Germinal 2017

caramba a écrit:
Vous n'avez jamais vu la tronche d'un mec qui se fait palper. C'est unique: un mélange de surprise, d'indignation, de tristesse, de fatalisme comme si toute la misère du monde lui tombait dessus...
Je me dis: "Putain, il est tombé sur une tarlouze et il a le ticket avec".
Le flic le lâche enfin. On s'éloigne et je demande à mon pote : "Eh ben, tu lui plaisais hein?"
et il me répond : "En fait, il en trouvait qu'une, l'autre était remontée, alors il ne comprenait pas".

Bon! j'arrête mes souvenirs de vieux schnock.
Après Noel, je vais me faire une petite virée dans le Burkina profond.

caramba a écrit:En Allemagne de l'est...
...avec une polonaise bourrée.

caramba a écrit:Vous n'avez jamais vu la tronche d'un mec qui se fait palper. C'est unique: un mélange de surprise, d'indignation, de tristesse, de fatalisme comme si toute la misère du monde lui tombait dessus...Je me dis: "Putain, il est tombé sur une tarlouze et il a le ticket avec". Le flic le lâche enfin. On s'éloigne et je demande à mon pote : "Eh ben, tu lui plaisais hein?"et il me répond : "En fait, il en trouvait qu'une, l'autre était remontée, alors il ne comprenait pas".

caramba a écrit:

Francesco a écrit:

caramba a écrit:


Il ne faut pas confondre Gérard Manset et Gérard Manjoué du "Au Bonheur des Dames" 
Deux styles fondamentalement différents
J'aimais bien "Il voyage en solitaire"

Dans le même style, il y avait Michel Corrige (la route).
Il faut peut être avoir été dans de telles conditions pour apprécier.

"La route", c'était la chanson chétif fétiche de mes potes, dans les années 70. 

Je ne sais pas si on retrouvera une décennie comme celle-ci. C'était vraiment "l'éclate".
On partait à bécane, seul ou avec 1 pote, avec sac de couchage, réchaud, gamelle, parfois une tente. On roulait, on dormait où on pouvait, dans des granges, dans des champs,...
On rencontrait plein d'autres mecs et de gonzesses qui faisaient aussi la route, en stop, en bécane, en vélo...
On passait 3, 4 jours ensemble et chacun repartait de son côté.
Enfin, ce que raconte Corringe ou même Michel Fugain.
Il y a aussi un film qui s'inspire de ce genre de trip :
La plage avec Di Caprio.
En Amérique du Sud et encore plus en Asie, il y avait des communautés de Beatnicks. J'y ai été une fois lors d'un voyage en Amérique du Sud. Ca m'a vite gonflé parce que les histoires de recherche de Karma avec pétards et bombards c'est pas trop mon truc. Je suis resté 2 jours et j'ai taillé la route.
Y'en a qui n'attendaient même pas d'être rendu à Katmandou, ils commençaient la fumette à Istanbul. Ceux-là, généralement, ils n'allaient pas bien loin. En 83, j'ai fait la Turquie, ça m'est arrivé 1 ou 2 fois de me faire inviter à manger par les flics. Les mêmes que l'on voit dans Midnight Express. La différence d'avec Billy Hayes c'est que je ne me baladais pas avec 2 kg de chocolat ACME dans mon slibart. (ACME voir Bugs Bunny)
C'est marrant, les flics m'aiment bien. Aux USA, ils y en a mêmes qui m'ont fait dormir à la brigade
En Allemagne de l'est, ils m'ont gardé une nuit pour que je leur raconte comment j'avais fait pour ramasser une tel biture et qu'est ce que je faisais dans un sens interdit à 4 H du mat avec une polonaise bourrée sur le siège passager.
Et lui, y faisait quoi à 4H du mat à -10°C ?
A Tamanrasset, j'ai réparé leur BM qui avait un problème d'allumage.
La dernière fois, à Bamako, c'était encore pour leur raconter ma vie, pourquoi j'avais pas de CG, d'assurance et pourquoi j'avais mis mon poing dans la tronche du mec qui m'avait écrasé le pied avec sa bagnole. Ils doivent s'emmerder alors faut qu'on leur raconte nos histoires, dey!. Là, c'était Bib qui était venu me chercher
Moi, pis les flics, ça a toujours était une grande histoire d'amour

J'ai fumé qu'une fois et encore c'était à mon insu. C'était vers Chefchaouen en 84, avec un pote on faisaient le tour du Maghreb.
Un soir, on était crevé. On s'arrête dans un hôtel. Ca sentait le chichon à plein nez, l'atmosphère était empesté.
Le lendemain, on s'est réveillé, on avait tous les 2 la tête comme un ballon.
En repartant, on se fait arrêter par un flic. Il nous fouille partout, y compris l'entre jambe. Pour moi, ça dure une dizaine de secondes. Pour mon pote, le mec lui tripote les valseuses pendant au moins une minute.
Vous n'avez jamais vu la tronche d'un mec qui se fait palper. C'est unique: un mélange de surprise, d'indignation, de tristesse, de fatalisme comme si toute la misère du monde lui tombait dessus...
Je me dis: "Putain, il est tombé sur une tarlouze et il a le ticket avec".
Le flic le lâche enfin. On s'éloigne et je demande à mon pote : "Eh ben, tu lui plaisais hein?"
et il me répond : "En fait, il en trouvait qu'une, l'autre était remontée, alors il ne comprenait pas".

Bon! j'arrête mes souvenirs de vieux schnock.
Après Noel, je vais me faire une petite virée dans le Burkina profond.