Hommage aux marins disparus en mer

En ces moments de repentance médiatique et totalement émotionnelle, une petite piqure de rappel pour se souvenir que la France fut une grande nation.

Illustration d'une très belle chanson de Nolwenn Leroy en hommage aux marins disparus en mer et à leur épouses, et par extension à tous les militaires, travailleurs, explorateurs, aventuriers qui œuvrèrent au rayonnement extérieur de la France.

Des hommes et des femmes de grand courage.

...

"Je marche sur la grève
Où les bateaux s'échouent
Mais jamais la marée ne ramène
Nos hommes jusqu'à nous
Le vieux phare allumé
Tranchant comme une lame
Rappelle que Saint Cast avait
Laissé chez lui sa femme
Qui marchait dans le sel
Juste pour se souvenir
Que derrière les vagues du ciel

Se cachait son sourire"
…
J'ai été à l'école dans les années 60 où l'on m'a appris que de Vercingétorix au Général de Gaulle nos héros s'étaient battus et étaient morts pour la France. Alors, il m'arrive encore d'avoir des bouffées de patriotisme délirant. 
Je suis en grand malade. Une pauvre victime d'un système qui m'a broyé. A l'école primaire on nous a lâchement soudoyé lorsque pour chanter la Marseillaise devant le Monuments aux Morts, le 11 Novembre, on nous donnait une brioche. Ce genre d'achat des consciences et de manipulation psychique sur des enfants fut un crime contre l'humanité. Que tous ceux qui furent les innocentes victimes de tels traitements inhumains le fassent savoir pour demander réparation. Y'a l'argent dedans 










Bateau échoué - Saloum - Sénégal

Suis été marin pendant 33 ans.

Bizarrement, parmi mes collègues, plus de morts de cancer ou par suicide que de perdus en mer.

Et en général, quand ils étaient perdus en mer, c'était un suicide...

Paix à leurs âmes.

Elles sont belles tes photos, Caramba.

Quand j'étais p'tit, c'est le caté qui était obligatoire. Tu penses, en Bretagne....
Je crois que j'aurais presque préféré le monument aux morts et la brioche.
Quand je vois un monument aux morts, je ne peux jamais m'empêcher de penser que les pauv' gars qui sont morts n'avaient aucun autre choix, pour la plupart. Que de crever en partant à l'assaut, ou bien d'être fusillé "pour l'exemple" s'ils refusaient.
Ça n'en fait pas des héros à mes yeux, par contre, les ordures qui les envoyaient au front comme si c'était des soldats de plomb, juste pour leur gloire personnelle, en se resservant un doigt de cognac, ceux-là, je les hais. 

Pour les chansons maritimes, ma préférée ( à part Soldat Louis) c'est sans doute I was a toiler on the sea, des Stranglers, et celle des Waterboys ....




Ah, pis les Pogues, aussi. Forcément..... 
Et puis Miossec.....

Proteus a écrit:Suis été marin pendant 33 ans.

Bizarrement, parmi mes collègues, plus de morts de cancer ou par suicide que de perdus en mer.

Et en général, quand ils étaient perdus en mer, c'était un suicide...

Paix à leurs âmes.

J'ai pas mal de collègues et d'amis ancien marins dans ma profession. Ils sont tous Dieselistes ou mécanos.
J'avais un pote qui avait fait naufrage 2 fois je crois. Bon, c'était des pavillons Libérien et St Vincent et Grenadine. 
Fallait pas beaucoup les pousser pour les transformer en sous marin. 
J'ai bossé une fois sur un pétrolier, le frère jumeau à l'Amoco Cadiz qui est au large de Pointe Noire. Le Conkouati.
C'était un FPSO pour stocker du pétrole. Tout avait été viré comme motorisation. A l'intérieur c'était impressionnant, on aurait cru une caverne. Moi, la mer c'est pas mon truc, pas à cause des poissons qui baisent dedans mais j'aime pas toute cette flotte ça me rend nerveux.





Je pense que la Mère Nolwenn, elle parlait plutôt des bateaux à voiles aux XIXème siècle.



J'avais un grand oncle qui avait fait la guerre sur le Pothuau. Il écrivait à ma grand mère. Bon, d'après lui, il a perdu plus de collègue qui sont morts de la grippe espagnole ou qui se sont cassé la gueule dans les escaliers que par les schrapnell des Boches. Il a dû tirer 3 coups avec le canon dans le désert et les autres canons, il les a bu. mais il a fait un P... de voyage : Le Liban, l'Abyssinie, la Cochinchine, Ceylan, Djibouti et à chaque fois il envoyé des cartes postales.

Francesco a écrit:
Quand je vois un monument aux morts, je ne peux jamais m'empêcher de penser que les pauv' gars qui sont morts n'avaient aucun autre choix, pour la plupart. Que de crever en partant à l'assaut, ou bien d'être fusillé "pour l'exemple" s'ils refusaient.
Ça n'en fait pas des héros à mes yeux, par contre, les ordures qui les envoyaient au front comme si c'était des soldats de plomb, juste pour leur gloire personnelle, en se resservant un doigt de cognac, ceux-là, je les hais. 

+1 

Et la connerie humaine n'avait pas de frontière. Du côté des teutons, c'était pareil! Et les exactions contre les civils étaient déjà bien ancré dans leur agissements, bien avant 40!

Hoppla, a gruass t'hayma, 

Francesco a écrit:Elles sont belles tes photos, Caramba.

Quand j'étais p'tit, c'est le caté qui était obligatoire. Tu penses, en Bretagne....
Je crois que j'aurais presque préféré le monument aux morts et la brioche.
Quand je vois un monument aux morts, je ne peux jamais m'empêcher de penser que les pauv' gars qui sont morts n'avaient aucun autre choix, pour la plupart. Que de crever en partant à l'assaut, ou bien d'être fusillé "pour l'exemple" s'ils refusaient.
Ça n'en fait pas des héros à mes yeux, par contre, les ordures qui les envoyaient au front comme si c'était des soldats de plomb, juste pour leur gloire personnelle, en se resservant un doigt de cognac, ceux-là, je les hais. 

Pour les chansons maritimes, ma préférée ( à part Soldat Louis) c'est sans doute I was a toiler on the sea, des Stranglers, et celle des Waterboys ....




Ah, pis les Pogues, aussi. Forcément..... 
Et puis Miossec.....

C'est ironique par rapport à la situation actuelle, je ne regrette rien. Pour moi aussi, ces mecs étaient des héros mêmes si on ne comprenait pas tout. J'avais un grand oncle qui avait fait Verdun. Lui, il racontait car d'autres ne racontaient pas.

Et pis, j'ai eu droit au caté, à la pension chez les curés, à la messe 2 fois par semaine. A l'époque, ils étaient pas en mode pédo mais en mode sado. Ils avaient des principes pédagogiques basés sur les torgnoles et les coups de pieds au cul. Très bien pour former les enfants à une grande carrière militaire ou dans les ordres, ça rendait têtu et dur aux coups.  Mais pour la vie normale, c'était un peu excessif.  Comme j'étais enfant de cœur, je me vengeais en buvant leur pinard. mais attention, je n'ai jamais pissé dans le bénitier et piqué dans la quête. De toute façon vendre son âme au diable pour 2 pièces en alu et 3 boutons de culotte, ça ne valait pas le coup. Et j'avais des principes. 

J'ai juste fait le guet quand mon pote, avec une ficelle et un aimant, piquait dans les troncs. Le guet c'est important car si le bedeau te choppe tu prends des baffes et l'opprobre est jeté sur ta famille. L'aimant c'est mieux que le caramel parce qu'avec le caramel tu récupères les pièces en alu, les boutons, tout. Avec l'aimant c'était les pièces d'un franc. L'aimant c'est sélectif, le reste t'emmerde pas. Le caramel s'est aussi dégueulasse ça colle au doigts. Il ne faut pas croire ce qu'on voit dans les films avec Fernandel.

Mais tu vois, ça non plus, je ne le regrette pas, ça m'a aidé à devenir ce que je suis maintenant.
Moi, ce que je préférais, c'était le caté, on harcelait la bonne sœur, pas sexuellement hein, mais elle était pas assez forte pour nous mettre des beignes. C'était pas non plus sœur Marie Thérèse des Batignolles.

Le Gros Zimm a écrit:

Francesco a écrit:
Quand je vois un monument aux morts, je ne peux jamais m'empêcher de penser que les pauv' gars qui sont morts n'avaient aucun autre choix, pour la plupart. Que de crever en partant à l'assaut, ou bien d'être fusillé "pour l'exemple" s'ils refusaient.
Ça n'en fait pas des héros à mes yeux, par contre, les ordures qui les envoyaient au front comme si c'était des soldats de plomb, juste pour leur gloire personnelle, en se resservant un doigt de cognac, ceux-là, je les hais. 

+1 

Et la connerie humaine n'avait pas de frontière. Du côté des teutons, c'était pareil! Et les exactions contre les civils étaient déjà bien ancré dans leur agissements, bien avant 40!

Hoppla, a gruass t'hayma, 

Ce n'est pas pour excuser nos amis teutons, mais les exactions sont monnaie courante en ce moment au Burkina et au Mali, et par paquet de 50. Je pense que ce genre de pratique n'exclut personne, et surtout pas les fanatiques.