 voies, où tout le monde roule à 95km/h. Impressionnant ! Chacun garde des distances de sécurité nécessaires, et l’on se dit effectivement, que rien ne devrait nous arriver sur ces routes américaines.
Après une nuit dans un motel, nous entamons la montée dans le parc du Mont Rainer.
Ce parc peut ne rien vous dire, mais en 1980, cet ancien volcan dénommé le Mont St Helen sans activité depuis quelques millénaires a explosé.
Le parc a été conservé en l’état, à part une petite route qui permet de s’approcher de l’ancien volcan.
Extrêmement lugubre, et de plus il pleut ce matin-là, nous enchainons les virages pour nous approcher au plus près de ce que fut un sommet, mais où il ne reste plus grande chose. Nous entendons les coyotes hurler, nous en voyons quelques-uns et surtout nous découvrons des arbres couchés par centaines de milliers, à moitié recouverts par la cendre et la terre du volcan.
Après cette triste visite, nous prenons le cap du Parc de Yellowstone à environ 1200 kilomètres plus à l’Est. Nous remontons la rivière Columbia, dont les dimensions sont plus impressionnantes que la Garonne à Bordeaux, puis obliquons à droite sur la R24 par un magnifique pont à treillage métallique. Mais cette fois, il fait jour ! je ne me laisserai pas surprendre comme à l’entrée de Lisbonne !
Après Richmond, la pluie commence à tomber. Et comme il ne semble plus rien y avoir dans la région, nous roulons à allure très modérée tous les 8 sur nos 5 motos. Quand soudain au milieu de rien, nous voyons une signalétique électrique qui clignote bleu dans la nuit. Il s’agit de l’indication d’une auberge.
Il fait déjà nuit bien qu’il ne soit pas trop tard. Nous sommes trempés.
J’annonce à mes amis, que je vais voir car l’auberge est située à 5 miles soit à peu près 8 kilomètres.
Je ne sais toujours pas aujourd’hui ce qu’il s’est passé, mais à mon retour sur la route, à l’endroit où j’avais laissé mes amis, il n’y a plus personne ! Nous sommes en 1987, nous n’avons pas de téléphone portable, et seulement une réservation d’hôtel dans le parc de Yellowstone dans 3 nuits. Comme l’auberge est complet, il n’y a plus qu’une seule solution. Continuer. Et avec un peu de chance retrouver les amis. Mais il n’en sera rien.
Nous trouverons finalement une dernière chambre de motel dans une ville près d’une heure plus tard, que nous partagerons avec un jeune couple canadien car il n’y a plus aucun hébergement à la ronde, et que cette dernière chambre est pour 4 adultes.
Le lendemain. Nous partons et adressons un dernier au revoir à ces canadiens dont le mari s’est fait arrêter par la police car il roulait à 55km/h au lieu de 50….
J’en profite puisque mes amis ne sont pas avec moi pour rallier le parc de Yellowstone par une magnifique piste de 170 kilomètres à travers de petites montagnes.
2 jours plus tard nous voilà réunis dans ce fameux parc des Etats-Unis.
2 jours de promenade dans tous les sens, avec photos de bisons, de cervidés en tout genre, et coyotes. Heureusement pas d’ours !
Visite des geysers, et photos de leurs éruptions d’eau chaude. Magnifique !
Il nous faut quitter Yellowstone et nous visons un garage de motos à Billings car il nous faut faire les vidanges de la k100 et de ma 80G/S.
Chose faite nous poursuivons vers le champ de bataille de Little Big Horn, site où le Général Custer est tombé en 1876, dans une embuscade formée par de nombreuses tribus indiennes qui cherchaient à se venger des massacres perpétrés à leur encontre précédemment. De petites stèles égrenées sur les ondulations herbeuses témoignent de l’emplacement d’une dépouille de « tunique bleue » Par contre pas de stèle pour les guerriers indiens. Mais forcement une grande stèle blanche pointant vers le ciel pour celle du général Custer.
Après la visite du site de la bataille, nous roulons vers les Black Hills, plus exactement les monts Rushmore qui se trouvent être les rochers sur lesquels ont été gravés les visages des Présidents Américains entre 1927 et 1941.
Ensuite c’est la grande traversée des plaines américaines. Les routes sont toutes droites.
Des champs et des champs de part et d’autre. Rien à faire d’autre que d’attendre que les kilomètres soient avalés. Chaque heure qui passe, nous entraine 95 kilomètres plus loin.
J’avoue que cela a été assez frustrant surtout après les agréables virages dans les rocheuses.
Nous traversons alors le Dakota du Sud, campons à Sioux Falls, continuons à travers le Minnesota, pour finalement aboutir au port de Milwaukee sur le lac Michigan.
Nous achetons nos billets pour la traversée du lac et nous montons à bord d’un très vieux ferry qui en Europe n’aurait jamais pu prendre la mer. Mais nous sommes en Amérique !
Si on peut gagner de l’argent, faisons-le !
Le bateau est fortement incliné sur la droite. Tous les véhicules ainsi que les wagons de chemin de fer sont chargés à gauche pour compenser !
Rien n’à faire, nous quittons le port vers 23h00 avec une sacrée gite !
Arrivée vers 04h00 à Muskegon, nous prenons un bon petit déjeuner, traversons Grand Rapids, évitons Detroit, traversons la frontière à Point Edward car notre objectif est la ville de Toronto au Canada.
Déjà, nous roulons au milieu de noms qui sonnent bien français. On ressent l’histoire de nos ancêtres partis dans ces contrées rudes.
Après le passage de la frontière, nous piquons une tête dans le lac Huron et mangeons nos sandwichs sur la plage. Un peu de repos nous fait du bien pour récupérer de la nuit un peu courte sur le bateau.
Toronto. Nous prenons un hôtel car toute la traversée des plaines a été faite en camping et la dernière nuit dans le fameux ferry sans douche.
Nous grimpons le lendemain en haut de la plus haute tour du monde en 1986. Tout en haut, le sol est vitré, et la hauteur en est époustouflante !
Puis, nous repartons vers les chutes du Niagara, que nous apercevons plusieurs kilomètres en avance grâce à son panache d’humidité qui s’élève vers le ciel. Nous commençons à être interpellés par des canadiens qui nous demandent si nous sommes vraiment français, à nous voir avec nos plaques d’immatriculation française, et nos autocollants FRANCE ! Et cela va s’accélérer au fur et à mesure que l’on s’approche du Québec.
Les chutes du Niagara, finalement, m’impressionneront car elles sont effectivement gigantesques. Malheureusement, tout y est très touristique. Il n’y a plus de place dans les parkings, et il nous faut remonter en amont de la chute pour garer nos motos. Nous passons alors la journée à regarder ces mètres cubes d’eau tomber.
Pour nous, qui avons passé presque 5 semaines dans la nature la plus sauvage, le choc est difficile à supporter.
Déçus mais tout de même contents nous repartons vers Montréal ou dans 48 heures le premier groupe décolle. Il faut également confier la veille nos motos en zone de Fret. Tout l’équipe de la compagnie nous attend pour la mise en palette. Merci la WARDAIR pour votre gentillesse incroyable.
Nous reprenons le bus qui nous emmène à Montréal pour une dernière balade en ville et notre dernière nuit.
Puis c’est le départ.
Nous atterrissons tôt le lendemain matin, et partons directement en zone de Fret à Orly. Après un petit tour en bus, nous repérons notre affréteur. Les motos sont là. Elles viennent d’arriver portées par un transbordeur. Nous signons les papiers de réception de la marchandise.
Nous montons sur nos motos, et après un appui sur le bouton de démarreur, nous voilà à nouveau roulant en France.
5 semaines et 4 jours de voyage en Amérique du Nord.
De magnifiques souvenirs, et un pneu américain à l’arrière car celui d’origine n’a pas réussi à tenir la distance.
La moto a tourné au « sans plomb » sans problème, et le seul pépin technique aura été ce fichu commodo de clignotants.
La moto totalise presque 34 000 kilomètres. Nous avons donc parcouru près de 10 000 kilomètres de l’autre côté de l’Atlantique.
francois62
Re: Ma R80G/S de 1986
Grand merci pour ces récits, j'adore lire ce genre de voyage.
Au sujet du pont suspendu de Lisbonne ( mes roues ne m'ont pas emmené si loin que toi, mais un peu au Portugal quand même....), je confirme. La première fois qu'on roule sur la section en treillis, ça fait bizarre.
Et encore plus la seconde fois, sous la pluie, quand on a loupé la bonne direction et qu'on s'offre un aller/retour sur le pont avant de repartir.....
Au sujet du pont suspendu de Lisbonne ( mes roues ne m'ont pas emmené si loin que toi, mais un peu au Portugal quand même....), je confirme. La première fois qu'on roule sur la section en treillis, ça fait bizarre.
Et encore plus la seconde fois, sous la pluie, quand on a loupé la bonne direction et qu'on s'offre un aller/retour sur le pont avant de repartir.....
Francesco
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