I have a dream II
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I have a dream II
Cette nuit, j'ai fait un rêve.
La petite 100RS qui claudiquait du cylindre. La frayeur me pris a la gorge. Seul, sur cette route déserte, avec titine en panne.
Le temps de me ranger sur le bord et voici mon moteur qui s'étouffe dans un dernier râle d'asthmatique centenaire.
Heureusement la technologie est avec moi. Un peu de réseau, un bon copain pas loin et me voici de retour a la maison. Le monstre est dans le garage.
La caisse a outils me titille. L'affrontement entre l'homme et la machine n'est pas loin.
La bête se sent en danger, elle essaye une diversion en répandant un liquide noir sur le carrelage déjà crasseux du garage. Je ne me laisse pas intimider par si peu et place sous la blessée le lève moto.
Je sens dans mon dos les encouragements silencieux de mes outils.
C'est parti le combat s'engage. La bm se défend bien, a coup de boulon bloqué, de joints secs et de circlips qui tombent au fond du carter.
Je réplique grâce a ma fidèle bombe de degrippant et mon doigt magnétique! Je sens la coquine faiblir. Déjà une première culasse de rectifier, celle-ci a enfin décider de se soumettre. Je prend l'avantage psychologique.
Je me sens tel David combattant un cyclope. La tête commence a me faire mal, je commence a confondre les couples de serrage et les noms des pièces. Mais que fait ce carbu entre mes segments?
Enfin, le deuxième piston apparaît, noir, l'oeil injecté de sp95-e10. Ha voila le coupable!
De rage et aussi pour montrer ma détermination, j'ouvre avec les dents ma pochette de joint. Ceux-ci sont neufs, leurs yeux brillent de la fierté qu'ils éprouvent de combattre a mes cotés. D'un rapide coup d'oeil, je les encourage. J'ai besoin d'eux. Ils le savent, et se sentent près a m'épauler.
Cet assaut final fait des blessés. La longue entaille sur mon majeur gauche mettra du temps a cicatriser, je le sait déjà.
Je jette les dernières forces dans la bataille. Du coin de l'oeil, je voit le soleil se coucher derrière la fenêtre du garage. Bon sang, le temps joue contre moi, bientôt bobone va me demander de "sortir d'ici, d'arrêter de jouer avec mes putains de moto de merde et de venir bouffer. Ça va être froid nom de Dieu!!!!"
Alors je sens mon esprit basculer, comme si je quittait mon corps, mes gestes sont quasi-automatique. Les outils me tombent directement dans les mains, je suis en état de grâce. Je ne suis plus un petit mécano du dimanche, non je suis devenu La Mécanique. Sensation étrange et apaisante.
Ça y est. Le dernier boulon est serré. Les outils sont presque tous rangés. Mes mains, noircies, écorchées, presque tétanisées, me demandent du savon et de l'eau claire.
Je m'exécute
Ce matin en me levant, ma tête est fière de ce long travail accompli avec brio. Le sourire tire mes joues. Je sent que la journée va être belle.
Alors d'un pas sûr et déterminé, j'ouvre la porte du garage. La belle machine me fait face. La confiance rayonne autour de moi. Je réunis mes outils, mon bidon d'huile.
Mais où sont donc passé mes clés a œil?
Trente cinq minutes de recherche plus tard, je les trouvent enfin.
Je m'allonge sous la moto. Dans la tête, l'écho de mon rêve me fait me sentir bien. J'essaye de dévisser le bouchon du carter pour la vidange. Celui-ci résiste. Mais pas question que j'abandonne. Je force encore plus. Rien ne se passe. Mes nerfs sont mis a rude épreuve. Ha oui, on dévisse dans l'autre sens.
"bon sang, c'était plus facile dans mon rêve!"
Et là, un éclair me frappe. Je ne dors plus, un rêve est un rêve, et moi, je ne suis pas mecano.
Pourtant, mon majeur porte bien une estafilade...
La petite 100RS qui claudiquait du cylindre. La frayeur me pris a la gorge. Seul, sur cette route déserte, avec titine en panne.
Le temps de me ranger sur le bord et voici mon moteur qui s'étouffe dans un dernier râle d'asthmatique centenaire.
Heureusement la technologie est avec moi. Un peu de réseau, un bon copain pas loin et me voici de retour a la maison. Le monstre est dans le garage.
La caisse a outils me titille. L'affrontement entre l'homme et la machine n'est pas loin.
La bête se sent en danger, elle essaye une diversion en répandant un liquide noir sur le carrelage déjà crasseux du garage. Je ne me laisse pas intimider par si peu et place sous la blessée le lève moto.
Je sens dans mon dos les encouragements silencieux de mes outils.
C'est parti le combat s'engage. La bm se défend bien, a coup de boulon bloqué, de joints secs et de circlips qui tombent au fond du carter.
Je réplique grâce a ma fidèle bombe de degrippant et mon doigt magnétique! Je sens la coquine faiblir. Déjà une première culasse de rectifier, celle-ci a enfin décider de se soumettre. Je prend l'avantage psychologique.
Je me sens tel David combattant un cyclope. La tête commence a me faire mal, je commence a confondre les couples de serrage et les noms des pièces. Mais que fait ce carbu entre mes segments?
Enfin, le deuxième piston apparaît, noir, l'oeil injecté de sp95-e10. Ha voila le coupable!
De rage et aussi pour montrer ma détermination, j'ouvre avec les dents ma pochette de joint. Ceux-ci sont neufs, leurs yeux brillent de la fierté qu'ils éprouvent de combattre a mes cotés. D'un rapide coup d'oeil, je les encourage. J'ai besoin d'eux. Ils le savent, et se sentent près a m'épauler.
Cet assaut final fait des blessés. La longue entaille sur mon majeur gauche mettra du temps a cicatriser, je le sait déjà.
Je jette les dernières forces dans la bataille. Du coin de l'oeil, je voit le soleil se coucher derrière la fenêtre du garage. Bon sang, le temps joue contre moi, bientôt bobone va me demander de "sortir d'ici, d'arrêter de jouer avec mes putains de moto de merde et de venir bouffer. Ça va être froid nom de Dieu!!!!"
Alors je sens mon esprit basculer, comme si je quittait mon corps, mes gestes sont quasi-automatique. Les outils me tombent directement dans les mains, je suis en état de grâce. Je ne suis plus un petit mécano du dimanche, non je suis devenu La Mécanique. Sensation étrange et apaisante.
Ça y est. Le dernier boulon est serré. Les outils sont presque tous rangés. Mes mains, noircies, écorchées, presque tétanisées, me demandent du savon et de l'eau claire.
Je m'exécute
Ce matin en me levant, ma tête est fière de ce long travail accompli avec brio. Le sourire tire mes joues. Je sent que la journée va être belle.
Alors d'un pas sûr et déterminé, j'ouvre la porte du garage. La belle machine me fait face. La confiance rayonne autour de moi. Je réunis mes outils, mon bidon d'huile.
Mais où sont donc passé mes clés a œil?
Trente cinq minutes de recherche plus tard, je les trouvent enfin.
Je m'allonge sous la moto. Dans la tête, l'écho de mon rêve me fait me sentir bien. J'essaye de dévisser le bouchon du carter pour la vidange. Celui-ci résiste. Mais pas question que j'abandonne. Je force encore plus. Rien ne se passe. Mes nerfs sont mis a rude épreuve. Ha oui, on dévisse dans l'autre sens.
"bon sang, c'était plus facile dans mon rêve!"
Et là, un éclair me frappe. Je ne dors plus, un rêve est un rêve, et moi, je ne suis pas mecano.
Pourtant, mon majeur porte bien une estafilade...
flaturtle
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