La langue du Flatistan.
+21
Dom
Henri
gaspard
Ricard25
tortilla
flatouille-68
Lou2
J.marc
alfred_grouniache
the thing
pollux69
Richard
bib
orsatus
calendos
Francesco
loiclux
jc1
Flatman
le basque
rv80gs
25 participants
Page 4 sur 6
Page 4 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Re: La langue du Flatistan.
rv80gs a écrit:flatouille-68 a écrit:rv80gs a écrit:Merzi pocou a doit Kalentos!
Tu m'as fait passé un bon moement!
Ridendo castigat mores!
et ça te fait rire toi ???
Oui, pourquoi?
Varum ist die banane krum?
tu rigole ,tu rigole ........mais tu sais warum elle est krum la banane hein ???
flatouille-68
Re: La langue du Flatistan.
lou a écrit:Joli, calendos. Mais qui sait, un jour peut être ça viendra..Bin le premier Avril, tiens!flatouille-68 a écrit:et c'est appliqué quand ce machin ????
que le premier Avril ????
flatouille-68
Re: La langue du Flatistan.
flatouille-68 a écrit:que le premier Avril ????
On croise les doigts pour que ce soit le cas..
Re: La langue du Flatistan.
Merci rv80gs . Santeuil et 'Castigat ridendo mores'
qu'on voit encore sur des rideaux de théâtres (si je ne me trompe pas)
qu'on voit encore sur des rideaux de théâtres (si je ne me trompe pas)
calendos
Re: La langue du Flatistan.
le basque a écrit:
les jeunes d'aujourd'hui ont de telles lacunes en Français ,en diction et écriture que cela en est dramatique !
oui , mais ils sont jeunes, je regrette le temps ou je ne savais pas écrire correctement....
alfred_grouniache
Re: La langue du Flatistan.
Sorry Lou. Ce n'est pas la première fois que je manque l'occasion de me taire...lou a écrit:J'aime bien l'idée d'un forum où chacun puisse dire ce qui lui semble bon à dire à condition bien sûr de le faire avec réserve et respect des autres. Une certaine forme d'élégance en quelque sorte..Si tu relis bien le premier post ouvert il n'est pas question d'orthographe, mais de façon d'écrire qui peut être difficile à comprendre pour certains flatistanais hors de France..J.marc a écrit:Vraiment rien à foutre de la forme...Jusqu'à un certain point. Point que je n'ai pas constaté ici.
L’orthographe est un apprentissage ...
Et je rajouterai que dans ce même post, rv80gs à été plein de tact pour exprimer son ressenti..
Pollux a écrit: J.marc a écrit:Vraiment rien à foutre de la forme...Jusqu'à un certain point. Point que je n'ai pas constaté ici.
L’orthographe est un apprentissage que certains, pour une raison ou une autre n'ont pas pu ou voulu faire. et alors?
le fond devient tellement rare (pas ici, mais d'une façon générale) que la forme prend toute la place et que l'on ne va pas tarder à ne plus pouvoir supporter un vêtement taché, une verrue sur le front ou une lettre à la place d'une autre. C'est dans l'air du temps... C'est encore une intolérance très chic et très bien portée de plus. Je trouve ça très "vieuxconbourge", ce qui en l’occurrence et dit en passant, nous guette tous....
Franchement, je suis beaucoup plus sensible à un écrit truffé de fautes qui sent le vrai, qu'à une eau tiède et consensuelle qui nous noiera tous sans même que l'on s'en soit aperçu. Je sens déjà le manque d'air!
Ceci dit, on peut parler vrai, ou à peu près vrai, sans faire de faute, ou le moins possible. Jusqu'à présent, c'est comme ça qu'on a vécu à peu près ensemble. Souhaitons que ça dure...
p't1, v'la une étiquette de + pour mon dos,qui est assez large,il est vrai!!!
je la range a coté de ma carte du FN.....
vieux con bourge ! rien que ça......
Désolé Pollux, Je ne pensais évidement pas à toi en écrivant cela. Tu crois que je peux, dans le même temps, te demander des précieuses infos. en M.P et penser cela de toi? Si cela avait été le cas, crois-moi, je ne te demanderais rien du tout. Je ne pensais ni à toi, ni à personne en particulier d'ailleurs.
Je considère simplement l'orthographe déficiente comme un véritable handicape social dont la victime en est bien souvent inconsciente. Et tourner un handicape en dérision, en "moins-value" et parfois même en valeur morale m'est tout bonnement insupportable...Genre "diner de con" que je trouve odieux. Sinon dans sa "morale", qui nous enseigne que nous sommes tous le con d'un autre....
Il y a des trucs comme ça où je voie rouge et où je sors de mes gonds! Bref, la violence d'une façon générale.
...Qui paradoxalement, peut me faire devenir, moi aussi , très violent.... Je m'en excuse si tu as pu le prendre pour toi et aussi auprès de rv80gs.
Et comme me le rappelle Lou, en plus, j'ai doublement faux puisqu'il ne s'agissait pas d'orthographe...
Je m'écrase donc, et bon lundi de Pâques à tous.
J.marc
Re: La langue du Flatistan.
il est grand temps d'exiger que lors de l'inscription sur un forum, les épreuves de dictée et de rédaction soient imposées ...
j'aime bien tout ce qui est clair, précis et concis ... après 10 lignes, ça me barbe et le risque de faire des fautes augmente de façon exponentielle ...
j'aime bien tout ce qui est clair, précis et concis ... après 10 lignes, ça me barbe et le risque de faire des fautes augmente de façon exponentielle ...
Dernière édition par jc1 le Lun 1 Avr 2013 - 11:08, édité 3 fois
jc1
Re: La langue du Flatistan.
par exemple, voir au-dessus le post de J.m... : "" ... un handicapE... " (deux fois ...)
jc1
Re: La langue du Flatistan.
C'est l'exercice le plus difficile qui soit que de savoir garder le silence. C'est un long apprentissage et nous ne sommes que de biens modestes apprenants en ce domaine. Crois bien qu'il n'y avait aucune animosité dans ma réponse et tu sais bien dans quelle démarche personnelle nous sommes engagés toi et moi .J.marc a écrit:Sorry Lou. Ce n'est pas la première fois que je manque l'occasion de me taire...
____________________
Merci d'envoyer vos messages a Mick13 (Mick13 et Lou2 sont une seule et même personne)
Re: La langue du Flatistan.
Ch'ui assez d'accord (si je puis dire).pollux69 a écrit:+ 1 NON MAIS !!!Richard de Sainté a écrit:Ce n'est pas tirer dans tous les coins que d'exprimer sa gène à lire des textes bourrés de fautes d'orthographes faciles à corriger.
Néanmoins j'apprécie l'analyse de Bib:" alors que moi, j'ai trèèèèèès bien compris ce que je voulais dire donc tout est relatif"
On devrais souvent s'en référer à la prose de Tortilla, claire et concise : " . "
PS. Sans pavoiser on n'a pas à se plaindre, quand on voit le vomi sur d'autres forum ça fait peur,
même si on excuse ceux qui ne peuvent vraiment pas faire autrement.
gaspard
Re: La langue du Flatistan.
Jean Marc jacquetait:
"Je considère simplement l'orthographe déficiente comme un véritable handicape social dont la victime en est bien souvent inconsciente. Et tourner un handicape en dérision, en "moins-value" et parfois même en valeur morale m'est tout bonnement insupportable...Genre "diner de con" que je trouve odieux. Sinon dans sa "morale", qui nous enseigne que nous sommes tous le con de quelqu'un."
Entièrement de ton avis!
Merci Jean-Marc, ça éclaire ma requête initiale.
"Je considère simplement l'orthographe déficiente comme un véritable handicape social dont la victime en est bien souvent inconsciente. Et tourner un handicape en dérision, en "moins-value" et parfois même en valeur morale m'est tout bonnement insupportable...Genre "diner de con" que je trouve odieux. Sinon dans sa "morale", qui nous enseigne que nous sommes tous le con de quelqu'un."
Entièrement de ton avis!
Merci Jean-Marc, ça éclaire ma requête initiale.
Re: La langue du Flatistan.
lou a écrit:C'est l'exercice le plus difficile qui soit que de savoir garder le silence. C'est un long apprentissage et nous ne sommes que de biens modestes apprenants en ce domaine. Crois bien qu'il n'y avait aucune animosité dans ma réponse et tu sais bien dans quelle démarche personnelle nous sommes engagés toi et moi .J.marc a écrit:Sorry Lou. Ce n'est pas la première fois que je manque l'occasion de me taire...
"Dans le silence seul, la vérité de chacun se noue et prend racine." Tonio ST EX.
Re: La langue du Flatistan.
L'usage du correcteur,qui s'il ne corrige pas toutes les fautes en élimine quand même pas mal est simple,il suffit de vouloir l'utiliser,sinon il y a la novlangue.
Richard
Re: La langue du Flatistan.
Je vais souvent sur le forum "Pit lane", l'administrateur y est très exigeant sur la qualité de la présentation des nouveaux adhérents et sur la qualité des textes: contenu, orthographe... à tel point que ça rebute pas mal de nouveaux arrivants. Il est tout aussi exigeant sur le respect des gens entre eux, et bien, tout ça c'est vraiment très agréable.
Cela dit, je fréquente pas mal d'autre forum(a?) et je trouve que le Flatistan fait partie des meilleurs de ces points de vue-là, même si on peut toujours s'améliorer.
Il ne faut pas en particulier, par des règles trop strictes refouler les gens qui ont des choses intéressantes à dire mais ont des difficultés à écrire (étrangers ou peu instruits).....pourvu bien sûr que ces choses "mal écrites" soient effectivement intéressantes.
Il ne faut pas oublier, comme ça l'a été signalé, que si ceux qui sauraient écrire correctement, moyennant un petit effort, faisaient cet effort, les étrangers participeraient plus facilement car ils comprendraient un peu mieux ce qu'on se raconte.
Cela dit, je fréquente pas mal d'autre forum(a?) et je trouve que le Flatistan fait partie des meilleurs de ces points de vue-là, même si on peut toujours s'améliorer.
Il ne faut pas en particulier, par des règles trop strictes refouler les gens qui ont des choses intéressantes à dire mais ont des difficultés à écrire (étrangers ou peu instruits).....pourvu bien sûr que ces choses "mal écrites" soient effectivement intéressantes.
Il ne faut pas oublier, comme ça l'a été signalé, que si ceux qui sauraient écrire correctement, moyennant un petit effort, faisaient cet effort, les étrangers participeraient plus facilement car ils comprendraient un peu mieux ce qu'on se raconte.
Re: La langue du Flatistan.
Tiens, toute cette reflexion sur l'usage de la langue française, et plus globalement, communiquer entre genre humain, me fait penser à mon quotidien.
Ici aux 4 frontières (lux-bel-all-fr), qu'on peut appeler aussi les 10 frontières tellement les nationalités different sur luxembourg (portugal-pays de l'est-espagne, grèce, irlande, UK...), c'est souvent très comique au centre ville, pour se faire comprendre ou comprendre. Et lorsque je reçois des lettres en "Français" des autorités, il y a de quoi sourire. En 7 ans ici, j'ai divisé par trois le nombre de mots que je peux utiliser, mais j'ai développé cette faculté à formuler ou reformuler mes propos afin d'être compris sans équivoque. Tout un art!
Même si parfois je suis triste de ne pas pouvoir entendre (ou lire) et pratiquer du beau français littéraire, je n'oublie pas que tous ces gens font d'énormes efforts (comme moi quand je m'essaie à l'Allemand), et que ça part d'une bonne intention. Alors on fait avec. Et j'écoute france info et lis les journaux papiers en bon français quand je suis en manque.
Tout ça pour dire que dans notre cas ici présent, je distingue personnellement les personnes qui ne font visiblement pas d'efforts pour être compris ou bien même pour que les interlocuteurs aient une lecture agréable de leurs propos (n'est ce pas looping), et les autres, qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas rédiger dans un bon français. Ces derniers ne me dérangent pas car j'en ai l'habitude, et c'est une démarche personnelle de vouloir s'améliorer. Ici je m'attache au fond et non la forme, tant que le respect et la courtoisie sont de mise, chaque histoire ou avis sont intéressants à lire.
Ici aux 4 frontières (lux-bel-all-fr), qu'on peut appeler aussi les 10 frontières tellement les nationalités different sur luxembourg (portugal-pays de l'est-espagne, grèce, irlande, UK...), c'est souvent très comique au centre ville, pour se faire comprendre ou comprendre. Et lorsque je reçois des lettres en "Français" des autorités, il y a de quoi sourire. En 7 ans ici, j'ai divisé par trois le nombre de mots que je peux utiliser, mais j'ai développé cette faculté à formuler ou reformuler mes propos afin d'être compris sans équivoque. Tout un art!
Même si parfois je suis triste de ne pas pouvoir entendre (ou lire) et pratiquer du beau français littéraire, je n'oublie pas que tous ces gens font d'énormes efforts (comme moi quand je m'essaie à l'Allemand), et que ça part d'une bonne intention. Alors on fait avec. Et j'écoute france info et lis les journaux papiers en bon français quand je suis en manque.
Tout ça pour dire que dans notre cas ici présent, je distingue personnellement les personnes qui ne font visiblement pas d'efforts pour être compris ou bien même pour que les interlocuteurs aient une lecture agréable de leurs propos (n'est ce pas looping), et les autres, qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas rédiger dans un bon français. Ces derniers ne me dérangent pas car j'en ai l'habitude, et c'est une démarche personnelle de vouloir s'améliorer. Ici je m'attache au fond et non la forme, tant que le respect et la courtoisie sont de mise, chaque histoire ou avis sont intéressants à lire.
loiclux
Re: La langue du Flatistan.
Le novlangue (traduit de l'anglais Newspeak, masculin dans la traduction française d'Amélie Audiberti) est la langue officielle d’Océania, inventée par George Orwell pour son roman 1984 (publié en 1949). C'est une simplification lexicale et syntaxique de la langue destinée à rendre impossible l’expression des idées subversives et à éviter toute formulation de critique (et même la seule « idée » de critique) de l’État. Le mot novlangue est depuis passé dans l'usage au féminin par analogie avec langue, lorsqu'il désigne péjorativement un langage destiné à déformer une réalité, hors du contexte du roman.
Ce concept illustre également un propos du logicien Bertrand Russell assurant que nul problème ne pourra être résolu, voire perçu, si l'on prend soin d'éliminer au départ toute possibilité de le poser1.
Sommaire [masquer]
1 Le novlangue dans 1984
1.1 Le vocabulaire du novlangue
1.2 La grammaire du novlangue
2 Principes
3 Double pensée
4 Exemples
5 Exemple de piège par les mots
6 Notes et références
7 Voir aussi
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
Le novlangue dans 1984[modifier]
Le novlangue est utilisée dans la trame même du récit, mais elle fait aussi l'objet d'un bref développement analytique à la fin du roman, dans une annexe fictive intitulée The Principles of Newspeak.
Langue officielle d’Oceania, le novlangue fut créé pour satisfaire les besoins idéologiques de l’Angsoc (pour English Socialism) : elle doit favoriser la parole officielle et empêcher l'expression de pensées hétérodoxes ou critiques. En 1984, l’usage du novlangue n’était pas encore très répandu et il n’était alors maîtrisé à l’oral et à l’écrit que par des spécialistes ; mais il est destiné à remplacer totalement le Oldspeak (ou anglais standard), un objectif fixé pour les années 2050. Son usage se répand constamment ; les membres du parti tendent à utiliser de plus en plus le vocabulaire et la grammaire novlangues.
Selon l'auteur de l'annexe, le novlangue utilisé en 1984 repose sur les neuvième et dixième éditions du Newspeak Dictionary, « des éditions provisoires et qui contiennent encore beaucoup trop de mots inutiles et de constructions archaïques destinées à être supprimées ultérieurement. », ce qu’a réalisé la 11e édition2.
Le vocabulaire du novlangue[modifier]
Le lexique du novlangue fut très réduit. La réduction du lexique à un minimum est un but en soi. Le novlangue vise à restreindre l'étendue de la pensée3. Le vocabulaire est réorganisé en trois classes A, B et C. Très peu de mots sont communs aux trois classes.
Le vocabulaire A ne contient que les termes nécessaires au travail et à la vie quotidienne : manger, boire, travailler, etc. Il est formé sur des mots anciens. L'univocité des termes empêche désormais tout usage littéraire, politique ou philosophique.
Le vocabulaire B contient les mots composés construits à des fins politiques. Il est formé par des nom-verbes et contient une foule de néologismes.
Le vocabulaire C est spécialisé. Il est entièrement composé par des termes scientifiques et techniques.
La grammaire du novlangue[modifier]
Les principes grammaticaux sont communs à toutes les classes lexicales. La grammaire se caractérise par deux particularités : l'interchangeabilité des parties du discours et la régularité (la règle grammaticale ne connaît plus d'exception).
Principes[modifier]
L’idée fondamentale du novlangue est de supprimer toutes les nuances d’une langue afin de ne conserver que des dichotomies qui renforcent l’influence de l’État. Un rythme élevé de syllabes est aussi visé, avec l’espoir que la vitesse des mots empêche la réflexion.
De plus, si la langue possède le mot « bon », il est inutile qu’elle ait aussi le mot « mauvais ». On crée le concept « mauvais » en ajoutant un préfixe marquant la négation (cela donnera « inbon »). La grammaire est aussi très simplifiée ; ainsi le pluriel est toujours marqué par un s (on dit « des chevals » et « des genous ») ; les verbes se conjuguent tous de la même manière.
Un verbe doit toujours dériver du nom correspondant quand il existe. Dans la version anglaise, to cut (couper) est ainsi remplacé par to knife (sachant que knife signifie couteau).
Les caractéristiques du novlangue existent dans des langues agglutinantes comme le japonais, le turc ou l’espéranto. Sa critique du remplacement de tous les termes équivalents « mauvais, répugnant, dégoûtant, exécrable, infect… » par un simple « inbon » manque de souplesse pour un anglophone, mais le procédé est utilisé dans les langues agglutinantes en communication quotidienne, et parfois en poésie. Le novlangue surprend surtout un anglophone s’adressant à d’autres anglophones disposant eux aussi d’un vocabulaire de 30 000 mots et plus. Orwell connaissait l’espéranto via son long séjour chez sa tante Ellen Kate Limouzin, femme d’Eugène Lanti, l’un des fondateurs et principaux moteurs du mouvement espérantiste ouvrier. Le novlangue caricature les langues anglaises simplifiées, en particulier l'anglais basic.
L’idée sous-jacente au novlangue est que si une chose ne peut pas être dite, cette chose ne peut pas être pensée durablement faute de renforcement par l’échange. La question soulevée par cette supposition est de savoir si c'est notre pensée qui donne un sens à la langue (indépendamment de celle-ci), ou si c'est la langue (comme institution ou structure) qui constitue et façonne notre pensée. Par exemple, peut-on ressentir l’idée de « liberté » si nous ignorons ce mot ? Cette théorie est liée à l’hypothèse Sapir-Whorf et à la formule de Ludwig Wittgenstein : « Les limites de ma langue sont les limites de mon monde ». Elle fait également écho à l'ouvrage Le Cru et le Cuit de Claude Lévi-Strauss.
Double pensée[modifier]
Article détaillé : Doublepensée.
Outre la suppression des nuances, le novlangue est une incarnation de la double-pensée.
La double signification des mots possède le mérite (pour ses créateurs) de dispenser de toute pensée spéculative, et donc de tout germe de contestation future. Puisque les mots changent de sens selon qu’on désigne un ami du parti ou un ennemi de celui-ci, il devient évidemment impossible de critiquer un ami du parti, mais aussi de louer un de ses ennemis.
Prenons pour exemple le mot « noirblanc ». Quand il qualifie un ennemi, il exprime son esprit de contradiction avec les faits, de dire que le noir est blanc. Mais lorsqu’il qualifie un membre du Parti, il exprime la soumission loyale au Parti, l’aptitude à croire que le noir est blanc, et plus encore, d’être « conscient » que le noir est blanc, et d’oublier que cela n’a jamais été le cas (grâce au principe de « doublepensée »).
Une autre idée du novlangue est d’associer deux termes différents en un seul mot afin que la pensée de l’un soit irrémédiablement associée à la pensée de l’autre : « crimesex »…
Exemples[modifier]
Ancipensée : terme englobant l'ensemble des mots groupés autour des concepts d'« objectivité » et de « rationalisme ».
Biensex : chasteté (désigne le rapport sexuel entre homme et femme à la seule fin de mettre des enfants au monde.)
Canelangue : qualifiant un opposant : verbiage ; qualifiant un membre orthodoxe du parti : éloquence.
Crimepensée : terme englobant l'ensemble des mots groupés autour des concepts de « liberté » et d'« égalité ».
Crimesex : activité sexuelle pratiquée sans but de reproduction (inclut la fornication, l'adultère, l'homosexualité et la sexualité pratiquée uniquement pour le plaisir qu'elle procure).
Doublepensée : capacité à accepter simultanément deux points de vue opposés et ainsi mettre en veilleuse tout esprit critique.
Miniver : Ministère de la vérité, qui est en fait celui de la propagande.
Plusbon : très bon.
Doubleplusbon : excellent.
Inbon: mauvais.
Doubleplusinbon : très mauvais, détestable.
Exemple de piège par les mots[modifier]
« J’ai été frappé de me heurter au fait que les mêmes interlocuteurs qui, en situation de bavardage, faisaient des analyses politiques très compliquées des rapports entre la direction, les ouvriers, les syndicats et leurs sections locales, étaient complètement désarmés, n’avaient pratiquement plus rien à dire que des banalités dès que je leur posais des questions du type de celles que l’on pose dans les enquêtes d’opinion — et aussi dans les dissertations. C’est-à-dire des questions qui demandent qu’on adopte un style qui consiste à parler sur un mode tel que la question du vrai ou du faux ne se pose pas. Le système scolaire enseigne non seulement un langage, mais un rapport au langage qui est solidaire d’un rapport aux choses, un rapport aux êtres, un rapport au monde complètement déréalisé. »
— Pierre Bourdieu, Intervention au Congrès de l’AFEF, Limoges, 30 octobre 19774
Notes et références
Ce concept illustre également un propos du logicien Bertrand Russell assurant que nul problème ne pourra être résolu, voire perçu, si l'on prend soin d'éliminer au départ toute possibilité de le poser1.
Sommaire [masquer]
1 Le novlangue dans 1984
1.1 Le vocabulaire du novlangue
1.2 La grammaire du novlangue
2 Principes
3 Double pensée
4 Exemples
5 Exemple de piège par les mots
6 Notes et références
7 Voir aussi
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
Le novlangue dans 1984[modifier]
Le novlangue est utilisée dans la trame même du récit, mais elle fait aussi l'objet d'un bref développement analytique à la fin du roman, dans une annexe fictive intitulée The Principles of Newspeak.
Langue officielle d’Oceania, le novlangue fut créé pour satisfaire les besoins idéologiques de l’Angsoc (pour English Socialism) : elle doit favoriser la parole officielle et empêcher l'expression de pensées hétérodoxes ou critiques. En 1984, l’usage du novlangue n’était pas encore très répandu et il n’était alors maîtrisé à l’oral et à l’écrit que par des spécialistes ; mais il est destiné à remplacer totalement le Oldspeak (ou anglais standard), un objectif fixé pour les années 2050. Son usage se répand constamment ; les membres du parti tendent à utiliser de plus en plus le vocabulaire et la grammaire novlangues.
Selon l'auteur de l'annexe, le novlangue utilisé en 1984 repose sur les neuvième et dixième éditions du Newspeak Dictionary, « des éditions provisoires et qui contiennent encore beaucoup trop de mots inutiles et de constructions archaïques destinées à être supprimées ultérieurement. », ce qu’a réalisé la 11e édition2.
Le vocabulaire du novlangue[modifier]
Le lexique du novlangue fut très réduit. La réduction du lexique à un minimum est un but en soi. Le novlangue vise à restreindre l'étendue de la pensée3. Le vocabulaire est réorganisé en trois classes A, B et C. Très peu de mots sont communs aux trois classes.
Le vocabulaire A ne contient que les termes nécessaires au travail et à la vie quotidienne : manger, boire, travailler, etc. Il est formé sur des mots anciens. L'univocité des termes empêche désormais tout usage littéraire, politique ou philosophique.
Le vocabulaire B contient les mots composés construits à des fins politiques. Il est formé par des nom-verbes et contient une foule de néologismes.
Le vocabulaire C est spécialisé. Il est entièrement composé par des termes scientifiques et techniques.
La grammaire du novlangue[modifier]
Les principes grammaticaux sont communs à toutes les classes lexicales. La grammaire se caractérise par deux particularités : l'interchangeabilité des parties du discours et la régularité (la règle grammaticale ne connaît plus d'exception).
Principes[modifier]
L’idée fondamentale du novlangue est de supprimer toutes les nuances d’une langue afin de ne conserver que des dichotomies qui renforcent l’influence de l’État. Un rythme élevé de syllabes est aussi visé, avec l’espoir que la vitesse des mots empêche la réflexion.
De plus, si la langue possède le mot « bon », il est inutile qu’elle ait aussi le mot « mauvais ». On crée le concept « mauvais » en ajoutant un préfixe marquant la négation (cela donnera « inbon »). La grammaire est aussi très simplifiée ; ainsi le pluriel est toujours marqué par un s (on dit « des chevals » et « des genous ») ; les verbes se conjuguent tous de la même manière.
Un verbe doit toujours dériver du nom correspondant quand il existe. Dans la version anglaise, to cut (couper) est ainsi remplacé par to knife (sachant que knife signifie couteau).
Les caractéristiques du novlangue existent dans des langues agglutinantes comme le japonais, le turc ou l’espéranto. Sa critique du remplacement de tous les termes équivalents « mauvais, répugnant, dégoûtant, exécrable, infect… » par un simple « inbon » manque de souplesse pour un anglophone, mais le procédé est utilisé dans les langues agglutinantes en communication quotidienne, et parfois en poésie. Le novlangue surprend surtout un anglophone s’adressant à d’autres anglophones disposant eux aussi d’un vocabulaire de 30 000 mots et plus. Orwell connaissait l’espéranto via son long séjour chez sa tante Ellen Kate Limouzin, femme d’Eugène Lanti, l’un des fondateurs et principaux moteurs du mouvement espérantiste ouvrier. Le novlangue caricature les langues anglaises simplifiées, en particulier l'anglais basic.
L’idée sous-jacente au novlangue est que si une chose ne peut pas être dite, cette chose ne peut pas être pensée durablement faute de renforcement par l’échange. La question soulevée par cette supposition est de savoir si c'est notre pensée qui donne un sens à la langue (indépendamment de celle-ci), ou si c'est la langue (comme institution ou structure) qui constitue et façonne notre pensée. Par exemple, peut-on ressentir l’idée de « liberté » si nous ignorons ce mot ? Cette théorie est liée à l’hypothèse Sapir-Whorf et à la formule de Ludwig Wittgenstein : « Les limites de ma langue sont les limites de mon monde ». Elle fait également écho à l'ouvrage Le Cru et le Cuit de Claude Lévi-Strauss.
Double pensée[modifier]
Article détaillé : Doublepensée.
Outre la suppression des nuances, le novlangue est une incarnation de la double-pensée.
La double signification des mots possède le mérite (pour ses créateurs) de dispenser de toute pensée spéculative, et donc de tout germe de contestation future. Puisque les mots changent de sens selon qu’on désigne un ami du parti ou un ennemi de celui-ci, il devient évidemment impossible de critiquer un ami du parti, mais aussi de louer un de ses ennemis.
Prenons pour exemple le mot « noirblanc ». Quand il qualifie un ennemi, il exprime son esprit de contradiction avec les faits, de dire que le noir est blanc. Mais lorsqu’il qualifie un membre du Parti, il exprime la soumission loyale au Parti, l’aptitude à croire que le noir est blanc, et plus encore, d’être « conscient » que le noir est blanc, et d’oublier que cela n’a jamais été le cas (grâce au principe de « doublepensée »).
Une autre idée du novlangue est d’associer deux termes différents en un seul mot afin que la pensée de l’un soit irrémédiablement associée à la pensée de l’autre : « crimesex »…
Exemples[modifier]
Ancipensée : terme englobant l'ensemble des mots groupés autour des concepts d'« objectivité » et de « rationalisme ».
Biensex : chasteté (désigne le rapport sexuel entre homme et femme à la seule fin de mettre des enfants au monde.)
Canelangue : qualifiant un opposant : verbiage ; qualifiant un membre orthodoxe du parti : éloquence.
Crimepensée : terme englobant l'ensemble des mots groupés autour des concepts de « liberté » et d'« égalité ».
Crimesex : activité sexuelle pratiquée sans but de reproduction (inclut la fornication, l'adultère, l'homosexualité et la sexualité pratiquée uniquement pour le plaisir qu'elle procure).
Doublepensée : capacité à accepter simultanément deux points de vue opposés et ainsi mettre en veilleuse tout esprit critique.
Miniver : Ministère de la vérité, qui est en fait celui de la propagande.
Plusbon : très bon.
Doubleplusbon : excellent.
Inbon: mauvais.
Doubleplusinbon : très mauvais, détestable.
Exemple de piège par les mots[modifier]
« J’ai été frappé de me heurter au fait que les mêmes interlocuteurs qui, en situation de bavardage, faisaient des analyses politiques très compliquées des rapports entre la direction, les ouvriers, les syndicats et leurs sections locales, étaient complètement désarmés, n’avaient pratiquement plus rien à dire que des banalités dès que je leur posais des questions du type de celles que l’on pose dans les enquêtes d’opinion — et aussi dans les dissertations. C’est-à-dire des questions qui demandent qu’on adopte un style qui consiste à parler sur un mode tel que la question du vrai ou du faux ne se pose pas. Le système scolaire enseigne non seulement un langage, mais un rapport au langage qui est solidaire d’un rapport aux choses, un rapport aux êtres, un rapport au monde complètement déréalisé. »
— Pierre Bourdieu, Intervention au Congrès de l’AFEF, Limoges, 30 octobre 19774
Notes et références
Richard
Re: La langue du Flatistan.
Richard de Sainté a écrit:
« J’ai été frappé de me heurter au fait que les mêmes interlocuteurs qui, en situation de bavardage, faisaient des analyses politiques très compliquées des rapports entre la direction, les ouvriers, les syndicats et leurs sections locales, étaient complètement désarmés, n’avaient pratiquement plus rien à dire que des banalités dès que je leur posais des questions du type de celles que l’on pose dans les enquêtes d’opinion — et aussi dans les dissertations. C’est-à-dire des questions qui demandent qu’on adopte un style qui consiste à parler sur un mode tel que la question du vrai ou du faux ne se pose pas. Le système scolaire enseigne non seulement un langage, mais un rapport au langage qui est solidaire d’un rapport aux choses, un rapport aux êtres, un rapport au monde complètement déréalisé. »
— Pierre Bourdieu, Intervention au Congrès de l’AFEF, Limoges, 30 octobre 19774
Notes et références
Je n'ai pas compris ce propos, surement parce que ce qui est en gras m'échappe. Tu peux me l'expliquer?
loiclux
Re: La langue du Flatistan.
rv80gs a écrit:http://www.warumistdiebananekrumm.net/
Audre choze ?
nein danke!!!!!
ich habe jetzt heute morgen schon genug gelernt
lou a écrit:flatouille-68 a écrit:que le premier Avril ????
On croise les doigts pour que ce soit le cas..
quoi ??? , que die banane est krum
flatouille-68
Re: La langue du Flatistan.
Sorry,suite à un mauvais "quotage' version internette de citation,je n'ai pas joint ma source,Wikipedia.loiclux a écrit:
Je n'ai pas compris ce propos, surement parce que ce qui est en gras m'échappe. Tu peux me l'expliquer?
C'est vrai que cette phrase est un peu hermétique.
Richard
Re: La langue du Flatistan.
Richard de Sainté a écrit:
C'est vrai que cette phrase est un peu hermétique.
comme un tupperware.
Invité- Invité
Re: La langue du Flatistan.
C'est sans doute parce que j'aime le langage châtié que j'apprécie les correction.
Richard
Re: La langue du Flatistan.
Richard de Sainté a écrit:C'est sans doute parce que j'aime le langage châtié que j'apprécie les correction.
voyons ,Richard ,"les correction "
Invité- Invité
Re: La langue du Flatistan.
lou a écrit:C'est l'exercice le plus difficile qui soit que de savoir garder le silence. C'est un long apprentissage et nous ne sommes que de biens modestes apprenants en ce domaine. Crois bien qu'il n'y avait aucune animosité dans ma réponse et tu sais bien dans quelle démarche personnelle nous sommes engagés toi et moi .J.marc a écrit:Sorry Lou. Ce n'est pas la première fois que je manque l'occasion de me taire...
C'est bien comme ça que je l'avais compris...Ah, enfin fermer sa gueule...C'est pourtant parfois tellement évident et facile. Merci Lou...
J.marc
Page 4 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sujets similaires
» Bientot l'an 2000 !!!
» Mauvaise langue ....
» Où est passée notre belle langue française écrite ?
» Langue de bois! lol !
» suite au remontage , elle tourne sur une patte
» Mauvaise langue ....
» Où est passée notre belle langue française écrite ?
» Langue de bois! lol !
» suite au remontage , elle tourne sur une patte
Page 4 sur 6
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum