Eloge du carburateur
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Re: Eloge du carburateur
BlackFish a écrit:pockaman a écrit:Moi aussi, en tant que "jeune", je pourrais réagir à ce post. J'ai tout lu, c'est passionnant, le bouquin comme vos réactions à tous.
Comme tout jeune qui se respecte à l'approche de 20h, je sors prendre un peu l'air. Si j'ai encore les idées claires quand je rentre (si je rentre), je dirais peut être ce que je pense de tout ça, des cols bleus et blancs, des universitaires, du travail manuel... Je connais pas mal tout ça...
Je ne veut pas te vexer, aussi ne le prend pas mal
mais a ton age, on ne connais encore rien
Oh je le prends pas mal, venant de toi j'ai arrêté de prendre mal tout ce que tu disais, parce que ce que tu dis est tellement sans appel que si on prend tout mal on a rapidement envie de t'étriper. C'est pas mon cas. Juste y a pas mal de trucs que j'aurai eu envie de dire, mais je ne sais pas si je vais les raconter, puisque comme j'ai pas 50 ans, j'ai pas eu un cancer et j'ai fait des études, je n'y connais rien à rien ! Mais je me console en me disant tout vient à qui sait attendre...
Seulement il ne suffit pas d'attendre, y a des vieux cons et des jeunes intelligents, tout comme l'inverse. Peut-être juste quand on est plus jeune on est pas encore blasé, il nous reste un soupçon d'espoir, une fine lueur qui fait dire aux vieux qu'on n'y connaît rien, puisqu'on n'a pas (encore) d'avis sur tout, et qu'en conséquence on ne la ramène pas automatiquement. C'est ma démarche personnelle, quand je ne connais pas, je ferme ma gueule et j'apprends, car je suis curieux et je m'intéresse à peu près à tout.
Concernant le bouquin et la valeur du travail, face à mon approche personnelle...
J'ai toujours été attiré par ce qui se bricole, ce qui se démonte, ce qui se répare, depuis tout môme. Le problème c'est que parallèlement, j'ai toujours été attiré par les bouquins, par les histoires... Je passais mes nuits à dévorer des étagères de livres, et la journée je démontais des moteurs de machine à laver pour construire un vélo électrique (à rallonge, certes...). J'ai la chance d'avoir des parents qui me laissaient faire ces conneries, et me fournissaient en bouquins. Résultat de tout ça, j'ai toujours, toujours, eu le cul entre le travail dit "manuel" et le travail dit "intellectuel". J'aime bien les deux. Seulement à l'école, il faut choisir, hein. On ne peut pas travailler à la fois avec ses mains et avec sa tête, c'est pas possible. Soit t'es catégorisé "ayant les capacités", et tu suis le parcours "général" (c'est donc bien celui-là le classique, l'autre c'est la voie de détresse...), soit les profs te jugent inapte, et du coup, hop, c'est la filière technologique, en gros c'est la future main d'oeuvre.
Pour tout le monde, il s'agit de "se fermer le moins de portes possibles", donc j'ai suivi la filière générale. A la question "qu'est ce que tu veux faire quand tu seras grand ?" j'ai jamais su répondre. Attends, il y a tellement de trucs possibles, et il faut que j'en choisisse un seul ? Vachement restrictif !
Du coup quand j'ai eu mon bac (de justesse, parce que finalement quand tu sais pas trop à quoi ça va te servir d'apprendre par coeur des études de fonctions mathématiques, la motivation à cette époque, c'est plutôt de fumer des pétards), je savais toujours pas vers quoi me diriger. Le hasard a choisi pour moi, puisque vu mon dossier moyen, j'ai été retenu uniquement dans la section "électronique et informatique industrielle" d'un IUT, alors que j'avais demandé en premier lieu la section "mécanique". Me voilà parti deux ans à faire des programmes informatiques et à étudier les signaux électriques sur des oscilloscopes (du coup, les études de fonction mathématiques, ça y est, tu sais à quoi elles servent). Ca me permettait de bricoler des boîtiers électroniques que j'intercalais entre ma guitare et mon ampli pour obtenir des sons venus d'un autre monde... En parallèle, je bossais l'été et les vacances scolaires en intérim', et les boulots de merde à la chaîne sous-payés, j'en ai fait. J'ai le souvenir d'un boîte de tournage fraisage dans laquelle j'ai dû bosser un mois, un petit vieux tout fripé, les mains toutes tordues, les cheveux tout blancs, le teint blafard, qui partait en retraite dans un mois à 60 ans. J'hésitais entre la pitié pour ce type qui avait fait ce boulot de merde depuis toutes ces années, et entre le sentiment de dégoût pour la résignation qui l'avait fait rester ici et ne pas chercher à sortir la tête pour regarder ce qu'il y avait autour, dire merde à ce gros con de patron (je peux le dire, celui-là c'en était un) et aller voir ailleurs. Ce qui m'a aussi marqué dans ce genre d'environnement, c'est le regard des autres. Comme je bossais pas trop mal, le contact passait assez bien avec les autres ouvriers. Dès qu'ils finissaient par apprendre que je faisais des études, c'était fini, j'étais presque le traître... Assez vite j'en ai eu marre de ces boulots, et je partais faire les saisons d'été dans les campings comme bricoleur officiel, réparateur de mobil-home, remplacement de bouteilles de gaz et j'en passe. On se fait autant exploiter que dans les usines, mais au moins on a l'impression d'être utile aux gens qu'on dépanne et on fait la fête le soir.
Et puis j'ai eu mon DUT d'électronique. Là, j'aurais pu chercher du travail, il y en avait encore un peu dans le domaine à l'époque... Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai voulu continuer dans je ne sais plus quelle école d'ingénieur, j'ai tenu trois semaines, ça m'a pas plu du tout. Et c'est là que j'ai merdé.
Je ne sais pas exactement ce qui m'a pris, je pense que c'est la remontée d'un truc enfoui depuis longtemps, quand gamin je classais mes livres par ordre alphabétique sur l'étagère, je me suis inscrit en fac de sciences humaines. Me fallait de la culture, bordel, j'en pouvais plus de leurs mathématiques et de leur programmation orientée objet, des robots à faire virevolter sur des tapis verts et des études de signaux électriques.
Donc inscription en fac d'histoire, les profs me regardaient un peu comme un OVNI, mais ça m'intéressait, leurs trucs, les guerres, l'étude des rapports humains aux autres époques, en d'autres lieux, à fond, j'étais. Pour me rapprocher des bouquins, j'avais aussi pris une option Lettres Modernes, ça c'était moins cool, je voyais les profs comme de vieux écrivains ratés qui s'escrimaient à étudier depuis des années les mêmes oeuvres pour essayer de comprendre ce qu'elles avaient d'extraordinaires... Comme il me fallait toujours ma piqûre de travail manuel, l'été j'étais "responsable de la location et de la réparation des vélos" dans un camping, trois mois par an. Quand je commençais à en avoir marre du travail intellectuel, hop, un petit coup de travail manuel...
Et puis bon, je me suis rendu compte qu'il fallait bien avoir un objectif, à la Fac. J'ai décidé de devenir bibliothécaire. Le pied, passer ses journées au milieu des livres ! J'ai fait des stages, c'était intéressant, mais bon, fallait le concours. Aah, déjà c'était vachement moins intéressant. J'ai passé ma licence d'histoire, puis j'ai commencé la maîtrise en bossant un peu le concours. Je l'ai passé deux fois, je l'ai raté deux fois. Bon, on va pas en faire un plat, mais ça commençait à me gaver, cette affaire. Pourquoi pas libraire, finalement ? Ah, faut passer une formation aussi ? Mais faut un diplôme pour tout, alors ? Je m'inscris à la formation, ça marche pas mal, jusqu'au premier stage. Libraire, c'est une belle illusion. En fait, c'est ouvrir des cartons de bouquins que les boîtes d'édition t'envoient, tu choisis même pas, tu rentres les références dans l'ordinateur et tu les mets sur les rayonnages. De la manutention, en fait.
Du coup je cherchais des offres d'emploi de bibliothécaire sans le concours, si si, ça se trouve, faut juste avoir un coup de piston. Le coup de piston, je connais bien, mais c'était pas le bon, j'étais refusé aux entretiens. Je bossais en intérim' en parallèle, des contrats de quelques jours dans les pépinières angevines, à vous dégouter du travail et à s'inscrire au RMI...
Un jour, perdue dans les offres d'emploi de bibliothécaire, je trouve une annonce de technicien de maintenance dans un lycée. Bof, je suis plus à ça près, une lettre en plus... et me voilà en belle tenue bleue (sans col), une caisse pleine de beaux outils, un atelier rempli de matos, du poste à souder en passant par la perceuse à colonne, la méga disqueuse et tout. Manquait juste un peu de travail... Mais ça c'était pas grave, les bonnes journées je bossais autant pour moi que pour le bahut, et j'avais quand même le temps de prendre douze cafés avec les collègues. Eh oui, j'ai même été presque fonctionnaire, et j'ai vu ce que c'était, les privilégiés qui se plaignent de leurs conditions "déplorables" avec plus de 10 semaines de congés payés par an... Un jour que j'étais à l'atelier, en train de changer les charbons du démarreur du tracteur du beau-frère de ma collègue qui faisait la plonge au self, la directrice me fait venir dans son bureau. "Mr. A., est-ce que vous pourriez réparer ceci et ceci et puis voir ceci dans mon appartement, juste à côté ?". Abus de pouvoir, quelle que soit l'échelle, ça existe... J'ai refusé. Nos rapports se sont un peu dégradés. Et puis mon contrat s'est fini au bout d'un an, je me suis dit que dans la bricole il y avait de l'avenir, donc après six mois de chômage, j'ai monté une petite structure pour faire de la bricole à domicile, changer les joints de robinets de ceux qui savent pas le faire.
Et j'en suis là.
'Tain j'étais parti pour la dissection du travail manuel et intellectuel, et j'en suis arrivé à raconter mon non-choix entre les deux ! Bon ben je poste quand même, tant pis pour vous.
Tout ça pour dire que le travail manuel et intellectuel... Ben moi j'ai jamais choisi, j'ai besoin des deux, et encore aujourd'hui ça peut changer. Je n'imagine pas un boulot où il y a l'un sans l'autre, c'est peut-être du luxe, mais même si j'en ai pas les moyens c'est comme ça quand même.
Faut juste que dans le travail manuel il y ait de la réflexion, sinon ça me gave et c'est fatiguant physiquement. La fatigue physique ne me dérange pas si il y a une compensation intellectuelle, un sentiment du travail réfléchi et bien fait. Et il faut que le travail intellectuel ait une utilité et ne se réduise pas à brasser de l'air. Je vais pas rester dans un boulot de merde "parce que sinon je vais être raque à la fin du mois", je me démerderais autrement, mais c'est hors de question que je fasse ch.er.
Et pour dire aussi, le poisson noir, que quelqu'un de littéraire peut être manuel, et inversement. Et qu'un intellectuel qui étudie le travail manuel dans sa globalité, son développement, ses problèmes, ses ébauches de solution, sera forcément plus objectif qu'un ouvrier. Pourquoi ? Parce qu'il y aura passé du temps, interrogé des personnes, mené une enquête. Quand on écrit un bouquin là-dessus, soit, on a son opinion personnelle, mais dans un vrai travail de recherche (et à la fac, des recherches et des enquêtes, j'en ai fait), on n'écrit pas juste ce qu'on pense, il y a aussi des faits, et ça, si c'est l'ouvrier qui les créés, il n'en a pas forcément conscience, et ce n'est pas lui qui t'en parlera le mieux. C'est lui qui te parlera le mieux de ses conditions de travail, de ses revenus, de son boulot, mais c'est celui qui fait l'étude qui te parlera le mieux des dérives du travail et de tout ça car il aura rassemblé plus de sources.
Re: Eloge du carburateur
je serais moins sévère que blackfish .
je dirais que a 20 ans on connait certaines choses mais on les perçoit différement.
qu'a 20 ans on as de toutes façons moins d'expériences,ce qui est logique.
que de toutes façons,les jeunes cons de maintenant seront les vieux cons de demain et inversément !!!!
et comme je le dit souvent a mon fils(13 ans) qui réve d'etre ingénieur partie cycle (c'est bô les rêves).
"avant d'etre ingénieur,sois ingénieux mon fils !!! "
je dirais que a 20 ans on connait certaines choses mais on les perçoit différement.
qu'a 20 ans on as de toutes façons moins d'expériences,ce qui est logique.
que de toutes façons,les jeunes cons de maintenant seront les vieux cons de demain et inversément !!!!
et comme je le dit souvent a mon fils(13 ans) qui réve d'etre ingénieur partie cycle (c'est bô les rêves).
"avant d'etre ingénieur,sois ingénieux mon fils !!! "
jackerda
Re: Eloge du carburateur
Bravo Gaël pour cette prose, tu devrais écrire plus souvent...
Comme Gabin je m'aperçois que plus j'avance dans l'âge et plus je vois que je ne sais toujours pas grand chose et qu'une vie voir 10 ne me permettront pas d'en savoir beaucoup plus...
J'ai toujours fuit les vieux cons qui disent tout savoir, et j'ai énormément appris auprès de jeunes qu'on dit sans expérience...Chacun porte sa graine de savoir....
Comme Gabin je m'aperçois que plus j'avance dans l'âge et plus je vois que je ne sais toujours pas grand chose et qu'une vie voir 10 ne me permettront pas d'en savoir beaucoup plus...
J'ai toujours fuit les vieux cons qui disent tout savoir, et j'ai énormément appris auprès de jeunes qu'on dit sans expérience...Chacun porte sa graine de savoir....
Re: Eloge du carburateur
POCKA! Sublime!
Tu viens de nous raconter ta vie, même que j'ai tout lu...
Ca ne va pas empêcher le noir poisson de nous faire une noire réponse mais ça valait le coup d'être dit. Comme quoi, les jeunes ne sont pas les moins représenté sur ce forum!
C'est dingue comme ta vie a été la mienne jusqu'à l'école d'ingenieur. Même problème de choix, même problème de voie toute tracée qu'il faut suivre si tu "peux" la suivre. Aujourd'hui (et peut-être hier), ton choix c'est de suivre cette voie ou de passer pour un raté. L'erreur elle est là. Le travail manuel n’est pas reconnut comme un succès en soi. L’argent est la reconnaissance de la foule. Il en faut du courage pour donner le dos à cette reconnaissance pour s’engloutir dans des travaux qui nous correspondent. Mais c’est à double tranchant. Ce que tu gagnes en satisfaction du travail réalisé tu le perds en reconnaissance extérieure.
Il paraîtrait qu'on fait partie d'une génération (la génération Y, celle qui suit la génération X) qui se préoccupe de l'intérêt de son travail plus que de la nécessité de faire le dit travail. Ce n'est pas tout à fait faux. Après 5 années passées à faire du conseil en bossant comme un âne toute la journée et les week-end, avec une pression à t'empêcher de dormir, des boss qui t'appellent pendant tes vacances pour te faire revoir un document, aucune reconnaissance si ce n'est le salaire... après tout ça, j'ai démissionné. Peut-être que si j’avais eu 3 enfants je n’aurai pas eu ce choix, peut-être que c’était risqué. J'ai mis 1 an à me remettre au travail, sans Assedic, sans aide aucune... La société (ou plutôt l’état) s'en fout de l'intellectuel qui n'a pas de preuve de sa souffrance. En terme de pénibilité du travail, il ne faut pas oublier que les muscles ne sont pas les seuls choses que l'on peut faire souffrir.
D’accord, comme dit pocka, je n'ai pas eu de cancer, d’accord je me suis pas fait amputer des deux jambes, mais je peux expliquer comment ta vie, ta physionomie et tes relations avec tes potes peuvent changer avec un boulot intellectuel.
Dernier point, si il y a une chose que j'ai apprise, c'est que je sais que je ne sais rien. Plus j’apprends et plus je me rends compte de ce qu'il me reste à apprendre.
En revanche, mon avis, mon opinion, mes convictions, elles sont là, j'aime les confronter à celles des autres et apprendre d'eux pourquoi elles méritent d'être tempérées, complétées ou même contredites...
Si je devais avoir pitié d'un homme, ce serait de celui qui ne peut plus changer d'avis sur rien, celui qui considère qu'il a raison sur tout et dont le monde est figé.
Encore une fois, je rejoins Pocka sur ce point, l'optimisme ce n'est pas de la naïveté.
Quant au travail manuel, pourquoi faudrait-il avoir vécu le pire pour pouvoir donner son avis? Pourquoi ne pas pouvoir exprimer son ressenti à partir de sa propre expérience? Nous ne délivrons pas des vérités sans appel, nous exprimons le résultat d'une expérience.
C'est confus, ça mériterait d'être plus réfléchi, plus profond, mais c'est le genre de sujet que je prefererai traiter de vive voix...
A bon entendeur,
Tu viens de nous raconter ta vie, même que j'ai tout lu...
Ca ne va pas empêcher le noir poisson de nous faire une noire réponse mais ça valait le coup d'être dit. Comme quoi, les jeunes ne sont pas les moins représenté sur ce forum!
C'est dingue comme ta vie a été la mienne jusqu'à l'école d'ingenieur. Même problème de choix, même problème de voie toute tracée qu'il faut suivre si tu "peux" la suivre. Aujourd'hui (et peut-être hier), ton choix c'est de suivre cette voie ou de passer pour un raté. L'erreur elle est là. Le travail manuel n’est pas reconnut comme un succès en soi. L’argent est la reconnaissance de la foule. Il en faut du courage pour donner le dos à cette reconnaissance pour s’engloutir dans des travaux qui nous correspondent. Mais c’est à double tranchant. Ce que tu gagnes en satisfaction du travail réalisé tu le perds en reconnaissance extérieure.
Il paraîtrait qu'on fait partie d'une génération (la génération Y, celle qui suit la génération X) qui se préoccupe de l'intérêt de son travail plus que de la nécessité de faire le dit travail. Ce n'est pas tout à fait faux. Après 5 années passées à faire du conseil en bossant comme un âne toute la journée et les week-end, avec une pression à t'empêcher de dormir, des boss qui t'appellent pendant tes vacances pour te faire revoir un document, aucune reconnaissance si ce n'est le salaire... après tout ça, j'ai démissionné. Peut-être que si j’avais eu 3 enfants je n’aurai pas eu ce choix, peut-être que c’était risqué. J'ai mis 1 an à me remettre au travail, sans Assedic, sans aide aucune... La société (ou plutôt l’état) s'en fout de l'intellectuel qui n'a pas de preuve de sa souffrance. En terme de pénibilité du travail, il ne faut pas oublier que les muscles ne sont pas les seuls choses que l'on peut faire souffrir.
D’accord, comme dit pocka, je n'ai pas eu de cancer, d’accord je me suis pas fait amputer des deux jambes, mais je peux expliquer comment ta vie, ta physionomie et tes relations avec tes potes peuvent changer avec un boulot intellectuel.
Dernier point, si il y a une chose que j'ai apprise, c'est que je sais que je ne sais rien. Plus j’apprends et plus je me rends compte de ce qu'il me reste à apprendre.
En revanche, mon avis, mon opinion, mes convictions, elles sont là, j'aime les confronter à celles des autres et apprendre d'eux pourquoi elles méritent d'être tempérées, complétées ou même contredites...
Si je devais avoir pitié d'un homme, ce serait de celui qui ne peut plus changer d'avis sur rien, celui qui considère qu'il a raison sur tout et dont le monde est figé.
Encore une fois, je rejoins Pocka sur ce point, l'optimisme ce n'est pas de la naïveté.
Quant au travail manuel, pourquoi faudrait-il avoir vécu le pire pour pouvoir donner son avis? Pourquoi ne pas pouvoir exprimer son ressenti à partir de sa propre expérience? Nous ne délivrons pas des vérités sans appel, nous exprimons le résultat d'une expérience.
C'est confus, ça mériterait d'être plus réfléchi, plus profond, mais c'est le genre de sujet que je prefererai traiter de vive voix...
A bon entendeur,
Arthur
Re: Eloge du carburateur
Voila.lou a écrit:je m'aperçois que plus j'avance dans l'âge et plus je vois que je ne sais toujours pas grand chose et qu'une vie voir 10 ne me permettront pas d'en savoir beaucoup plus...
J'ai toujours fuit les vieux cons qui disent tout savoir, et j'ai énormément appris auprès de jeunes qu'on dit sans expérience...Chacun porte sa graine de savoir....
la sagesse c'est ça.
Dire en 3 lignes ce qu'il m'a fallu une page pour exprimer
Arthur
Re: Eloge du carburateur
Hé bin,les jeunes,il vous en a fallu du temps pour vous exprimer,peut-être que le poil à gratter du poison noi aura servi à quelque chose après tout.
Je ne tape pas assez vite pour développer ma pensée mais je veux quand même dire qu'il a fallu que j'atteigne 50 ans pour qu'à la faveur d'un bilan de compétences on me demande: "Qu'est ce que vous aimez?"
Gamin on me demandais: "Qu'est ce que tu veux faire plus tard?" et ma trouille des adultes m'empêchait de répondre: "Rien" Alors comme j'étais plutôt pas mauvais (pourrait faire mieux) on m'a fait suivre une filière classique alors qu'à 12 ans je ne cassais déjà presque plus de cyclo en les démontant et que mon observation la plus rock n'roll est d'un professeur de math: "ferait mieux d'apprendre ses théorèmes plutôt que de calculer des vilebrequins de V12.
Pour ce qui est de l'expérience,je pense qu'elle ne deviens réelle que si il y a un effort pour comprendre,il ne suffit pas de laisser le temps passer pour en acquérir,comme dit la sagesse auvergnate,le temps fait plus de vieux que de sages.
J'aime bien ce forum aussi.
Je ne tape pas assez vite pour développer ma pensée mais je veux quand même dire qu'il a fallu que j'atteigne 50 ans pour qu'à la faveur d'un bilan de compétences on me demande: "Qu'est ce que vous aimez?"
Gamin on me demandais: "Qu'est ce que tu veux faire plus tard?" et ma trouille des adultes m'empêchait de répondre: "Rien" Alors comme j'étais plutôt pas mauvais (pourrait faire mieux) on m'a fait suivre une filière classique alors qu'à 12 ans je ne cassais déjà presque plus de cyclo en les démontant et que mon observation la plus rock n'roll est d'un professeur de math: "ferait mieux d'apprendre ses théorèmes plutôt que de calculer des vilebrequins de V12.
Pour ce qui est de l'expérience,je pense qu'elle ne deviens réelle que si il y a un effort pour comprendre,il ne suffit pas de laisser le temps passer pour en acquérir,comme dit la sagesse auvergnate,le temps fait plus de vieux que de sages.
J'aime bien ce forum aussi.
Richard de l'Aulagnier
Re: Eloge du carburateur
Manuel et intellectuel... Chirurgien, la ça ne choque pas
Luthier, ébéniste, ça passe
Et pourtant, il y a des cordonniers, et plein de petits métiers ou les gens sont des artistes, pas forcément incultes, et même qui n'hésitent pas a expliquer leur passion du travail bien fait quand on leur en parle.
Le malheur, c'est que ces métiers sont dévalorisés.
Poka : bravo pour la prose et la route.
Luthier, ébéniste, ça passe
Et pourtant, il y a des cordonniers, et plein de petits métiers ou les gens sont des artistes, pas forcément incultes, et même qui n'hésitent pas a expliquer leur passion du travail bien fait quand on leur en parle.
Le malheur, c'est que ces métiers sont dévalorisés.
Poka : bravo pour la prose et la route.
____________________
“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
Re: Eloge du carburateur
désolé, je voudrais répondre a Poka, mais j'en suis incapable pour l'instant
(polynévrite des doigts et des orteils, effet secondaire de ma chimio
de type Folfox lors de mon cancer)
aujourd'hui l'usage du clavier est pour moi un calvaire
demain je posterai une réponse
(polynévrite des doigts et des orteils, effet secondaire de ma chimio
de type Folfox lors de mon cancer)
aujourd'hui l'usage du clavier est pour moi un calvaire
demain je posterai une réponse
Re: Eloge du carburateur
Courage Blacky, prends ton temps et keep cool autant que possible
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“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
Re: Eloge du carburateur
BlackFish a écrit:désolé, je voudrais répondre a Poka, mais j'en suis incapable pour l'instant
(polynévrite des doigts et des orteils, effet secondaire de ma chimio
de type Folfox lors de mon cancer)
aujourd'hui l'usage du clavier est pour moi un calvaire
demain je posterai une réponse
ça doit pas ètre drole ,mais ,le jeune pocka attendra bien sa réponse , te fous pas la pression .
Invité- Invité
Re: Eloge du carburateur
c'est marrant, j'ai acheté ce bouquin en anglais 'shop class as soulcraft' à Seattle, et j'ai passé l'été à me le trimbaler sur ma moto, sans le lire (pas le temps et puis des mots compliqués!).
je l'ai acheté car je cherche des réponses.
En fait j'ai acheté 3 bouquins à Seattle:
1. Blink (le pouvoir de penser sans penser..snap judgments)
2. Meritocratie (la remise en questions du système d'obtention des diplômes, la classification du savoir)
3. Shop class...(votre éloge du carbu)
Je cherche des réponses... relatives à la satisfaction du travail intellectuel.
Comment mesurer mon impact lorsque j'anime un réseau de spécialistes de droits de propriété intellectuelle des produits de la recherche agricole publique dans les pays en voix de développement...(objectif : ne pas se faire baiser par Monsanto)...pas gagné... c'est pas comme un tailleur de pierre, un constructeur, un mécanicien qui peut mesurer le résultat concret de son travail.
Les missions diverses que je choisis ont du sens (et on revient aux premiers commentaires de ce post), mais les sous objectifs ne sont jamais vraiment atteints. Le monde meilleur n'est pas pour demain...même si je vois partout de très belles initiatives locales et que bcp d'entre nous font de la résistance;
Ce genre de métier fait que je passe 24h/24 connectée à la terre entière (je me lève le matin je suis avec les malaysiens, et le soir avec le perou ou costa rica). J'adore mes amis de la planète entière, tous des gentils (et nombreux sont ceux qui sont issus de parents ouvriers qui ont tout fait pour que leurs enfants 'réussissent' mieux qu'eux...(mais que veux dire 'réussir...'). Et puis je roule.. :)
Quand je remets les pieds sur terre, je vois les horreurs du développement de nos sociétés, les craintes, les peurs, les angoisses de chacun, ce monde incertain, les peines de coeur, la solitude, l'incompréhension entre des frères et soeurs, le manque de communication, d'écoute, les différences de perceptions. Je joue parfois à la mécanicienne des âmes.(cf. coaching)
Mon esprit tourne en permanence, sauf quand je réalise des cadres photos en bois, je file un coup de main pour teinter un escalier, je nettoie ma moto, je prends des photos. j'ai souvent l'impression qu'un travail manuel et artistique me sauverait...
Bref, un exemple de vie pour rappeler à BlackFish que chacun de nous recherche l'équilibre...hors le mouvement est constant, l'impermanance est en tout. AUCUN être vivant n'est parfaitement équilibré. Alors pourquoi jalouser, médire ou amertumer les autres...(pardon si c'est ce que j'ai ressenti à travers tes propos)
Si ce bouquin (new york times bestseller) est aussi lu, ce n'est pas juste parcequ'il y a une moto en couverture, c'est aussi que nombreux sont ceux qui s'interrogent sur sa ou ses missions sur terre, sur le sens de leur vie.
Il s'adresse peut être d'avantage à ceux ci d'ailleurs. le monde est plein de bouquins (profitons en avant l'utilisation forcée des livres électroniques et du ipad) et donc libre à nous de choisir ceux qui nous conviennent.
Re: Eloge du carburateur
Perso je ne me sens pas de mission sur terre, si ce n'est de faire chier mon prochain le moins possible et qu'il me le rende bien. Je n'ai pas peur non plus qu'on me force un jour à lire des livres électroniques, les bonnes librairies sont encore pleines de vrais bouquins et y'a plein de gens dedans qui ont l'air contents d'être là. Quant aux ipads et autre gris-gris à la mode, ben suffit de pas en acheter pour comprendre que ça sert pas à grand chose pour vivre.
Je viens de lire ce bouquin, il dit en mieux ce que je pense depuis des années.
Ca fait bizarre de lire des trucs avec l'impression que le gars qui l'a écrit a lu dans ta tête.
Sinon pour Monsanto, je relance pas le débat, hein...
Je viens de lire ce bouquin, il dit en mieux ce que je pense depuis des années.
Ca fait bizarre de lire des trucs avec l'impression que le gars qui l'a écrit a lu dans ta tête.
Sinon pour Monsanto, je relance pas le débat, hein...
____________________
Il n'est aucun problème qu'une absence de solution ne finisse par résoudre.
Flatosaure
Re: Eloge du carburateur
Ben moi je l'ai terminé cette semaine et j'ai adoré.
Après mon bac et 2 années perdues en fac de droit (jamais compris le système) j'ai fait livreur de charbon 1 an, des sacs de 50kg quand j'en pesais 55.
pis l'armée.
Puis le BTS d'opticien, en formation continue, qui m'a permis de prouver que j'étais plutôt manuel, moi qui avait grandi avec "tu ne suras jamais rien faire de tes 10 doigts!".
A 38 balais je suis retourné à l'école pour faire une licence en optométrie (étude du fonctionnement visuel).
Je viens de laisser tomber les examens de vue pour dépanner et entretenir les machines de surfaçage des verres de nos magasins. Et bien même si souvent cela signifie aussi du "bête" nettoyage, je revie. Ça me repose la tête, je suis content de partir en laissant une machine propre et en ordre de marche. J'ai au moins autant de satisfactions qu'avant. Pis j'ai plein de choses à apprendre, sur le fonctionnement des machines, la recherche de pannes etc...
Mais ce qui en dis long sur la considération du travail manuel dans nos sociétés c'est la tête des collaborateurs quand ils apprennent que j'ai le même diplôme (ou souvent supérieur) qu'eux.
Zont du mal à comprendre alors qu'eux se sentent trop qualifiés pour simplement prendre soin de leur outil de travail.
Après mon bac et 2 années perdues en fac de droit (jamais compris le système) j'ai fait livreur de charbon 1 an, des sacs de 50kg quand j'en pesais 55.
pis l'armée.
Puis le BTS d'opticien, en formation continue, qui m'a permis de prouver que j'étais plutôt manuel, moi qui avait grandi avec "tu ne suras jamais rien faire de tes 10 doigts!".
A 38 balais je suis retourné à l'école pour faire une licence en optométrie (étude du fonctionnement visuel).
Je viens de laisser tomber les examens de vue pour dépanner et entretenir les machines de surfaçage des verres de nos magasins. Et bien même si souvent cela signifie aussi du "bête" nettoyage, je revie. Ça me repose la tête, je suis content de partir en laissant une machine propre et en ordre de marche. J'ai au moins autant de satisfactions qu'avant. Pis j'ai plein de choses à apprendre, sur le fonctionnement des machines, la recherche de pannes etc...
Mais ce qui en dis long sur la considération du travail manuel dans nos sociétés c'est la tête des collaborateurs quand ils apprennent que j'ai le même diplôme (ou souvent supérieur) qu'eux.
Zont du mal à comprendre alors qu'eux se sentent trop qualifiés pour simplement prendre soin de leur outil de travail.
Royal Enfileur
Re: Eloge du carburateur
Flatosaure a écrit:Perso je ne me sens pas de mission sur terre, si ce n'est de faire chier mon prochain le moins possible et qu'il me le rende bien.
AH bon ? parcequ'on dirait pas !!!
Re: Eloge du carburateur
ça me rappelle un bouquin...G/Seur a écrit: j'ai fait livreur de charbon, des sacs de 50kg quand j'en pesais 55.
de victor hugo
G/Seur a écrit: alors qu'eux se sentent trop qualifiés pour simplement prendre soin de leur outil de travail.
Bonne observation. OU bien plutot que faire n'importe quoi, ils préfèrent ne pas faire 'pire' et demander au technicien de venir réparer...(et dans la minute svp !!!!) et leur a t on seulement demander/briefer sur comment prendre soin de leur outil de travail...
j'ai assisté à des funérailles thai/bouddistes cette semaine, et juste avant la crémation, les 10 personnes les plus ''importantes''' de l'assemblée famille/amis sont 'choisies, élues' pour rendre hommage (pay respect) au défunt une dernière fois, en offrant aux moines des parures oranges neuves...puis chque moine bénit le corps, et s'en va avec sa parure...
j'ai demandé comment on choisissait les personnes 'importantes" (on leur demande leur dernier titre)...et pourquoi la tradition bouddhiste faisait une différence entre 'important' et 'moins important...' puisqu'enfin, nous retournerons tous poussière...à la mer...
Directeur de bureau de recherche, directeur de banque, directeur, DG, ... et si y 'en a pas dans la famille ou les amis, (ça arrive...) alors qqun a toujours une connaissance importance...à qui il fera appel pour venir ' rendre hommage à la personne défunte une dernière fois...
ainsi...on dira que cette personne défunte connaissait des gens importants...
et bien moi je suis en désaccord avec la tradition bouddhiste thai sur ce point, je vous le dis !!! ce n'est pas etre directeur, intello, qui fait de vous des personnes 'importantes'...
chuie décue... :-))) (j'idéalisais peut etre le bouddhisme :)) ahhh que je suis candide....)
Re: Eloge du carburateur
Entièrement d'accord avec toi, MissEnfield, pour l'importance des personnes.
Pour l'outil, ça me fait rire (jaune), l'ouvrier est aussi considérer dans nos sociétés comme un outil, et on a peu de respect pour cet outil...
Mes outils, j'essaie de ne pas les mettre en danger, je les nettoie régulièrement, je les range etc.
J'ai bossé a la chaine, l'homme y est un outil remplaçable pour le quel on a aucune considération, c'est certainement pareil pour les manœuvres du bâtiment.
La je viens de finir un CDD dans le bâtiment, j'effectuais toute sorte de travaux, maçonnerie, petite menuiserie etc. J'ai trouvé ça enrichissant intellectuellement, du fait que ça m'a appris des choses, et qu'il y avait une bonne ambiance relative (plein de grandes gueules, mais pas mauvais en fait).
Ma conclusion depuis des années, c'est de privilégier, si possible l'ambiance de travail au salaire.
Ma chère et tendre m'a offert l'éloge du carbu, j'en suis qu'au début, mais déjà ça rejoint ma forme de vision, la suite quand j'aurais plus lu
Pour l'outil, ça me fait rire (jaune), l'ouvrier est aussi considérer dans nos sociétés comme un outil, et on a peu de respect pour cet outil...
Mes outils, j'essaie de ne pas les mettre en danger, je les nettoie régulièrement, je les range etc.
J'ai bossé a la chaine, l'homme y est un outil remplaçable pour le quel on a aucune considération, c'est certainement pareil pour les manœuvres du bâtiment.
La je viens de finir un CDD dans le bâtiment, j'effectuais toute sorte de travaux, maçonnerie, petite menuiserie etc. J'ai trouvé ça enrichissant intellectuellement, du fait que ça m'a appris des choses, et qu'il y avait une bonne ambiance relative (plein de grandes gueules, mais pas mauvais en fait).
Ma conclusion depuis des années, c'est de privilégier, si possible l'ambiance de travail au salaire.
Ma chère et tendre m'a offert l'éloge du carbu, j'en suis qu'au début, mais déjà ça rejoint ma forme de vision, la suite quand j'aurais plus lu
____________________
“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
Re: Eloge du carburateur
Je découvre ce post initié à un moment où j'avais peu d'accès au net, et, chose amusante, ce livre m'a été offert par je ne sais pas qui.
Un jour, on me signale un avis de passage du facteur avec un colis chez moi à Montpellier. Je suis descendu exprès de l'Aveyron jusqu'à Montpellier pour trouver ce cadeau avec une carte non signée me félicitant pour ma retraite mais pas de référence de l'expéditeur sur le paquet!!!!!!!!!
Comme j'ai passé toute ma vie dans la carburation chez Solex, j'ai pensé à une cadeau de la part des collègues de boulot, mais non, le mystère reste entier.
Je dois avouer que je n'ai pas encore pris le temps de le lire (pour cause d'aménagement) mais vous me faites envie.
Un jour, on me signale un avis de passage du facteur avec un colis chez moi à Montpellier. Je suis descendu exprès de l'Aveyron jusqu'à Montpellier pour trouver ce cadeau avec une carte non signée me félicitant pour ma retraite mais pas de référence de l'expéditeur sur le paquet!!!!!!!!!
Comme j'ai passé toute ma vie dans la carburation chez Solex, j'ai pensé à une cadeau de la part des collègues de boulot, mais non, le mystère reste entier.
Je dois avouer que je n'ai pas encore pris le temps de le lire (pour cause d'aménagement) mais vous me faites envie.
Re: Eloge du carburateur
Ben rigole mais là ça rejoint ce que disais Blackfish.Miss Enfield a écrit:ça me rappelle un bouquin...G/Seur a écrit: j'ai fait livreur de charbon, des sacs de 50kg quand j'en pesais 55.
de victor hugo
C'est dur, la poussière de charbon qui s'infiltre partout, le noir te sort des yeux, le nez j'en parle pas.
Mes collègues avaient dans les 40 balais, on aurait dit des vieillards.
Mais pourtant faut se servir de sa tête, y'a une technique pour prendre les sacs, comment charger le camion pour pas retrouver les sacs sur la route, organiser la tournée pour finir par les clients chez qui tu es obligé de boire un schnaps, pas être déjà bourré à 8h du mat.
Rajoutes à cela qu'on fumait tous 2 paquets par jour et qu'en hiver il faisait souvent -10°...
En tout cas ça motive pour reprendre les études mais c'est pas le thème du bouquin.
G/Seur a écrit: alors qu'eux se sentent trop qualifiés pour simplement prendre soin de leur outil de travail.
Non non, une fois que j'étais dans un magasin et pestais contre la crasse une collaboratrice m'a dit "beh oui mais ça fait 3 mois qu'on a plus de responsable labo pis moi je suis optométriste alors ça ne m'amuse pas de le faire". Quand je lui ai répondu que moi aussi j'étais optométriste et que ça ne m'empêchais pas de le faire j'ai cru que sa mâchoire allait se décrocher, genre le loup de Tex Avery quand il voit le Petit Chaperon Rouge.Miss Enfield a écrit:Bonne observation. OU bien plutot que faire n'importe quoi, ils préfèrent ne pas faire 'pire' et demander au technicien de venir réparer...(et dans la minute svp !!!!) et leur a t on seulement demander/briefer sur comment prendre soin de leur outil de travail...
Miss Enfield a écrit:et bien moi je suis en désaccord avec la tradition bouddhiste thai sur ce point, je vous le dis !!! ce n'est pas etre directeur, intello, qui fait de vous des personnes 'importantes'...
chuie décue... :-))) (j'idéalisais peut etre le bouddhisme :)) ahhh que je suis candide....)
+1, j'ai une amie thai et boudiste, je ne connais personne de plus matérialiste.
Royal Enfileur
Re: Eloge du carburateur
Faut peut-être pas confondre bouddhisme et bouddhiste,JW Bush est chrétien,a ne l'a pas empêché de faire massacrer pas mal de gens.
Enfin je dis ça,mais les religions ont cessées de m'intéresser depuis fort longtemps.
Enfin je dis ça,mais les religions ont cessées de m'intéresser depuis fort longtemps.
Richard de l'Aulagnier
Re: Eloge du carburateur
belo a écrit:Y'a d'la pression...
Bon bin moi, chuis d'accord avec le fish. Svp faite moi pas le coup, tu l'as pas lu....le large extrait publié par
Ornach ne m'y incite guère, même avec une bm en couve, malin le gars.
On dirait du tapie (bernard) periode rose, ça frôle l'endoctrinement, pas mal donné dans ce genre de discours, qui il est vrai produit toujours le même effet sur lesplus jeunesmoins vieux.
Quéqu'un a vu mes crayons de couleurs ?
Quel con, nan nan vous enthousiasmez pas. Comme d'hab, j'ai dégaine un peu vite.
Dans cette reponse fielleuse je faisais allusion a l'extrait d'un texte cité par Ornach sur ce meme fil, la dessus, je n'ai pas changé d'avis.
Ornach le Jeu 8 Juil - 14:56
.Sens du travail, bonheur et motivation, philosophie du management
Par André Comte-Sponville – Conférence du mardi 26 janvier 2010 ......
Il va sans dire, que J'ai une profonde admiratition pour ceusses, intellos ou pas, capables de guérir, créer, reparer... a l'aide de leurs mimines, Mac Gyver est mon idole.
Ce bouquin, je le lirai pt'etre un jour...quand j'serai grand.
belo
carburateur
je viens de découvrir d 'une traite ces 5 pages et j'ai aimé ces tranches de vie ,ces p'tits coups de gueules,ces découvertes de bouquins...me suis parfois retrouvé dans vos parcours......Bonnes fètes les filles z'et les gars
Marcogrut
Re: Eloge du carburateur
jmarc06 a écrit:Bonnes fêtes pote Belo
Bonnes fetes pote JM alors t'as conclu hier soir avec la charcutiere ?
belo
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