Un p'tit tour au Mas su Clos...
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Forum motos anciennes BMW :: On a posé les outils , on se retrouve pour discuter :: SORTIES / RENCONTRES
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Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
TAD : tourne-à -droite ?
MEG : abréviation de Mégève, lieu ou Richard possède quelques chalets (avec piscine) qui accueilleront nos prochaines rencontres flatistanaises ?
MEG : abréviation de Mégève, lieu ou Richard possède quelques chalets (avec piscine) qui accueilleront nos prochaines rencontres flatistanaises ?
Francesco
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
C'est une idée,ça,ça ferait baisser le prix du terrain et je pourrais racheter les voisins,ça fait longtemps que j'ai envie de me faire un terrain de cross indoor.
Richard de l'Aulagnier
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
L'usage de l'acronyme TAD n'était pas le symptôme d'une conversion à l'écriture SMS ou d'une capitulation orthographique, mais simplement une prévenance toute particulière eût égard aux intégristes collectionneurs du Flatistan qui ne tolèrent de disgressions que lorsqu'elles portent sur des scooters transalpins mal conçus.
Le TAD est le Triumph A Donf, forum rigolo et ouvert, sauf aux BM car ses membres ont eu quelques expériences malheureuses dans des sorties alpines en provoquant vainement deux cafe racers locaux et en nourrissent encore un profond ressentiment.
Il m'est avis que la venue de Pockaman à la sortie n'a pas du arranger les choses...
En ce qui concerne la contradiction, je suis un être complexe.
C'est ce qui fait mon charme, j'en ai besoin avec mon maître couple!
Le TAD est le Triumph A Donf, forum rigolo et ouvert, sauf aux BM car ses membres ont eu quelques expériences malheureuses dans des sorties alpines en provoquant vainement deux cafe racers locaux et en nourrissent encore un profond ressentiment.
Il m'est avis que la venue de Pockaman à la sortie n'a pas du arranger les choses...
En ce qui concerne la contradiction, je suis un être complexe.
C'est ce qui fait mon charme, j'en ai besoin avec mon maître couple!
jbt
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
putain ,des fois j'ai du mal a tout comprendre ce que tu dis ,j'ai pas fait science po moi
Invité- Invité
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Merci jbt de cette précision , c'est nettement plus clair maintenant !
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Me v'là de retour !
Suis crevé, je vais me coucher, je fais un topo demain.
Z'ont pas vu le jour, les mecs. Si j'y retourne le prochain coup, je crois qu'il y en a qui auront acheté une Béhème...
Suis crevé, je vais me coucher, je fais un topo demain.
Z'ont pas vu le jour, les mecs. Si j'y retourne le prochain coup, je crois qu'il y en a qui auront acheté une Béhème...
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Toi,t'as fait sciences pots.boxer man a écrit:putain ,des fois j'ai du mal a tout comprendre ce que tu dis ,j'ai pas fait science po moi
Richard de l'Aulagnier
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
lou a écrit:Merci jbt de cette précision , c'est nettement plus clair maintenant !
Bonjour
C'est en "acceptant/comprenant" le caractère des gens qu'on les apprécient le mieux !!! Non ??
DENIS
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
pockaman a écrit:Me v'là de retour !
Suis crevé, je vais me coucher, je fais un topo demain.
Z'ont pas vu le jour, les mecs. Si j'y retourne le prochain coup, je crois qu'il y en a qui auront acheté une Béhème...
Bonjour
Bon c'est une bonne chose de faite
DENIS
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Phase 1 : La préparation.
Ca a commencé comme ça :
Dimanche dernier, je reçois un MP de JB qui me propose de prendre sa place pour une sortie circuit au Mas du Clos avec le TAD (), son joint d'entrée de boîte dégueulant de la 80W90 grand cru sur un disque d'embrayage plutôt mitigé quant à cette invasion. Lisant ça, je sens mes poils se hérisser et un frisson me parcourir le dos. Oh pitin' ! OUI ! Je le veux ! J'accepte de prendre la place de JB, de l'aimer et de la chérir pour le meilleur et pour le pire, et de pourrir tout le monde, jusqu'à ce que je m'en mette une !
Passé le moment d'euphorie, des tas de questions m'assaillent, ne venant pourtant pas d'Afrique. Ce qui me gêne le plus, c'est que ce n'est pas du tout prévu à l'ordre de mon budget mensuel. En allant sur le site internet du circuit, je me rends compte que la limite sonore est de 95dB. Je n'ai aucune idée de l'atténuation des douces explosions de mon bicylindre par mes Vattier, mais j'angoisse un peu : je n'ai plus de pots d'origine en 40. Mes spis de fourche dégueulent partout. Je n'ai pas de remorque, et enfin, je ne connais pas les gens avec qui je vais rouler, si ça se trouve il y a des mecs en Hayabusa et je tiens à conserver mon profil de beau gosse...
Je fais part de mes doutes à JB qui les balaye : les gens sont sympas d'ailleurs son pote Claude qui roule en Guzz café racer me contactera pour se retrouver là-bas la veille, les Vattier vont "certainement" passer au sonomètre, les spis se trafiquent en mettant du coton sous les caches-poussières, quant à l'absence de remorque, bin il suffit de ne pas tomber. Et je décide de mépriser le côté financier de la journée au profit d'un filet de patates qui me servira de repas durant le mois d'octobre. Je prévois tout de même de faire une petite vidange et un réglage des culbus pour diminuer les risques de trouver une soupape malencontreusement plantée dans un piston une fois en panne sur le bord du circuit.
Lundi, mardi et mercredi, je suis occupé à 100% de mon temps, et même pas chez moi, donc pas moyen de toucher à la moto. Je décide de faire mes réglages le jeudi, une fiesta le jeudi soir, et de partir le vendredi en milieu d'après-midi pour arriver au Mas du Clos, à quelques kilomètres d'Aubusson, dans la soirée. Ca, c'était les prévisions.
Dans la pratique, il flotte depuis mardi matin, et le moral n'est pas au beau fixe. La météo annonce un WE pourrave, alors en Auvergne... Dépenser du fric pour se traîner la nouille sous la flotte, mouais. Je me décourage un peu. J'ai quand même trouvé le temps de passer chez le concessionnaire mercredi soir après le taf', et d'acheter deux spis de fourche neufs. Ce sera fait et puis c'est quand même mieux pour la tenue de route.
Jeudi matin, je suis remonté, tant pis si il pleut, une occase pareille ça ne se rate pas, j'irai rouler sur ce fichu circuit. J'attaque le chantier. Démontage des fourreaux de fourche. Et je m'aperçois qu'à l'intérieur, l'alésage pour le passage des tubes est un peu abîmé. Sur les deux. Peut-être pour ça que mes spis ne tiennent que 2000 bornes à chaque fois, malgré des tubes qui sont neufs. Bon, je démonte une fourche que j'ai en rab, je récupère les deux fourreaux et je les inspecte. L'état est meilleur. Je monte mes spis neufs dessus, et je les remonte sur la moto. C'est au remontage que je me rends compte que mes tubes neufs, que j'ai changé il n'y a pas 5000 bornes, sont piqués. C'est pas de la rouille, mais on dirait des petits impacts de gravier, juste au dessus des spis. Ce qui est curieux, c'est qu'une fois les caches poussières montés, les traces d'impacts sont en-dessous, c'est-à-dire jamais à découvert... Bon, il est trop tard pour changer les tubes, je remonte comme ça, avec le sentiment désagréable du travail mal fait... On passe au réglage des culbuteurs, rien de louche, et une petite vidange qui va bien... Là ! On est jeudi dans l'après-midi, faut que je me prépare pour ce soir.
C'est bizarre, pensé-je sur la route, j'ai l'impression d'oublier un truc... Eh oui, gros naze, tu n'as pas resserré les roulements de bras oscillant, tu sais, ceux que ça fait six mois qu'il faut leur rattrapper le jeu toutes les semaines... Je me promet de le faire le lendemain midi en rentrant.
Le lendemain vendredi, retour à la cashba un peu crevé en milieu de matinée. Bon, ces roulements, pendant que j'y pense ! Je sors la douille de 27 meulée, je désserre le contre-écrou, la clé Allen qui va bien et je serre le noyau central. Crac. Oh, pas fort comme bruit, mais quand même. Je redésserre d'un chouia, il y a un jeu de dingue dans le bras. Je resserre : tout est bloqué. Ce sera donc la fin des roulements de bras oscillant... Naaaaaooooooooooonnn !
Dans un état de délabrement psychologique profond, je m'essaye à la réflexion. C'est pas si grave, il n'est que dix heures et demie, j'ai le temps et une paire de roulements neufs, intialement achetés pour une roue, mais ce sont les mêmes. Comme j'imagine que seules les parties où il y a les rouleaux sont abîmées, je vais les remplacer par les neufs en laissant les vieux chemins à leur place. Allez hop, du nerf.
Démontage éclair du bras oscillant en laissant la roue et le couple dessus. J'enlève un cache poussière qui cache aussi le roulement qu'il y a en-dessous, puis je retire la partie "rouleaux" du roulement. Enfer et damnation ! Le chemin du roulement, au fond du logement dans le bras oscillant, n'a plus rien à voir avec ce qu'il devrait être. Il n'est plus marqué comme peut l'être un roulement de direction mort, il est carrément crénelé ! Les rouleux se sont incrusté dedans. Re-énervage, re-soufflage et respiration par le ventre, re-calme-calme-calme.
Deux solutions : monter le bras oscillant démonté de ma RS qui revient juste de la peinture, ou changer entièrement les roulements de ce truc. L'inconvénient du bras de RS, c'est qu'il n'a pas l'amortisseur de couple. Et avec des Dell Orto et un arbre à cames 336°, autrement dire un truc plutôt brusque, rouler sur une route détrempée avec un cardan en prise directe, c'est prendre l'assurance de se retrouver par terre soit au rétrogradage soit à la réaccélération. Donc je décide de changer les roulements du bras avec amortisseur.
Il est 11h30. Je n'ai pas d'extracteur pour sortir ces merdes du fond de leur trou. Je vais bien leur filer un coup de poste à souder, mais comment leur taper dessus par derrière pour les faire sortir ? Raah, je m'énerve, mais ça ne bouge pas. Bon, je saute dans mon combi, j'arrive en ville à midi, je vais chez le premier garagiste moto que je trouve et je le supplie de me prêter un extracteur, après lui avoir expliqué le problème. Sympa, il me refile un truc tout rouillé et bizarre, qui a du servir pour la dernière fois il y a quelques décennies. Je fais la route dans l'autre sens, et j'essaie de visser ce machin pour sortir les roulements. Ou je sais pas y faire, ou le truc ne va pas, toujours est-il qu'il n'y a pas moyen de choper le roulement.
Bon, on ne s'énerve pas. A coups de masse, de meuleuse, de poste à souder, de tube de 17/21 taillé en biseau recourbé et de fer plat, je fabrique un machin improbable dont je soude généreusement l'extrémité directement sur le roulement. J'attends que ça refroidisse, et je tapotte à la masse sur un renfort soudé un peu plus loin qui me permet de faire venir le roulement vers moi. Miracle, ça sort enfin ! Alleluia ! Merci, mon Dieu, tu es le plus grand, le plus fort, Dom Francesco a eu raison de faire de saintes incantations.
A 14h, jai mangé, les roulements sont changés, le bras remonté et le jeu réglé.
Reste un détail : Je n'ai pas nettoyé la moto depuis début août, et les suintements d'huile qui se sont dégagé en 5000 bornes font qu'elle ne présente pas terrible, ce qui peut être gênant lors du pseudo contrôle technique...
Je cours je vole je roule à la station de lavage la plus proche, et hop, la revoici belle comme tout !
Il est 15h, je prends une douche, un semblant de sac de fringues de rechange, une trousse à outil digne de l'équipement d'un concessionnaire BMW en 1980, et à 15h30, soit dans les temps, je décolle sous un soleil pas radieux, mais presque, la banane sous le casque : je vais tous les pourrir !
Entre Poitiers et Angers, je vois se profiler au loin un ciel d'une noirceur incroyable, il y a des éclairs partout, c'est obligé je vais me prendre une saucée. Enfilage d'un pantalon de pluie, et continuage coute que coute sous des trombes de flotte. En dix minutes, je n'ai plus un poil de sec, mon petit cuir d'été se transforme en passoire, j'y repenserai la prochaine fois que je fais cuire des pâtes.
Malgré tout, j'ai ensuite le temps d'arriver à peu près sec à Aubusson sur le coup de 20h30, pour retrouver Claude le pote de JB au camping municipal, où une trentaine d'individus très sympathiques m'offrent une bière et un sandwich moutarde-merguez. Mourtarde qui me monte au nez face à un certain intolérant qui me dit clairement qu'une BM c'est pas fait pour la piste, gnagnignagna, dis toujours... Mais je fais pas trop mon fier, quasiment tout le monde ici a déjà roulé sur piste alors que c'est mon dépucelage. Je la ramène pas trop, en priant en secret pour qu'il fasse bô le lendemain. "Tu vas voir, le grand droite de la parabolique, il passe à 140...", "La piste est large, au début c'est déstabilisant...", enfin tout le monde y va de son petit conseil, c'est assez sympa ! Allez, dodo vers 1h30, demain debout à 7h pour être au circuit vers 8h, et pemières sessions à 9h... Je m'endors dans des rêves de trajectoires de dingues et de freinages méga tardifs...
La suite plus tard.
Ca a commencé comme ça :
Dimanche dernier, je reçois un MP de JB qui me propose de prendre sa place pour une sortie circuit au Mas du Clos avec le TAD (), son joint d'entrée de boîte dégueulant de la 80W90 grand cru sur un disque d'embrayage plutôt mitigé quant à cette invasion. Lisant ça, je sens mes poils se hérisser et un frisson me parcourir le dos. Oh pitin' ! OUI ! Je le veux ! J'accepte de prendre la place de JB, de l'aimer et de la chérir pour le meilleur et pour le pire, et de pourrir tout le monde, jusqu'à ce que je m'en mette une !
Passé le moment d'euphorie, des tas de questions m'assaillent, ne venant pourtant pas d'Afrique. Ce qui me gêne le plus, c'est que ce n'est pas du tout prévu à l'ordre de mon budget mensuel. En allant sur le site internet du circuit, je me rends compte que la limite sonore est de 95dB. Je n'ai aucune idée de l'atténuation des douces explosions de mon bicylindre par mes Vattier, mais j'angoisse un peu : je n'ai plus de pots d'origine en 40. Mes spis de fourche dégueulent partout. Je n'ai pas de remorque, et enfin, je ne connais pas les gens avec qui je vais rouler, si ça se trouve il y a des mecs en Hayabusa et je tiens à conserver mon profil de beau gosse...
Je fais part de mes doutes à JB qui les balaye : les gens sont sympas d'ailleurs son pote Claude qui roule en Guzz café racer me contactera pour se retrouver là-bas la veille, les Vattier vont "certainement" passer au sonomètre, les spis se trafiquent en mettant du coton sous les caches-poussières, quant à l'absence de remorque, bin il suffit de ne pas tomber. Et je décide de mépriser le côté financier de la journée au profit d'un filet de patates qui me servira de repas durant le mois d'octobre. Je prévois tout de même de faire une petite vidange et un réglage des culbus pour diminuer les risques de trouver une soupape malencontreusement plantée dans un piston une fois en panne sur le bord du circuit.
Lundi, mardi et mercredi, je suis occupé à 100% de mon temps, et même pas chez moi, donc pas moyen de toucher à la moto. Je décide de faire mes réglages le jeudi, une fiesta le jeudi soir, et de partir le vendredi en milieu d'après-midi pour arriver au Mas du Clos, à quelques kilomètres d'Aubusson, dans la soirée. Ca, c'était les prévisions.
Dans la pratique, il flotte depuis mardi matin, et le moral n'est pas au beau fixe. La météo annonce un WE pourrave, alors en Auvergne... Dépenser du fric pour se traîner la nouille sous la flotte, mouais. Je me décourage un peu. J'ai quand même trouvé le temps de passer chez le concessionnaire mercredi soir après le taf', et d'acheter deux spis de fourche neufs. Ce sera fait et puis c'est quand même mieux pour la tenue de route.
Jeudi matin, je suis remonté, tant pis si il pleut, une occase pareille ça ne se rate pas, j'irai rouler sur ce fichu circuit. J'attaque le chantier. Démontage des fourreaux de fourche. Et je m'aperçois qu'à l'intérieur, l'alésage pour le passage des tubes est un peu abîmé. Sur les deux. Peut-être pour ça que mes spis ne tiennent que 2000 bornes à chaque fois, malgré des tubes qui sont neufs. Bon, je démonte une fourche que j'ai en rab, je récupère les deux fourreaux et je les inspecte. L'état est meilleur. Je monte mes spis neufs dessus, et je les remonte sur la moto. C'est au remontage que je me rends compte que mes tubes neufs, que j'ai changé il n'y a pas 5000 bornes, sont piqués. C'est pas de la rouille, mais on dirait des petits impacts de gravier, juste au dessus des spis. Ce qui est curieux, c'est qu'une fois les caches poussières montés, les traces d'impacts sont en-dessous, c'est-à-dire jamais à découvert... Bon, il est trop tard pour changer les tubes, je remonte comme ça, avec le sentiment désagréable du travail mal fait... On passe au réglage des culbuteurs, rien de louche, et une petite vidange qui va bien... Là ! On est jeudi dans l'après-midi, faut que je me prépare pour ce soir.
C'est bizarre, pensé-je sur la route, j'ai l'impression d'oublier un truc... Eh oui, gros naze, tu n'as pas resserré les roulements de bras oscillant, tu sais, ceux que ça fait six mois qu'il faut leur rattrapper le jeu toutes les semaines... Je me promet de le faire le lendemain midi en rentrant.
Le lendemain vendredi, retour à la cashba un peu crevé en milieu de matinée. Bon, ces roulements, pendant que j'y pense ! Je sors la douille de 27 meulée, je désserre le contre-écrou, la clé Allen qui va bien et je serre le noyau central. Crac. Oh, pas fort comme bruit, mais quand même. Je redésserre d'un chouia, il y a un jeu de dingue dans le bras. Je resserre : tout est bloqué. Ce sera donc la fin des roulements de bras oscillant... Naaaaaooooooooooonnn !
Dans un état de délabrement psychologique profond, je m'essaye à la réflexion. C'est pas si grave, il n'est que dix heures et demie, j'ai le temps et une paire de roulements neufs, intialement achetés pour une roue, mais ce sont les mêmes. Comme j'imagine que seules les parties où il y a les rouleaux sont abîmées, je vais les remplacer par les neufs en laissant les vieux chemins à leur place. Allez hop, du nerf.
Démontage éclair du bras oscillant en laissant la roue et le couple dessus. J'enlève un cache poussière qui cache aussi le roulement qu'il y a en-dessous, puis je retire la partie "rouleaux" du roulement. Enfer et damnation ! Le chemin du roulement, au fond du logement dans le bras oscillant, n'a plus rien à voir avec ce qu'il devrait être. Il n'est plus marqué comme peut l'être un roulement de direction mort, il est carrément crénelé ! Les rouleux se sont incrusté dedans. Re-énervage, re-soufflage et respiration par le ventre, re-calme-calme-calme.
Deux solutions : monter le bras oscillant démonté de ma RS qui revient juste de la peinture, ou changer entièrement les roulements de ce truc. L'inconvénient du bras de RS, c'est qu'il n'a pas l'amortisseur de couple. Et avec des Dell Orto et un arbre à cames 336°, autrement dire un truc plutôt brusque, rouler sur une route détrempée avec un cardan en prise directe, c'est prendre l'assurance de se retrouver par terre soit au rétrogradage soit à la réaccélération. Donc je décide de changer les roulements du bras avec amortisseur.
Il est 11h30. Je n'ai pas d'extracteur pour sortir ces merdes du fond de leur trou. Je vais bien leur filer un coup de poste à souder, mais comment leur taper dessus par derrière pour les faire sortir ? Raah, je m'énerve, mais ça ne bouge pas. Bon, je saute dans mon combi, j'arrive en ville à midi, je vais chez le premier garagiste moto que je trouve et je le supplie de me prêter un extracteur, après lui avoir expliqué le problème. Sympa, il me refile un truc tout rouillé et bizarre, qui a du servir pour la dernière fois il y a quelques décennies. Je fais la route dans l'autre sens, et j'essaie de visser ce machin pour sortir les roulements. Ou je sais pas y faire, ou le truc ne va pas, toujours est-il qu'il n'y a pas moyen de choper le roulement.
Bon, on ne s'énerve pas. A coups de masse, de meuleuse, de poste à souder, de tube de 17/21 taillé en biseau recourbé et de fer plat, je fabrique un machin improbable dont je soude généreusement l'extrémité directement sur le roulement. J'attends que ça refroidisse, et je tapotte à la masse sur un renfort soudé un peu plus loin qui me permet de faire venir le roulement vers moi. Miracle, ça sort enfin ! Alleluia ! Merci, mon Dieu, tu es le plus grand, le plus fort, Dom Francesco a eu raison de faire de saintes incantations.
A 14h, jai mangé, les roulements sont changés, le bras remonté et le jeu réglé.
Reste un détail : Je n'ai pas nettoyé la moto depuis début août, et les suintements d'huile qui se sont dégagé en 5000 bornes font qu'elle ne présente pas terrible, ce qui peut être gênant lors du pseudo contrôle technique...
Je cours je vole je roule à la station de lavage la plus proche, et hop, la revoici belle comme tout !
Il est 15h, je prends une douche, un semblant de sac de fringues de rechange, une trousse à outil digne de l'équipement d'un concessionnaire BMW en 1980, et à 15h30, soit dans les temps, je décolle sous un soleil pas radieux, mais presque, la banane sous le casque : je vais tous les pourrir !
Entre Poitiers et Angers, je vois se profiler au loin un ciel d'une noirceur incroyable, il y a des éclairs partout, c'est obligé je vais me prendre une saucée. Enfilage d'un pantalon de pluie, et continuage coute que coute sous des trombes de flotte. En dix minutes, je n'ai plus un poil de sec, mon petit cuir d'été se transforme en passoire, j'y repenserai la prochaine fois que je fais cuire des pâtes.
Malgré tout, j'ai ensuite le temps d'arriver à peu près sec à Aubusson sur le coup de 20h30, pour retrouver Claude le pote de JB au camping municipal, où une trentaine d'individus très sympathiques m'offrent une bière et un sandwich moutarde-merguez. Mourtarde qui me monte au nez face à un certain intolérant qui me dit clairement qu'une BM c'est pas fait pour la piste, gnagnignagna, dis toujours... Mais je fais pas trop mon fier, quasiment tout le monde ici a déjà roulé sur piste alors que c'est mon dépucelage. Je la ramène pas trop, en priant en secret pour qu'il fasse bô le lendemain. "Tu vas voir, le grand droite de la parabolique, il passe à 140...", "La piste est large, au début c'est déstabilisant...", enfin tout le monde y va de son petit conseil, c'est assez sympa ! Allez, dodo vers 1h30, demain debout à 7h pour être au circuit vers 8h, et pemières sessions à 9h... Je m'endors dans des rêves de trajectoires de dingues et de freinages méga tardifs...
La suite plus tard.
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
C'est merveilleux de te lire Pocka !
Je ne te connaissais pas grand causeur pourtant tu as des talents évidents de raconteur de belles histoires !
Encore !!!! ( comme tu vas les enfumer, je vais le relire 3 fois de suite ....!!!!! )
Je ne te connaissais pas grand causeur pourtant tu as des talents évidents de raconteur de belles histoires !
Encore !!!! ( comme tu vas les enfumer, je vais le relire 3 fois de suite ....!!!!! )
Francesco
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
belle mise en bouche Gaël .......................vivement la suite
Dernière édition par Dom le Dim 20 Sep 2009 - 14:42, édité 1 fois
Dom
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Il sait y faire le feuilletoniste pour faire monter la pression et nous tenir en haleine...
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Phase 2 : Ca va chier !
Quand je passe les grilles d'entrée du Mas du Clos à la suite du pick-up de Claude sur lequel trône le cafra Guzzi, j'ai les tripes qui font des noeuds et l'estomac qui fait "gruiiiik". Le temps est menaçant comme un mec en Hayabusa vexé, mais il ne pleut pas et la route est sèche. On se dirige vers les stands qui sont en fait un grand parking. Y a pas mal de gens déjà là, et il y en aura encore à arriver pendant une demi-heure.
A peine descendu de mon destrier, je me rends compte que mon magnifique support de phare/plaque fabriqué dans un morceau d'inox alimentaire a rendu l'âme. Le phare pend au bout de son fil et la plaque a été aspirée par la roue sous le garde-boue, elle est fissurée de partout. Je démonte le tout, ça fera déjà ça de poids en moins... J'en profite pour dégager aussi le rétro, comme ça je regarderai plus la route.
Partout autour, ça s'agite. Je me rends compte qu'il y a pas mal de vieilles bécanes. En me baladant sur le parking, je recense quelques Norton Commando, deux Rickman, une Honda 750 CB, une Kawa H2, sa petite soeur en 500, un 500 Laverda, un Ducati mono, un des premiers 900SS, un Triton... J'en oublie, du beau monde, quoi !
A côté de ça, il y a plein de motos modernes, principalement Triumph : des Speed Triple en veux-tu en voilà, une Tiger, deux 900 thruxton, quelques Bonneville, des 955 Sprint, des Ducati de toutes sortes, un Voxan, pis quelques mixers, honda CB, kawa ER6, suz 1000TLS, 750 GSXR, SV, VTR...
Les participants sont divisés en trois groupes : les débutants, les confirmés et les expérimentés, chaque groupe ayant droit à six sessions de vingt minutes dans la journée, avec entre chaque quarante minutes d'attente.
Comme je n'ai jamais roulé sur piste, je décide de commencer avec la série dite débutant, tout en m'assurant qu'il y a moyen de changer par la suite... Juste après je me rends compte que tous les ancètres roulent en confirmés. Tant pis, c'est peut-être pas plus mal pour commencer.
On s'équipe... et on se présente en pré-grille. Pas de contrôle technique ? Ah bon ? Tu parles d'un stress pour rien...
Toujours pas de pluie, le temps se maintient.
Les moteurs chauffent, les pilotes aussi. C'est parti ! Je me suis placé en milieu du groupe, entre quelques Speed Triple et un kawa ER6. Le premier tour de chauffe se fait tranquille, je repère à peu près les trajos qu'il va falloir prendre mais sans attaquer c'est difficile de se rendre compte... En gros, il y a une partie rapide et une partie très lente et très technique.
Pour avoir une vue aérienne : http://www.masduclos.fr/photos/aerienne2.jpg
Et on se retrouve à nouveau dans la ligne droite : GAZZZZ ! J'ai un drapeau à damiers à l'intérieur du crâne, je vais tous les pourrir !
Je donne tout ce que je peux, en même temps on est là pour ça, non ?
Peu à peu au fil des tours, je remonte les autres motos les unes après les autres sans que personne ne me passe, je commence à bien sentir les virages, à être bien à l'aise, ça commence à frotter à droite, puis à gauche... Et puis dans le premier virage abordé bien fort, à la réaccélération, je sens le cylindre taper bien fort, boarf, pas grave, ce sera pas la première fois ni la dernère... Je finis par arriver derrière la Tiger, une lutte sans merci s'engage, je te pique au freinage, tu crois me reprendre à la sortie mais ça passe pas, tu me fais l'exter et je rate la sortie... Je finis par le distancer difficilement, et puis roooh, c'est déjà fini, faut rentrer au stand. Un gars gentil qui m'a chronométré me dit que je tourne entre 1'55 et 1'50, "ce qui très honorable". Puis on se marre avec le gars du Tiger... jusqu'à ce que je jette un oeil à ma moto et que je me rende compte que le cylindre droit pisse l'huile au goutte à goutte ! Affolage : je n'ai pas pris de cache-culbu de rechange, et au bout de vingt minutes, celui de droite est déjà troué ! Heureusement, mon collègue à la Tiger me sauve la mise en me filant un tube de soudure à froid. On démonte le cache-culbu (ooh, puté c'est chaud...), on le dégraisse à l'acétone, pis on colle par dessus un grosse bousée de soudure à froid. Pour finir on remonte le cache-culbu à l'envers, de manière à ce que le trou soit en haut. Du coup ça me freine un peu, cette histoire... J'ai quand même 450kms à faire ce soir pour rentrer, moi !
Les deux séries suivantes, je me tape une bourre d'enfer avec une 800 Bonneville et une suz 1000 TLS, mais bon, je finis par niquer tout le monde (dur dur la TLS...), il est temps de changer de groupe. Tous les virages passent sur les caches-culbus dans un raclement de dingue, du coup ça me frustre un peu : j'ai beau essayer de nouvelles trajectoires, ça frotte de PARTOUT : je suis vraiment limité par la garde au sol. Entre chaque session, je regarnis le dessous de mon cache-culbu droit de soudure à froid, le côté gauche est sauvé par la latérale, mais il morfle bien quand même... J'en parle au gars qui roule avec la Bonneville, il me dit qu'il faut déhancher, du coup tu passes aussi vite en penchant moins, donc tu as de la marge pour passer encore plus vite... Je médite ça en mangeant...
Après la pause bouffe, il ne pleut toujours pas. Je décide de passer dans la série des confirmés, y a quand même des vieilleries préparées, et des préparées tout court, les pilotes n'ont pas l'air de rigoler à voir comment ils roulent... Dans le groupe, y a une Ducati S4R, plusieurs 900SS, une 1098 hypersport, deux Triple qui ont l'air de bien tourner, une Aprilia 1000RSV, une Honda VTR, une Tronf 900 Daytona, la même en 675... Enfin bref, des trucs qui poussent, quoi, en plus de toutes les vieilleries énoncées plus haut !
Je me place en queue de peloton, et c'est parti ! Je travaille la technique du déhanché, sans pour autant chercher à sortir le genou, juste m'assoir une seule fesse sur la selle et balancer tout mon poids à l'extérieur en gardant la moto à bout de bras, la plus droite possible. Ca vient assez vite, je me prends vraiment à danser sur la moto, un coup à droite, un coup à gauche, les autres bécanes passent derrière les unes après les autres, les caches culbus se remettent à frotter malgré tout ce que je fais pour qu'ils ne touchent pas le bitume. La moto gigote de partout, n'ayant plus mon poids sur la selle mais sur le cale-pied intérieur, m'en fous ça passe, juste mais ça passe. Prendre une courbe à plus de 150, quand on est à côté de la moto, la gueule au-dessus du vibreur, le cache-culbu frottant par intermittence, changer d'angle sans ralentir, se déhancher de l'autre côté, raaaaah, ce plaisir !!!!! Devant, la Ducat' S4R 996 galope tout ce qu'elle peut, pas moyen de la rattraper, dans la partie lente je tente des manoeuvres d'intimidation, mais à chaque réaccélération et dans la ligne droite, je me prends un boulevard... Je fais tout ce que je peux, mais c'est peine perdue, le gars pilote vraiment bien, y a pas moyen de le passer. De toute la journée, ce sera le seul que je n'ai pas réussi à rattrapper et doubler.
Dans le tour de chauffe de la dernière session, ma moto se met à ratatouiller. Qu'est-ce que c'est que ça ? Je passe en réserve. Ca repart, mais quelques tours plus tard, c'est la panne sèche. Je réussis à regagner les stand en roue libre. La journée est finie, c'était la dernière... Le gars qui m'avait chronométré au début revient me voir, je suis passé sous la barre des 1'40, donc j'ai gagné 15 secondes dans la journée.
Le plus marrant dans tout ça, c'est de voir la gueule déconfite des gars quand tout le monde rentre au stand : "taxé par une Béhème, j'le crois pas !" Je crois que j'en ai vexé quelques uns...
En un mot : génial, terrible, inoubliable. Comment ça, ça fait trois ?
Mon seul regret : ne pas avoir fait une session en expérimentés...
C'est quand qu'on s'en fait une, de piste, rien qu'entre flateux ??? Franchement, faut pas hésiter, c'est super !
Et si ça vous dit, je vous fait un topo sur comment je "vis" un tour de circuit !
Quand je passe les grilles d'entrée du Mas du Clos à la suite du pick-up de Claude sur lequel trône le cafra Guzzi, j'ai les tripes qui font des noeuds et l'estomac qui fait "gruiiiik". Le temps est menaçant comme un mec en Hayabusa vexé, mais il ne pleut pas et la route est sèche. On se dirige vers les stands qui sont en fait un grand parking. Y a pas mal de gens déjà là, et il y en aura encore à arriver pendant une demi-heure.
A peine descendu de mon destrier, je me rends compte que mon magnifique support de phare/plaque fabriqué dans un morceau d'inox alimentaire a rendu l'âme. Le phare pend au bout de son fil et la plaque a été aspirée par la roue sous le garde-boue, elle est fissurée de partout. Je démonte le tout, ça fera déjà ça de poids en moins... J'en profite pour dégager aussi le rétro, comme ça je regarderai plus la route.
Partout autour, ça s'agite. Je me rends compte qu'il y a pas mal de vieilles bécanes. En me baladant sur le parking, je recense quelques Norton Commando, deux Rickman, une Honda 750 CB, une Kawa H2, sa petite soeur en 500, un 500 Laverda, un Ducati mono, un des premiers 900SS, un Triton... J'en oublie, du beau monde, quoi !
A côté de ça, il y a plein de motos modernes, principalement Triumph : des Speed Triple en veux-tu en voilà, une Tiger, deux 900 thruxton, quelques Bonneville, des 955 Sprint, des Ducati de toutes sortes, un Voxan, pis quelques mixers, honda CB, kawa ER6, suz 1000TLS, 750 GSXR, SV, VTR...
Les participants sont divisés en trois groupes : les débutants, les confirmés et les expérimentés, chaque groupe ayant droit à six sessions de vingt minutes dans la journée, avec entre chaque quarante minutes d'attente.
Comme je n'ai jamais roulé sur piste, je décide de commencer avec la série dite débutant, tout en m'assurant qu'il y a moyen de changer par la suite... Juste après je me rends compte que tous les ancètres roulent en confirmés. Tant pis, c'est peut-être pas plus mal pour commencer.
On s'équipe... et on se présente en pré-grille. Pas de contrôle technique ? Ah bon ? Tu parles d'un stress pour rien...
Toujours pas de pluie, le temps se maintient.
Les moteurs chauffent, les pilotes aussi. C'est parti ! Je me suis placé en milieu du groupe, entre quelques Speed Triple et un kawa ER6. Le premier tour de chauffe se fait tranquille, je repère à peu près les trajos qu'il va falloir prendre mais sans attaquer c'est difficile de se rendre compte... En gros, il y a une partie rapide et une partie très lente et très technique.
Pour avoir une vue aérienne : http://www.masduclos.fr/photos/aerienne2.jpg
Et on se retrouve à nouveau dans la ligne droite : GAZZZZ ! J'ai un drapeau à damiers à l'intérieur du crâne, je vais tous les pourrir !
Je donne tout ce que je peux, en même temps on est là pour ça, non ?
Peu à peu au fil des tours, je remonte les autres motos les unes après les autres sans que personne ne me passe, je commence à bien sentir les virages, à être bien à l'aise, ça commence à frotter à droite, puis à gauche... Et puis dans le premier virage abordé bien fort, à la réaccélération, je sens le cylindre taper bien fort, boarf, pas grave, ce sera pas la première fois ni la dernère... Je finis par arriver derrière la Tiger, une lutte sans merci s'engage, je te pique au freinage, tu crois me reprendre à la sortie mais ça passe pas, tu me fais l'exter et je rate la sortie... Je finis par le distancer difficilement, et puis roooh, c'est déjà fini, faut rentrer au stand. Un gars gentil qui m'a chronométré me dit que je tourne entre 1'55 et 1'50, "ce qui très honorable". Puis on se marre avec le gars du Tiger... jusqu'à ce que je jette un oeil à ma moto et que je me rende compte que le cylindre droit pisse l'huile au goutte à goutte ! Affolage : je n'ai pas pris de cache-culbu de rechange, et au bout de vingt minutes, celui de droite est déjà troué ! Heureusement, mon collègue à la Tiger me sauve la mise en me filant un tube de soudure à froid. On démonte le cache-culbu (ooh, puté c'est chaud...), on le dégraisse à l'acétone, pis on colle par dessus un grosse bousée de soudure à froid. Pour finir on remonte le cache-culbu à l'envers, de manière à ce que le trou soit en haut. Du coup ça me freine un peu, cette histoire... J'ai quand même 450kms à faire ce soir pour rentrer, moi !
Les deux séries suivantes, je me tape une bourre d'enfer avec une 800 Bonneville et une suz 1000 TLS, mais bon, je finis par niquer tout le monde (dur dur la TLS...), il est temps de changer de groupe. Tous les virages passent sur les caches-culbus dans un raclement de dingue, du coup ça me frustre un peu : j'ai beau essayer de nouvelles trajectoires, ça frotte de PARTOUT : je suis vraiment limité par la garde au sol. Entre chaque session, je regarnis le dessous de mon cache-culbu droit de soudure à froid, le côté gauche est sauvé par la latérale, mais il morfle bien quand même... J'en parle au gars qui roule avec la Bonneville, il me dit qu'il faut déhancher, du coup tu passes aussi vite en penchant moins, donc tu as de la marge pour passer encore plus vite... Je médite ça en mangeant...
Après la pause bouffe, il ne pleut toujours pas. Je décide de passer dans la série des confirmés, y a quand même des vieilleries préparées, et des préparées tout court, les pilotes n'ont pas l'air de rigoler à voir comment ils roulent... Dans le groupe, y a une Ducati S4R, plusieurs 900SS, une 1098 hypersport, deux Triple qui ont l'air de bien tourner, une Aprilia 1000RSV, une Honda VTR, une Tronf 900 Daytona, la même en 675... Enfin bref, des trucs qui poussent, quoi, en plus de toutes les vieilleries énoncées plus haut !
Je me place en queue de peloton, et c'est parti ! Je travaille la technique du déhanché, sans pour autant chercher à sortir le genou, juste m'assoir une seule fesse sur la selle et balancer tout mon poids à l'extérieur en gardant la moto à bout de bras, la plus droite possible. Ca vient assez vite, je me prends vraiment à danser sur la moto, un coup à droite, un coup à gauche, les autres bécanes passent derrière les unes après les autres, les caches culbus se remettent à frotter malgré tout ce que je fais pour qu'ils ne touchent pas le bitume. La moto gigote de partout, n'ayant plus mon poids sur la selle mais sur le cale-pied intérieur, m'en fous ça passe, juste mais ça passe. Prendre une courbe à plus de 150, quand on est à côté de la moto, la gueule au-dessus du vibreur, le cache-culbu frottant par intermittence, changer d'angle sans ralentir, se déhancher de l'autre côté, raaaaah, ce plaisir !!!!! Devant, la Ducat' S4R 996 galope tout ce qu'elle peut, pas moyen de la rattraper, dans la partie lente je tente des manoeuvres d'intimidation, mais à chaque réaccélération et dans la ligne droite, je me prends un boulevard... Je fais tout ce que je peux, mais c'est peine perdue, le gars pilote vraiment bien, y a pas moyen de le passer. De toute la journée, ce sera le seul que je n'ai pas réussi à rattrapper et doubler.
Dans le tour de chauffe de la dernière session, ma moto se met à ratatouiller. Qu'est-ce que c'est que ça ? Je passe en réserve. Ca repart, mais quelques tours plus tard, c'est la panne sèche. Je réussis à regagner les stand en roue libre. La journée est finie, c'était la dernière... Le gars qui m'avait chronométré au début revient me voir, je suis passé sous la barre des 1'40, donc j'ai gagné 15 secondes dans la journée.
Le plus marrant dans tout ça, c'est de voir la gueule déconfite des gars quand tout le monde rentre au stand : "taxé par une Béhème, j'le crois pas !" Je crois que j'en ai vexé quelques uns...
En un mot : génial, terrible, inoubliable. Comment ça, ça fait trois ?
Mon seul regret : ne pas avoir fait une session en expérimentés...
C'est quand qu'on s'en fait une, de piste, rien qu'entre flateux ??? Franchement, faut pas hésiter, c'est super !
Et si ça vous dit, je vous fait un topo sur comment je "vis" un tour de circuit !
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
bon.....je pense qu'il va falloir que tu "remontes" ton moteur ........cela dit, à force de frotter, tu gagnais du poids
Dom
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Bonjour
Bin ....MERCI !!! ça donne vraiment envie !!!!
:bravo: pour le récit
Bin ....MERCI !!! ça donne vraiment envie !!!!
:bravo: pour le récit
DENIS
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
c'était long ,mais qu'est ce que c'était bon je me suis mis pendant quelques tours a la place de poka et c'était du pur bonheur de piloter cette sacrée bm
merci a toi ,l'ami
merci a toi ,l'ami
Invité- Invité
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Génial, Pocka on sent que tu t'es fais plaisir. J'ai jamais eu l'occasion d'essayer le circuit mais ça donne envie, tes histoires...
GeorgeS 69
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Génial t'as ptite histoire
pour les caches culbus, j'ai collé des morceaux d'alu qui font à la louche 4cm de long sur 2.5 cm de large, j'en ai mis un de pare et d'autres du boulon central du cache, c'est coller a l' araldite, ça fait plusieurs fois que ça touche le bitume, et ma fois ça tient, ça évite pas de toucher bien au contraire mais tu sait que tu touche pas le cache culbu... .
https://servimg.com/view/12433858/109
Sinon, le déhanché oui ça doit aider a moins pencher... mais moi sur route j'hésite, vivement que je me mette sur circuit... c'est pour bientôt
pour les caches culbus, j'ai collé des morceaux d'alu qui font à la louche 4cm de long sur 2.5 cm de large, j'en ai mis un de pare et d'autres du boulon central du cache, c'est coller a l' araldite, ça fait plusieurs fois que ça touche le bitume, et ma fois ça tient, ça évite pas de toucher bien au contraire mais tu sait que tu touche pas le cache culbu... .
https://servimg.com/view/12433858/109
Sinon, le déhanché oui ça doit aider a moins pencher... mais moi sur route j'hésite, vivement que je me mette sur circuit... c'est pour bientôt
Dernière édition par flattwin66 le Dim 20 Sep 2009 - 18:40, édité 1 fois
flattwin66
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Bravo ! je l'ai vécu de l'intérieur cette démo sur circuit....grâce à ton récit. Encore un peu je me disais "c'est facile, y'a qu'à prendre de l'angle, pas couper...."
et puis je me suis réveillé....
Toutes mes félicitations Pocka !!!
(si tu veux nous faire faire un tour complet ne te gêne pas ! manque plus que la caméra embarquée pour le son....)
et puis je me suis réveillé....
Toutes mes félicitations Pocka !!!
(si tu veux nous faire faire un tour complet ne te gêne pas ! manque plus que la caméra embarquée pour le son....)
Francesco
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Bravo Pocka
On se doutait bien que t'allais faire des étincelles (et pas qu'au sens propre avec tes caches culbus )
Mais à ce point là ... que t'arrive à tous les enfumer sauf un et que tu progresse de 15 secondes au tour en si peu de sessions , chapeau bas
On a tous hâte de "vivre un tour" par procuration même si on sait qu'on aime trop nos cache culbus pour risquer de les rayer
On se doutait bien que t'allais faire des étincelles (et pas qu'au sens propre avec tes caches culbus )
Mais à ce point là ... que t'arrive à tous les enfumer sauf un et que tu progresse de 15 secondes au tour en si peu de sessions , chapeau bas
On a tous hâte de "vivre un tour" par procuration même si on sait qu'on aime trop nos cache culbus pour risquer de les rayer
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Joli coup Gaël !
Je suis sûr que tu es en train de cogiter comment remonter le moteur dans le cadre ....
Je suis sûr que tu es en train de cogiter comment remonter le moteur dans le cadre ....
Re: Un p'tit tour au Mas su Clos...
Merci pour vos remarques !
Pour les caches culbus, je pense coller des renforts EN ACIER à la soudure à froid. Pasque l'alu, ça se creuse trop vite. C'est pas mal ton truc, flattwin, mais je te jure qu'en trois tours y a plus rien, tout est bouffé !
Remonter le moteur dans le cadre, c'est sûr, c'est le top, mais j'ai pas prévu de démonter entièrement ma moto... Cependant, je sais déjà comment faire. Elle est où ma meuleuse ? Il est où mon poste à souder ?
J'ai pris quelques tofs avc mon portable, elles sont là :
http://picasaweb.google.fr/pockaman/MasDuClos?authkey=Gv1sRgCNKx6rK-6qnwFg
Et pour le tour en live, c'est par écrit, j'avais pas de caméra sous la main, mais une poignée de gaz... Je l'ai écrit pour pouvoir réviser pour la prochaine fois.
Arrivée au bout de la ligne droite aux alentours de 180, sur la gauche de la piste. Là, repérer les panneaux indiquant l'arrivée imminente de la parabolique à droite, "100m" puis "50m", pile entre les deux, on plante tout, rétrogradage en quatrième tout en se dirigeant vers le milieu de la piste qui monte monte monte, lâchage du frein avant mais continuage de l'arrière tout en commençant à mettre de l'angle. Lâchage complet des freins tout en réeaccélèrant progressivement en étant sur l'angle à mort, déhanché le plus possible et penché le plus possible, à la limite (voire plus...) du cache-culbu. L'intérieur du virage se rapproche, puis s'écarte. Ca monte toujours, et on ne voit pas la sortie du virage. Si on a bien calculé son coup, on peut visser à fond sans voir la sortie : ça doit passer au ras du vibreur à gauche, mais on s'en aperçoit tard, seulement quand la piste redescend. J'ai pas regardé le compteur, mais ça doit passer à 110-120. Ensuite, garder le côté gauche de la piste, y a une très légère courbe à gauche, toujours rester à gauche. La piste est plate, et se profile une grande courbe à droite. On arrive là-dedans à à peine 170. A un endroit précis (mais je sais pas lequel ), relâcher gentiment les gaz, pour ralentir à 150, se déhancher à mort et angler comme un dingue en revissant à fond. On passe sur trois points d'appuis au ras du vibreur intérieur, à droite de la piste. On garde la droite de la piste, et on change d'angle sans ralentir pour aller frôler le vibreur de l'autre côté, dans la courbe à gauche. La piste monte, et on arrive sur un grand droite. Couper les gaz et tomber deux vitesses, y a pas besoin de freiner. On chope le milieu de la piste, et on se positionne sur l'angle, à l'intérieur du virage mais pas trop quand même, tout en remettant les gaz, posé sur le cache-culbu. A la sortie du virage, ça redescend violemment, réouvrir en grand en visant l'intérieur, car le virage suivant est à gauche : une sal.perie d'épingle au fond d'un trou, qui remonte dès sa sortie. Dans le bout droit avant, tirer la trois à fond mais ne pas passer la quatre, au lieu de ça, planter les freins très fort, l'avant assez fort et assez peu l'arrière, sinon ça dérape, tomber en deux et ne pas chercher à trop couper le virage. Pendant qu'on est débrayé appuyer un peu sur le frein arrière, la roue arrière part en glisse et réaccroche lorsqu'on réembraye gentiment tout en se mettant sur l'angle en visant l'intérieur du virage, là, à tous les coups, le cache-culbu gauche fait "paf" mais on s'en fout, on rouvre progressivement mais assez vite quant même, la roue arrière re-glisse un peu, et on se retrouve au ras du vibreur à l'extérieur, gaz. Troisième, quatrième, et on chope les freins pour passer entre les trois ralentisseurs posés sur la piste, dont le premier est à droite. On commence à freiner une fois le premier ralentisseur passé, troisième, puis seconde, parce qu'on arrive sur un double droite qui se referme grave ! Il faut prendre très large et refermer sa trajectoire à l'intérieur du deuxième droite (et paf le cache culbu droit...), perso sur l'angle je freine un poil de l'arrière pour refermer encore plus la trajectoire, et ainsi paradoxalement l'élargir pour rentrer dans le virage suivant bien à l'extérieur, un gauche en descente assez serré (et paf le cache culbu gauche), suivi d'un droite qui s'ouvre, et dans lequel on peut réaccélérer très tôt pour sortir au ras à l'extérieur. Troisième, quatrième, à gauche de la piste. On arrive alors sur le S de raccordement, qui est une sal.perie puisqu'on voit qu'il y a un virage seulement une fois qu'on est dedans. Mais faut anticiper, relâchage des gaz, tombage en troisième tout en se plaquant à l'extrême droite de la piste. Parce que ce qu'on ne voyait pas, c'est que la piste plonge sur la gauche dans une grande courbe qui donne sur la ligne droite des stands. Donc déhanché sur la gauche, avec le plus de gaz possible en essayant de ne pas laisser trop d'alu par terre, et ouvrir en grand dès que le virage commence à s'ouvrir, afin d'arriver au ras du vibreur extérieur. Et à fond, à fond, à fond....
Pour les caches culbus, je pense coller des renforts EN ACIER à la soudure à froid. Pasque l'alu, ça se creuse trop vite. C'est pas mal ton truc, flattwin, mais je te jure qu'en trois tours y a plus rien, tout est bouffé !
Remonter le moteur dans le cadre, c'est sûr, c'est le top, mais j'ai pas prévu de démonter entièrement ma moto... Cependant, je sais déjà comment faire. Elle est où ma meuleuse ? Il est où mon poste à souder ?
J'ai pris quelques tofs avc mon portable, elles sont là :
http://picasaweb.google.fr/pockaman/MasDuClos?authkey=Gv1sRgCNKx6rK-6qnwFg
Et pour le tour en live, c'est par écrit, j'avais pas de caméra sous la main, mais une poignée de gaz... Je l'ai écrit pour pouvoir réviser pour la prochaine fois.
Arrivée au bout de la ligne droite aux alentours de 180, sur la gauche de la piste. Là, repérer les panneaux indiquant l'arrivée imminente de la parabolique à droite, "100m" puis "50m", pile entre les deux, on plante tout, rétrogradage en quatrième tout en se dirigeant vers le milieu de la piste qui monte monte monte, lâchage du frein avant mais continuage de l'arrière tout en commençant à mettre de l'angle. Lâchage complet des freins tout en réeaccélèrant progressivement en étant sur l'angle à mort, déhanché le plus possible et penché le plus possible, à la limite (voire plus...) du cache-culbu. L'intérieur du virage se rapproche, puis s'écarte. Ca monte toujours, et on ne voit pas la sortie du virage. Si on a bien calculé son coup, on peut visser à fond sans voir la sortie : ça doit passer au ras du vibreur à gauche, mais on s'en aperçoit tard, seulement quand la piste redescend. J'ai pas regardé le compteur, mais ça doit passer à 110-120. Ensuite, garder le côté gauche de la piste, y a une très légère courbe à gauche, toujours rester à gauche. La piste est plate, et se profile une grande courbe à droite. On arrive là-dedans à à peine 170. A un endroit précis (mais je sais pas lequel ), relâcher gentiment les gaz, pour ralentir à 150, se déhancher à mort et angler comme un dingue en revissant à fond. On passe sur trois points d'appuis au ras du vibreur intérieur, à droite de la piste. On garde la droite de la piste, et on change d'angle sans ralentir pour aller frôler le vibreur de l'autre côté, dans la courbe à gauche. La piste monte, et on arrive sur un grand droite. Couper les gaz et tomber deux vitesses, y a pas besoin de freiner. On chope le milieu de la piste, et on se positionne sur l'angle, à l'intérieur du virage mais pas trop quand même, tout en remettant les gaz, posé sur le cache-culbu. A la sortie du virage, ça redescend violemment, réouvrir en grand en visant l'intérieur, car le virage suivant est à gauche : une sal.perie d'épingle au fond d'un trou, qui remonte dès sa sortie. Dans le bout droit avant, tirer la trois à fond mais ne pas passer la quatre, au lieu de ça, planter les freins très fort, l'avant assez fort et assez peu l'arrière, sinon ça dérape, tomber en deux et ne pas chercher à trop couper le virage. Pendant qu'on est débrayé appuyer un peu sur le frein arrière, la roue arrière part en glisse et réaccroche lorsqu'on réembraye gentiment tout en se mettant sur l'angle en visant l'intérieur du virage, là, à tous les coups, le cache-culbu gauche fait "paf" mais on s'en fout, on rouvre progressivement mais assez vite quant même, la roue arrière re-glisse un peu, et on se retrouve au ras du vibreur à l'extérieur, gaz. Troisième, quatrième, et on chope les freins pour passer entre les trois ralentisseurs posés sur la piste, dont le premier est à droite. On commence à freiner une fois le premier ralentisseur passé, troisième, puis seconde, parce qu'on arrive sur un double droite qui se referme grave ! Il faut prendre très large et refermer sa trajectoire à l'intérieur du deuxième droite (et paf le cache culbu droit...), perso sur l'angle je freine un poil de l'arrière pour refermer encore plus la trajectoire, et ainsi paradoxalement l'élargir pour rentrer dans le virage suivant bien à l'extérieur, un gauche en descente assez serré (et paf le cache culbu gauche), suivi d'un droite qui s'ouvre, et dans lequel on peut réaccélérer très tôt pour sortir au ras à l'extérieur. Troisième, quatrième, à gauche de la piste. On arrive alors sur le S de raccordement, qui est une sal.perie puisqu'on voit qu'il y a un virage seulement une fois qu'on est dedans. Mais faut anticiper, relâchage des gaz, tombage en troisième tout en se plaquant à l'extrême droite de la piste. Parce que ce qu'on ne voyait pas, c'est que la piste plonge sur la gauche dans une grande courbe qui donne sur la ligne droite des stands. Donc déhanché sur la gauche, avec le plus de gaz possible en essayant de ne pas laisser trop d'alu par terre, et ouvrir en grand dès que le virage commence à s'ouvrir, afin d'arriver au ras du vibreur extérieur. Et à fond, à fond, à fond....
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