Merci Charlie

Richard a écrit:Et pourtant ça fait longtemps que c'est comme ça, tant qu'on a peur des banlieues on ne se pose pas de questions sur ce qui nous coûte vraiment cher.

La société n'a pas voulu de nous, qu'elle se rassure, on n'veut pas d'elle non plus !  

beaujolais racer a écrit:Je suis enseignant depuis le début des années 80 et ai passé une bonne partie de ma carrière en banlieue parisienne.
...........

Mais nos merveilleux dirigeants vont faire quelque chose, rassurez vous, ça va bien se passer, dormez tranquilles braves gens....

Richard a écrit:Eh les camif boys, vous n'avez pas de boulot le lundi matin?

Francesco a écrit:


L'éducation nationale est une machine qui ne supporte pas les vagues. C'est de plus en plus clair, à vous lire.

Richard a écrit:Eh les camif boys, vous n'avez pas de boulot le lundi matin?

bib a écrit:quel est le modo qui a tripoté les boutons de l'horloge flatistanaise?????

beaujolais racer a écrit:

Richard a écrit:Eh les camif boys, vous n'avez pas de boulot le lundi matin?

J'aime beaucoup le "camif boys", ça m'a fait hurler de rire

fondu-21 a écrit:merci d'avoir réouvert ce post sinon jbt aurait gagné

Francesco a écrit:
Ce que tu écris, (...)
Voilà, je ne sais pas si j'interviendrais encore sur ce fil, mais j'ai eu plaisir à lire les éclairages amenés par certains.

J'aurais bien aimé être capable d'écrire la réponse de Jean-Marc.

beaujolais racer a écrit:Je suis enseignant depuis le début des années 80 et ai passé une bonne partie de ma carrière en banlieue parisienne.

Dans l'école où j'enseignais, les élèves d'origine maghrébine ou portugaise (80% des effectifs) bénéficiaient de cours de langue par des professeurs de leur pays d'origine pendant le temps scolaire (donc avec la bénédiction de l'éducation nationale), 3 heures par semaine.

Pendant ce temps, les autres faisaient de l'occupationnel ou du soutien car il était hors de question d'avancer sur le programme en l'absence des trois quarts de la classe.

J'étais en complet désaccord avec ce système qui privait la classe entière de 3 heures hebdomadaires d'enseignement au nom de "l'interculturalité". Pour ma part je considérais que ces élèves avaient bien plus besoin des acquis de l'école française que d'un enseignement dans une langue qui n'était bien souvent même pas leur langue maternelle, que ces enfants étaient amenés à vivre en France, et que c'était un bien méchant service rendu que de les priver d'1/7ème du temps scolaire.

D'autant plus que certains professeurs arabes en profitaient pour faire lecture du coran en classe au sein de l'école de la république, dans les locaux et sur le temps scolaire.

On m'a traité de facho (les collègues) et l'administration m'a vu d'un mauvais oeil.

J'ai emmené souvent mes élèves en classe de découverte et j'ai été confronté à des parents qui refusaient de laisser partir leurs enfants pour des motifs ouvertement religieux .
Ces parents gardaient leurs enfants (toutes des filles...) à la maison pendant les 2 semaines de classe transplantée au lieu de les envoyer dans une autre classe de l'école comme la loi l'oblige, sans aucune réaction de l'éducation nationale.

Je me suis bien évidemment fait traiter de raciste par ces mêmes familles auxquelles je ne faisais que rappeler la loi de la république.

L'éducation nationale ne soutient absolument pas ses personnels en cas de problèmes  avec certains élèves ou familles et cherche systématiquement à mettre en cause l'enseignant.(au nom du "pas de vagues")

J'ai été victime de cabales et de pétitions de familles maghrébines parce que je demandais du travail aux élèves et exigeais une discipline stricte. 
Jamais eu aucun soutien de ma hiérarchie.Et je suis loin d'être le seul, demandez aux collègues, on donne toujours raison aux parents (paix sociale, peur , consigne ministérielle)

Il y a quelques années, un élève de cm2 a frappé une collègue (enceinte), sur ordre et en présence de sa mère et devant toute la classe.(parce qu'il avait été puni le pauvre)
Je suis intervenu pour la protéger en sortant manu militari ces deux personnes.
Que croyez vous qui se passa?
Une réunion de bisounours décidé que l'élève devait choisir lui même sa punition (alors qu'il était souhaitable et exemplaire de l'exclure à un mois à peine de la fin des cours).
Quant à moi il me fut reproché ma méthode, j'aurais dû les inviter gentiment à sortir.

Des exemples de ce genre (et je peux les multiplier à loisir, seulement je n'ai pas assez de loisirs)  montrant que l'école a non seulement abdiqué toute autorité mais de plus adopté une forme de complaisance envers des comportements qui détruisent le fondement du vivre ensemble, je pourrais vous en fournir à la pelle en 35 ans de carrière.

Quant aux nombreuses municipalités qui cèdent aux revendications communautaires inadmissibles dans un état laïc, les exemples ne manquent pas non plus. 

Donner à ces immigrés une véritable chance de s'intégrer par l'école et donc le travail pour ceux qui le désirent, et en même temps se montrer intransigeant envers ceux qui ne manifestent aucune volonté d'intégration n'a pas été l'attitude de nos gouvernants successifs ces trente dernières années, c'est le moins que l'on puisse dire, et ce pour des raisons entre autres électoralistes.

La lâcheté n'a jamais acheté la paix sociale, aujourd'hui on a la lâcheté et la guerre en plus.

L'attitude de beaucoup d'élèves lors de l'évocation du drame par leurs professeurs montre l'étendue du désastre. Combien il y en a t il? Quelle proportion? Je n'en sais rien , mais trop, beaucoup trop, c'est sur.

J'avais souvent , lors de mes vertes années d'enseignant, l'impression d'être un verre d'eau dans l'incendie, mais j'étais fier d'être ce pas grand chose, et je me devais d'y être.

Aujourd'hui je suis écœuré de cette éducation nationale de cette hiérarchie autiste donneuse de leçons qui ne sait pas ce que c'est d'enseigner en quartier difficile et ne pratique que la langue de bois.
Je n'ai qu'une hâte, c'est d'en sortir.

Nous en sommes arrivés là à cause de tous ces renoncements.
Plutôt que de travailler à donner un vrai avenir aux immigrés, autre que trafiquant/chômeur/ prison (ou les 3 dans n'importe quel ordre), on les a caressés dans le sens du poil pour les pires d'entre eux, en cédant aux demandes extravagantes et en distribuant aides sociales de survie pour ne pas avoir la guerre dans les quartiers...beau résultat, éminemment prévisible.

Bientôt trente ans que je dis la même chose...et je suis facho (de gauche, voire très à gauche, mais facho...).
Que faire maintenant? si je le savais!

Mais nos merveilleux dirigeants vont faire quelque chose, rassurez vous, ça va bien se passer, dormez tranquilles braves gens....

jbt a écrit:C'est marrant, je lui disais justement hier au telephone que j'aurais bien aimé été capable de la comprendre. 

Visiblement, beaucoup ici me prêtent des intentions que je n'ai pas et voient chez moi une volonté de rabaisser les autres alors que je fais qu'exprimer un désaccord, de façon virulente, certes.
Si je tiens autant à la liberté d'expression, c'est justement parce que je considère que la parole de chacun a la même valeur.

J'en suis profondément attristé et consterné.

jbt a écrit:

J'aurais bien aimé être capable d'écrire la réponse de Jean-Marc.

C'est marrant, je lui disais justement hier au telephone que j'aurais bien aimé été capable de la comprendre. 

Visiblement, beaucoup ici me prêtent des intentions que je n'ai pas et voient chez moi une volonté de rabaisser les autres alors que je fais qu'exprimer un désaccord, de façon virulente, certes.
Si je tiens autant à la liberté d'expression, c'est justement parce que je considère que la parole de chacun a la même valeur.

J'en suis profondément attristé et consterné.

Flatosaure a écrit:Pas tout à fait d'accord Dom.
L'éducation religieuse c'est une chose, la république laïque c'en est une autre et il ne devrait pas y avoir d'incompatibilité entre les deux, si du moins les politiciens professionnels qui nous gouvernent depuis 30 ans au moins passaient moins de temps en compromissions, démissions, petites lâchetés à visées purement électorales et autres formes de clientélisme.

Francesco a écrit:
Pour te connaître assez, je sais que tu n'as pas une once de méchanceté, et pour préserver ta pudeur, je n'évoquerais pas toutes les montagnes que tu as soulevées pour aider des mecs d'ici qui étaient dans la mouise, mais ce n'est pas nouveau que tes interventions heart heurtent.