Avec la SNCF, c'est possible.

Fallait quand même bien qu'à un moment ou un autre je revienne à Barcelone, nan parce que l'exil à Bordeaux ça va bien un moment.
Bref, la semaine dernière j'achète sur le site de la SNCF trois billets Bordeaux-Barcelone pour mes deux filles et moi, départ pour hier matin. Je pouvais pas rentrer avec la voiture pour des raisons familiales sans intérêt, zéro bus, zéro avion, zéro blablacar, le désert des transports à part la SNCF.
Je me dis la France c'est bien, on a encore au moins un service public qui fait son boulot.

Je reçois confirmation de leur part, mes e-billets pour les trajets Bordeaux-Narbonne et Narbonne-Port-Bou, je retire les autres billets Port-Bou-Barcelone le matin à la gare de Bordeaux à la borne service. Je fais tout bien, quoi... et nous voilà partis, pauvres naïfs sévèrement masqués sous l’œil vigilant de la sureté ferroviaire armée jusqu'aux dents, prête à bondir.
Bordeaux-Narbonne en Intercités, RAS.
On monte dans le RER à Narbonne, tranquille, le trajet sympa au milieu des étangs, faisait beau, complètement insouciant le Flato.
Arrêt à la gare de Perpignan, redémarrage, et là on entend dans le haut-parleur:
"Mesdames et messieurs, ce train est à destination de Cerbère. Port-Bou n'est pas desservi par ce train."
Petit moment de flottement, des gens se regardent d'un air hébété, vérifient leur billet discrètement genre quel con je me suis planté de train, mais non.

Arrivée à la gare de Cerbère, pas un chat, la gare délabrée façon hiver nucléaire, tu sors même pas sur la place du village mais dans une cour de prison avec un commissariat d'outre-tombe à côté, pas une bagnole qui passe, pas un troquet, rien.
On était 7 à se demander ce qu'on foutait là, nous trois, une jeune, un jeune, une jeune argentine et un vieux sénégalais.

On commence à appeler le taxi dont le numéro était affiché dehors, le gars nous envoie balader en disant qu'il avait pas de voiture libre, on le dérangeait un peu en fait.
La jeune finit par mettre la main je sais pas comment sur un taxi espagnol qui arrive en ronchonnant au bout de 20 mn, pas content, il dit qu'il embarque que celle qui l'a appelé, elle monte dans le taxi et ils disparaissent pour toujours.
Cool.
Là-dessus une dame prend son service au guichet information de la gare, donc je vais la voir pour lui exposer la situation.
Elle dit:
- Ah oui, vous êtes pas les premiers, ça arrive tout le temps ça. D'ailleurs ça fait des mois que je le dis à ma hiérarchie.
- OK. Donc qu'est-ce qu'on fait maintenant, nous ?
- Ah ben ils font ce qu'ils veulent hein, c'est pas moi qui vous ai vendu les billets.
- C'est à dire que grâce à la SNCF on est coincés ici madame.
- Ah ben ils avaient qu'à le savoir que la frontière est fermée.
- C'est à dire que la frontière est fermée aux touristes, pas aux nationaux ni aux résidents.
- Ah ben peut-être mais moi c'est pas mon problème.
- Donc la SNCF vend des billets pour des destinations qu'elle n'assure pas mais c'est pas son problème ?
- Exactement monsieur.
Des fois tu te dis que s'il y a une vitre épaisse aux guichets, c'est pas pour rien.

On tente tous les taxis du coin en vain, pas un Uber à l'horizon, pas de bus... on va voir les flics qui nous disent qu'ils peuvent rien faire, on s'en doutait.
Finalement on prend nos bagages et on essaye d'aller voir s'il y a un centre-ville à Cerbère, ben y'en a un, pas mal d'ailleurs. Vous pouvez aller en vacances à Cerbère, c'est joli sauf la gare et pratique sauf les taxis.
Là on essaye de convaincre un gars au volant d'un minibus de nous emmener à Port-Bou, en vain. On accoste le patron d'un resto en bord de plage, c'est lui qui nous a sauvés. Il a appelé le même taxi qui nous avait envoyés balader trois fois mais comme là ils se connaissent, il a dit OK j'arrive.
Il a pris son temps hein, il a encore mis une heure pour venir.

Deux heures après être arrivés à Cerbère, on franchissait enfin les 10 km qui nous séparaient de Port-Bou via la frontière surveillée par des flics espagnols soupçonneux et intraitables. Ils ont refoulé le jeune et l'argentine pour manque de papiers convaincants, alors que le sénégalais et nous trois sommes passés comme des princes vu qu'on avait nos cartes de résidents. On leur a dit au-revoir par-dessus l'épaule des flics, ils étaient un peu dépités et nous aussi de devoir les planter là.
Avec un peu de chance ils se seront consolés ensemble, transformant ainsi cette petite défaite en victoire.

Encore une heure et demie d'attente à la gare de Port-Bou vu que bien sur on avait raté la correspondance, on est arrivés à la maison à Barcelone à 21h après 12h30 de voyage depuis Bordeaux.

J'avais l'impression d'être en Afrique, c'est juste ça qui a fini par me faire marrer. Sauf qu'en Afrique, le jeune et l'argentine auraient surement passé la frontière en glissant un papier plus convaincant dans leur passeport, mais bon.

et

Mais au final, je me suis bien marré!

comme quoi pas besoin d'aller bien loin pour vivre l’aventure...

remets toi...!

Quand j'ai vu que vous étiez à 7 à demander le car pour Caen j'ai cru qu'il y avait un gag mais non.
Surtout qu'on en voyait pas le Bou.

Ce que tu as vécu là, n'est que les prémices de ce qui va arriver rapidement à cette Société. J'y suis rentré à 16 ans en tant qu'apprenti et je vais en sortir définitivement, dépité, dans un petit mois. Je ne reconnais plus rien, le service public n'est qu'un vague souvenir...
Tout au long de ma [longue] carrière, j'ai aimé ce que j'y ai fait mais, depuis quelques lustres, j'y perds mon latin et le reste. 

Tu peux adresser tes requêtes au service contentieux de la SNCF et, compte tenu de ce que tu décris, tu devrais obtenir un dédommagement. Si tu ne trouves pas, envoie moi un mp.

C'est sympa de ta part, j'ai envoyé aujourd'hui la réclamation via leur site.
Bon ça porte sur 60€ en gros, dans l'absolu je vais pas en mourir mais dans le principe j'ai envie de les leur réclamer jusqu'à ma mort.
Je leur compte pas mon temps perdu, ça m'a permis de rencontrer des gens sympas, des cons aussi mais ça on peut jamais y échapper alors c'est pas grave, au final c'est pas du temps complètement perdu.
Ca a aussi appris à mes filles que des fois faut savoir se débrouiller un peu et lever le nez de son téléphone pour regarder la vraie vie.

La dame du guichet, je pense que dans le temps j'aurais été gravement insultant envers ses ancêtres et hurleur de malédiction envers sa descendance, mais l'âge venant j'ai compris que ça sert pas à grand chose sinon à passer pour un gros con (quoique passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile soit une volupté de fin gourmet), alors j'ai préféré partir en secouant la tête d'un air dépité.
Aujourd'hui, ma fille qui m'avait accompagné au guichet m'a appris qu'elle lui avait fait un doigt d'honneur en cachette.
11 ans.
La morpionne.
C'est dans son téléphone qu'elle apprend ça ?

Bah d'ailleurs tiens, j'en profite pour faire une pub au monsieur du troquet qui nous a sauvés, lui et sa dame c'est les seuls qui nous ont aidés dans cette (petite) galère ferroviaire:



On a même pas pu boire un coup chez eux parce qu'ils fermaient, en tout cas ils sont sympas. Si jamais vous passez y boire un coup, vous pourrez leur dire qui vous a envoyé là, ça les fera marrer.

Pis tiens je fais aussi une pub pour le parvis de la gare de Cerbère, son paysage riant, ses commerces, son animation.
Au fond à droite le commissariat, derrière c'est un cul-de-sac, au bout c'est un tunnel.
Ca fait rêver.



Dommage, Google Maps peut pas vous montrer l'intérieur de la gare du plus pur style post-communiste en déroute.
Faudra aller voir par vous-mêmes.

t'as de la chance t'aurais pu faire un crochet par Strasbourg.........parce que l'avion y'en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes 

Flatosaure a écrit:
 sous l’œil vigilant de la sureté ferroviaire armée jusqu'aux dents, prête à bondir.

Elle passe 4 par 4 ?

Comme quoi vaut mieux être malin que d'employer la force.

Flatosaure a écrit:C'est sympa de ta part, j'ai envoyé aujourd'hui la réclamation via leur site.
Bon ça porte sur 60€ en gros, dans l'absolu je vais pas en mourir mais dans le principe j'ai envie de les leur réclamer jusqu'à ma mort.
Je leur compte pas mon temps perdu, ça m'a permis de rencontrer des gens sympas, des cons aussi mais ça on peut jamais y échapper alors c'est pas grave, au final c'est pas du temps complètement perdu.
Ca a aussi appris à mes filles que des fois faut savoir se débrouiller un peu et lever le nez de son téléphone pour regarder la vraie vie.

La dame du guichet, je pense que dans le temps j'aurais été gravement insultant envers ses ancêtres et hurleur de malédiction envers sa descendance, mais l'âge venant j'ai compris que ça sert pas à grand chose sinon à passer pour un gros con (quoique passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile soit une volupté de fin gourmet), alors j'ai préféré partir en secouant la tête d'un air dépité.
Aujourd'hui, ma fille qui m'avait accompagné au guichet m'a appris qu'elle lui avait fait un doigt d'honneur en cachette.
11 ans.
La morpionne.
C'est dans son téléphone qu'elle apprend ça ?

Cette guichetière subit ça aussi et à la fin, elle doit aussi être à bout. Tout comme nos soignants, que nous applaudissions et que parfois, on a aussi envie de plaquer au mur quand c'est pas au sol !

Je me souviens de la mise en route du projet SOCRATE sur la réservation des billets en 92. C'était l'enfer, tant pour les usagers qui ne pouvaient comprendre cette monstrueuse connerie que pour les guichetiers qui ne comprenaient pas plus.

Ben oui,
Tu as vécu ce que vivent des centaines de gens. Et c'est pour cela que peu de gens t'on aidé. Les "aidants" sont fatigués d'aider gratos.
Je suis né dans les PO. Avant, le touriste représentait la manne. J'avais un copain de lycée qui vivait dans le garage avec ses parents tout l'été pour louer la maison à des touristes. Cela permettait au père, licencié des poupées Bella (reprises par un fond de pension qui a tiré autant de pognon qu'il a pu avant de tout liquider) de mettre un peu de beurre dans les nouilles et le riz habituel.
Aujourd'hui, le touriste est une plaie. Comme le cricket en Afrique. Un ville comme Argelès passe de 3~4000 habitants en hiver à plus de 250 000 en été. Et c'est les locaux qui payent les pots cassés (stations d'épuration explosées, et routes défoncées et impossibilité de se déplacer de tout l'été) Et c'est pareil partout. Se greffe la dessus le déclin très instrumentalisé de nos services et administrations afin de faire la place au secteur privé qui lorgne sur les bénéfices ....
Cumule les deux et tu as un enfer. Le bout du monde en hiver et un camp de réfugiés en été...
Quand tu es dans une grande ville, tu t'en rends pas bien compte car il y a toujours un bureau de poste pas loin même s'il a des horaires bizarres, mais quand tu es dans un de ces villages, tu pleures car le chômage, lui, il est là tout le temps...
Ta guichetière de la gare, elle n'en peut plus. Mais elle n'as pas le choix. Elle prends de plein fouet tous les couillons qui se sont fait gruger à longueur d'année (parce que le train qui vas pas à Port Bou c'est souvent... Renseigne toi) elle n'y peut rien, ne peut rien faire et doit continuer car y'a pas d'autre boulot dans la région.

P.S. : ma mère habitait sur la route France Espagne dans Perpignan. Avant qu'ils fassent l'autoroute, tu ne pouvait pas traverser devant chez elle de 6h du matin à 23 h le soir. C'était bouchon continu du 20 mai au 20 septembre. Il y a même eu une année un pauvre type du quartier partant bosser sur sa mob qui s'est fait renverser. Les policiers ont relevé plus de 10 traces de pneus différentes sur son corps écrasé dans le fossé.

Christophe Jean-Michel a écrit:

Je me souviens de la mise en route du projet SOCRATE sur la réservation des billets en 92. 

Le début de la fin.....
J'ai bossé un peu dans le tourisme et je me souviens d'un temps où la tarification fonctionnait selon des principes relativement simples compréhensibles par tous permettant de savoir à l'avance le coût du billet.

Le seul truc qu'il faut comprendre aujourd'hui c'est que tu vas payer un max c'est sûr, mais tu sais jamais combien.
C'est comme si tu allais chez le boulanger et que tu payais ton pain aux enchères en fonction du monde qu'il y a dans la boutique.

Quant aux trains annulés, l'impossibilité de se faire délivrer un billet pour cause de machines en panne couplées aux contrôleurs en embuscade à la moindre erreur du "client" et les trains en retard c'est le pot de terre contre le pot de fer.
La SNCF se permet tout: tarifs opaques et/ou exorbitants, horaires variables, trains hypothético-normands (pt'êt ben qu'oui pt'êt ben qu'non) et tape fort question amendes à la moindre erreur même involontaire du voyageur.
Les bandits ne sont plus ceux qui attaquent les trains mais ceux qui les affrètent.

Mes enfants de divorcés en ont fait les frais presque à chaque fois qu'ils allaient voir leur mère : retards et donc correspondances ratées, annulations , et amendes parfaitement injustifiés mais "légales" à répétition.

Je les ai contestées toutes: Multiples courriers leur expliquant que je payerai les amendes quand ils me rembourseront les frais kilométriques à chaque fois qu'il a fallu que je prenne ma voiture pour aller chercher mes enfants à la gare ou chez leur mère pour cause de correspondance ratée ou de train annulé.  
Je leur ai même demandé de me mettre au tribunal pour qu'on s'y explique devant un juge ....ça fait dix ans et pas de nouvelles.

Sur ce coup-là, le prix des billets était raisonnable, honnêtement.
132 € et quelques à trois pour faire Bordeaux-Barcelone, ça m'avait pas semblé exorbitant.
Après si on considère qu'en fait c'est Bordeaux-Cerbère, c'est vrai que c'est moins intéressant.

Je comprends bien que la dame aussi peut en avoir sa claque. C'est ce qui fait que je ne m'énerve plus avec les gens dans ce genre de situation.
En même temps, il y avait pas un chat dans la gare depuis une heure et le prochain train était dans une heure, elle était pas sous pression hein.
Ca coûte quoi de faire au moins semblant de s'intéresser au problème des passagers ? Je sais pas, appeler le chef de gare pour lui faire constater, essayer de te proposer un train retour vers Perpignan, t'orienter vers quelqu'un du coin qui pourrait t'aider... ?
Juste montrer un minimum d'intérêt pour les gens que tu es censé aider et informer en fait, c'est ton boulot payé par ces mêmes gens quand même. Je ne dirais pas que c'est de l'aide gratos, je dirais que c'est la base.
Comment tu peux être le seul taxi du bled (24/24-7/7 sur le panneau) et envoyer chier des gens qui t'appellent pour demander tes services en semaine à 14h ? On lui demandait pas de nous emmener gratos ni de faire des trucs illégaux, on n'exigeait pas qu'il arrive sur le champ. Si ça t'énerve d'avoir du boulot, t'as qu'à faire autre chose, non ?

Si tout ça s'était passé en Afrique, on aurait dit d'un air entendu "Ah bah oui, c'est l'Afrique".
Là on dit d'un air dépité "Ah bah oui, c'est la France".

La grosse différence c'est qu'en Afrique on aurait eu un taxi en 30 secondes et qu'on serait monté à 7 dedans sans sourciller avec le taximan trop content. On aurait tous passé la frontière sans sourciller non plus, après c'est vrai qu'on aurait aussi pu attendre deux jours le train suivant.

Flatosaure a écrit:

Comment tu peux être le seul taxi du bled (24/24-7/7 sur le panneau) et envoyer chier des gens qui t'appellent pour demander tes services en semaine à 14h ? 

Eh bien justement parce que tu es le seul.
Les clients sont obligés de passer par toi, ils ne peuvent pas passer à la concurrence.
Les clients sont captifs.

C'est le problème du monopole.

Flatosaure a écrit:.../...

En même temps, il y avait pas un chat dans la gare depuis une heure et le prochain train était dans une heure, elle était pas sous pression hein.
Ca coûte quoi de faire au moins semblant de s'intéresser au problème des passagers ? Je sais pas, appeler le chef de gare pour lui faire constater, essayer de te proposer un train retour vers Perpignan, t'orienter vers quelqu'un du coin qui pourrait t'aider... ?

.../...

Le chef de gare s'appelle maintenant Dirigeant de Proximité (DPx, on aime bien les acronymes à la SNCF) et sa mission est plurielle; vente de billet, gestion du site, responsable de la sûreté et de la sécurité, femme de ménage, électricien, conducteur de travaux, déboucheur de chiottes, ... D'ailleurs, c'est sans doute la personne qui t'a reçu !

Flatosaure a écrit:.../...
La grosse différence c'est qu'en Afrique on aurait eu un taxi en 30 secondes et qu'on serait monté à 7 dedans sans sourciller avec le taximan trop content. On aurait tous passé la frontière sans sourciller non plus, après c'est vrai qu'on aurait aussi pu attendre deux jours le train suivant.

J'ai vu un reportage sur les trains indiens et le chroniqueur qui attend son train, le voit arriver bondé, mais pile à l'heure. Il y a du monde partout, dedans, dessus, entre, à côté et certainement dessous aussi ...
Le gonz interpelle un agent de la compagnie qui déambule sur le quai et le félicite pour la ponctualité de cette circulation. L'agent le regarde sans sourciller et lui dit : " c'est le train d'hier !". Fin de l'histoire !

Voilà un beau foutage de gueule qu'il vient de t'arriver Xavier.  
Mais bon, j'ai bien rigolé en lisant ton récit.  
Tout continue à s'écrouler normalement à la SNCF je vois.
Il y a fort longtemps que je ne fais plus appel à cet organisme pour me déplacer, quand je me suis rendu compte que pour effectuer le trajet Tours-Châteauroux en train, il faut obligatoirement passer par Vierzon.    

Christophe Jean-Michel a écrit:

Flatosaure a écrit:.../...

En même temps, il y avait pas un chat dans la gare depuis une heure et le prochain train était dans une heure, elle était pas sous pression hein.
Ca coûte quoi de faire au moins semblant de s'intéresser au problème des passagers ? Je sais pas, appeler le chef de gare pour lui faire constater, essayer de te proposer un train retour vers Perpignan, t'orienter vers quelqu'un du coin qui pourrait t'aider... ?

.../...

Le chef de gare s'appelle maintenant Dirigeant de Proximité (DPx, on aime bien les acronymes à la SNCF) et sa mission est plurielle; vente de billet, gestion du site, responsable de la sûreté et de la sécurité, femme de ménage, électricien, conducteur de travaux, déboucheur de chiottes, ... D'ailleurs, c'est sans doute la personne qui t'a reçu !

Je le saurai la prochaine fois que j'aurai envie de pousser la chansonnette, je chanterai : "Il est cocu le Dirigeant de Proximité "

Dom a écrit:Voilà un beau foutage de gueule qu'il vient de t'arriver Xavier.  

Ouaip, à voir la suite de ma réclamation.
Je m'attends bien sur à l'argument coronavirus pour justifier tout ça, je sens que les termes de la nouvelle dialectique comme "crise sanitaire" ou "situation inédite" vont immanquablement m'être opposés pour se disculper de l'incompétence. On mettra ça sur le dos du "travail en distanciel"
J'adore tous ces petits jargons à la con, il me tarde de recevoir leur réponse.
Comme avant quand tu faisais tes courses, juste t'étais bien élevé et tu toussais pas dans la gueule des gens en te collant à eux dans le magasin.
Bon ben maintenant tu fais exactement pareil mais en sachant que ça s'appelle respecter les gestes barrières et la distanciation sociale.

Flatosaure a écrit:
Je me dis la France c'est bien, on a encore au moins un service public qui fait son boulot.

Le problème est bien là!
La SNCF, EDF, et combien d'autres ne sont plus des services publics mais des privés qui ne pensent qu'à faire des profits.
Par contre ça ne les empêche pas de garder le nom d'origine et laisser croire que leurs employés sont des (fonctionnaires) fainéants alors qu'ils n'ont tout simplement pas les moyens de faire leur travail correctement.
Diviser pour régner...

Vive la France!
Ici quand il y a trop de trains en retard (3 minutes hein) ben ça remonte direct au Conseil Fédéral. Affaire d’état.

J’ai passé le CT d’importation de ma meule hier matin. Ce matin le permis de circuler était dans ma boîte aux lettres. On a des fonctionnaires qui fonctionnent.

ymd a écrit:La SNCF, EDF, et combien d'autres ne sont plus des services publics mais des privés qui ne pensent qu'à faire des profits.

La SNCF n'est plus une société publique ?
J'ai raté un épisode ?