Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
+17
Gandalf2
cascaboulon
PizzaRoller
Francesco
Lou2
flatouille-68
the thing
Mick13
montagnard67
NONO84
tortilla
loiclux
Looping
Richard
jbt
Lippo
flo.90/6
21 participants
Page 7 sur 7
Page 7 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
pour changer de réformes, quelques arguments datant de 1936 allant contre l'idée de congés payés.
« Le rapport de la chambre de commerce de Marseille est catégorique : considérant que de semblables projets ne peuvent qu'aller à l'encontre des buts poursuivis et que c'est mal défendre l'ensemble des salariés que de multiplier les charges et les lois nouvelles tendant à ruiner notre industrie nationale, déjà si lourdement grevée, la Chambre proteste contre ledit projet »
En 1931 le projet est voté par l’Assemblée nationale. Mais, la commission du commerce, du Sénat, saisie du projet tente d'expliquer que ce n’est pas le bon moment : « La politique de déflation, poursuivie par les divers gouvernements, qui se sont succédées dans la période de la législature 1932-36, a confirmé la commission de commerce dans cette opinion selon laquelle, les charges ne devraient pas être
augmentées dans une période de crise économique. »
En 1935, la question est soumise au Conseil Supérieur du Travail, la réponse du ministère du Travail, est sans ambigüité :
« La délégation patronale n'a même pas voulu en discuter. Elle a refusé la discussion en présentant une motion extrêmement violente dans sa forme et dans le fond, où elle disait par exemple que la réforme envisagée n'était « qu'un luxe inadmissible en période de crise ».
A ces considérations économiques dont l'argumentaire de mauvaise foi reste identique 80 ans plus tard « Être payé à ne rien faire », « l’économie française ne s’en relèvera pas », « la France entrera en déclin face aux autres nations » « travailler plus pour gagner plus (c'est pas nouveau) »
S'ajoutent des considérations plus humaniste sur « la hantise de l’oisiveté, mère de tous les vices », la crainte de la destruction de la morale du labeur (remarquablement préservée aux états unis, par exemple)
dans le genre « Votée, la loi serait génératrice de troubles graves. Il convient, une fois de plus, de ne rien précipiter en laissant l'usage s'installer progressivement. L'ouvrier ne serait-il pas embarrassé de profiter de cette loi inattendue ? »
La pensée de la classe dominante constitue toujours la pensée dominante de son époque.
tout ça parce que c'est la spécialité du mouton de hurler avec les loups
« Le rapport de la chambre de commerce de Marseille est catégorique : considérant que de semblables projets ne peuvent qu'aller à l'encontre des buts poursuivis et que c'est mal défendre l'ensemble des salariés que de multiplier les charges et les lois nouvelles tendant à ruiner notre industrie nationale, déjà si lourdement grevée, la Chambre proteste contre ledit projet »
En 1931 le projet est voté par l’Assemblée nationale. Mais, la commission du commerce, du Sénat, saisie du projet tente d'expliquer que ce n’est pas le bon moment : « La politique de déflation, poursuivie par les divers gouvernements, qui se sont succédées dans la période de la législature 1932-36, a confirmé la commission de commerce dans cette opinion selon laquelle, les charges ne devraient pas être
augmentées dans une période de crise économique. »
En 1935, la question est soumise au Conseil Supérieur du Travail, la réponse du ministère du Travail, est sans ambigüité :
« La délégation patronale n'a même pas voulu en discuter. Elle a refusé la discussion en présentant une motion extrêmement violente dans sa forme et dans le fond, où elle disait par exemple que la réforme envisagée n'était « qu'un luxe inadmissible en période de crise ».
A ces considérations économiques dont l'argumentaire de mauvaise foi reste identique 80 ans plus tard « Être payé à ne rien faire », « l’économie française ne s’en relèvera pas », « la France entrera en déclin face aux autres nations » « travailler plus pour gagner plus (c'est pas nouveau) »
S'ajoutent des considérations plus humaniste sur « la hantise de l’oisiveté, mère de tous les vices », la crainte de la destruction de la morale du labeur (remarquablement préservée aux états unis, par exemple)
dans le genre « Votée, la loi serait génératrice de troubles graves. Il convient, une fois de plus, de ne rien précipiter en laissant l'usage s'installer progressivement. L'ouvrier ne serait-il pas embarrassé de profiter de cette loi inattendue ? »
La pensée de la classe dominante constitue toujours la pensée dominante de son époque.
tout ça parce que c'est la spécialité du mouton de hurler avec les loups
strato
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
Chouette,un marxiste, ça faisait longtemps que j'en n'avais pas vu en vrai!
Le mouton te remercie, mais te signale toutefois que jamais il n'a eu recours aux arguments du genre "on va pas payer les gens à rien foutre"...ce n'est pas ça le problème (bien que quitte à être un suppot de la classe dominante, j'aimerais bien que tu m'en offre aussi les revenus.
Bref, s'il suffisait d'aller à l'encontre des théories dominantes pour avoir raison, ça se saurait.
Le contexte de la mise en place des congés payés est par certains aspects semblable à celui actuel: contre-coup d'une crise importante (1929 & 2009); montée de l'extrême droite; détérioration du niveau de vie des classes moyennes et défiance vis à vis de la représentativité.
Point commun aussi: l'arrivée aux pouvoirs de la gauche (Front popu en 36, PS aujourd'hui).
Et pourtant, la politique qu'applique le PS est clairement sociale libérale en 2014 alors qu'il a le champ libre politiquement de faire ce qu'il veut. Mais économiquement ce qu'il peut.
Tu crois vraiment que c'est une volonté de la classe dirigeante de nuire au peuple?
Ou que c'est lié à une impossibilité contextuelle - ou structurelle de mettre en oeuvre une autre politique?
Toutes les différences exposées plus haut à propos du contexte de 36 et celui d'aujourd'hui, ça ne te parle pas?
En 36, le patronat a consenti des acquis sociaux par peur que les grèves massives des salariés ne débouchent sur une révolution bolchevique.
En 2014? Plus personne n'a peur d'une révolution bolchévique. Plus personne n'y croit non plus. Les salariés des magasins de bricolage viennent de se battre pour gagner le droit de bosser le dimanche. Tu parles d'un acquis!
Les hausses de salaires conquises en juin 36 ont été rapidement anéanties par l'inflation qu'elles ont aggravé, la situation sociale et économique a empiré, et le gouvernement de Blum a démissionné un an après les accords de Matignon. Au final, 2 ans plus tard, il ne restait plus grand chose des "acquis" de 36.
Certains avancent même que ça a empêché la France de fournir un effort d'armement suffisant, ce qui aurait expliqué le ratatinage éclair de 1940. Possible...j'en sais rien. Mais le fait est que la guerre a évité d'avoir à se poser la question de l'impact de cette politique et en a rendu impossible le fait d'en faire le bilan.
Le mouton te remercie, mais te signale toutefois que jamais il n'a eu recours aux arguments du genre "on va pas payer les gens à rien foutre"...ce n'est pas ça le problème (bien que quitte à être un suppot de la classe dominante, j'aimerais bien que tu m'en offre aussi les revenus.
Bref, s'il suffisait d'aller à l'encontre des théories dominantes pour avoir raison, ça se saurait.
Le contexte de la mise en place des congés payés est par certains aspects semblable à celui actuel: contre-coup d'une crise importante (1929 & 2009); montée de l'extrême droite; détérioration du niveau de vie des classes moyennes et défiance vis à vis de la représentativité.
Point commun aussi: l'arrivée aux pouvoirs de la gauche (Front popu en 36, PS aujourd'hui).
Et pourtant, la politique qu'applique le PS est clairement sociale libérale en 2014 alors qu'il a le champ libre politiquement de faire ce qu'il veut. Mais économiquement ce qu'il peut.
Tu crois vraiment que c'est une volonté de la classe dirigeante de nuire au peuple?
Ou que c'est lié à une impossibilité contextuelle - ou structurelle de mettre en oeuvre une autre politique?
Toutes les différences exposées plus haut à propos du contexte de 36 et celui d'aujourd'hui, ça ne te parle pas?
En 36, le patronat a consenti des acquis sociaux par peur que les grèves massives des salariés ne débouchent sur une révolution bolchevique.
En 2014? Plus personne n'a peur d'une révolution bolchévique. Plus personne n'y croit non plus. Les salariés des magasins de bricolage viennent de se battre pour gagner le droit de bosser le dimanche. Tu parles d'un acquis!
Les hausses de salaires conquises en juin 36 ont été rapidement anéanties par l'inflation qu'elles ont aggravé, la situation sociale et économique a empiré, et le gouvernement de Blum a démissionné un an après les accords de Matignon. Au final, 2 ans plus tard, il ne restait plus grand chose des "acquis" de 36.
Certains avancent même que ça a empêché la France de fournir un effort d'armement suffisant, ce qui aurait expliqué le ratatinage éclair de 1940. Possible...j'en sais rien. Mais le fait est que la guerre a évité d'avoir à se poser la question de l'impact de cette politique et en a rendu impossible le fait d'en faire le bilan.
jbt
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
Uuutainnn vous devenez franchement Chiants !!!
C'est con que je vous aimes bien, sinon, je raccrocherais ...
C'est con que je vous aimes bien, sinon, je raccrocherais ...
Gandalf2
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
salut
j'avais décidé de laisser tomber, quoique le dernier sous entendu me restait en travers de la gorge.
puis hier soir suite a une pub sur la cinq
c'est philippe exerçant la profession de dictateur et plus connu sous le pseudo de maréchalpétin.
philippe a voulu démontrer que que la IIIe République était un mauvais système politique, qui avait mené la France à la défaite par cumul de fautes graves (dont les 40h et les congés payés).
Il a été immédiatement soutenu par l'état major soucieux de rejeter la faute de la rapide défaite française sur d'autres qu'eux, et par adolf (un pote a lui) trop heureux de démontrer l'inefficacité de la démocratie et de désigner ses responsables politiques comme « fauteurs de guerre »
il a institué pour ce faire dés juillet 1940 une cour spéciale de justice dont les accusés les plus connus furent Blum, Daladier, et Gamelin.
La période des faits jugés par la cour allait de 1936 à 1940 (Il fallait éviter de remonter avant 1936, car alors Pétain était ministre de la Guerre)
Le procès ne fut jamais terminé; Léon Blum et Édouard Daladier, grâce a un argumentaire vérifiable et imparable retournent l'accusation contre les autorités de l'Armée française, incapables de préparer et conduire cette guerre.
Adolf exaspéré par la tournure des événements met fin au procès en mars 1942
Blum est déporté à Buchenwald, et libérés le 4 mai par l'Armée américaine.
Daladier et Gamelin sont placés en résidence surveillée au château d'Itter (Tyrol) ect...
on revient a la pub sur la cinq
Jeudi 30 janvier 2014 à 21.40 Duels Blum-Pétain – Duel sous l’Occupation
je pense que ça peut ètre sympa a regarder.
j'avais décidé de laisser tomber, quoique le dernier sous entendu me restait en travers de la gorge.
puis hier soir suite a une pub sur la cinq
Mécéki ce "Certains" qui avancent masqué....jbt a écrit:Certains avancent même que ça a empêché la France de fournir un effort d'armement suffisant, ce qui aurait expliqué le ratatinage éclair de 1940. Possible...j'en sais rien.
c'est philippe exerçant la profession de dictateur et plus connu sous le pseudo de maréchalpétin.
philippe a voulu démontrer que que la IIIe République était un mauvais système politique, qui avait mené la France à la défaite par cumul de fautes graves (dont les 40h et les congés payés).
Il a été immédiatement soutenu par l'état major soucieux de rejeter la faute de la rapide défaite française sur d'autres qu'eux, et par adolf (un pote a lui) trop heureux de démontrer l'inefficacité de la démocratie et de désigner ses responsables politiques comme « fauteurs de guerre »
il a institué pour ce faire dés juillet 1940 une cour spéciale de justice dont les accusés les plus connus furent Blum, Daladier, et Gamelin.
La période des faits jugés par la cour allait de 1936 à 1940 (Il fallait éviter de remonter avant 1936, car alors Pétain était ministre de la Guerre)
Le procès ne fut jamais terminé; Léon Blum et Édouard Daladier, grâce a un argumentaire vérifiable et imparable retournent l'accusation contre les autorités de l'Armée française, incapables de préparer et conduire cette guerre.
Adolf exaspéré par la tournure des événements met fin au procès en mars 1942
Blum est déporté à Buchenwald, et libérés le 4 mai par l'Armée américaine.
Daladier et Gamelin sont placés en résidence surveillée au château d'Itter (Tyrol) ect...
on revient a la pub sur la cinq
Jeudi 30 janvier 2014 à 21.40 Duels Blum-Pétain – Duel sous l’Occupation
je pense que ça peut ètre sympa a regarder.
sais pas moi... les 40 heures, les congés payés, le minimum vieillesse, l'assurance maladie, les délégués du personnel, des bricoles...jbt a écrit:Tu crois vraiment que c'est une volonté de la classe dirigeante de nuire au peuple?
Au final, 2 ans plus tard, il ne restait plus grand chose des "acquis" de 36.
strato
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
En 1938, le gouvernement Daladier (donc avant Vichy...) a décreté la semaine de quarante-huit heures, pour une durée de trois ans. La durée légale de la semaine a ensuite atteint 60h, pour 11h de travail quotidien.
La durée effective de 40h n'a été généralisée pour les salariés que dans les années 60.
Tu ne peux pas accuser Pétain d'avoir à lui seul enterré les acquis du Front Populaire!
L'idée des congés payés est antérieure à 36 (depuis 1920), mais ils ont été systèmatisés par le Front populaire. Sur ce point, l'avancée a bien résisté.
Le minimum vieillesse date de 56, héritier de l'AVTS créée par...Vichy.
L'assurance maladie date de 1928, élargie en 45.
Les délégués du personnel ont disparu sous Vichy, réapparus en 46.
En résumé, les acquis du Front Populaire n'étaient pas si solides que ça, reprenaient parfois des dispositifs pré-existants et ils ont connu des périodes de remise en cause. Faut pas considérer l'histoire comme un système à cliquet.
Je t'invite à relire ce que je disais dans le post précédent: impossible de tirer le bilan de la politique mise en place par le Front Populaire en raison de la guerre qui a suivi.
La remise en route des mesures qu'avait abrogé Vichy et qu'a réinstauré le CNR doit surtout son succès au contexte de reconstruction et à la manne du plan Marshall (2.4 milliards $) a partir de 48.
On en revient à l'équation de base: sans revenu "extraordinaire", pas d'avancée sociale possible.
La durée effective de 40h n'a été généralisée pour les salariés que dans les années 60.
Tu ne peux pas accuser Pétain d'avoir à lui seul enterré les acquis du Front Populaire!
L'idée des congés payés est antérieure à 36 (depuis 1920), mais ils ont été systèmatisés par le Front populaire. Sur ce point, l'avancée a bien résisté.
Le minimum vieillesse date de 56, héritier de l'AVTS créée par...Vichy.
L'assurance maladie date de 1928, élargie en 45.
Les délégués du personnel ont disparu sous Vichy, réapparus en 46.
En résumé, les acquis du Front Populaire n'étaient pas si solides que ça, reprenaient parfois des dispositifs pré-existants et ils ont connu des périodes de remise en cause. Faut pas considérer l'histoire comme un système à cliquet.
Je t'invite à relire ce que je disais dans le post précédent: impossible de tirer le bilan de la politique mise en place par le Front Populaire en raison de la guerre qui a suivi.
La remise en route des mesures qu'avait abrogé Vichy et qu'a réinstauré le CNR doit surtout son succès au contexte de reconstruction et à la manne du plan Marshall (2.4 milliards $) a partir de 48.
On en revient à l'équation de base: sans revenu "extraordinaire", pas d'avancée sociale possible.
jbt
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
Euh, c'est bien le passé, mais le présent et le futur m'intéressent plus
____________________
“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
En parlant d'histoire et d'argent public : l'endettement des états qui fait pleurer tout le monde, y compris les Suisses mais ils le savent pas encore, est en place depuis de nombreuses décennies, pourquoi ? comment ? Je pense que JBT à apporté une partie des réponses.
Donc si on essaye pas de saisir les subtilités du passé il me semble difficile de comprendre notre présent.
Donc si on essaye pas de saisir les subtilités du passé il me semble difficile de comprendre notre présent.
PaB
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
Je suis tout a fait d'accord, mais de la a disserter, ça n'est pas mon truc.
ça me fait penser a certaines réunions de boulot, ou une fois, j'ai dit "Ok, et si on allais bosser"
Je suis un peu dans cet état d'esprit, on veut quoi, et on a quels moyens ?
Effectivement, les états s’endettent en partie pour du social.
Ok, mais on a besoin de tout notre luxe ?
Mais ça relancerait un débat sans fin.
ça me fait penser a certaines réunions de boulot, ou une fois, j'ai dit "Ok, et si on allais bosser"
Je suis un peu dans cet état d'esprit, on veut quoi, et on a quels moyens ?
Effectivement, les états s’endettent en partie pour du social.
Ok, mais on a besoin de tout notre luxe ?
Mais ça relancerait un débat sans fin.
____________________
“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
C'est pas un débat sans fin...
pour revenir à la question du départ: "on veut quoi" ? Un revenu de base pour tous
"on a quel moyens ?" Aucun, il faut faire à moyens constants - et même diminuants, puisque c'est la tendance prise actuellement.
Vu qu'en France et en Europe les soutiens à l'idée du revenu de base sont ultra minoritaires (voir les chiffres des signatures sur l'échec de l'initiative européenne) et qu'il n'y a objectivement pas matière à influencer une politique de l'Etat qui se dirige clairement dans le sens opposé avec le soutien de l'immense majorité de la population, et vu que les grandes avancées sociales ont toujours été à l'origine initiées et mises en place par de petites minorités, qu'est ce qui empêche les tenants du revenu de base de se coller à ça et de contribuer eux-même au financement de leur propre revenu avec un système de tontine? Après tout, rien n'empêche des citoyens de créer un fonds de solidarité auquel ils cotisent et dont ils perçoivent une redistribution si c'est à but non lucratif.
Comme le dit Mick, assez de blabla, agissez!
Ca vous permettra de vous confronter dans la réalité aux obstacles de la mise en place de ce revenu de base.
J'entends déjà les premiers echos des courageux pionniers:
"Ah oui mais non parce que ya que des pauvres qui cotisent et presque pas de riches" - comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que c'est compliqué à gérer du coup on a du payer en plus un comptable avant de redistribuer les sous" - comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que la banque qui a le compte qui accueille les sous nous coute cher en frais de gestion." -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce qu'il y a des gens qui trichent pour cotiser moins et du coup on a moins de sous chacun!"-comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que je touche moins que ce que je cotise!" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que pour compenser le cout de fonctionnement du système et l'inflation on doit placer l'argent qui nous est confié pour éviter qu'il perde mécaniquement de la valeur et c'est vilain/risqué/pas moral de faire le jeu du grand capital ! (rayer la mention inutile)" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non, ce soir, j'ai piscine, je peux pas participer encore au comité de vérification des comptes, faut qu'on embauche quelqu'un pour le faire puisque personne a le temps ou la compétence de le faire bénévolement !" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que ce mois-ci y a plein de gens au chômage qui se sont inscrits et les riches se sont tous barrés, du coup les adhérents cotisent pas beaucoup mais il faut quand même leur verser le revenu alors on est obligés de cotiser plus !" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que comme personne veut cotiser plus on a été obligé d'emprunter pour verser quand même le revenu de base et ça coute cher en intérêts" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que comme le systeme ne fonctionne que parce que la banque nous prête de l'argent, elle s'est associée au système, elle menace de ne plus nous prêter s'il n'est pas assez rentable, si on n'augmente pas les cotisations des plus pauvres, si on ne diminue pas les versements aux cotisants, et nous oblige à lui confier les cotisations qu'elle utilise pour spéculer sans qu'on en tire les bénéfices . " -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non ça craint ce truc, ça coute cher, ça me rapporte moins que ce que ça me coûte et ça engraisse les banques. J'arrête les conneries, ça va bien 5 minutes. "
Allez-y, qu'attendez-vous?
pour revenir à la question du départ: "on veut quoi" ? Un revenu de base pour tous
"on a quel moyens ?" Aucun, il faut faire à moyens constants - et même diminuants, puisque c'est la tendance prise actuellement.
Vu qu'en France et en Europe les soutiens à l'idée du revenu de base sont ultra minoritaires (voir les chiffres des signatures sur l'échec de l'initiative européenne) et qu'il n'y a objectivement pas matière à influencer une politique de l'Etat qui se dirige clairement dans le sens opposé avec le soutien de l'immense majorité de la population, et vu que les grandes avancées sociales ont toujours été à l'origine initiées et mises en place par de petites minorités, qu'est ce qui empêche les tenants du revenu de base de se coller à ça et de contribuer eux-même au financement de leur propre revenu avec un système de tontine? Après tout, rien n'empêche des citoyens de créer un fonds de solidarité auquel ils cotisent et dont ils perçoivent une redistribution si c'est à but non lucratif.
Comme le dit Mick, assez de blabla, agissez!
Ca vous permettra de vous confronter dans la réalité aux obstacles de la mise en place de ce revenu de base.
J'entends déjà les premiers echos des courageux pionniers:
"Ah oui mais non parce que ya que des pauvres qui cotisent et presque pas de riches" - comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que c'est compliqué à gérer du coup on a du payer en plus un comptable avant de redistribuer les sous" - comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que la banque qui a le compte qui accueille les sous nous coute cher en frais de gestion." -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce qu'il y a des gens qui trichent pour cotiser moins et du coup on a moins de sous chacun!"-comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que je touche moins que ce que je cotise!" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que pour compenser le cout de fonctionnement du système et l'inflation on doit placer l'argent qui nous est confié pour éviter qu'il perde mécaniquement de la valeur et c'est vilain/risqué/pas moral de faire le jeu du grand capital ! (rayer la mention inutile)" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non, ce soir, j'ai piscine, je peux pas participer encore au comité de vérification des comptes, faut qu'on embauche quelqu'un pour le faire puisque personne a le temps ou la compétence de le faire bénévolement !" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que ce mois-ci y a plein de gens au chômage qui se sont inscrits et les riches se sont tous barrés, du coup les adhérents cotisent pas beaucoup mais il faut quand même leur verser le revenu alors on est obligés de cotiser plus !" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que comme personne veut cotiser plus on a été obligé d'emprunter pour verser quand même le revenu de base et ça coute cher en intérêts" -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non parce que comme le systeme ne fonctionne que parce que la banque nous prête de l'argent, elle s'est associée au système, elle menace de ne plus nous prêter s'il n'est pas assez rentable, si on n'augmente pas les cotisations des plus pauvres, si on ne diminue pas les versements aux cotisants, et nous oblige à lui confier les cotisations qu'elle utilise pour spéculer sans qu'on en tire les bénéfices . " -comme si c'était l'Etat qui le mettait en place...
"Ah oui mais non ça craint ce truc, ça coute cher, ça me rapporte moins que ce que ça me coûte et ça engraisse les banques. J'arrête les conneries, ça va bien 5 minutes. "
Allez-y, qu'attendez-vous?
jbt
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
Woaw ! comment fais-tu pour réfléchir déjà autant à 6h02........moi je me levais au radar à cette heure là tout à l'heure......
Francesco
Woaw ! comment fais-tu pour réfléchir déjà autant à 6h02...
Ce n'est là que l'instant de l'expression écrite d'une nuit d'insomnie remplie de cogitations essentielles.
Dernière édition par tortilla le Sam 25 Jan 2014 - 10:28, édité 1 fois (Raison : phduparc@free.fr)
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
... il est déjà debout depuis 5h ... et comme il est "tombé dedans depuis qu'il est petit " il connait le refrain par coeur.
PaB
ça devient folle ....... 3 d'un coup.
Dernière édition par tortilla le Sam 25 Jan 2014 - 10:30, édité 2 fois
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
Je croyais que la croissance continuait.jbt a écrit:
"on a quel moyens ?" Aucun, il faut faire à moyens constants - et même diminuants, puisque c'est la tendance prise actuellement.
Sinon,c'est quand même bô,la dialectique.
Il me semble que l'on est entré dans une ère où il faudra partager un peu plus les richesses avec les pays émergents et que face à cette situation nouvelle il n'y aura que deux solutions: Plus de solidarité ou plus d'armées;vu que nos classes dirigeantes ont tout fait pour casser la solidarité...engagez vous.
Richard
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
La question de départ était : est ce que c'est possible ? et en as on les moyens ? les deux réponses sont oui.jbt a écrit:C'est pas un débat sans fin...
pour revenir à la question du départ: "on veut quoi" ? Un revenu de base pour tous
"on a quel moyens ?" Aucun, il faut faire à moyens constants - et même diminuants, puisque c'est la tendance prise actuellement.
Le débat sans fin consiste a ergoter sur des arguments capillotractés est ce une bonne ou mauvaise idée. ou dois on ou ne dois on pas le faire. (et sur ce terrain la je laisse tomber, mon avis n'est que le mien.)
mentez mentez il en restera toujours quelque chose.jbt a écrit:En 1938, le gouvernement Daladier a décrété la semaine de quarante-huit heures, pour une durée de trois ans. La durée légale de la semaine a ensuite atteint 60h, pour 11h de travail quotidien.
La durée effective de 40h n'a été généralisée pour les salariés que dans les années 60.
la semaine de 48h (6x8h) c'était Clemenceau en 1919
la semaine de 40h (5x8h) c'est bien léon Blum en 1936
la semaine de 60h (6x10h) c'était marechalpètin en 1940
Tout ça afin d'aliment cette conversation de capillotétratomiste
faux! les deux affirmations ne sont pas liées entre elles.jbt a écrit:On en revient à l'équation de base: sans revenu "extraordinaire", pas d'avancée sociale possible.
il suffit de comparer le classement des pays par PIB par habitants, au classement des pays par Indicateur de pauvreté. pour voire apparaitre en filigrane a quoi peut aboutir une politique sociale même dans un pays pauvre..
strato
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
strato a écrit:
La question de départ était : est ce que c'est possible ? et en as on les moyens ? les deux réponses sont oui.
C'est ta réponse.
La mienne c'est que c'est possible, mais qu'on n'en a pas les moyens...(ou alors, indique précisément où les trouver!)
...et surtout que ça ne changera strictement rien aux inégalités, voir que ça les aggravera.
Si tu te contentes de comparer PIB/h et coeff. de Gini pour décrire une politique de répartition de revenus, c'est que viens de découvrir le truc, mais c'est tout de même beaucoup plus compliqué que çà.
Je passe sur tes remarques historiques, il semble qu'on n'ait pas la même notion de la chronologie...
jbt
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
a la demande de jbt je réédite le rechiffrage a la louche (oui je sais c'est lourd )jbt a écrit:C'est ta réponse.
La mienne c'est que c'est possible, mais qu'on n'en a pas les moyens...(ou alors, indique précisément où les trouver!)
650€ mois a 50 millions d'adultes, et 200€ a 15 millions de mineurs. ça fait 426 milliards d'euros par an
prélèvement de 650€ mois sur toute rémunération, soit 29 millions (actifs et chômeurs indemnisés) et 15 millions de retraités
343 milliards d'euros par anopération strictement neutre puisqu'on prends ce qu'on redonne.
Il reste donc a trouver 83 milliards. ceci correspond a 36 milliards pour les mineurs et 47 milliards pour les 6 millions de chômeurs au RSA ou non indemnisés ou non inscrits.
suppression du RSA 10 milliards d'économies
suppression dans la branche prestations familiales aide sociale familiale de la CAF des Allocations familiales, Complément familial Allocation PAJE Allocation Parent Isolé, Allocation d'Insertion, Quotient conjugal et quotient familial,(et rien de plus)
Soit 60 milliards d'économies.
ce qui nous amène a un total récupéré de 413 milliards reste donc 13 milliards a trouver pour boucler le budget.
On vire la prime pour l'Emploi, et zou, encore 3 milliards de gagnés, les allocs d'insertion, les bourses d'études,
et tout ça sans toucher, ni a la sécu ni aux aides sociale au logement, handicap, et et autres ni a la retraite et sans compter l'économie de fonctionnement notamment sur l’attribution et le calcul du rsa et de l'ensemble des prestations familiales.
on dira qu'il reste quand même un trou de 10 milliards d'€ on va les prendre dans les 500 milliards de rentrée fiscale
strato
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
On en revient exactement au calcul que tu exposais à la page précédente, et qui aboutit à redistribuer moins aux plus pauvres qu'actuellement (Cf les exemples concrets développés ici).
J'aimerais bien que tu répondes sur ce point précis, au lieu de noyer le poisson en invoquant le Front popu!
Tiens, à propos, il n'existe pas un point Godloose pour qualifier la tendance à toute discussion économique à tendre vers l'évocation de Léon Blum?
J'aimerais bien que tu répondes sur ce point précis, au lieu de noyer le poisson en invoquant le Front popu!
Tiens, à propos, il n'existe pas un point Godloose pour qualifier la tendance à toute discussion économique à tendre vers l'évocation de Léon Blum?
jbt
Re: Le revenu de base : La Suisse franchit une étape historique
En parallèle comment serait remboursé les 7'000 milliards d'Euro d'endettement de la France ?
Si on parle de la Suisse c'est pas triste non plus ...
Le problème généralisé me semble venir aussi du fait que bien des citoyens, tout statut et pays confondus, ont le soucis premier de " mes droits " et que " mes devoirs " passe à la trappe. J'ai droit à 3 jours d'arrêt maladie sans justificatif .. . alors je les prends ; j'ai droit à l'immunité parlementaire ... alors les lois ce sera pour plus tard ... etc.
On pourra créer toutes les lois et calculs imaginables pour faire aller droit le bateau, tant qu'un minimum d'étique est pas respectée, il y aura toujours de quoi vouloir refaire le monde.
Si on parle de la Suisse c'est pas triste non plus ...
Le problème généralisé me semble venir aussi du fait que bien des citoyens, tout statut et pays confondus, ont le soucis premier de " mes droits " et que " mes devoirs " passe à la trappe. J'ai droit à 3 jours d'arrêt maladie sans justificatif .. . alors je les prends ; j'ai droit à l'immunité parlementaire ... alors les lois ce sera pour plus tard ... etc.
On pourra créer toutes les lois et calculs imaginables pour faire aller droit le bateau, tant qu'un minimum d'étique est pas respectée, il y aura toujours de quoi vouloir refaire le monde.
PaB
Page 7 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Sujets similaires
» Etape en Suisse
» Les Abominations du Bon Coin
» re side RS
» étape importante.
» comment préparer un cadre pour le sablage et l'epoxy ?
» Les Abominations du Bon Coin
» re side RS
» étape importante.
» comment préparer un cadre pour le sablage et l'epoxy ?
Page 7 sur 7
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum