Motos réquisitionnées

Je n’ai pas trouvé de chapitre « histoire ». 
Alors je poste ici.


Comme il pleut et que j’ai la flemme d’aller au garage, j’ai mis un peu d’ordre dans mon foutoir et j’ai retrouvé le document ci-dessous (une copie).





Où l’on informe l’heureux propriétaire de sa brave R50 que sa pétrolette n’est désormais plus réquisitionnable. 

La moto, immatriculée en 1968 dans la Seine Maritime, était donc réquisitionnable.

J’ai un peu oublié l’histoire qui m’avait été relatée ; ex-gendarmerie (probable) prête à reprendre du service en cas de besoin ? D’autres motos (non BMW) étaient-elles également réquisitionnables ? Les propriétaires étaient-ils au courant de cette particularité ?

Encore une particularité de l'administration française, qui a jugé bon de rendre potentiellement réquisitionnable toutes les motos en cas de conflit. 
Peu importe que ça aurait été à peu près ingérable avec autant de modèles différents ou que l'heureuse estafette s'étant vu attribuer une H2 n'avait qu'une probabilité réduite de délivrer ses messages. 
Accessoirement ça permettait de faire un peu chier les jeunes qui pensaient qu'à s'acheter une moto étrangère au lieu de privilégier ces fleurons de l'industrie qu'étaient la Mobylette ou la 125 Terrot.
Les Russes n'ont pas défilé sur le champ de Mars, la paranoïa administrative s'est étiolée, la réquisition a été abandonnée...

Dans les années 70 , moins d'un mois après avoir acheté une Honda 250 G neuve , je reçois la visite du garde champêtre

du village qui me présente un formulaire de réquisition pour mon véhicule .

En cas de conflit , ma moto sera réquisitionnée .

Boxy a écrit:Dans les années 70 , moins d'un mois après avoir acheté une Honda 250 G  neuve , je reçois la visite du garde champêtre

du village qui me présente un formulaire de réquisition pour mon véhicule .

En cas de conflit , ma moto sera réquisitionnée .

Donc il ne s’agit pas uniquement d’une fantaisie franco-française.

Et la réquisition était valable jusqu’à quand ?

Il faut aussi penser que les restrictions d'après guerre ont duré longtemps. Tant le pays que le monde ont tellement souffert de la seconde guerre mondiale qu'il a fallu trèèèès longtemps pour "revenir à la normale" Aussi, les forces armées n'avaient pas le matériel ni les sous pour se procurer des véhicules en cas de conflit. D'où la réquisition possible....
J'ai entendu parler de conflits où les soldats n'avaient qu'un fusil pour deux....

Et on avait le droit de mettre la moto en puzzle pour anticiper la réquisition en attendant l'avis d'annulation ?

Olympia a écrit:Et on avait le droit de mettre la moto en puzzle pour anticiper la réquisition en attendant l'avis d'annulation ?

A Toulouse, « Pépé Lopez » avait acheté sa R12 en 1935 (même qu’elle coûtait quasiment le prix d’une Traction ! Dixit pépé Lopez).
En 1938, après s’être marié, il avait acheté un side-car.

Pendant la guerre, pour éviter la réquisition (du vol ! Dixit pépé Lopez) il avait tout démonté, tout bien emballé dans du « papier chocolat » et enterré dans le jardin.

Après guerre, il a tout déterré, tout remonté et acheté une R12 aux Domaines (pour les pièces) et écumé toutes les concentres de France, de Navarre et même d’Europe.

Pour sûr, quelques uns de ce forum l’ont rencontré à l’époque. 

Monsieur a écrit:

Et la réquisition était valable jusqu’à quand ?

Désolé , je n'en ai pas souvenir .

C'était aussi le cas des voitures ! quand on imagine la triste fin de certain modèle  !!