Vos gamins seront bien orientés...

Capture d'écran sur la page d'accueil de l'Onisep ce jour:




Depuis le temps que je leur dis que c'est ça qu'il faut faire!

C'est quoi qu'il faut faire?

Voilà une bonne filière !
Avec la croissance du parc des deux roues...esperont que ils aient droit aux nouvelles technologies...pour répondre au progrès incessant.

Richard de Sainté a écrit:C'est quoi qu'il faut faire?

Des baisaudromes dans les garages motos.

jbt a écrit:
Depuis le temps que je leur dis que c'est ça qu'il faut faire!

Démonter à tout va une Mystic comme celle en arrière plan

A coté de mon espace détente travail il y a un lycée qui forme à la mécanique moto.

J'ai demandé pour faire entretenir ma moto, le professeur est OK, donc rendez vous pris pour la rentrée scolaire.

Je retéléphone à la date, et l'enseignant me dit, ce n'est plus possible, nous n'avons presque plus d'atelier, pratiquement tout se fait en salle.

Il était très contrarié, il trouvait que la méthode de réparer des moto de particuliers impliquait plus les élèves

Dommage.

Ca aurait aussi engagé la responsabilité du lycée,sans doute.

Richard de Sainté a écrit:Ca aurait aussi engagé la responsabilité du lycée,sans doute.

Oui mais les années avant ils prenaient des motos de particuliers.

Il fallait juste prendre RDV et ne pas être trop pressé.

L'inquiétude, c'est pas tellement d'avoir accès aux nouvelles technologies, mais bien d'avoir eu l'occasion pendant leur formation de faire, de toucher, d'ajuster, de se démerder, bref, d'avoir un approche concrête et réaliste de la mécanique. Actuellement, la tendance est de strictement prohiber tout contact physique avec ce qui est susceptible d'être dangereux, sale, ou polluant pour les élèves mineurs.
Donc pas d'outils, pas de lubrifiants, pas de carburants.
La prochaine étape est d'interdire tout contact avec le réel et de préparer son brevet terminal de maintenicien spécialisé en upload de système de gestion énergétique durable de moyens de transports monotraces à propulsion non humaine en n'utilisant plus que des logiciels. Rigolez pas: c'est déjà le cas dans tous les bacs technologiques industriels, et les profs de lycée professionnel s'arrachent les cheveux devant l'impossibilité pour les élèves de faire un stage autrement qu'assis dans un local climatisé car la législation leur interdit tout contact avec un risque quelqu'il soit dans l'atelier.
J'en connais plein qui s'étonnent que les mômes décrochent au bout de 3 mois de ce traitement alors qu'ils ne souhaitaient qu'une seule chose: arrêter l'enseignement uniquement abstrait et enfin mettre les mains dans le cambouis.
Les mêmes s'indignent devant le fait que ceux qui s'accrochent et obtiennent leur diplôme ne trouvent pas de boulot à la fin, faute de connaître les compétences de base de ces métiers. Il est tout à fait possible dans le système actuel d'avoir obtenu un BTS en maintenance auto et postuler pour être chef d'atelier (ce à quoi est censé préparer ce diplôme) sans avoir jamais touché à une caisse à outils...

Bref...et si le Flatistan ouvrait une section "formation professionnelle?"

Si on suit ton argumentation on va se retrouver en zon zon pour mise en danger de la propreté d'autrui.

C'est pas mon argumentation; c'est l'état actuel des lois qui s'appliquent à l'enseignement professionnel et technologique.

C'est franchement triste et consternant. Je me demande ce qu'il en est chez nos voisins européens?

Il faut dire aussi que mettre un etudiant devant un ordi ou 300 etudiants dans un amphi face a un prof, c'est moins cher que de les mettre face a de l'equipement, des outils, leur faire faire des travaux pratiques en groupes restreints etc... Les Universites Francaises sont tres reputees pour donner de bons enseignements theoriques mais peu ou pas d'enseignement pratique (en tout cas dans mon domaine), ce qui correspond en fait a l'inverse de ce que l'on retrouve dans le monde du travail.

ben y'a que ça de vrais, la formation sur le tas avec les outils traditionnel et les methodes traditionnel.
Tu apprend la base du boulot, ensuite tu peut apprendre les methodes moderne de travail, mais dans le cas ou il y'a un bug, ben tu te sort les doigts et tu peut continuer a bosser parce que tu n'as pas besoin d'un pc ou d'une assistance d'un robot pour sortir une piece..
Faut connaitre le traditionnel, sans pour autant cracher sur les methodes moderne. bon c'est un peu la base de ma formation et de celle que j'impose a mes gamins, enfin ma fille pour l'instant et elle s'en sort très bien.

J'ai eu une formation manuelle, CAP plus de la moitié en atelier.

Les profs ne nous ont je pense vraiment appris le métier.

Dans le style, je me rappel d'un jour ou, un ingenieur en mecanique sortit d'une grande école de Lyon, l' IRA sauf erreur, qui m'a demander si j'avais de quoi fixer une plaque d'immatriculation, je lui ai filé la pince a rivet avec deux rivets... un grand moment!! on aurait dit une poule devant une clef a molette.

Richard de Sainté a écrit:Ca aurait aussi engagé la responsabilité du lycée,sans doute.

Bonjour

En principe y'a pas de soucis (ils sont assurés) à Mâcon ca se faisait pour les bagnoles des particuliers.De plus, y'a un accord avec le CR* ou les personnes au RSA peuvent faire entretenir leurs véhicules à tarif très avantageux. Je sais pas si tout les CR* de France pratique cela .........


CR: Conseil Régional

flattwin66 a écrit:Dans le style, je me rappel d'un jour ou, un ingenieur en mecanique sortit d'une grande école de Lyon, l' IRA sauf erreur, qui m'a demander si j'avais de quoi fixer une plaque d'immatriculation, je lui ai filé la pince a rivet avec deux rivets... un grand moment!! on aurait dit une poule devant une clef a molette.

A l'époque où je donnais cours dans une école militaire, sur le chemin du retour, je vois la bagnole d'un de mes élèves, bardé de diplômes universitaires, en panne sur le bord de la route. Je m'arrête pour voir ce qu'il se passe. résultat: moteur coulé. Le gars avait acheté la bagnole d'occasion il y a 6 mois, ne savait pas qu'on mettait de l'huile dans un moteur, et ne s'est pas inquiété lorsque la petite lampe rouge s'est allumée sur le tableau de bord.

Je me suis chopé un de ces fous rires en le voyant tirer sur ce p*tain de capot-moteur pour l'ouvrir, sans avoir actionné la manette sous le tableau de bord...

Très bel article mais faudrait il encore se donner les moyens, pour exemple mon fiston voulait faire un BAC PRO Boulanger Patissier, j'étais assez serein car je sais qu'il y a de l'emploi dans le secteur et que je penses que c'est un beau métier, à ma grande surprise je découvre que dans toutes l'académie de Bordeaux il n'y a que deux écoles hôtelière qui proposent ce cursus, 20 postes dans une et 16 dans l'autre, pour environ 500 demandes, du coup le fiston n'a pas été pris , comme il ne voulait pas faire autre chose, coup de chance nous avons réussi à trouver pas trop loin de chez nous un jeune patron qui a bien voulu le prendre en alternance et encore parce que j'ai pleuré un peu, le mien est casé et très heureux mais je me demande combien d'autres sur les 464 non admis sont restés au tapis ou ont choisis une autre voie par dépit.

Dans certains filières, il n'y a de possibilité de formation que via l'alternance. Le Bac Pro boulangerie Patisserie, qui est très récent, est proposé essentiellement en voie scolaire en LP, et l'immense majorité de ceux qui souhaitent apprendre ce métier le font via un CAP en apprentissage. Ca n'est pas forcément plus facile à trouver, ça revient souvent à chercher du boulot à 15 ans sans savoir rien faire et sans pouvoir se déplacer tout seul. Quoi qu'en dise la pub, l'apprentissage reste le meilleur moyen de rater ses études, avec un taux d'abandon en cours de route qui varie entre 20 et 25% selon les années. La pub n'en parle jamais, curieux...

Pour ce qui est du manque de place dans les LP, ce n'est pas un phénomène récent: mais pour ouvrir une classe de plus, il faut doubler les équipements (l'outillage, les établis, les locaux; etc.)et la place disponible, trouver des enseignants qualifiés pour les matières professionnelles, et les recruter! Or, la tendance ces dernières années a surtout été à supprimer des postes, rappelez-vous...tout se paye.
Même si les règles sont plus souples pour devenir enseignant en LP qu'en lycée, l'expérience pro pouvant compenser l'absence de diplôme à Bac+5 en partie, le BTS est néanmoins obligatoire pour pouvoir passer le concours. Et curieusement, alors qu'on entend souvent plein d'artisans râler contre ces feignants de profs payés une fortune à être en vacances, on a un grand silence qui répond à la question: "qui veut devenir prof?"
Par ailleurs, le nombre de places offertes dans les formations pro ne sont pas laissées au libre choix des lycées, mais décidées par les rectorats en concertation avec les professionnels des secteurs concernés, et fixées en fonction des prévisions d'emplois à venir dans le futur. Là aussi, quoi qu'on en pense, l'avenir est globalement aux emplois très qualifiés, pas au formations de niveau CAP ou BAC, sauf rares exceptions.
Donc on diminue les places disponibles, ce qui permet au passage de supprimer des postes. CQFD.

Du coup, un effet pervers apparaît devant la raréfaction des places offertes dans l'enseignement professionnel:
le niveau scolaire requis pour y accéder est en hausse, et il n'est par rare de voir le dernier pris en 2de pro afficher 12 ou 13/20 de moyenne générale, ce qui lui aurait permis sans soucis de poursuivre des études plus longues mais...uniquement théoriques. Alors forcément, les élèves aux résultats plus faibles n'ont plus la possibilité de préparer un bac pro, les places étant trustées par de bons élèves, au grand plaisir des enseignants de lycée pro. Après tout, au nom de quoi pourrait on interdire à un élève brillant au collège de vouloir être boulanger?
Que reste-t'il aux autres qui n'ont pas eu de place en bac pro? Les CAP sont quasiment tous réservés aux élèves les plus en difficulté, n'étant pas parvenus à rester au collège en enseignement général, et étant passé par l'enseignement adapté en SEGPA: eux sont prioritaires pour accéder aux CAP, il ne reste que des miettes (rares) pour les autres.
Il reste quelques bac pro peu prisés (technicien d'usinage, secrétariat...), ou la possbilité d'aller s'inscrire en 2nde générale et technologique pour y préparer un bac. Avec 10 ou 11 de moyenne en fin de collège, on part perdant dans cette galère faute d'avoir un socle suffisament solide. Du coup, ils se retrouvent au mieux à être admis en voie technologique, celle-là même qui ne le propose qu'une approche théorique de la technologie alors qu'il ne demandaient qu'à avoir un enseignement pratique.
L'illusion perdure jusqu'à obtenir le bac -tout de même, mais prend fin ensuite: impossible d'intégrer un BTS ou un DUT après un bac techno obtenu de justesse. La plupart des places sont prises...par les bons élèves issus des bacs généraux, morts de trouille à l'idée d'attaquer une formation universitaire à laquelle ils sont pourtant préparés mieux que quiconque et se rabattant sur des formations supérieures courtes qui sont pourtant au départ prévues pour les bacheliers technologiques.
Quelle solution reste-t'il? La fac, qui accepte tout le monde pourvu qu'il ait un bac.
Voilà comment on se retrouve, après un parcours scolaire juste correct, à être inscrit en université pour y préparer une formation théorique longue alors qu'on n'a jamais été préparé à ça et qu'on a statistiquement deux fois plus de chances d'y échouer si on vient d'un bac technologique de général. Je parle même pas des bacs pro: la réussite à l'université est ultra exceptionnelle, de l'ordre de 1%

Faut pas chercher plus loin l'explication du taux d'échec constaté en 1e année de fac...

jbt a écrit:Faut pas chercher plus loin l'explication du taux d'échec constaté en 1e année de fac...

Pis ya les filles, la boisson, les drogues, la liberté de plus être chez les parents, les semaines à 3 heures de cours (magistraux), les concerts, re les filles, les soirées medecine où on essaie de s'incrustrer...

Rien ne prépare a ca non plus..

c'est déprimant

mais .... moi j'évolue dans un milieu "pro" du style étude longue .. et je reste dépité, je pense que 80% voir bien plus des pro. sont mauvais, et font leur job sans n'avoir rien compris.

Quand on te dit "j'ai toujours fait comme ça .. ça fait 30 ans qu'on fait comme ça .. avec mes confrères ont fait tous comme ça .."

ben y a plus qu'à

loiclux a écrit:
Pis ya les filles, la boisson, les drogues, la liberté, les concerts, re les filles,...

euh ça c'est la vraie vie !!!
on prend un job pour avoir ça non ?

Ouaip mais...

C'était plus excitant à 18ans quand même, sans un rond, et en ayant tous les jours de la semaine libre à glander à penser à la prochaine fille, boisson, concert, etc.