les anglicismes
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Re: les anglicismes
Une des grandes différence entre la France et le Québec, c’est qu’ici, on a conscience des anglicismes que l’on utilise et que l’on essaie de se corriger. Alors qu’en France, c’est souvent une sorte de snobisme ridicule que d’utiliser des termes anglais (souvent prononcés avec un accent franchouillard qui le rend encore plus risible, et par des gens qui ont parfois de la misère à aligner 3 mots d’anglais).
Oui, au Québec, dans certains domaines, on utilise beaucoup d’anglicismes ici (notamment dans le cas des voitures..) et on met le “choke” pour démarrer. Mais c’est déjà mieux que de mettre le ”starter”, qui est d’une part un anglicisme, mais en plus le mauvais terme...
Quand je parle avec mes collègues français, et que je les entends dire qu’ils vont dans un open space pour faire un conf-call pour preparer leur business plan, ça pourrait être drôle mais c’est finalement assez triste.
Ceci dit, je rejoins JBT sur un point: la langue française ici est le résultat d’années de résistance et de lutte et se doit d’être protégée. Ce qui n’est pas (encore?) le cas en Europe.
Par contre, JBT, quand tu prônes l’apprentissage des langues étrangères, je suis d’accord (comment ne pas l’être?). Si un mot, une expression ou un terme technique n’existe pas en français, pourquoi pas? Mais ce qui m’irrite, c’est l’utilisation de termes anglais alors que leur équivalent français existe.
Pour finir, je dirais qu’utiliser volontairement et fièrement des mots et expressions anglais quand on parle français est un peu comme “tuner” une R100RT rutilante pour en faire un “cafe Racer” (on fait comme tout le monde, raccourci intellectuel, et on s’abrite sous le vieil adage disant que les choses évoluent et qu’il faut vivre avec son temps). Prendre conscience de sa langue (française ou autre) et la parler avec soin en limitant au maximum l’utilisation d’anglicismes est comme une restauration à l’état d’origine. C’est peut être un peu difficile, ça demande plus d’efforts, mais au final, on en tire une certaine fierté.
Oui, au Québec, dans certains domaines, on utilise beaucoup d’anglicismes ici (notamment dans le cas des voitures..) et on met le “choke” pour démarrer. Mais c’est déjà mieux que de mettre le ”starter”, qui est d’une part un anglicisme, mais en plus le mauvais terme...
Quand je parle avec mes collègues français, et que je les entends dire qu’ils vont dans un open space pour faire un conf-call pour preparer leur business plan, ça pourrait être drôle mais c’est finalement assez triste.
Ceci dit, je rejoins JBT sur un point: la langue française ici est le résultat d’années de résistance et de lutte et se doit d’être protégée. Ce qui n’est pas (encore?) le cas en Europe.
Par contre, JBT, quand tu prônes l’apprentissage des langues étrangères, je suis d’accord (comment ne pas l’être?). Si un mot, une expression ou un terme technique n’existe pas en français, pourquoi pas? Mais ce qui m’irrite, c’est l’utilisation de termes anglais alors que leur équivalent français existe.
Pour finir, je dirais qu’utiliser volontairement et fièrement des mots et expressions anglais quand on parle français est un peu comme “tuner” une R100RT rutilante pour en faire un “cafe Racer” (on fait comme tout le monde, raccourci intellectuel, et on s’abrite sous le vieil adage disant que les choses évoluent et qu’il faut vivre avec son temps). Prendre conscience de sa langue (française ou autre) et la parler avec soin en limitant au maximum l’utilisation d’anglicismes est comme une restauration à l’état d’origine. C’est peut être un peu difficile, ça demande plus d’efforts, mais au final, on en tire une certaine fierté.
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: les anglicismes
Certes les anglicismes (souvent ridiculement prononcés) sont partout et ça m'arrache aussi les oreilles, mais que faire face à la déferlante de nouveaux termes, produits, concepts, méthodes, etc. qui nous arrivent quotidiennement déjà affublés d'un nom anglais ? Ne pas les nommer en attendant que tout le monde se mette d'accord sur un nom français ? Attendre que l'Académie ponde un terme ?
Ce qui sape, selon moi, les bases de la langue française, ce sont les calques, par exemple les ados qui disent "ça a fait ma journée" (cf "made my day") et les syntaxes copiées sur l'anglais.
Oui, l'anglais est une langue plus efficace que le français, plus souple, capable de fabriquer instantanément des néologismes (https://www.anglaisfacile.com/exercices/exercice-anglais-2/exercice-anglais-56585.php) sans se plonger dans un Gaffiot ou attendre une session de l'Académie.
Non, l'anglais pas plus que le français n'aurait dû être une langue véhiculaire : trop d'exceptions, trop de mots ne se prononçant pas comme ils s'écrivent, des conjugaisons compliquées, etc.
J'enrageais d'entendre les parents en maternelle réclamer à corps et à cris des cours d'anglais pour leurs bambins. Je préférais que mon fils parle bien une langue, le français, avant d'en attaquer une autre.
Ce qui sape, selon moi, les bases de la langue française, ce sont les calques, par exemple les ados qui disent "ça a fait ma journée" (cf "made my day") et les syntaxes copiées sur l'anglais.
Oui, l'anglais est une langue plus efficace que le français, plus souple, capable de fabriquer instantanément des néologismes (https://www.anglaisfacile.com/exercices/exercice-anglais-2/exercice-anglais-56585.php) sans se plonger dans un Gaffiot ou attendre une session de l'Académie.
Non, l'anglais pas plus que le français n'aurait dû être une langue véhiculaire : trop d'exceptions, trop de mots ne se prononçant pas comme ils s'écrivent, des conjugaisons compliquées, etc.
J'enrageais d'entendre les parents en maternelle réclamer à corps et à cris des cours d'anglais pour leurs bambins. Je préférais que mon fils parle bien une langue, le français, avant d'en attaquer une autre.
Fredr90s
Re: les anglicismes
Palica a écrit:Alors qu’en France, c’est souvent une sorte de snobisme ridicule que d’utiliser des termes anglais (souvent prononcés avec un accent franchouillard qui le rend encore plus risible, et par des gens qui ont parfois de la misère à aligner 3 mots d’anglais).
Oui, au Québec, dans certains domaines, on utilise beaucoup d’anglicismes ici (notamment dans le cas des voitures..) et on met le “choke” pour démarrer. Mais c’est déjà mieux que de mettre le ”starter”, qui est d’une part un anglicisme, mais en plus le mauvais terme...
Quand je parle avec mes collègues français, et que je les entends dire qu’ils vont dans un open space pour faire un conf-call pour preparer leur business plan, ça pourrait être drôle mais c’est finalement assez triste.
Fredr90s
Re: les anglicismes
Le comble actuellement en France, c'est cette manie qu'on les entreprises Françaises (Renault, Peugeot, etc.) de conclure leur publicité par un slogan Anglais qu'ils sont immédiatement obligés (par la Loi) de traduire en Français dans le texte...
Je n'arrive pas à comprendre le but... parce que le slogan est en anglais il fait plus djeun, davantage dans le coup ? Ça me fait marrer à chaque fois.
Je n'arrive pas à comprendre le but... parce que le slogan est en anglais il fait plus djeun, davantage dans le coup ? Ça me fait marrer à chaque fois.
Dernière édition par jeaned le Jeu 5 Mar 2020 - 13:28, édité 1 fois
jeaned- Marchand du temple
Re: les anglicismes
Je crois que tu as fais un lapsus......(enfin, un lapsus écrit, je ne sais plus comment ça se dit).
Mais j'ai le même sentiment.
Et sinon, quel bonheur de parcourir ces échanges et les arguments de chacun.
Mais j'ai le même sentiment.
Et sinon, quel bonheur de parcourir ces échanges et les arguments de chacun.
Francesco
Re: les anglicismes
Je repense à mon voisin, à la tête de bon gros nounours, de retour d'une visite à un rassemblement estival de Bikers (pardon, en français: un rassemblement estival de quinquagénaires tatoués qui se la jouent), m'expliquer le fonctionnement de la hierarchie des Hell's. "Alors tu vois,ils ont des colors, ça veut dire des couleurs, et pis tu n'as pas le droit de mettre leur colors sur ton blouson si tu fais pas partie du chapter, ça veut dire le club, hein attention! Il y a que les membres qui ont le droit de coudre les patches, c'est les écussons, et pis les autres, ils sont pris en période d'essai, et ils sont obligés de faire tout ce que les autres leur demandent, ils les appellent les Prosper.Palica a écrit:Une des grandes différence entre la France et le Québec, c’est qu’ici, on a conscience des anglicismes que l’on utilise et que l’on essaie de se corriger. Alors qu’en France, c’est souvent une sorte de snobisme ridicule que d’utiliser des termes anglais (souvent prononcés avec un accent franchouillard qui le rend encore plus risible, et par des gens qui ont parfois de la misère à aligner 3 mots d’anglais).
Je sais pas ce que ça veut dire par contre."
jbt
Re: les anglicismes
oui mais en fin de compte cela se comprend qu' ils emploient des mots anglais, puisqu'ils ne font que singer des anglo-saxons
étant donné que "la substantifique moelle du "bikerrisme" est américaine normal que tout soit truffé de ces mots
étant donné que "la substantifique moelle du "bikerrisme" est américaine normal que tout soit truffé de ces mots
armando
Re: les anglicismes
Ces questionnements de langue, ça nous impacte au jour d'aujourd'hui et nous ne savons pas comment les solutionner.
Rien qui vous gène dans cette phrase ?
Avant de chasser les petits mots anglais jusqu'à lunette des chiottes comme disait Poutine, ça serait déjà bien de ne pas transformer le français en jargon technocratique.
En allant toujours chercher le mots les plus long et abscons, en leur mettant des rallonges savantes ou en ressortant un vieux terme scientifique pour l'appliquer aux angoisses de Madame Mouldu.
A ce niveau de barbarisme, l'ensemble du gouvernement Macron, Sibeth en tête (rime presque riche) atteint des sommets.
Royal et sa pas bien grave et plutôt rigolote bravitude sont battues à chaque communiqué.
Quand j'ai débuté dans la presse, un vieux journaliste m'a dit : "faudra choisir mon grand, soit tu es né à la campagne, soit il se trouve que tu es issu d'un milieu rural."
Ce qui me terrifie, c'est l'enseignement du français à l'école qui est devenu une matière scientifique bourrée de termes qu'un plus de 50 ans ne peut connaitre.
Au lieu de règles simples et faciles ("la tarte que j'ai faitE = accord au féminin / J'ai fait une tarte = accord au masculin ", le chien que j'ai adopté (vendU = accent aigU), on leur donne des règles absconses qu'ils peinent à appliquer. On leur décortique la grammaire, la syntaxe et maintenant même le vocabulaire façon grenouille de laboratoire. Entre ma fille de 35 ans et mon fils de 13, l'évolution de l'apprentissage du français est dingue : c'est devenu une science dure. Et comme la langue ne se laisse pas faire, c'est devenu ubuesque.
On leur apprend à sérier, définir, reconnaitre les mots en tout un tas de catégorie et sous catégories dont les noms m'échappent et qui n'ont aucun intérêt pratique, n'amélioreront en rien leur écrit comme leur oral, et qu'ils oublieront à l'entrée en seconde.
Mais c'est bien pratique, pendant ce temps là, on ne leur donne presque rien à lire (pas le temps), on glisse sur les grands auteurs, on ne s'encombre pas de sens critique, de dialectique, d'analyses, de synthèse, etc.
Mais pour fabriquer la génération de crétins disciplinés et crédules dont la société aura besoin pour "relever ses grands défis" (comment ne pas partager la pénurie et s'appauvrir sans trop souffrir) ça doit être le minimum indispensable.
Rien qui vous gène dans cette phrase ?
Avant de chasser les petits mots anglais jusqu'à lunette des chiottes comme disait Poutine, ça serait déjà bien de ne pas transformer le français en jargon technocratique.
En allant toujours chercher le mots les plus long et abscons, en leur mettant des rallonges savantes ou en ressortant un vieux terme scientifique pour l'appliquer aux angoisses de Madame Mouldu.
A ce niveau de barbarisme, l'ensemble du gouvernement Macron, Sibeth en tête (rime presque riche) atteint des sommets.
Royal et sa pas bien grave et plutôt rigolote bravitude sont battues à chaque communiqué.
Quand j'ai débuté dans la presse, un vieux journaliste m'a dit : "faudra choisir mon grand, soit tu es né à la campagne, soit il se trouve que tu es issu d'un milieu rural."
Ce qui me terrifie, c'est l'enseignement du français à l'école qui est devenu une matière scientifique bourrée de termes qu'un plus de 50 ans ne peut connaitre.
Au lieu de règles simples et faciles ("la tarte que j'ai faitE = accord au féminin / J'ai fait une tarte = accord au masculin ", le chien que j'ai adopté (vendU = accent aigU), on leur donne des règles absconses qu'ils peinent à appliquer. On leur décortique la grammaire, la syntaxe et maintenant même le vocabulaire façon grenouille de laboratoire. Entre ma fille de 35 ans et mon fils de 13, l'évolution de l'apprentissage du français est dingue : c'est devenu une science dure. Et comme la langue ne se laisse pas faire, c'est devenu ubuesque.
On leur apprend à sérier, définir, reconnaitre les mots en tout un tas de catégorie et sous catégories dont les noms m'échappent et qui n'ont aucun intérêt pratique, n'amélioreront en rien leur écrit comme leur oral, et qu'ils oublieront à l'entrée en seconde.
Mais c'est bien pratique, pendant ce temps là, on ne leur donne presque rien à lire (pas le temps), on glisse sur les grands auteurs, on ne s'encombre pas de sens critique, de dialectique, d'analyses, de synthèse, etc.
Mais pour fabriquer la génération de crétins disciplinés et crédules dont la société aura besoin pour "relever ses grands défis" (comment ne pas partager la pénurie et s'appauvrir sans trop souffrir) ça doit être le minimum indispensable.
gunthar
Re: les anglicismes
En 1970 l'écrivain et homme de radio Robert beauvais avait très bien synthétisé la dérive du langage technocratique de l'époque.
Un bouquin à savourer sans retenue si on le trouve en bouquinerie et finalement très actuel.
Aujourd'hui on n'est plus émigré mais issu de la diversité.
Un aveugle est devenu mal-voyant.
Etc, etc...
Un bouquin à savourer sans retenue si on le trouve en bouquinerie et finalement très actuel.
Aujourd'hui on n'est plus émigré mais issu de la diversité.
Un aveugle est devenu mal-voyant.
Etc, etc...
jacques
Re: les anglicismes
A propos de langage, c'est le moment de revoir Franck Lepage:
A ce propos, ses conférences gesticulées, en particulier "Incultures", insistent bien sur le rôle essentiel de la maîtrise de la langue dans la position sociale.
S'il passe près de chez vous, n'hésitez pas: non seulement il est bon et passionnant, mais c'est en plus une bête de scène qui tient 3 heures non-stop...avant l'entracte.
A ce propos, ses conférences gesticulées, en particulier "Incultures", insistent bien sur le rôle essentiel de la maîtrise de la langue dans la position sociale.
S'il passe près de chez vous, n'hésitez pas: non seulement il est bon et passionnant, mais c'est en plus une bête de scène qui tient 3 heures non-stop...avant l'entracte.
jbt
Re: les anglicismes
La diversité des langues est née de l'isolement de groupes de populations.
Certaines souches (Romane, indo-européenne...) ce sont propagées puis ont évolué indépendamment les unes des autres à cause de séparations et de fusions locales. On pourrait dire qu'elles sont devenues endémiques.
Aujourd'hui, les groupes isolés n’existent presque plus, le brassage se fait par le déplacement mais aussi via les échanges informatiques.
On n'en est qu'au début de cette pandémie linguistique, de ce lissage.
Cela a commencé déjà il y a bien longtemps en France, puisque l'on y parlait plusieurs langues, dont l'oil, l'oc, le brittonique etc. et le Français est issu du mélange de ces langues, de l'oil enrichi de l'oc, et d'autres langues souvent issues du roman. Le Français est issu d'un patchwork ( ) de langues.
Alors, même si l'on s'accroche à nos particularismes, l’évolution des langues ne suit qu'une logique : favoriser la communication, et cette logique façonne doucement un langage universel.
On peut s’accrocher... mais le temps ne fait rien à l'affaire, nous parlerons un jour tous la même langue et le signe d'appartenance à une culture ne sera plus que dans l'accent.
Le Français s'il existe encore sera une langue régionale du monde, une langue que l'on parlera comme on parle le Breton aujourd'hui, quand la langue courante sera une sorte d'espéranto issu d'un mélange.
Dans longtemps... mais je pense que c'est inexorable.
Ce n'est que mon avis.
Certaines souches (Romane, indo-européenne...) ce sont propagées puis ont évolué indépendamment les unes des autres à cause de séparations et de fusions locales. On pourrait dire qu'elles sont devenues endémiques.
Aujourd'hui, les groupes isolés n’existent presque plus, le brassage se fait par le déplacement mais aussi via les échanges informatiques.
On n'en est qu'au début de cette pandémie linguistique, de ce lissage.
Cela a commencé déjà il y a bien longtemps en France, puisque l'on y parlait plusieurs langues, dont l'oil, l'oc, le brittonique etc. et le Français est issu du mélange de ces langues, de l'oil enrichi de l'oc, et d'autres langues souvent issues du roman. Le Français est issu d'un patchwork ( ) de langues.
Alors, même si l'on s'accroche à nos particularismes, l’évolution des langues ne suit qu'une logique : favoriser la communication, et cette logique façonne doucement un langage universel.
On peut s’accrocher... mais le temps ne fait rien à l'affaire, nous parlerons un jour tous la même langue et le signe d'appartenance à une culture ne sera plus que dans l'accent.
Le Français s'il existe encore sera une langue régionale du monde, une langue que l'on parlera comme on parle le Breton aujourd'hui, quand la langue courante sera une sorte d'espéranto issu d'un mélange.
Dans longtemps... mais je pense que c'est inexorable.
Ce n'est que mon avis.
Dernière édition par Gastair le Jeu 5 Mar 2020 - 20:20, édité 1 fois
Gastair
Re: les anglicismes
Je fais le même constat choquant au boulot, lorsque je me penche sur les devoirs des quelques garnements qui ont réussi à passer le cap de la 4ème.gunthar a écrit:
Ce qui me terrifie, c'est l'enseignement du français à l'école qui est devenu une matière scientifique bourrée de termes qu'un plus de 50 ans ne peut connaitre.
Au lieu de règles simples et faciles ("la tarte que j'ai faitE = accord au féminin / J'ai fait une tarte = accord au masculin ", le chien que j'ai adopté (vendU = accent aigU), on leur donne des règles absconses qu'ils peinent à appliquer. On leur décortique la grammaire, la syntaxe et maintenant même le vocabulaire façon grenouille de laboratoire. Entre ma fille de 35 ans et mon fils de 13, l'évolution de l'apprentissage du français est dingue : c'est devenu une science dure. Et comme la langue ne se laisse pas faire, c'est devenu ubuesque.
On leur apprend à sérier, définir, reconnaitre les mots en tout un tas de catégorie et sous catégories dont les noms m'échappent et qui n'ont aucun intérêt pratique, n'amélioreront en rien leur écrit comme leur oral, et qu'ils oublieront à l'entrée en seconde.
Mais c'est bien pratique, pendant ce temps là, on ne leur donne presque rien à lire (pas le temps), on glisse sur les grands auteurs, on ne s'encombre pas de sens critique, de dialectique, d'analyses, de synthèse, etc.
C'est à se dégoûter du français.
C'était la matière que j'ai toujours aimé, et là j'ai l'impression de faire un devoir de maths.
Le plaisir de lire est bien loin de cet apprentissage.
Quand à développer un esprit critique....
Francesco
Re: les anglicismes
Une autre particularité de nos amis Québécois, que l'on adore, c'est la capacité à franciser des mots/noms anglais vite-vite, en les prononçant à la Française. Alors ils nous critiquent, gentiment, de mal prononcer certains mots anglais, mais eux ne disent pas "un club" [à prononcer comme nous "cleub"], mais ils disent vraiment "club", comme "klub", en prononçant bien le "u". Et c'est pareil pour plein d'autres, ils ne disent pas "Boston" en prononçant "Bostonne", à l'anglaise, non non, ils disent "Boston", comme "bosse-ton" quoi.
Après, il y a les francisations malheureuses. Un Québécois ne tombe pas amoureux, il a traduit directement et, j'allais dire, "sans réfléchir", l'anglais équivalent "fall in love", qui se traduit bien en "tomber amoureux", sauf que eux on traduit directement chaque mot à la suite, ce qui fait qu'un Québécois, lui, il tombe "en amour".
Aller une dernière qui fait aussi rigoler, c'est que nous, quand on nous dit "merci", nous répondons "de rien", mais les Anglais, eux, quand on leur dit "thank you", ils disent "your are welcome", donc un Québécois, quand on lui dit "merci", il vous répond logiquement "bienvenu" !
Mais bon, c'est vrai qu'ils luttent tous les jours contre les anglicismes... quand il se réunissent avec leur gang de chums, lors d'un party, et c'est l'fun. Quand il fait chaud ils allument la fan, mais ne font pas trop de bruit, des fois que le voisin sorte son gun...
On appelle tout ça "la contradiction Québécoise" !
Après, il y a les francisations malheureuses. Un Québécois ne tombe pas amoureux, il a traduit directement et, j'allais dire, "sans réfléchir", l'anglais équivalent "fall in love", qui se traduit bien en "tomber amoureux", sauf que eux on traduit directement chaque mot à la suite, ce qui fait qu'un Québécois, lui, il tombe "en amour".
Aller une dernière qui fait aussi rigoler, c'est que nous, quand on nous dit "merci", nous répondons "de rien", mais les Anglais, eux, quand on leur dit "thank you", ils disent "your are welcome", donc un Québécois, quand on lui dit "merci", il vous répond logiquement "bienvenu" !
Mais bon, c'est vrai qu'ils luttent tous les jours contre les anglicismes... quand il se réunissent avec leur gang de chums, lors d'un party, et c'est l'fun. Quand il fait chaud ils allument la fan, mais ne font pas trop de bruit, des fois que le voisin sorte son gun...
On appelle tout ça "la contradiction Québécoise" !
jeaned- Marchand du temple
Re: les anglicismes
L'abus de franglais, surtout dans le monde professionnel, m'irrite.
A mes yeux, ceux qui s'y livrent ne se mettent pas en valeur, bien au contraire, car le plus souvent ils n'ont même pas une maîtrise élémentaire de l'anglais. Les Français qui maîtrisent le mieux leur propre langue et qui ont une bonne compréhension de l'anglais sont ceux qui usent le moins du "franglais".
Mais ce qui m'irrite au plus haut point, c'est l'usage du terme "kiffer". A côté de cette abomination le franglais est un moindre mal.
Si on continue sur cette lancée le français finira enseigné comme seconde langue.
A mes yeux, ceux qui s'y livrent ne se mettent pas en valeur, bien au contraire, car le plus souvent ils n'ont même pas une maîtrise élémentaire de l'anglais. Les Français qui maîtrisent le mieux leur propre langue et qui ont une bonne compréhension de l'anglais sont ceux qui usent le moins du "franglais".
Mais ce qui m'irrite au plus haut point, c'est l'usage du terme "kiffer". A côté de cette abomination le franglais est un moindre mal.
Si on continue sur cette lancée le français finira enseigné comme seconde langue.
Skill
Re: les anglicismes
pascal69 a écrit:Vous m'avez convaincu, je roule en jumeau plat bmw.
Nan, en "plat-jumeau BMW".
jeaned- Marchand du temple
Re: les anglicismes
kiffer vient de l'arabe kif (hachich mélangé à du tabac)Skill a écrit:L'abus de franglais, surtout dans le monde professionnel, m'irrite.
A mes yeux, ceux qui s'y livrent ne se mettent pas en valeur, bien au contraire, car le plus souvent ils n'ont même pas une maîtrise élémentaire de l'anglais. Les Français qui maîtrisent le mieux leur propre langue et qui ont une bonne compréhension de l'anglais sont ceux qui usent le moins du "franglais".
Mais ce qui m'irrite au plus haut point, c'est l'usage du terme "kiffer". A côté de cette abomination le franglais est un moindre mal.
Si on continue sur cette lancée le français finira enseigné comme seconde langue.
Expression complètement stupide j'en conviens, une nana peut ne pas kiffer un mec et finir défoncée quand même.
beaujolais racer
Re: les anglicismes
Skill a écrit:L'abus de franglais, surtout dans le monde professionnel, m'irrite.
A mes yeux, ceux qui s'y livrent ne se mettent pas en valeur, bien au contraire, car le plus souvent ils n'ont même pas une maîtrise élémentaire de l'anglais. Les Français qui maîtrisent le mieux leur propre langue et qui ont une bonne compréhension de l'anglais sont ceux qui usent le moins du "franglais".
Mais ce qui m'irrite au plus haut point, c'est l'usage du terme "kiffer". A côté de cette abomination le franglais est un moindre mal.
Si on continue sur cette lancée le français finira enseigné comme seconde langue.
Mais il faut bien permettre aux zyvas de tous bords de pouvoir s'exprimer et avoir l'impression de faire partie de la société. Du coup, nos bien-pensants pratiquent un nivellement, mais comme tout nivellement qui permet de faire entrer le maximum de personnes, il nivelle par le bas. On le voit avec les objectifs de résultat au maintenant pseudo Bac. Afin de les augmenter, on ne vas pas faire progresser les étudiants, c'est bien trop compliqué, bien trop contraignant, et il y a trop de risque de voir les voitures brûler un peu plus, alors il vaut mieux assouplir les notations et baisser le niveau général. N'importe quel décérébré est maintenant capable de réussir cet "examen".
C'est comme ça, c'est l'air du temps, à mesure qu'il pense se moderniser, l'être humain s’abrutit.
Ça me rappelle une blague, lue je-ne-sais-où : "Hier, il y a eu une panne de Wifi, les enfants sont sortis de leur chambre, on a discuté un peu. Ils sont très sympas !"
'tain, je commence à devenir vieux moi aussi
jeaned- Marchand du temple
Re: les anglicismes
Petite précision: le français (et par conséquent le Français) ne fait pas de distinction entre aimer et aimer . Je m’explique:jeaned a écrit:Après, il y a les francisations malheureuses. Un Québécois ne tombe pas amoureux, il a traduit directement et, j'allais dire, "sans réfléchir", l'anglais équivalent "fall in love", qui se traduit bien en "tomber amoureux", sauf que eux on traduit directement chaque mot à la suite, ce qui fait qu'un Québécois, lui, il tombe "en amour".
Aller une dernière qui fait aussi rigoler, c'est que nous, quand on nous dit "merci", nous répondons "de rien", mais les Anglais, eux, quand on leur dit "thank you", ils disent "your are welcome", donc un Québécois, quand on lui dit "merci", il vous répond logiquement "bienvenu" !
J’aime ma blonde, j’aime les dessert, j’aime mon prof de français... alors oui, on peut aussi dire j’apprécie mais c’est un autre sens.
En anglais, on a “like” et “love” (que l’on ne peut pas traduire par j’aime et j’adore).
En québécois, on a donc plusieurs expressions qui, autour du verbe aimer, vont apporter une nuance et plusieurs degrés d’intensité: être en amour, tomber en amour, tomber amoureux etc... Il y a donc une “certaine” logique.
Pour le merci, je trouve que le “de rien” fait tellement Famille Deschiens (je connais mes classiques )... Un bienvenu est beaucoup plus agréable, même si c’est un anglicisme. On a aussi “ça me fait plaisir”, qui est aussi un anglicisme mais tout aussi charmant. En tout cas plus beau que “Derien”.
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: les anglicismes
Ta théorie est intéressante, Gastair, mais je lui opposerai le fait que dans tout groupe humain apparait une volonté de communiquer en n'étant compris que d'une partie du groupe et pas de l'autre. Jargon, argot, crypto-langages qui me laissent penser que si une langue universelle existera un jour, elle ne sera pas langue unique pour autant.
Messieurs que le kiff rebute, ne vous inquiétez pas, ce sont les jeunes déjà vieux qui veulent faire jeune qui l'utilisent, les autres sont déjà passé à autre chose... La pauvreté du vocabulaire, elle n'est pas spécifiquement réservée aux zyvas, qui, au travers des évaluations que je réalise, ont généralement un lexique plus riche car pas cantonné à une seule langue que les bons petits gogols gaulois.
Messieurs que le kiff rebute, ne vous inquiétez pas, ce sont les jeunes déjà vieux qui veulent faire jeune qui l'utilisent, les autres sont déjà passé à autre chose... La pauvreté du vocabulaire, elle n'est pas spécifiquement réservée aux zyvas, qui, au travers des évaluations que je réalise, ont généralement un lexique plus riche car pas cantonné à une seule langue que les bons petits gogols gaulois.
jbt
Bon Week-end à tous !
: . . . . . . . . .
:
:
Dernière édition par tortilla le Ven 6 Mar 2020 - 8:39, édité 4 fois (Raison : j'rigaule, j'rigaule...)
Re: les anglicismes
Oui pire que les anglicismes, le mot Kiffer quand je l'entends "je sors mon revolver"
armando
Re: les anglicismes
Pas mal pour un défenseur du français de citer Goering tout en utilisant un anglicisme.
Tartuffe...
Tartuffe...
jbt
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