Vous lisez quoi en ce moment ?

Trickeur a écrit:

Francesco a écrit:Tu veux dire " Le réveil" je pense.
J'ai feuilleté, mais pas acheté. J'aime bien me faire peur en fait. 

Oui c’est ça, “Le réveil”. En même temps, à 3h52, c’est moi qui était pas très réveillé. 
Ça démonte très bien les techniques de manipulation des masses dont on a « bénéficié » depuis 2 ans et annonce bien la suite concoctée par Klauss Schwab et ses copains du Forum Économie de Davos:
- disparition du cash
- quota CO2 (Mastercard a déjà donné son accord)
- crédit social à la chinoise via smartphone ou puce sous la peau
- revenu minima inconditionnel etc…etc…
Lisez leur programme ils ne s’en cachent même pas.

Un docu intéressant à voir « la fabrique de l’ignorance » ou comment on conduit tout un peuple à manger du bacon au petit dej’ ou des médecins à dire que fumer est particulièrement recommandé aux femmes enceintes.

ça fait peur effectivement, d'autant que c'est visible. ... Je n'en dirais pas plus, on tournerait vite sur une discussion politique ! 

Je lis une histoire policière bien gore, mais finalement moins inquiétante 

Rajouter à la liste de ce qui nous est destiné à terme : la disparition de la propriété privée, avec un système d'abonnement à tout.

On aura plus que des motolib en libre-service sur abonnement:lol!:

Le mode d'emploi Ikéa....

je viens de finir "Classe 14" de Roger  LABRIC  paru en 1934 éditions COSMOPOLITES 
un récit de la guerre de 14 -18 par un poilu.
cet auteur à aussi écrit "Les champs bleus" que je recherche, de préférence dans sa version d'origine. 

j'aime bien les vieux livre

"Les champs bleus" est sur leboncoin mais à un prix un peu élevé.

Sacré bonhomme ICI

merci bien

Bonjour, 
je viens de parcourir un extrait de " classe 14" ils étaient couillus les gars !!!
ça me donne envie de lire les livres de Roger LABRIC
merci pour le partage

Franck Bouysse.
"L'homme peuplé".
Encore un bouquin qui va m'accrocher pendant longtemps.
Depuis "Grossir le ciel", celui qui m'a marqué le plus, le premier lu, je continue à apprécier.
"Glaise", "Né d'aucune femme", "Plateau". Tous excellents.
Je viens de finir " Buveurs de vent", une parabole sur l'insoumission à travers ses thèmes favoris : la force de la nature, et de la nature humaine. Faiblesse y comprise. 
Il a eu le Prix Giono. Ce n'est pas étonnant, c'est l'écrivain qu'il m'évoque le plus.
Poésie, beauté, rigueur et sensibilité de l'écriture, amour et respect de la nature.
Pour quelqu'un qui a grandi à la campagne, qui y est revenu le plus vite possible, ses mots prennent encore plus sens.
Et quand la météo s'associe à la lecture, c'est encore meilleur.

Bref.....

Merci Francis!

ça donne envie!

"Grossir le ciel ", tu me l'as passé Padre, et il m'a plu, marqué même. 
Moi qui lis si peu de vrais livres. 

Tu me passeras un des autres ? 
Quand tu pèlerines entre Cévennes et Méditerranée...

"Grossir le ciel" c'est encore celui que je recommanderais pour aborder cet écrivain.
On y retrouve tous ses thèmes préférés, faudra d'ailleurs que je le relise un jour.
J'oubliais d'ailleurs d'évoquer le suspens qui accompagne ses oeuvres qui tiennent aussi du polar rural, même si elles sont loin de s'y limiter.

Je repense à un autre bouquin qui m'a marqué longtemps. Lu trois fois. Un de mes préférés de Jim Harrison : " Retour en terre".
L'histoire d'un descendant d'indiens Chippewas et de colons finlandais, condamné par la maladie, alors qu'il a 45 ans.
A travers l'évocation de la fin de sa vie, ce sont tous les thèmes favoris de Jim Harrison qui sont présents : la nature autour des Grands Lacs, notre place sur cette terre, les natifs américains, les animaux sauvages et familiers.....Et tout ça avec une verve et un bonheur de vivre qui peuvent aider à traverser cette période où nos aînés nous quittent, et où nous-mêmes allons vers notre hiver. Oh ça c'est beau !

Ce n'est pas son livre le plus connu, mais sans doute un de mes 3 ou 4 préférés.

"Tu me passeras un des autres ? 
Quand tu pèlerines entre Cévennes et Méditerranée..."

Rien de prévu dans l'immédiat. En plus ta fréquentation fait naître des désirs au creux de mes reins des envies de posséder à nouveau des bécanes authentiques, et ça c'est nul pour mon compte en banque !
Mais bien sûr, je te dirai.....

Pour info, ta T140 part peut-être mardi prochain vers un nouvel horizon Cévenol.

Mais il restera de quoi te tenter, en particulier la petite dernière de 90 ans.

Peoplecontact a écrit:Le mode d'emploi Ikéa....

ça, j'ai arrêté, ça me foutais mal a la tronche !

Francesco a écrit:Franck Bouysse.
"L'homme peuplé".
Encore un bouquin qui va m'accrocher pendant longtemps.
Depuis "Grossir le ciel", celui qui m'a marqué le plus, le premier lu, je continue à apprécier.
"Glaise", "Né d'aucune femme", "Plateau". Tous excellents.
Je viens de finir " Buveurs de vent", une parabole sur l'insoumission à travers ses thèmes favoris : la force de la nature, et de la nature humaine. Faiblesse y comprise. 
Il a eu le Prix Giono. Ce n'est pas étonnant, c'est l'écrivain qu'il m'évoque le plus.
Poésie, beauté, rigueur et sensibilité de l'écriture, amour et respect de la nature.
Pour quelqu'un qui a grandi à la campagne, qui y est revenu le plus vite possible, ses mots prennent encore plus sens.
Et quand la météo s'associe à la lecture, c'est encore meilleur.

Bref.....

Avec une description pareille, ça m'a mis l'eau a la bouche !

nortonton a écrit:Pour info, ta T140 part peut-être mardi prochain vers un nouvel horizon Cévenol.

C'est bien. Elles se plaisent sur l'Aigoual. 'UUUUUUtain, 43 ans !

Je viens de finir "L'enlisement" de Lucien BODARD, sur la guerre d'Indochine. Je me penche pas mal sur cette période et j'ai déjà lu plusieurs bouquins sur ce sujet. Mais le BODARD est absolument fabuleux. Le type a vécu tout ça sur le terrain, en "direct live" et son témoignage est inestimable. Il a partagé le quotidien des chefs de poste perdus en pleine jungle aussi bien que les diners des diplomates d'Hanoi. Ce bouquin est d'une force incroyable. BODARD est né en Chine est y a vécu 20 ans, il est donc bien placé pour expliquer toute la culture asiatique liée à la guerre. Certains officiers français possédaient leur propre "armée privée" et menaient leur propre guerre en pleine jungle. C'était la seule façon de contrer efficacement le Vietminh. C'était en fait le système féodal des Seigneurs de Guerre qui était employé. Le film de Coppola "Apocalypse Now" évoque exactement la meme chose avec l'histoire de Kurtz ( Marlon Brando).
Bodard a publié ce livre en 62 soit 8 ans après Dien Bien Phu, et il annonce déjà la future défaite américaine. Il explique que des millions de dollars, des milliers de tonnes de bombes seront inutiles. 
Le type avait tout compris, car il s'était immergé dans cette guerre, et il l'avait étudiée de prés. 
La guerre d'Indochine est en grande partie inconnue du grand public. Elle recèle pourtant des centaines d'histoires fascinantes. Ce bouquin en est rempli.
Par ailleurs, je me rends compte qu'il est préférable de lire des témoignages d'acteurs directs plutot que des bouquins d'historiens actuels.

FLATIX a écrit:
Je me suis aperçu que les bouquins qui ont été écrits par des anciens acteurs (des combattants des 2 camps donc) dans l'immédiat d'aprés guerre sont cent fois plus interressants que des livres d'historiens actuels, bourrés de statistiques, de shémas, de décryptages stratégiques ronflants .....Bien éloignés de la réalité du terrain .....Rien ne remplace le vécu ..

Tu te répètes.  

En fait je cherchais si quelqu'un avait déjà posté un avis concernant " Les bienveillantes" de Jonathan Littell, que je viens d'attaquer.
Ce gros bouquin traite de la question de l'extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale, vu par un gradé SS, une approche qui peut choquer, mais qui, au fil des pages, fait émerger de sérieux doutes.
Non pas sur les faits, (je préfère préciser), mais sur ce qui peut conduire une partie de l'humanité à être assez déshumanisée pour commettre de telles exactions.
Interrogations philosophiques que fait partager l'auteur par le biais de ce Dr Aue, qui participe, organise des exécutions de masse.
C'est parfois à gerber, mais ça interroge sur l'homme et sa capacité de nuisance. Sur la crédulité aussi, de nombreux juifs ont fait confiance aux troupes allemandes avant d'être menés à l'abattoir.

Pensée pour moi-même de Marc Aurèle. J'ai voulu tester, c'est une narration de syllogismes at autres aphorismes , peut-être est-ce, ce que l'on appelle la sagesse. Que l'on ne s'applique pas d'ailleurs. 

Francesco a écrit:

FLATIX a écrit:
Je me suis aperçu que les bouquins qui ont été écrits par des anciens acteurs (des combattants des 2 camps donc) dans l'immédiat d'aprés guerre sont cent fois plus interressants que des livres d'historiens actuels, bourrés de statistiques, de shémas, de décryptages stratégiques ronflants .....Bien éloignés de la réalité du terrain .....Rien ne remplace le vécu ..

Tu te répètes.  

En fait je cherchais si quelqu'un avait déjà posté un avis concernant " Les bienveillantes" de Jonathan Littell, que je viens d'attaquer.
Ce gros bouquin traite de la question de l'extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale, vu par un gradé SS, une approche qui peut choquer, mais qui, au fil des pages, fait émerger de sérieux doutes.
Non pas sur les faits, (je préfère préciser), mais sur ce qui peut conduire une partie de l'humanité à être assez déshumanisée pour commettre de telles exactions.
Interrogations philosophiques que fait partager l'auteur par le biais de ce Dr Aue, qui participe, organise des exécutions de masse.
C'est parfois à gerber, mais ça interroge sur l'homme et sa capacité de nuisance. Sur la crédulité aussi, de nombreux juifs ont fait confiance aux troupes allemandes avant d'être menés à l'abattoir.

Même sujet avec La mort est mon métier , de Robert Merle,   l'organisation précise et lz mise au point de l'abattage de masse dans un camps,  vu par le SS en chef.  Glaçant  ....

Bien vu Francesco, je me répète, joli deterrage   , je commence à arriver à un age ou le radotage guette !
Je n'ai pas lu Les Bienveillantes , mais c'est un roman, ce n'est pas pareil.
Dans le bouquin de Bodard, il relate des histoires qui dépassent la fiction ....il ne juge jamais, il raconte et il explique. Dans un chapitre il laisse parler un militaire qui évoque la torture. Le sujet est beaucoup plus complexe qu'il n'y parait, surtout dans le contexte asiatique...

Il me semblait bien avoir posté un truc à propos des Bienveillantes...

Je ne suis pas allé au bout. Le pavé est conséquent, et j'avoue que les atermoiements de l'officier au sujet de son homosexualité plus ou moins assumée m'ont lassé. A vrai dire, je vois pas trop ce que ça apporte au personnage ou au roman. Même le potentiel scandale que ça pourrait évoquer chez ceux qui ça choque encore ne pèse pas lourd face à l'horreur de son activité professionnelle.
Mais le roman a le mérite d'illustrer de quelle manier une approche tout à fait légaliste et "dans les clous" de l'éthique et de la morale peut amener à commettre les pires atrocités en étant persuadé de ne faire que son devoir.
Toute ressemblance avec une situation actuelle autour du Dnepr étant étonnamment prédictive.
Mais ça, Hannah Arendt et Stanley Milgram l'ont déjà brillament expliqué et démontré.
Du coup, qu'est-ce que ce roman a apporté pour mériter le Goncourt?
Bah je vois pas trop en fait...

Pour le Goncourt, je me suis posé la même question. Je n'y trouve pas la patte d'un auteur tels ceux qui me font relire trois fois un paragraphe tellement c'est puissant.
A la limite, le ton descriptif, monocorde, du récit m'a aussi amené à me poser la question d'aller au bout du pavé.
Et puis la rengaine des grades des différents oberstroumphfürer lasse un peu.
Pour la période, effectivement,  comme j'en suis à l'étape des massacres de Kiev....

Dans mes souvenirs, c'était bien toi qui avait posté, mais ce n'est pas dans les 19 pages actuelles, sans doute est-ce sur les 40 pages d'un fil précédent.

Je suis dans "Les âmes fortes" de Jean Giono.

Certains regrettent (ou font mine de) la France rurale du "bon vieux temps", ses villages et leurs clochers, ses charrettes de foin, ses coins du feu, ses auberges et ses échoppes.
Pour montrer également, bien avant la téléréalité, ses commérages, ses bassesses, ses jalousies, ses hypocrisies, ses méchancetés, à coup de petites phrases qui claquent, s'il y en a qui ont un don, Giono en était.

Je vient de finir « Blanc » de Tesson, après « noir » mais ça c’était que des croquis de suicidés. Humour noir.
Pis je lit la saga Anastasia de Vladimir Mégré. 10 volumes, je suis au 7. Une critique intéressante de notre mode de vie ou comment sauver l’Homme. Mais difficile de vous en faire un résumé en quelques lignes.

J'ai rendu à mi-lecture "Blanc" de Sylvain Tesson. Récit prometteur d'une traversée en ski de rando des Alpes du sud à l'est qui se révèla à la lecture un pensum aussi vide que pompeux, ponctué de quelques citations d'autres auteurs. Peut-être y a t'il quelque chose d'intéressant dans la deuxième moitié? Par égard pour celui qui fut l'auteur de très belles nouvelles, du genre qui restent en tête pendant des années après les avoir lues, je préfère laisser cette éventualité suspendue plutôt que d'aller jusqu'au bout et conclure sur un vide.

J'ai expédié le dernier opus de Pierre Lemaître, Le silence et la Colère, qui poursuit son oeuvre balazacienne entamée avec "Au revoir là-haut", cette fois à l'orée des sixties.
Toujours plaisant et efficace, bien documenté et prenant, un "page turner" comme disent les critiques transatlantiques, mais il manque un petit grain de personnalité, un je-ne-sais-quoi qui, si le talent de l'auteur est indéniable, m'empêche de le classer parmi les grands. Ce que le temps fera peut-être.

Un qui foisonne, par contre, c'est Colin Niel. Je me suis rué sur Darwine, dernière publication de cet auteur étonnant, agent de l'ONF à la ville (enfin, à la forêt), qui a publié plusieurs romans liés à la Guyane, où il vécût, et deux métropolitains: "Seules les bêtes", une merveille d'intrigues interlacées qui joue avec nos expectatives pour mieux les mettre à terre et nous surprendre, lisez-le ou regardez son adaptation magistrale par Dominik Moll au cinéma) et "Entre fauves".
Darwine est un retour en Guyane, plus un polar comme les précédents qui s'inscrivaient dans la tradition des aventures des forces de l'ordre dans nos belles colonies, mais qui part cette fois sur la base d'une enquête sociale pour mieux rebasculer sur la nature et redonner au vivant la place qu'il occupe en réalité, comme dans tous ses romans. On frôle le fantastique, le roman social, ça m'évoque la "Nature humaine" de Serge Joncour, excellent roman lui aussi, par la place que prend le monde du vivant à côté, autour, à l'intérieur du monde des hommes civilisés.
Jamais déçu avec Colin Niel: sa force de description donne envie de s'envoler instantanément pour l'endroit dans lequel sa lecture nous plonge pour y prolonger l'expérience, sans y craindre le moindre dépaysement.
Lui, par contre...mon petit doigt me dit qu'il restera dans les annales.

Bref, pour résumer mes récentes lectures: un auteur avec du style sans talent, un auteur avec du talent sans style, et un qui combine les deux pour mon plus grand bonheur. Tiens, ça me donne envie de l'inviter à une projection de "Seules les bêtes" et à un débat dans la bibliothèque de mon village...