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Proteus a écrit:Ces jours-ci, je me cogne ça:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Deux_ann%C3%A9es_sur_le_gaillard_d%27avant

ça déboîte pas mal, à l'époque où Los Angeles était une bourgade pourrie, san Diego aussi...

Il parait que c'est ce livre qui aurait incité Herman Melville à partir en mer sur un baleinier, pour écrire plus tard "Moby Dick" qui, lui, est un livre imbuvable...

Tu as celui-ci, qui se parcours d'un trait. 
L'écriture et le style sont particulièrement fluides.

FLATIX a écrit:Le plus compliqué ( pour nous les vieux ..) c'est d'ingurgiter toutes les subtilités des tableaux de bord modernes ( j'ai mis 12 mois à réaliser qu'on pouvait régler la luminosité...en tripotant les "TRIP" ... )

Ça je n'ai encore pas trouvé.......( mais j'ai vu que le mien s'allume automatiquement dans l'obscurité, grâce à une cellule photo. Je n'avais jamais vu ça !) 

nortonton a écrit:San Diego, Bernardo déprime.

Même quand on est mort, la vie continue.......J'ai trouvé, par hasard, un nouveau Jim Harrison : "Dernières nouvelles", sorti après son décès. 
On y retrouve le picaresque indien " Chien brun". 

Et en BD, j'ai vu que François Bourgeon ("Les passagers du vent" etc....) a sorti le 1er tome d'une BD qui relate l'épopée de la Commune (1885).
Je vais adorer ! 
Ça s'appelle " Le sang des cerises". 

Amateur de cinéma et de polar américain, j'ai été séduit par le film Mystic River De Clin Eastwood avec Sean Penn.
Le film est tiré du roman éponyme de Denis Lehane.
Je me suis procuré la trilogie des Couglin -un pays a l'aube, ils vivent la nuit et le monde disparu.
j'ai entrepris un dernier verre avant la guerre.

Lehane c'est du tout bon.

Un regret toutefois, j'étais fan de Bernard Poirette et de sa rubrique livres (généralement du polard) du samedi matin sur RTL.
Poirette passé sur Europe N°1 et je ne l'ai pas suivi...

Alatriste a écrit:

Proteus a écrit:Ces jours-ci, je me cogne ça:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Deux_ann%C3%A9es_sur_le_gaillard_d%27avant

ça déboîte pas mal, à l'époque où Los Angeles était une bourgade pourrie, san Diego aussi...

Il parait que c'est ce livre qui aurait incité Herman Melville à partir en mer sur un baleinier, pour écrire plus tard "Moby Dick" qui, lui, est un livre imbuvable...

Tu as celui-ci, qui se parcours d'un trait. 
L'écriture et le style sont particulièrement fluides.

Non, je m'arrête à 25/25°, au dessus j'ai le gosier qui refuse. Tu peux me faire goûter un whisky blended de 3 ans d'âge ou un single malt de 21 ans, je ne goûterai pas la différence.

Par contre, le rouquemoute, à une époque où j'étais bien rodé, je te faisais la différence entre un Saint-Emilion et un Pomerol, mais ça c'était avant.

ffrd a écrit:Amateur de cinéma et de polar américain, j'ai été séduit par le film Mystic River De Clin Eastwood avec Sean Penn.
Le film est tiré du roman éponyme de Denis Lehane.
Je me suis procuré la trilogie des Couglin -un pays a l'aube, ils vivent la nuit et le monde disparu.


j'ai entrepris un dernier verre avant la guerre.

Lehane c'est du tout bon.

Je suis superfan de sa paire de héros (c'est mon côté fleur bleue... bleue comme la flamme des explosions déclenchées par leur accolyte Buba, un adorable bambin...).
-Un dernier verre avant la guerre
- Ténèbres, tenez moi la main
- Prières pour la pluie
- Gone, Baby Gone

Les suites des aventures de ce duo détective me manque beaucoup.

Mais la trilogie Couglin est un peu noire, à mon goût.

J'ai passé un moment sur Underworld USA, un gros pavé de James Ellroy quinous plonge dans l'Amérique des 60s triomphante, mais vu par le petit bout de la lorgnette de différents personnages pas franchement reluisants. Barbouzes anti-castristes, militants Black Power infiltrés, agents de la CIA défonçés, néo-nazis sous-traitants de la mafia ou féministes militantes des droits civiques et informatrices des services secrets, avec des incursions à Cuba ou Haiti où la défonce comme l'homicide sont bon marché. Mais tout le monde se retrouve à la fin d'accord sur un point: on va niquer tout le monde et trahir père et mère pour se faire du pognon.
Jouissif et désespérant en même temps.

J'ai bien aimé "Les fils conducteurs" de Guillaume Poix, fable sur la collision de deux mondes à l'opposé que ne relient que les déchets électroniques, entre rives dorées du Léman et décharge ignoble d'Agbogbloshie à Accra, au Ghana.  Mention particulière pour le langage des chiffonniers de cette décharge, sabir d'expressions désuètes, ampoulées d'un langage du XVIII e siècle et d'un argot très actuel. Ca m'a rappelé un peu la novlangue d'Orange Mecanique.

Je me délecte actuellement de "l'imprimeur de Venise", de Javier Azpeitia; roman historique qui décrit les affres d'un érudit dans la Venise fin XVe début XVI e siècle où il surnage entre imprimeurs véreux, putes bibliophiles et mécènes déglingués en essayant de sauvegarder ses deux obsessions que sont sa chasteté et les oeuvres originales d'Epicure.  

Sinon pas mal d'autres romans qui ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable. Ah si, la semaine dernière, "Le vieux qui voulait sauver le monde" de Jonas Jonasson, nouvel ouvrage qui rattrape les précédents (L'analphabète qui savait compter et L'assassin qui rêvait d'une place au paradis) et en reprenant le personnage original du "Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire." Mais bon, à trop tirer les mêmes ficelles, le filon s'use.

westy64 a écrit:
Je suis superfan de sa paire de héros (c'est mon côté fleur bleue... bleue comme la flamme des explosions déclenchées par leur accolyte Buba, un adorable bambin...).
-Un dernier verre avant la guerre
- Ténèbres, tenez moi la main
- Prières pour la pluie
- Gone, Baby Gone

Les suites des aventures de ce duo détective me manque beaucoup.

Tout pareil. J'ai adoré l'ambiance de ces romans.

Pareil pour Lehane. J'ai quasiment tout lu et tout aimé.

Le pavé d'Ellroy, je l'ai acheté, mais pas encore lu.

pockaman a écrit:

westy64 a écrit:
Je suis superfan de sa paire de héros (c'est mon côté fleur bleue... bleue comme la flamme des explosions déclenchées par leur accolyte Buba, un adorable bambin...).
-Un dernier verre avant la guerre
- Ténèbres, tenez moi la main
- Prières pour la pluie
- Gone, Baby Gone

Les suites des aventures de ce duo détective me manque beaucoup.

Tout pareil. J'ai adoré l'ambiance de ces romans.

Alors jette toi sur les aventures de Hap et Leonard, par Joe R Lansdale, elles sont toutes en édition de poche chez Folio.
Le premier de la série, c'est "l'arbre à bouteilles".

De tous ces bons et même excellents auteurs de "polars" américains : Lehanne, James Lee Burke, Connelly, Crumley, Ellroy, que j'ai dévorés, Ellroy est le seul à ne pas s'essouffler. Mais peut-être pour des raisons plus pathologiques, quelle rage !, que littéraires.

Fredr90s a écrit:De tous ces bons et même excellents auteurs de "polars" américains : Lehanne, James Lee Burke, Connelly, Crumley, Ellroy, que j'ai dévorés, Ellroy est le seul à ne pas s'essouffler. Mais peut-être pour des raisons plus pathologiques, quelle rage !, que littéraires.

Ellroy ne s'essouffle pas, mais moi, si. Et je préfère un James Lee Burke qui "tourne un peu en rond", mais qui a autre chose que de la rage à me faire partager (ce n'est pas une critique juste mon goût).
Crumley me manque, depuis longtemps, et ça va pas s'arranger...
Dans un autre registre de polar, Deon MEYER (afrique du sud), offre de belles heures de lecture !

Pour ceux qui aiment les drames ruraux. Mais pas que. 
Une superbe écriture, des gens comme on en devine lorsqu'on traverse la France par les ch'tites routes bien paumées.
Une histoire forte, imprégnée des Cévennes en hiver. 
J'ai adoré " Grossir le ciel".

Du coup, hier j'en ai acheté deux autres.

L'écrivain s'appelle Franck BOUYSSE. 

Francesco a écrit:
Une histoire forte, imprégnée des Cévennes en hiver. 
J'ai adoré " Grossir le ciel".

C'est celui-là qui parle des Cévennes?...

Ben voui. 
Ça se passe dans un trou perdu vers Pont-de-Monvert. En hiver. Le gars il n'a qu'un tracteur pour aller faire ses courses au village, une fois par semaine. Et il n'a qu'un vieux copain, qui a aussi une ferme perdue aux alentours. 
Un jour, le Gus ( le gars au tracteur) entend un cri et deux ou trois coups de feu.....
Et avec ça, le Bouysse te construit une histoire qui te prend aux tripes.

Suis en train de lire la bio de l'oncle Adolf, par Ian Kershaw.

C'est pas du santonio ni du Pierre Dac, mais c'est bien, moi qui ai toujours été intéressé d'essayer de comprendre comment des millions de pékins ont pu suivre un dégénéré pareil...

ça se lit avec un tube d'aspro pas loin, c'est moi que je vous le dis...

Si tu veux comprendre, mieux vaut lire Hannah Arendt. Ou Les désenchantées, mais j'ai pas pu arriver au bout.
Je suis plongé dans " La porte des enfers" de Laurent Gaudé, réinterpretation contemporaine et napolitaine de la descente aux enfers d'Orphée.

J'ai lu la semaine dernière "Travail soigné" Pierre Lemaitre, thriller magistral mais que j'aurais cru signé de Fred Vargas tant les points communs sont frappants. Etrange.

Et avant ça j'ai relu "Lost in a good book" de Jasper FForde, version originale en anglais de "Délivrez moi!" le deuxième épisode des aventures littéraires jubilatoires de Thursday Next, déjà évoquées ici. Ca faisait longtemps que je me demandais ce que la dinguerie de l'auteur pouvait bien donner en VO et je suis tombé sur un exemplaire du bouquin dans la bibliothèque des livres oubliés par les clients d'un hôtel en Turquie à l'occasion d'une mission à Ankara le mois dernier, alors je l'ai "emprunté".

Bin j'ai pas été déçu, c'est encore mieux en anglais, même si ça m'a laissé perplexe concernant la richesse de mon vocabulaire. Incontestablement le meilleur livre (enfin, toute la série) que j'ai lu de ma vie.

Nan, mais Kershaw est pas mal, c'est hyper fouillé et sa démarche dépasse en fait la petite personne de tonton Adolf, mais prend le personnage et tout ce qui l'entoure et a pu rendre la chose possible. 

Le livre précédent de lui que j'ai lu des dix questions décisives qui ont façonné le monde et l'histoire en 1940-1941. 

C'était fabuleux, tu t'apercois que tonton Benito était une andouille de gros calibre ,que tonton Joseph était un parano complet, que tonton Hiro-Hito n'avait en fait pas grand-chose à dire, que Roosevelt était un fin diplomate sous ses airs couillons , que tonton Winston était un poivrot complet .

Tout ça, on le savait déjà, mais la, c'est expliqué magistralement

jbt a écrit:
J'ai lu la semaine dernière "Travail soigné" Pierre Lemaitre, thriller magistral mais que j'aurais cru signé de Fred Vargas tant les points communs sont frappants. Etrange.

Je trouve Lemaître plus noir et plus incisif que Vargas.
Vargas nous parle des meurtres avec un certain romantisme (la vision d'Adamsberg), une brume qui atténue l'horreur de la mort.
Lemaître est pour ça sans concession, plus "glaçant". Il me touche davantage, et ça me fait plus mal que Vargas.
J'ai du arrêter "Cadres noirs", tellement ça me parle (et pourtant il n'y a pas de morts).

Sinon après avoir sifflé tous les Tesson (je me lasse des chroniques sans queue ni tête), je replonge avec délices dans les aventures de Bernie Gunther, de Philip Kerr (Vert de Gris). Retour de Cuba vers Berlin.

Francesco a écrit:Ben voui. 
Ça se passe dans un trou perdu vers Pont-de-Monvert. En hiver. Le gars il n'a qu'un tracteur pour aller faire ses courses au village, une fois par semaine. Et il n'a qu'un vieux copain, qui a aussi une ferme perdue aux alentours. 
Un jour, le Gus ( le gars au tracteur) entend un cri et deux ou trois coups de feu.....
Et avec ça, le Bouysse te construit une histoire qui te prend aux tripes.

Hummm , merci je vais acheter...

Je viens de l ' acheter.
Les Cévennes , c 'est où déjà ?

https://www.ebay.fr/itm/Grossir-le-ciel-de-Bouysse-Franck-Livre-etat-bon/123619908251?_trkparms=aid%3D222007%26algo%3DSIM.MBE%26ao%3D2%26asc%3D20170831090034%26meid%3D3e62ca0f6f79481c8e8f9f08fd545771%26pid%3D100005%26rk%3D2%26rkt%3D12%26sd%3D123618549013%26itm%3D123619908251&_trksid=p2047675.c100005.m1851

Aucune idée..... 

westy64 a écrit:

jbt a écrit:
J'ai lu la semaine dernière "Travail soigné" Pierre Lemaitre, thriller magistral mais que j'aurais cru signé de Fred Vargas tant les points communs sont frappants. Etrange.

Je trouve Lemaître plus noir et plus incisif que Vargas.
Vargas nous parle des meurtres avec un certain romantisme (la vision d'Adamsberg), une brume qui atténue l'horreur de la mort.
Lemaître est pour ça sans concession, plus "glaçant". Il me touche davantage, et ça me fait plus mal que Vargas.

Sûr que le style est différent, mais j'ai eu la désagréable sensation de lire une contrefaçon de Vargas. Le commissaire décalé (qui s'appelle Camille!), qui est préoccupé par ses amours et dessine sur son bureau, son équipe constitué de personnalités bien typées et distinctes, toutes un peu marginales mais complémentaires et chacune ayant sa spécialité qui s'avère précieuse...franchement, j'ai trouvé ça pour le moins très "inspiré" de Vargas.

Oui, tu as raison pour le personnage de Camille, avec son décalage, sa fausse désinvolture, sa relation amoureuse....

"Le Souper du Seigneur", un manuscrit de Henry Dunant, oublié pendant près de 50 ans, travaillé en vue de son édition en 1972 et paru en 2019.

nortonton a écrit:Je viens de l ' acheter.

Moi aussi et avec ton lien, merci JL...