95% d'admis sans rattrapage au bac
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95% d'admis sans rattrapage au bac
Je constate avec une certaine admiration que les jeunes sont de plus en plus intelligents. Depuis 1977, date à laquelle j'ai obtenu le mien, ils ont dû gagner au moins 30 points de QI sur 200.
A l'époque je ne sais même pas si 50% des candidats avait le bac du premier coup.
On voit d'ailleurs très bien l'évolution extraordinaire de cette capacité d'analyse sur les médias, les réseaux sociaux et dans la politique.
L'affaire Mila en est l'exemple le plus parlant.
A l'époque je ne sais même pas si 50% des candidats avait le bac du premier coup.
On voit d'ailleurs très bien l'évolution extraordinaire de cette capacité d'analyse sur les médias, les réseaux sociaux et dans la politique.
L'affaire Mila en est l'exemple le plus parlant.
Dernière édition par caramba le Mer 07 Juil 2021, 11:26, édité 1 fois
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Vous avez surement tous remarqué que je fais des efforts surhumains pour ne pas être un vieux con...mic71 a écrit:
Soutenez moi s'il vous plait.
C'est pas facile. Je sens que je dérape.
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Il y a 4 ans déjà :
https://www.franceculture.fr/sciences/comment-les-petits-francais-sont-devenus-nuls-en-maths
https://www.franceculture.fr/sciences/comment-les-petits-francais-sont-devenus-nuls-en-maths
ritan
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Avant tout était simple en math, les problèmes ressemblaient à ça :ritan a écrit:Il y a 4 ans déjà :
https://www.franceculture.fr/sciences/comment-les-petits-francais-sont-devenus-nuls-en-maths
La boiteuse s'en va au marché et achète 500 grammes de beurre à 10F le kilo. Elle passe ensuite voir son amie qui vend des oeufs. Elle en achète 5 à 3F l'unité.
Sur le chemin du retour elle croise Maurice qui lui fait un calin le long de la rivière. Dans l'émotion, elle perd 10F
Sachant que sa Maman lui avait donné un billet de 50F, calculez le montant de la monnaie restante et le nombre de calottes que va lui mettre son père pour avoir perdu les 10 balles et avoir mis du yaourt sur sa jupe.
(Note du correcteur :Maurice, t'es un dégueulasse en plus tu lui as piqué son pognon.)
Ensuite cours de musique :
"Quand la boiteuse s'en va au marché,.....on a jamais vu un aussi beau cul que celui de la boiteuse..."
Maintenant :
Mila achète un exemplaire du Coran sur Amazone.
Le prix indiqué est de 10 Euros.
Elle possède une carte de fidélité qui lui permet d'avoir 10% de réduction si elle confirme son achat dans l'heure.
Nonostant le fait que c'est aussi son anniversaire elle a droit à 5% de réduction sur le montant de base hors réduction précédente.
Elle met 15 minutes pour cocher toutes les petites cases et remplir son formulaire d'adhésion à la carte d'influenceuse qui lui donnera droit à 7,5% de réduction exonéré de TVA lors de son prochain achat plus un bonus de 1 Euro sur l'achat actuel
Entre temps, elle reçoit des messages d'encouragement (Va te faire mettre s...., P... ta race de ta mère, Nah Dine..., ....) elle perd ainsi encore 20 minutes à tous les lire, les traduire et à les comprendre. En effet, les auteurs de ces petites citations n'ont pas eu la chance, comme Mila, d'avoir eu une éducation soignée.
En utilisant les calculs différentiels et matriciels, sachant que Mila avait 50 centimes d'Euro de réduction sur le précédent achat de son tapis de prière fabriqué à Shanghai et que le coût du transport est de 0,75 Euro, calculez le montant exact payé par Mila pour que l'ouvrage tant convoité devienne sa propriété.
Les maths, c'est pas simple maintenant. On a beau dire...
Dernière édition par caramba le Mer 07 Juil 2021, 12:27, édité 1 fois
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Ah, là, c'est sûr que sur le problème de Mila, j'aurais pris une bulle !
Monsieur
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Non, vraiment! les jeunes ont du mérite.Monsieur a écrit:Ah, là, c'est sûr que sur le problème de Mila, j'aurais pris une bulle !
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
caramba a écrit:Avant tout était simple en math, les problèmes ressemblaient à ça :ritan a écrit:Il y a 4 ans déjà :
https://www.franceculture.fr/sciences/comment-les-petits-francais-sont-devenus-nuls-en-maths
La boiteuse s'en va au marché et achète 500 grammes de beurre à 10F le kilo. Elle passe ensuite voir son amie qui vend des oeufs. Elle en achète 5 à 3F l'unité.
Sur le chemin du retour elle croise Maurice qui lui fait un calin le long de la rivière. Dans l'émotion, elle perd 10F
Sachant que sa Maman lui avait donné un billet de 50F, calculez le montant de la monnaie restante et le nombre de calottes que va lui mettre son père pour avoir perdu les 10 balles et avoir mis du yaourt sur sa jupe.
(Note du correcteur :Maurice, t'es un dégueulasse en plus tu lui as piqué son pognon.)
Ensuite cours de musique :
"Quand la boiteuse s'en va au marché,.....on a jamais vu un aussi beau cul que celui de la boiteuse..."
Maintenant :
Mila achète un exemplaire du Coran sur Amazone.
Le prix indiqué est de 10 Euros.
Elle possède une carte de fidélité qui lui permet d'avoir 10% de réduction si elle confirme son achat dans l'heure.
Nonostant le fait que c'est aussi son anniversaire elle a droit à 5% de réduction sur le montant de base hors réduction précédente.
Elle met 15 minutes pour cocher toutes les petites cases et remplir son formulaire d'adhésion à la carte d'influenceuse qui lui donnera droit à 7,5% de réduction exonéré de TVA lors de son prochain achat plus un bonus de 1 Euro sur l'achat actuel
Entre temps, elle reçoit des messages d'encouragement (Va te faire mettre s...., P... ta race de ta mère, Nah Dine..., ....) elle perd ainsi encore 20 minutes à tous les lire, les traduire et à les comprendre. En effet, les auteurs de ces petites citations n'ont pas eu la chance, comme Mila, d'avoir eu une éducation soignée.
En utilisant les calculs différentiels et matriciels, sachant que Mila avait 50 centimes d'Euro de réduction sur le précédent achat de son tapis de prière fabriqué à Shanghai et que le coût du transport est de 0,75 Euro, calculez le montant exact payé par Mila pour que l'ouvrage tant convoité devienne sa propriété.
Les maths, c'est pas simple maintenant. On a beau dire...
ritan
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Pour le bac général, le taux de réussite est assez proche de la réalité. L'écrêmage a eu lieu avant.
Pour les bacs technologiques STIDD et STMG, qui servent aujourd'hui de bacs de recyclage au système, la moyenne des notes après correction tourne autour de 6/20, avec un taux de réussite aux alentours de 15%. Mais heureusement, l'intervention du corps d'inspection pour "harmoniser" les notes permet d'arriver au taux attendu de 90% environ, grâce à l'emploi généreux de l'arrondi au 5e point superieur.
Pour les bacs technologiques STIDD et STMG, qui servent aujourd'hui de bacs de recyclage au système, la moyenne des notes après correction tourne autour de 6/20, avec un taux de réussite aux alentours de 15%. Mais heureusement, l'intervention du corps d'inspection pour "harmoniser" les notes permet d'arriver au taux attendu de 90% environ, grâce à l'emploi généreux de l'arrondi au 5e point superieur.
jbt
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Et du coup les amphi de fac sont blindés en debut d'année, c'est scandaleux, puis uls sont vides en milieu d'année car la moitié a lâché l'affaire et on se retrouve avec des chomeurs qui ont "seuleusement" un bac mais qui n'ont pas de compétence..
Pictoche
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
jbt a écrit:Pour le bac général, le taux de réussite est assez proche de la réalité. L'écrêmage a eu lieu avant.
Ah bon ? Parce qu'il y en a un second d'écrêmage, assez sévère lui, lors de la première année de fac, quelle qu'elle soit. Qui vient casser le rêve de longues études et d'ascenseur social de beaucoup, non ?
ritan
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Encore un belle idée reçue que ce mythe de "l'échec en fac".
D'abord et avant tout parce que les licences universitaires sont les seules formations qui acceptent tout le monde sans sélection, derniers bastions du principe fondateur du bac comme diplôme d'entrée dans le supérieur. C'est pour ça qu'on y retrouve des titulaires de bac généraux, de bacs technologiques, de bacs pros, quelque soit leur dossiers.
Les premiers, qui sont préparés à faire des études supérieures longues, réussissent particulièrement bien à la fac. Et, surprise, quand on compare ce qui est comparable, la fac s'en sort mieux que bien: les autres formations recrutent surtout des bacheliers généraux avec de bons dossiers, c'est à dire ayant obtenu au moins une mention bien au bac: lorsqu'on suit sur plusieurs années des bacheliers généraux ayant eu une mention, on se rend compte qu'ils réussissent mieux et plus vite...à l'université plutôt qu'en prépa, école d'ingénieur, etc. Il ne faut pas oublier qu'un école d'ingé comme l'INSA perd un étudiant sur trois à l'issue de la première année...Mais à ce niveau de précision, on a déjà perdu 99% des auditeurs de Cnews et 95% des lecteurs du Figaro qui dénoncent le scandale de l'échec en fac qui serait censé refléter la fameuse "baisse de niveau" amplement dénoncée par ceux qui seraient pourtant bien en peine de comprendre les sujets du bac 2021...
Ensuite, puisque la fac accepte toutes les candidatures, on y retrouve des bacheliers technologiques, qui ont suivi un parcours qui les prépare mal à faire des études supérieures théoriques. Certains y parviennent, au prix d'un taux d'échec en 1e année de licence deux fois supérieur à celui des bacheliers généraux.
Et on y retrouve aussi des bacheliers professionnels, que rien dans le parcours suivi depuis le collège ne prépare à réussir à l'université. Taux d'échec en licence de 99,99% (j'ai rencontré celui qui a réussi, le prochain devrait apparaître d'ici une dizaine d'années).
Qu'est ce qu'ils foutent là, eux? D'abord, ils ont le droit. Et ça me rassure de vivre dans un pays qui offre à n'importe quel bachelier la possibilité d'entamer des études, gratuites, dans ce qu'il souhaite, même s'il s'y cassera probablement la gueule, je préfère cette solution à celle d'une sélection précoce dont on sait qu'elle ne profite qu'aux gosses de classes dirigeantes ou celle d'une sélection par le fric comme aux USA.
Ensuite, ils sont dans ces filières universitaires exigeantes parce que ceux qui ont été préparés à y réussir sont mort de trouille à l'idée d'être confrontés à l'autonomie et l'exigence, et leur piquent la place dans des filières courtes (BUT et BTS), pourtant conçues sur mesure pour des bacheliers technologiques et professionnels.
Et puis, il ne faut pas oublier que certains utilisent l'université comme solution d'attente, soit en vue d'intégrer une formation sélective (d'un BTS à Science Po en passant par les écoles d'infirmiers). L'abandon suite à l'acceptation d'une place dans cette filière initialement visée n'est pas un échec.
Autre facteur déterminant: la fac, c'est gratos, donc les pauvres s'y ruent plutôt que de s'offrir une année dans un établissement privé à 8000€ (dans lequel l'échec n'existe pas, on ne va pas mettre dehors de si bons clients...). Le problème des pauvres, c'est qu'ils n'ont pas d'argent, alors la moitié des étudiants en licence doivent travailler à côté. Et forcément, quand on passe ses nuits à la loge d'un hôtel ou ses soirées comme serveuse, c'est autant de temps qu'on ne passe pas à bosser ses cours. J'ai passé 9 ans à la fac en bossant à côté à plein temps, je sais ce que ça implique.
Voilà voilà, la réalité est un peu plus complexe que "l'échec en première année de fac est un scandale!"...
D'abord et avant tout parce que les licences universitaires sont les seules formations qui acceptent tout le monde sans sélection, derniers bastions du principe fondateur du bac comme diplôme d'entrée dans le supérieur. C'est pour ça qu'on y retrouve des titulaires de bac généraux, de bacs technologiques, de bacs pros, quelque soit leur dossiers.
Les premiers, qui sont préparés à faire des études supérieures longues, réussissent particulièrement bien à la fac. Et, surprise, quand on compare ce qui est comparable, la fac s'en sort mieux que bien: les autres formations recrutent surtout des bacheliers généraux avec de bons dossiers, c'est à dire ayant obtenu au moins une mention bien au bac: lorsqu'on suit sur plusieurs années des bacheliers généraux ayant eu une mention, on se rend compte qu'ils réussissent mieux et plus vite...à l'université plutôt qu'en prépa, école d'ingénieur, etc. Il ne faut pas oublier qu'un école d'ingé comme l'INSA perd un étudiant sur trois à l'issue de la première année...Mais à ce niveau de précision, on a déjà perdu 99% des auditeurs de Cnews et 95% des lecteurs du Figaro qui dénoncent le scandale de l'échec en fac qui serait censé refléter la fameuse "baisse de niveau" amplement dénoncée par ceux qui seraient pourtant bien en peine de comprendre les sujets du bac 2021...
Ensuite, puisque la fac accepte toutes les candidatures, on y retrouve des bacheliers technologiques, qui ont suivi un parcours qui les prépare mal à faire des études supérieures théoriques. Certains y parviennent, au prix d'un taux d'échec en 1e année de licence deux fois supérieur à celui des bacheliers généraux.
Et on y retrouve aussi des bacheliers professionnels, que rien dans le parcours suivi depuis le collège ne prépare à réussir à l'université. Taux d'échec en licence de 99,99% (j'ai rencontré celui qui a réussi, le prochain devrait apparaître d'ici une dizaine d'années).
Qu'est ce qu'ils foutent là, eux? D'abord, ils ont le droit. Et ça me rassure de vivre dans un pays qui offre à n'importe quel bachelier la possibilité d'entamer des études, gratuites, dans ce qu'il souhaite, même s'il s'y cassera probablement la gueule, je préfère cette solution à celle d'une sélection précoce dont on sait qu'elle ne profite qu'aux gosses de classes dirigeantes ou celle d'une sélection par le fric comme aux USA.
Ensuite, ils sont dans ces filières universitaires exigeantes parce que ceux qui ont été préparés à y réussir sont mort de trouille à l'idée d'être confrontés à l'autonomie et l'exigence, et leur piquent la place dans des filières courtes (BUT et BTS), pourtant conçues sur mesure pour des bacheliers technologiques et professionnels.
Et puis, il ne faut pas oublier que certains utilisent l'université comme solution d'attente, soit en vue d'intégrer une formation sélective (d'un BTS à Science Po en passant par les écoles d'infirmiers). L'abandon suite à l'acceptation d'une place dans cette filière initialement visée n'est pas un échec.
Autre facteur déterminant: la fac, c'est gratos, donc les pauvres s'y ruent plutôt que de s'offrir une année dans un établissement privé à 8000€ (dans lequel l'échec n'existe pas, on ne va pas mettre dehors de si bons clients...). Le problème des pauvres, c'est qu'ils n'ont pas d'argent, alors la moitié des étudiants en licence doivent travailler à côté. Et forcément, quand on passe ses nuits à la loge d'un hôtel ou ses soirées comme serveuse, c'est autant de temps qu'on ne passe pas à bosser ses cours. J'ai passé 9 ans à la fac en bossant à côté à plein temps, je sais ce que ça implique.
Voilà voilà, la réalité est un peu plus complexe que "l'échec en première année de fac est un scandale!"...
jbt
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Voilà voilà, la réalité est un peu plus complexe que "l'échec en première année de fac est un scandale!"
Le scandale tel que je l'ai écrit est que l'on denonce les amphi blindés en debut d'année
Pour le reste on est d'accord beaucoup ne résistent pas et abandonnent au boug de trois mois preuve que le bac facile ne donne pas les fondamentaux pour continuer. La desilution est d'autant plus grande qu'on fait croire a l'ouverture de la fac pour tous
Le scandale tel que je l'ai écrit est que l'on denonce les amphi blindés en debut d'année
Pour le reste on est d'accord beaucoup ne résistent pas et abandonnent au boug de trois mois preuve que le bac facile ne donne pas les fondamentaux pour continuer. La desilution est d'autant plus grande qu'on fait croire a l'ouverture de la fac pour tous
Pictoche
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
chacune sait:
- Que le niveau n'a pas baisser. Il suffit de voir ce que j'arrive à faire en Maths à mes enfants en TS par rapport à ce que nous faisions, en 1989 en TG3!, no comment tellement c'est affligeant. Mais comme on nous a dit que le niveau est bon: LE NIVEAU EST BON
- J'ai également longuement médité la dernière petite phrase en date du ministre de l'Education Nationale, je cite " il n'y a pas d'échec scolaire, il y a de la réussite différée". Re affligeant
- Je sors d'examinateur au BTS (préparé donc dans une filière spécialisée par des enseignants professionnels et des étudiants motivés qui ont fait ce choix) Re re affligeant (et dire qu'ils vont être sur le marché de l'emploi cette semaine...
Fort de toutes ses considérations, je retiens que le niveau est bon...le reste, c'est la poésie, surtout pour ceux qui enseigne
- Que le niveau n'a pas baisser. Il suffit de voir ce que j'arrive à faire en Maths à mes enfants en TS par rapport à ce que nous faisions, en 1989 en TG3!, no comment tellement c'est affligeant. Mais comme on nous a dit que le niveau est bon: LE NIVEAU EST BON
- J'ai également longuement médité la dernière petite phrase en date du ministre de l'Education Nationale, je cite " il n'y a pas d'échec scolaire, il y a de la réussite différée". Re affligeant
- Je sors d'examinateur au BTS (préparé donc dans une filière spécialisée par des enseignants professionnels et des étudiants motivés qui ont fait ce choix) Re re affligeant (et dire qu'ils vont être sur le marché de l'emploi cette semaine...
Fort de toutes ses considérations, je retiens que le niveau est bon...le reste, c'est la poésie, surtout pour ceux qui enseigne
Diabo
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Échec ou pas à la fac n'est pas le sujet.
Je conviens qu'il est instrumentalisé et à relativiser.
Le scandale c'est les commissions d'harmonisation, ou plutôt qu'on puisse avoir son bac avec des 6/20 de moyenne.
Aujourd'hui pour rater son bac, faut introduire une demande
On confond sanction et punition.
Je conviens qu'il est instrumentalisé et à relativiser.
Le scandale c'est les commissions d'harmonisation, ou plutôt qu'on puisse avoir son bac avec des 6/20 de moyenne.
Aujourd'hui pour rater son bac, faut introduire une demande
On confond sanction et punition.
beaujolais racer
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
95 % de réussite, cela prouve une chose, cet examen n'a aucune valeur ... j'vois même pas pourquoi on fait passer l'épreuve, on devrait le donner avec l'inscription, on gagnerait du temps
Seven
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
J'ai fait l'INSA de Rennes, promo 82. Je ne me souviens pas qu'un étudiant sur 3 échouait en première année. Il y avait moins de rebus, peut être 20 sur 120.jbt a écrit:Encore un belle idée reçue que ce mythe de "l'échec en fac".
D'abord et avant tout parce que les licences universitaires sont les seules formations qui acceptent tout le monde sans sélection, derniers bastions du principe fondateur du bac comme diplôme d'entrée dans le supérieur. C'est pour ça qu'on y retrouve des titulaires de bac généraux, de bacs technologiques, de bacs pros, quelque soit leur dossiers.
Les premiers, qui sont préparés à faire des études supérieures longues, réussissent particulièrement bien à la fac. Et, surprise, quand on compare ce qui est comparable, la fac s'en sort mieux que bien: les autres formations recrutent surtout des bacheliers généraux avec de bons dossiers, c'est à dire ayant obtenu au moins une mention bien au bac: lorsqu'on suit sur plusieurs années des bacheliers généraux ayant eu une mention, on se rend compte qu'ils réussissent mieux et plus vite...à l'université plutôt qu'en prépa, école d'ingénieur, etc. Il ne faut pas oublier qu'un école d'ingé comme l'INSA perd un étudiant sur trois à l'issue de la première année...Mais à ce niveau de précision, on a déjà perdu 99% des auditeurs de Cnews et 95% des lecteurs du Figaro qui dénoncent le scandale de l'échec en fac qui serait censé refléter la fameuse "baisse de niveau" amplement dénoncée par ceux qui seraient pourtant bien en peine de comprendre les sujets du bac 2021...
Ensuite, puisque la fac accepte toutes les candidatures, on y retrouve des bacheliers technologiques, qui ont suivi un parcours qui les prépare mal à faire des études supérieures théoriques. Certains y parviennent, au prix d'un taux d'échec en 1e année de licence deux fois supérieur à celui des bacheliers généraux.
Et on y retrouve aussi des bacheliers professionnels, que rien dans le parcours suivi depuis le collège ne prépare à réussir à l'université. Taux d'échec en licence de 99,99% (j'ai rencontré celui qui a réussi, le prochain devrait apparaître d'ici une dizaine d'années).
Qu'est ce qu'ils foutent là, eux? D'abord, ils ont le droit. Et ça me rassure de vivre dans un pays qui offre à n'importe quel bachelier la possibilité d'entamer des études, gratuites, dans ce qu'il souhaite, même s'il s'y cassera probablement la gueule, je préfère cette solution à celle d'une sélection précoce dont on sait qu'elle ne profite qu'aux gosses de classes dirigeantes ou celle d'une sélection par le fric comme aux USA.
Ensuite, ils sont dans ces filières universitaires exigeantes parce que ceux qui ont été préparés à y réussir sont mort de trouille à l'idée d'être confrontés à l'autonomie et l'exigence, et leur piquent la place dans des filières courtes (BUT et BTS), pourtant conçues sur mesure pour des bacheliers technologiques et professionnels.
Et puis, il ne faut pas oublier que certains utilisent l'université comme solution d'attente, soit en vue d'intégrer une formation sélective (d'un BTS à Science Po en passant par les écoles d'infirmiers). L'abandon suite à l'acceptation d'une place dans cette filière initialement visée n'est pas un échec.
Autre facteur déterminant: la fac, c'est gratos, donc les pauvres s'y ruent plutôt que de s'offrir une année dans un établissement privé à 8000€ (dans lequel l'échec n'existe pas, on ne va pas mettre dehors de si bons clients...). Le problème des pauvres, c'est qu'ils n'ont pas d'argent, alors la moitié des étudiants en licence doivent travailler à côté. Et forcément, quand on passe ses nuits à la loge d'un hôtel ou ses soirées comme serveuse, c'est autant de temps qu'on ne passe pas à bosser ses cours. J'ai passé 9 ans à la fac en bossant à côté à plein temps, je sais ce que ça implique.
Voilà voilà, la réalité est un peu plus complexe que "l'échec en première année de fac est un scandale!"...
Depuis 1977, ça a peut être changé, remarque.
De nombreux étudiants avaient des bourses à l'époque et les frais de vie et de scolarité à l'INSA n'étaient pas élevés. La plupart de mes potes étaient fils de paysans, d'ouvriers, d'employés. Beaucoup travaillaient pendant les vacances en juillet-Aout, moi aussi d'ailleurs. Avec l'argent de leur bourse et l'argent de leur boulot d'été, ils n'avaient pas besoin de travailler durant la scolarité et pouvaient se consacrer à leurs études.
La plupart n'avaient ni auto, ni moto.
C'est vrai que la bouffe n'était pas géniale et que l'on logeait dans des chambres de 4 m² avec douche et chiotte au fond de l'étage.
Maintenant tu dis que les étudiants (avec mention) intégrant la fac réussissent mieux que ceux intégrant les écoles avec prépas...Je veux bien, mais il y a 45 ans, les étudiants avec mention au bac préféraient intégrer prépa ou une école avec prépa intégrée. A mon avis, ils ne réussissaient pas plus mal que ceux ayant fait la fac
Par contre j'en ai connu qui étaient torchés du soir au matin (pas du matin au soir car ils dormaient). Effectivement, leur activité nocturne pesait sérieusement sur leurs résultats.
Autre chose, avoir des diplômes c'est bien. Savoir travailler c'est mieux.
Je vois parfois des jeunes embauchés et je me demande souvent quelle discipline ont ils étudié ? (Électricité, méca, génie civil,...) parce qu'à l'image de leur compétence, ça ne saute pas vraiment aux yeux...
Dernière édition par caramba le Mer 07 Juil 2021, 18:03, édité 1 fois
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Le fiston a toujours détesté aller a l'école .
A partir du moment qu'il fallait ouvrir un livre , c'était fini .
Quand ça veut pas , ça veut pas .
Ce qui ne l'a pas empêché de réussir .
Aujourd'hui , il a un bon job chez Honda .
Personne n'est parfait
A partir du moment qu'il fallait ouvrir un livre , c'était fini .
Quand ça veut pas , ça veut pas .
Ce qui ne l'a pas empêché de réussir .
Aujourd'hui , il a un bon job chez Honda .
Personne n'est parfait
Boxy
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Certes oui, j'ai connu des mecs qui n'avaient que le certif, finir ingénieur maison...Très bon d'ailleurs. Mais c'était il y a 40 ans quand j'étais jeune embauché et c'était la fin.Boxy a écrit:Le fiston a toujours détesté aller a l'école .
A partir du moment qu'il fallait ouvrir un livre , c'était fini .
Quand ça veut pas , ça veut pas .
Ce qui ne l'a pas empêché de réussir .
Aujourd'hui , il a un bon job chez Honda .
Personne n'est parfait
Maintenant, c'est plus difficile.
Mais pas impossible, j'ai un collègue qui doit avoir un CAP de mécano et qui était plongeur à la COMEX. Il a aussi une bonne place en tant que commercial.
C'est au pied du mur qu'on voit le maçon.
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
En effet Caramba, de l'eau à coulé sous les ponts. En 77, tu obtenais ton bac comme 18% des gens de ta génération. Aujourd'hui, on frôle les 80% de bacheliers par génération... Grâce à la création de bacs technologiques puis de bacs professionnels. Difficile de comparer un diplôme actuel avec un diplôme...qui n'existait pas.
Si on se limite au bac général, on arrive aujourd'hui à peine à 40% d'une génération qui obtient le diplôme. Toujours pour l'essentiel des gosses de riches ou de profs. Mieux qu'en 77, certes mais plus facile pour autant ? À l'époque le taux de réussite en voie générale était de 65%. Mais le contexte était radicalement différent et la pression sociale pour l'obtention du bac bien moindre puisqu'on pouvait très facilement s'insérer professionnellement avec ce niveau, et progresser ensuite. Aujourd'hui avec un bac raté, les alternatives se limitent à McDo ou Burger King. Donc pour avoir le droit d'espérer s'insérer en 2021,c'est le bac ou rien. Et plus, même sans affinité.
Si on se limite au bac général, on arrive aujourd'hui à peine à 40% d'une génération qui obtient le diplôme. Toujours pour l'essentiel des gosses de riches ou de profs. Mieux qu'en 77, certes mais plus facile pour autant ? À l'époque le taux de réussite en voie générale était de 65%. Mais le contexte était radicalement différent et la pression sociale pour l'obtention du bac bien moindre puisqu'on pouvait très facilement s'insérer professionnellement avec ce niveau, et progresser ensuite. Aujourd'hui avec un bac raté, les alternatives se limitent à McDo ou Burger King. Donc pour avoir le droit d'espérer s'insérer en 2021,c'est le bac ou rien. Et plus, même sans affinité.
jbt
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Bacs professionnels ou bac pro, si j'dis pas d'âneries, ce n'est que le BEP avec un nom plus élogieux ... je n'ai jamais eu honte de n'avoir qu'un BEP de dessinateur en génie civil et le même CAP passé en candidat libre, la même annéejbt a écrit:... Grâce à la création de bacs technologiques puis de bacs professionnels.
Seven
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Mais, si je me souviens bien, il y avait les bacs F déjà en 77.jbt a écrit:En effet Caramba, de l'eau à coulé sous les ponts. En 77, tu obtenais ton bac comme 18% des gens de ta génération. Aujourd'hui, on frôle les 80% de bacheliers par génération... Grâce à la création de bacs technologiques puis de bacs professionnels. Difficile de comparer un diplôme actuel avec un diplôme...qui n'existait pas.
Si on se limite au bac général, on arrive aujourd'hui à peine à 40% d'une génération qui obtient le diplôme. Toujours pour l'essentiel des gosses de riches ou de profs. Mieux qu'en 77, certes mais plus facile pour autant ? À l'époque le taux de réussite en voie générale était de 65%. Mais le contexte était radicalement différent et la pression sociale pour l'obtention du bac bien moindre puisqu'on pouvait très facilement s'insérer professionnellement avec ce niveau, et progresser ensuite. Aujourd'hui avec un bac raté, les alternatives se limitent à McDo ou Burger King. Donc pour avoir le droit d'espérer s'insérer en 2021,c'est le bac ou rien. Et plus, même sans affinité.
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
A l'époque, donc avant 77, j'avais des potes qui passaient des CAP, BEP en élec et d'autres qui passaient un bac F. Je pense qu'avec le bac la théorie était plus poussée. La pratique restant pratiquement la même.Seven a écrit:Bacs professionnels ou bac pro, si j'dis pas d'âneries, ce n'est que le BEP avec un nom plus élogieux ... je n'ai jamais eu honte de n'avoir qu'un BEP de dessinateur en génie civil et le même CAP passé en candidat libre, la même annéejbt a écrit:... Grâce à la création de bacs technologiques puis de bacs professionnels.
Par contre, ce que je n'ai jamais compris et que je ne comprendrais plus maintenant (c'est trop tard), c'est le fait qu'en France, le technicien a toujours été plus ou moins dévalorisé. Les mecs qui n'étaient pas bons à l'école, étaient orientés dans une filière technique.
Ensuite, dans la vie professionnelle, si à 30 ans tu avais toujours les mains dans le cambouis, même si tu possédais une Rollex ou une Mustang, tu avais loupé ta vie. Là je parle, entre autre, pour les mecs qui dans les années 70-80 bossaient sur les chantiers à l'export (Pétrole ou autre). Bon, faut reconnaitre qu'on jouissait d'une certaine estime de la part de notre banquier et des divas du dancing, ça compensait un peu...surtout les divas.
Alors après 40 ans de carrière, tu es la dernière des crouilles même pas digne d'apparaitre sur un organigramme de société si tu bosses encore sur les machines à ton âge avancé.
Mais l'avantage, c'est qu'à 65 ans, on t'appelle encore pour du taf.
Alors que des grands quelqu'uns avec des carrières prestigieuses se retrouvent à 50 ans inutiles comme une saucisse de Strasbourg dans le couscous d'un imam salafiste.
Dernière édition par caramba le Mer 07 Juil 2021, 19:17, édité 1 fois
Re: 95% d'admis sans rattrapage au bac
Non, le BEP, lorsqu'il existait, était du même niveau que le Cap. La différence est qu'il permettait la poursuite d'études vers le bac pro en deux années supplémentaires. Le Cap n'était pas fait pour, mais pouvait déboucher sur des Brevets Professionnels.
Puis le bac pro est passé à 3 ans au lieu de 2+2.Le BEP n'y0 a pas survécu et ça a permis de supprimer plein de postes en LP...
Aujourd'hui,le Cap est un diplôme dont l'accès est quasiment réservé aux eleves le plus en difficulté, la moitié des places sont dévolues aux élèves sortant de Segpa ou Ulis. Pour ceux qui y tiennent, reste la solution de préparer le CAP en apprentissage, au prix d'un taux d'échec semblable à celui des licences, mais curieusement beaucoup moins médiatisé.
Le BEP n'existe plus du tout.
Le bac pro est devenu assez sélectif selon les spécialités :donc les plus mauvais élèves se retrouvent en 2nde générale et technologique, ou ils se ramassent logiquement, mais faute de pouvoir ou vouloir réintégrer l'enseignement professionnel atterrissent en bac technologique STIDD ou STMG puisqu'il est obligatoire de leur proposer l'un ou l'autre. D'où le 6 de moyenne au bac dans ces séries et la réaction courageuse et efficace du corps d'inspection qui gonfle les notes pour refiler le problème à l'enseignement supérieur.
Le plus désolant dans ce système, c'est qu'il déploie plus d'énergie à cacher la merde sous le 5apis qu'il n'en faudrait pour résoudre le problème.
Mais c'est pas avec des salaires aussi faibles qu'on va attirer des gens pour s'y coller.
Puis le bac pro est passé à 3 ans au lieu de 2+2.Le BEP n'y0 a pas survécu et ça a permis de supprimer plein de postes en LP...
Aujourd'hui,le Cap est un diplôme dont l'accès est quasiment réservé aux eleves le plus en difficulté, la moitié des places sont dévolues aux élèves sortant de Segpa ou Ulis. Pour ceux qui y tiennent, reste la solution de préparer le CAP en apprentissage, au prix d'un taux d'échec semblable à celui des licences, mais curieusement beaucoup moins médiatisé.
Le BEP n'existe plus du tout.
Le bac pro est devenu assez sélectif selon les spécialités :donc les plus mauvais élèves se retrouvent en 2nde générale et technologique, ou ils se ramassent logiquement, mais faute de pouvoir ou vouloir réintégrer l'enseignement professionnel atterrissent en bac technologique STIDD ou STMG puisqu'il est obligatoire de leur proposer l'un ou l'autre. D'où le 6 de moyenne au bac dans ces séries et la réaction courageuse et efficace du corps d'inspection qui gonfle les notes pour refiler le problème à l'enseignement supérieur.
Le plus désolant dans ce système, c'est qu'il déploie plus d'énergie à cacher la merde sous le 5apis qu'il n'en faudrait pour résoudre le problème.
Mais c'est pas avec des salaires aussi faibles qu'on va attirer des gens pour s'y coller.
jbt
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