L' Isetta revient!

PizzaRoller a écrit: pour BMW c'est une base de R25 modifié puis réalésé à 300 cm³

"Pondu" correspond tout à fait pour un oeuf !  

j'ignorais que la cylindré avait été augmenté . ce qui est étonnant , c'est que sur le modèle de la concession de Munich le modèle est badgé 250cc , peut être y a t'il eu deux phases ?

Le passage en 300 est une évolution pour gagner quelques chevaux. Le moteur de R25 devait bien en fournir une dizaine !

D'après un livre acheté à la bibliothèque du musée de Munich, il a existé 2 versions de l'Isetta, en 250 et en 300 cm3. Il me semble qu'à une époque elles ont été vendues simultanément, à vérifier.

Il y a même eu une version à 4 places avec un flat-twin : la BMW 600.

Et même des versions compétition !


Selon l'usine c'est une "motocoupé" de 2.29m de long produite sous licence italienne ISO. propulsée par un moteur de 12 à 13 chevaux elle est vendue à plus de 160 000 exemplaires.


a voir :
https://www.youtube.com/watch?v=bkho0RB0zz0

peut-être cité par ailleurs ??? 

Le film s'inspire de faits réels .

Skill a écrit:Il y a même eu une version à 4 places avec un flat-twin : la BMW 600.

Salut Skill 
La 600 4 places ne fut pas une réussite comme le fut la 2 places, plus chère, toujours engluée dans une image plus moto que voiture.

Mais pour comprendre le pourquoi de ces Isseta, il faut remonter en arrière a la fin de la seconde guerre mondiale. 

Il faut rappeler que le principal des usines auto et moto  d'avant guerre, sont transférées à l'Est à Eisenach (à vos souhaits) à la fin de la guerre ce petit monde se retrouve en territoire soviétique via la RDA sous le nom d'EMW, 

Ces usines -et leur dérivés- tournent à plein régime grâce aux stock, aux machines et au personnel allemand libéré par les soviétiques et quasi épargnés par ces derniers.

même les motos sont la-bas R75, R71, R35, ces usines, cet outil fait bien défaut tant par sa capacité de production que par sa valeur immobilière  que du savoir faire des ingénieurs, des techniciens et des ouvriers bloqués par le rideau de fer. Quand à obtenir des dédommagements de la part des nouveaux propriétaires, c'est totalement illusoire. En ce temps là l'usine de Munich est aplatie par les bombardements des alliés anglo-saxon, et une fois la paix revenue les machines sont expédiées aux 4 coins de l'Europe occidentale :



Au lieu de présenter une gamme de voitures et motos comme chez "BMWpasencorEMW" à l'Est :

A Munich BMW présente ça :

... des ustensiles de cuisine, de boulangerie de l'accastillage de maison et de mobilier et de maison, le tout en aluminium issue de la production de moteur d'avions qui tournait à plein régime dans la capitale de la Bavière et qu'au final tous ces moteurs de haute technicité devinrent des poignées de porte et des batteurs de malaxeur ; il faut bien survire.

Clin d’œil, le premier deux roues BMW d'après guerre est un vélo en alu 
 
Le plan Marshall enfin en place, l'Allemagne de l'Ouest devenue fréquentable, c'est une république et un allié des américains, un acteur de l'Europe via le charbon et l'acier, la fabrication de motos est relancée, puis de voiture les 501, 502 d'abord 


Mais au tournant des années fin 50 début 60 BMW se porte mal, les motos ne se vendent plus et les autos de la marque sont soit trop vieilles, plus au goût du grand public ou trop élitistes (507) mais toujours chères à l'achat car chères à produire dans des usines issues des ruines de la seconde guerre mondiale malgré l'aide du plan Marshall qu'il faut bien rembourser, comme entretenir les forces d'occupation et la production est prioritairement fournie aux alliés. Alors naît L'isseta 2 places sous licence italienne évoquée au dessus, puis la 4 places motorisée par un flat 600.



Le moteur est un 600 avec beaucoup de différence avec un R60 ou r69S, il n'y a qu'a jouer au jeu des 777 erreurs pour s'en assurer.



c'est aujourd’hui un modèle particulièrement recherché : voir les deux modèles mis en vente sur le Deutch-KoiKoin actuellement 39 000€ le bleu restauré et 17 000€ le modèle à restaurer, le prix de la rareté sans doute.


Mais à l'époque ce n'est pas une automobile, alors BMW se lance dans une petite auto à carrosserie autoporteuse au design italien mais toujours avec un flat en 700
la Luxus ne sont pas les mêmes véhicules c'est une transition avant la BMW 1500 dite nouvelle classe qui va satelliser BMW vers la firme que nous connaissons.
La lexus est un coupé 4 places motorisé par un flat de 700cm3 (qui n'a rien a voir lui non plus avec moteur de R60 ou de R69S).




Mais pendant ce temps, la firme bat de l'aile et périclite, en 1959 BMW va passer sous l'étoile de Mercedes, lorsque Herbert  Quandt (les batteries Varta) rachète un max d'actions et deviens le boss de BMW et décide de faire le ménage et de construire une vraie automobile. Ce sera la Nouvelle Classe la 1500 et son 4 cylindres qui inspirera le moteur de la R75/5...
Cette 1500 est l’ancêtre de toutes les autos modernes de la marque à l’hélice :
 


Voila c'est un court résumé de la branche autos de la firme BMW.
Vite, le casque les gants et hop ! à moto 

ffrd a écrit:les 501, 502 d'abord 

Elles sont magnifiques, ces "Barockengel" !

Merci François, pour ce raccourci en images de la vie de BMW

Salut Pizza 
Cela fait pile 100 ans que sortait le M2B15.
Le voici installé dans le cadre de la Douglas personnelle de M. Stolle (costume chemise blanche cravate, main posée sur le porte bagages).
Un Quizz facile : sauriez vous donner le non des 12 autres personnes présentes au côté de Stolle sur cette photo ?

Facile :
la moitié des collaborateurs de Stolle, qui formait le noyau dur de l'équipe, on les appelait les Six pis Stolle.
l'autre moitié...bah, on s'en bat les couilles (never mind the bollocks pour les amateurs d'anglicismes).

Hello Jean-Baptiste 
tu n'es pas loin de la vérité 
mais ce n'est pas ça !

Je présume que celui qui est derrière le guidon est Max Friz mais alors onze les autres ... 

Facile. Il y a les deux frères Weidenschilling, et les frères Werberger, san oublier le fameux Maître Koch 

Alors dans l'ordre: 

Leonard Weidenschilling, Rudolf Werberger, Riess, Max Werberger, Meister Koch, Pfannenstiel, Otto Weidenschilling, Heinritz, Bayreuther, Gritschacher, Harder, Waldkircher 

Cette cène est bien mise en scène.
Qui s'est retrouvé crucifié ? Qui joua le judas ?

whitecap a écrit:Facile. Il y a les deux frères Weidenschilling, et les frères Werberger, san oublier le fameux Maître Koch 

Alors dans l'ordre:  : Leonard Weidenschilling, Rudolf Werberger, Riess, Max Werberger, Meister Koch, Pfannenstiel, Otto Weidenschilling, Heinritz, Bayreuther, Gritschacher, Harder, Waldkircher 

Bayreuter.

Bravo Whitecap 
légende extraite du bouquin de Frank Rönicke sur Stolle

ffrd a écrit:légende extraite du bouquin de Frank Rönicke

Salut François, je vois  que nous avons des lectures saines  
J’ai acheté ce livre il y a 2 mois et je le déguste chapitre par chapitre. Un beau pendant au gros bouquin retraçant l’histoire complète de BMW, « Eine deutsche Geschichte »de Horst Mönnich, malheureusement traduit en anglais seulement. Tu connais ?

Merci à FFRD pour ces informations passionantes

rémi 83 a écrit:

PizzaRoller a écrit: pour BMW c'est une base de R25 modifié puis réalésé à 300 cm³

"Pondu" correspond tout à fait pour un oeuf !  

j'ignorais que la cylindré avait été augmenté . ce qui est étonnant , c'est que sur le modèle de la concession de Munich le modèle est badgé 250cc , peut être y a t'il eu deux phases ?

Les versions "Export" étaient montées à 300cc.

Ce WE j'ai discuté avec un marchand de bagnoles qui me dit avoir rentré une BMW 700 avec un Flat Twin (de 700cc je crois ben...) sortie de grange, moteur en vrac et à restaurer complétement;

- ouai super, combien vous allez la vendre...?
- 15000!
OK, merci au revoir

Toutes les Isetta sont devenues «Export» à compter de 1957.

De 55 à 57 : «Standard»

De 57 à 62 : «Export ».

Le moteur de 300 cm3 est apparu en 56.

Il a existé les 4 versions :






Source :

Phil... a écrit:Ce WE j'ai discuté avec un marchand de bagnoles qui me dit avoir rentré une BMW 700 avec un Flat Twin (de 700cc je crois ben...) sortie de grange, moteur en vrac et à restaurer complétement;

- ouai super, combien vous allez la vendre...?
- 15000!
OK, merci au revoir

c’était un cabriolet ? si c'est un cab et que la caisse est saine et complète c'est a peut près le prix , si ce n'est pas un cab , il se touche grave ton marchand de bagnoles

Skill a écrit:

ffrd a écrit:les 501, 502 d'abord 

Elles sont magnifiques, ces "Barockengel" !

Histoire peu connue, mais BMW a produit à Munich quelques 327/328, en 1945-1946, pour les troupes d'occupation anglaises, avec des pièces qui étaient restées stockées et disponibles à l'usine qui n'avait pas été entièrement détruite. 

J'en connais une, qui prend la poussière dans un garage, pas loin de chez moi.