J'm'en ballec...

Heureusement sinon j'aurais pu y laisser les dents de devant dans cette histoire !

M'ouais, d'un autre côté jouer le vieux con "j'suis motard moi aussi etc etc...." dans ces cas là je ne le sens pas trop !

Non mais, vieux con toi même !

ça encourage ma femme à me laisser vadrouiller

T'façon, si les motos sont rarement en tort dans les collisions, c'est aussi parce-que beaucoup ont surpris l'automobiliste par leur vitesse. On prouve facilement le refus de priorité de l'automobiliste, mais rarement la vitesse de survenue de la moto.
Une personne âgée en voiture qui regarde à droite, puis à gauche, puis devant et qui démarre ensuite lentement laisse largement le temps dans sa manœuvre à un motard speed d’être sur son capot quand il avance. Et il ne possède pas l'angle de vision d'un jeune

nortonton a écrit:
J 'ai un ami au cimetière pour avoir présumé qu'un monospace respectant scrupuleusement  un stop en pleine campagne ne pouvait pas lui redémarrer sous le nez en regardant pourtant dans sa direction  ( témoignage de son épouse survivante quoique bien amochée ).
Facteur humain... nous sommes tous humains et donc faillibles.
En tenir compte en permanence est le meilleur moyen d 'échapper aux pièges que nous tend cet inévitable fucking facteur .

Salut la meute, ce post m'interpelle car il correspond à ma plus grande préoccupation depuis deux ou trois ans, et le triste exemple que Nortonton cite est pour moi l'exemple même du risque qui peut m'arriver et auquel je pense à chaque instant. Je commence à devenir parano à chaque croisement auquel j'ai pourtant la priorité, me demandant si la voiture m'a vue et  la respectera. Cela commence sérieusement à atténuer mon plaisir de conduire.

Je roule en Allemagne, avec mon expérience les automobilistes ici respectent mieux les règles qu'en France, mais je ne suis pas à l'abri d'un(e) automobiliste en train d'écrire un SMS, ou d'un senior qui devient un danger public. Comme certains ici je porte une veste et un casque fluo, suite à deux mauvaises expériences de conducteurs ne m'ayant pas vu alors qu'ils sortaient d'une bretelle d'autoroute pour s'engager sur une route nationale. Pas vu moi sur la route nationale .

En conclusion je me sens aujourd'hui moins en sécurité qu'avant. J'ai beau me raccrocher aux statistiques de la prévention routière, je cherche une façon d'inhiber cette paranoïa de "l'autre" pour rouler serein.

La vraie vie ne peut exister que si l'on accepte raisonnablement le risque de la perdre chaque jour.
La limite déraisonnable de la prudence c'est ne plus oser, car continuer à vivre c'est surtout continuer de vivre.
Pensons à ceux qui se suicident parce-qu’ils n'ont plus de vie.

Prudence mais pas plus... la vie est trop précieuse.

whitecap a écrit:

nortonton a écrit:
J 'ai un ami au cimetière pour avoir présumé qu'un monospace respectant scrupuleusement  un stop en pleine campagne ne pouvait pas lui redémarrer sous le nez en regardant pourtant dans sa direction  ( témoignage de son épouse survivante quoique bien amochée ).
Facteur humain... nous sommes tous humains et donc faillibles.
En tenir compte en permanence est le meilleur moyen d 'échapper aux pièges que nous tend cet inévitable fucking facteur .

Salut la meute, ce post m'interpelle car il correspond à ma plus grande préoccupation depuis deux ou trois ans, et le triste exemple que Nortonton cite est pour moi l'exemple même du risque qui peut m'arriver et auquel je pense à chaque instant. Je commence à devenir parano à chaque croisement auquel j'ai pourtant la priorité, me demandant si la voiture m'a vue et  la respectera. Cela commence sérieusement à atténuer mon plaisir de conduire.

Je roule en Allemagne, avec mon expérience les automobilistes ici respectent mieux les règles qu'en France, mais je ne suis pas à l'abri d'un(e) automobiliste en train d'écrire un SMS, ou d'un senior qui devient un danger public. Comme certains ici je porte une veste et un casque fluo, suite à deux mauvaises expériences de conducteurs ne m'ayant pas vu alors qu'ils sortaient d'une bretelle d'autoroute pour s'engager sur une route nationale. Pas vu moi sur la route nationale .

En conclusion je me sens aujourd'hui moins en sécurité qu'avant. J'ai beau me raccrocher aux statistiques de la prévention routière, je cherche une façon d'inhiber cette paranoïa de "l'autre" pour rouler serein.

J'ai ressenti exactemement ce que tu décris, pendant plusieurs années.

Ma femme était surprise de me voir beaucoup ralentir en arrivant sur les intersections où j'étais prioritaire. Elle n'avait pas l'habitude de ça.
Et puis un jour, en allant en Bretagne, elle a compris : une bagnole nous a coupé la route en beauté, en démarrant d'un Stop.

Depuis quelques années, j'ai un peu plus confiance, dans ce genre de situation. Je ne sais pas vraiment pourquoi.
Peut-être parce-que je me sens prêt à freiner et éviter ? 
J'ai aussi appris à passer bien au large, c'est à dire à rouler sur le bord gauche de ma voie, pour bien me dégager et être vu au maximum par une bagnole qui sortirait de ma droite. Mais de toute façon, je ralentis beaucoup dans ces situations.
A tel point qu'un jour c'est un motard qui m'a doublé par la droite, à grande vitesse, passant entre la bagnole arrêtée et moi, me causant une belle trouille. Enfoiré !

Christophe Jean-Michel a écrit:

Dans tout cela, n'oublions pas que la survie du motard dans ce monde à 4 roues tient surtout à l'anticipation et à l'analyse qu'il fait de la situation qui se présente dans son environnement proche.
A chaque fois que j'ai percuté le sol, même si je n'étais pas en faute, je n'étais pas à ma conduite mais dans un automatisme qui m'a fatalement distrait.

Je plussoie à 200 % 

Christophe Jean-Michel a écrit:

..................................................
A chaque fois que j'ai percuté le sol, même si je n'étais pas en faute, je n'étais pas à ma conduite mais dans un automatisme qui m'a fatalement distrait.

Exactement pareil... même si ce n'est pas le sol que j'ai percuté. D'ailleurs, je n'ai rien percuté, je l'ai été.
Lors de l'accident le plus grave que j'ai eu, à 50m de chez moi, j'avais parfaitement vu la voiture qui venait de ma gauche, mais c'était un non événement.
De plus, sans rouler au dessus de la limitation de vitesse, je sais qu'à l'endroit où ça c'est passé, c'était trop vite pour ne pas surprendre par ma survenue.
Aucun tort ne m'a été reconnu... j'en avais pourtant par le coté "rapide" et "en force" de ma conduite d'alors.

C'est arrivé aussi à mon gamin sur un rond-point au guidon de ma 650DR. Quand il a eu le permis, je lui ai toujours imposé le port des protections type Robocop, le blouson coqué, le casque intégral, les gants coqués, des chaussures adaptées qu'il a lui-même accompagnées de guêtres qui couvrent ses genoux. A noter que mon équipement n'a rien à voir avec le sien et se limite au blouson et gants coqués, un casque jet et si possible des chaussures à tiges hautes... Je roule moins que lui mais les risques supportés sont les mêmes !

Au début, il a tiqué le rebelle, je l'ai aidé à supporter le joug en participant financièrement à l'achat d’équipements et force est de constater que le matériel est plutôt joli, ça aide !

Dans ce rond point, la gamine (en 90) qui l'a percuté est rentrée sans se soucier de ce qui arrivait et l'autre (mon gamin) qui ne connaissait que 2 positions à sa poignée d’accélérateur (on/off) lui est arrivé dessus comme une balle. La gamine l'a percuté au niveau de la roue arrière et l'a envoyé cul par dessus tête. Grace à son équipement, il s'en est sorti qu'avec quelques contusions et un slip tâché ! Ce fut une bonne leçon et payée pas trop chère.

Pour en avoir débriefer avec lui après, sa vitesse était inadaptée, il avait vu la voiture venir et pensait être en priorité...

Seven a écrit:

Christophe Jean-Michel a écrit:

Dans tout cela, n'oublions pas que la survie du motard dans ce monde à 4 roues tient surtout à l'anticipation et à l'analyse qu'il fait de la situation qui se présente dans son environnement proche.
A chaque fois que j'ai percuté le sol, même si je n'étais pas en faute, je n'étais pas à ma conduite mais dans un automatisme qui m'a fatalement distrait.

Je plussoie à 200 % 

Tout pareil ! 

Les 3 fois où je suis allé percuter la terre, c'est parce que, dans la grande robotisation de mon cerveau, j'ai bloqué le freinage avant. (et ça, à 25 km/h...)

Une très grande sagesse se dégage de ces messages ou plutôt l'accumulation de nombreuses expériences. Malheureusement, simple humain, on n'est jamais à l'abri d'une connerie et c'est un vieux motard que jamais (encore plus que toi BernardP ) qui le dit...

Celà-dit ne serait-ce pas un peu la rançon de cette liberté que donne la bécane ?!?!?.....

Outre les sources de distraction en constante augmentation chez les conducteurs, la conso de médicaments psychotropes qui suivent la même pente ascendante dans la population, il y a aussi un facteur qui me préoccupe à force de faire des bilans chez les gamins de niveau collège: une baisse généralisée des capacités de concentration et d'attention. Ca n'est qu'un soupçon, pas étayé par des mesures qui concerneraient un échantillon représentatif, et on ne m'adresse que les mômes qui ont des soucis de ce côté, je ne vois pas ceux qui vont bien. Mais là ou il y en avait un par classe il y a 10 ans, il y en a 7 ou 8 par classe aujourd'hui minimum.
Et tout ce beau monde se retrouvera derrière un volant d'ici une dizaine d'années malgré des capacités cognitives d'attention très faibles...

Je partage le même souci vis à vis de la population que j'accompagne..... 
D'ailleurs je me demande comment certains d'entre eux arrivent à obtenir le code, vu l'étendue des connaissances qu'il faut enregistrer pour y arriver. 

Francesco a écrit:Je partage le même souci vis à vis de la population que j'accompagne..... 
D'ailleurs je me demande comment certains d'entre eux arrivent à obtenir le code, vu l'étendue des connaissances qu'il faut enregistrer pour y arriver. 

Le code, c 'est pas simple, mais c 'est comme un jeu vidéo. Et ça , ils maîtrisent.
Après, ils conduisent comme dans un jeu vidéo... 

Alatriste a écrit:

Seven a écrit:

Christophe Jean-Michel a écrit:

Dans tout cela, n'oublions pas que la survie du motard dans ce monde à 4 roues tient surtout à l'anticipation et à l'analyse qu'il fait de la situation qui se présente dans son environnement proche.
A chaque fois que j'ai percuté le sol, même si je n'étais pas en faute, je n'étais pas à ma conduite mais dans un automatisme qui m'a fatalement distrait.

Je plussoie à 200 % 

Tout pareil ! 

Les 3 fois où je suis allé percuter la terre, c'est parce que, dans la grande robotisation de mon cerveau, j'ai bloqué le freinage avant. (et ça, à 25 km/h...)

Une seule fois pour moi, (pour le moment ...) après 27 ans de permis au moment de la gamelle, mais la même cause ... grande robotisation de mon cerveau