Qui n'en veut, qui n'en veut des vrai faux permis à pas cher ?

T'inventes pas, je sais bien, c'est ça qui me fait marrer.
Sur le site de Coucal au Gabon, y'avait un gars (un vieux blanc) que tout le monde appelait Pinocchio, il était maigre comme un clou avec un long pif et il était un peu confit dans l'alcool. C'était un chef de chantier d'une boîte que je ne citerai pas, bref, ils étaient un coup à la forêt, un coup aux TP.
Un jour j'étais arrêté dans un village à gérer je sais plus quel problème, voilà mon Pinocchio qui déboule sur son grader mais il arrive pas à négocier le virage sur la piste et il fonce tout droit en gueulant (debout aux manettes): "j'ai plus de freins, j'ai plus de freins !!!". Il a traversé tout le village avec la 140 à fond de train en rasant  5-6 baraques au passage, heureusement sans personne dedans, pis il est ressorti sur l'élan, direct sur la piste.
Ca a été un peu compliqué de gérer la colère des villageois qui voulaient lyncher Pinocchio séance tenante mais avec quelques casiers de bière et la promesse d'une reconstruction fastueuse, ça s'est tassé.
Pour célébrer ça le soir on a bu des coups au camp avec son chef que tout le monde appelait Khadafi (il avait un peu la même tête) et dans la nuit un fameux bulliste que tout le monde appelait Castro (Fidèle de son prénom) a décidé de rentrer à Port-Gentil à travers la forêt avec son bull. Ca nous a un peu réveillés, on est allé recoucher Castro après l'avoir raisonné, pis voilà le lendemain on a repris le boulot.

 
Faudrait faire un film de tout ça!

caramba a écrit:Je viens de faire un tour en bécane cet après midi. J'ai regardé les différentes catégories de permis en étudiant les usagés :

En haut de la chaine alimentaire il y a le permis poids lourd......


.....Mais ne dit on pas : "Les différences : La richesse dans la diversité"

Magnifique !

Mais c'est un film! 
avec Audiard aux dialogues:

"J'ai vu un chauffeur débouler avec un BJ Toyota à + de 120 dans un village, la main crispée sur le klaxon tel Battler Briton sur le bouton de mis à feu de ses 8 mitrailleuse Browning 7,7 de son Spitfire en train de canarder Von Papen pendant la bataille d'Angleterre "


Merci 

Non du Michel AUDIARD c'est :


Je vous préviens qu'on a la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours 

Flatosaure a écrit:T'inventes pas, je sais bien, c'est ça qui me fait marrer.
Sur le site de Coucal au Gabon, y'avait un gars (un vieux blanc) que tout le monde appelait Pinocchio, il était maigre comme un clou avec un long pif et il était un peu confit dans l'alcool. C'était un chef de chantier d'une boîte que je ne citerai pas, bref, ils étaient un coup à la forêt, un coup aux TP.
Un jour j'étais arrêté dans un village à gérer je sais plus quel problème, voilà mon Pinocchio qui déboule sur son grader mais il arrive pas à négocier le virage sur la piste et il fonce tout droit en gueulant (debout aux manettes): "j'ai plus de freins, j'ai plus de freins !!!". Il a traversé tout le village avec la 140 à fond de train en rasant  5-6 baraques au passage, heureusement sans personne dedans, pis il est ressorti sur l'élan, direct sur la piste.
Ca a été un peu compliqué de gérer la colère des villageois qui voulaient lyncher Pinocchio séance tenante mais avec quelques casiers de bière et la promesse d'une reconstruction fastueuse, ça s'est tassé.
Pour célébrer ça le soir on a bu des coups au camp avec son chef que tout le monde appelait Khadafi (il avait un peu la même tête) et dans la nuit un fameux bulliste que tout le monde appelait Castro (Fidèle de son prénom) a décidé de rentrer à Port-Gentil à travers la forêt avec son bull. Ca nous a un peu réveillés, on est allé recoucher Castro après l'avoir raisonné, pis voilà le lendemain on a repris le boulot.

C'est sur, y'en avait des gratinés en Afrique Centrale.
Tout ça commence à disparaitre, ça faisait un peu partie du folklore et ce ne sont pas les fonctionnaires et les jeunes cadres venant "booster" leur CV par une expatriation qui vont reprendre le flambeau...Flambeau d'ailleurs incompatible avec une belle carrière professionnelle (on comprendra aisément pourquoi) qui se déroule essentiellement en bureau climatisé.

C'est surprenant mais en Afrique Sahélienne, il y avait rarement ce type de spécimen...
Moins de fric, moins d'alcool, moins de filles, un climat plus dur et souvent une ambiance moins... festive.
Beaucoup moins de blancs aussi.
Mais, ça n'empêche pas qu'il y avait aussi des types remarquables comme le gars de Burkina secours inventeur de la mobylette ambulance et qui sauva et sauve encore de nombreuses vies.

Ah oui, Seignol. Je l'ai bien connu à Bobo, on m'a dit qu'il cherche à s'arrêter mais qu'il trouve personne pour prendre la suite.
Lui c'est un vrai humanitaire, pas une ONG.
Un qui va ramasser les cadavres éparpillés quand un bus s'explose sur une remorque ou s'enroule autour d'un arbre.

Flatosaure a écrit:Ah oui, Seignol. Je l'ai bien connu à Bobo, on m'a dit qu'il cherche à s'arrêter mais qu'il trouve personne pour prendre la suite.
Lui c'est un vrai humanitaire, pas une ONG.
Un qui va ramasser les cadavres éparpillés quand un bus s'explose sur une remorque ou s'enroule autour d'un arbre.

Ce type d'engagement demande des qualités humaines assez remarquables. Déjà, lorsque l'on veut vendre son atelier ou sa petite entreprise on n'y arrive pas.
Je me demande d'ailleurs si ce gars n'était pas curé ou frère au commencement. Pis l'Afrique ça n'intéresse plus les jeunes. Enfin, heureusement il reste Borloo qui veut électrifier toute l'Afrique en 10 ans. Il a du installer 2 panneaux solaire de 150 Wc dans un bled quelconque pour la modique somme de 1 million d'euros. L'essentiel de la somme servant à ses déplacements en Jet, à la location de ses bureaux dans le 8 éme, les symposiums, les colloques, les forums, les rencontres, les perdiems, les hotels à 200 Euros/nuit,...ben, oui Jean Louis c'est pas Pinocchio, il ne se contente pas d'une case ou d'un container et d'une petite marchande de bananes pour lui tenir compagnie.
L'adresse du lien (impressionnant) si vous voulez faire un don :

http://www.energiespourlafrique.org/

C'est une technique vieille comme les indépendances, l'essentiel n'est pas de montrer l'utilité publique de ton entreprise comme Burkina secours mais de brasser un max d'air. Et là, Jean Louis c'est une turbine !
Dans la rubrique : "Ils nous soutiennent", on remarquera tout de suite le nombre important de sociétés dont l'humanisme n'est plus à démontrer (Total, Bouygue, Carrefour, Vinci, Véolia, ect,ect,....
Quant aux personnalités....outre les pignoufs et demeurés classiques qui ne louperaient pour rien au monde une occasion de faire le "Buzz" (animateurs, acteurs, chanteurs, footballeurs...), on retrouve le nom de grands philanthropes comme le présidents du Tchad, celui du Congo,..., et même celui des princes arabes,...qui ont déjà montré par le passé leur immense amour de l'espèce humaine.

breizracer a écrit: 
Faudrait faire un film de tout ça!

un truc dans le genre

Je remettrais bien deux tunes dans le bastringue

Déjà quand tu vois la page d'accueil de son site de bouffons cravatés: pour le partenariat (= donnez du pognon), la paix (on est entre grands démocrates paisibles, vous pouvez envoyer le pognon) et l'émergence ( ).
J'adore ce terme d'émergence, servi jusqu'à la nausée par tous les développeurs séminaristes de l'Afrique.
Ca m'évoque toujours l'image du gars qui sort enfin la tête de la merde et respire un grand coup, juste pour s'apercevoir qu'il a émergé dans la fosse septique et que la merde continue à lui tomber sur la tête.
C'est l'émergence profonde.

Flatosaure a écrit:Déjà quand tu vois la page d'accueil de son site de bouffons cravatés: pour le partenariat (= donnez du pognon), la paix (on est entre grands démocrates paisibles, vous pouvez envoyer le pognon) et l'émergence ( ).
J'adore ce terme d'émergence, servi jusqu'à la nausée par tous les développeurs séminaristes de l'Afrique.
Ca m'évoque toujours l'image du gars qui sort enfin la tête de la merde et respire un grand coup, juste pour s'apercevoir qu'il a émergé dans la fosse septique et que la merde continue à lui tomber sur la tête.
C'est l'émergence profonde.

Je pense que c'est assez représentatif de ce que tous ces bouffons ont de la réalité du terrain. Malheureusement, ce sont eux qui captent la plupart des fonds.

Ces histoires de camions, ça me rappelle un trajet Mopti-Gao en Aout 82 sur un Berliet de transport de marchandises et autres.



Le bac à Gao


Quelque part entre Mopti et Gao. On voyageait sur les marchandises

Un peu d'ombre, ça fait du bien. 

Ha ha ha !!!

Une autre époque ou le seul fait de voyager était une aventure.....

On appelait ça les "américains" dans le jargon du transport à l'époque, c'était la seule méthode de se déplacer pour les américains désargentés volontaires du Peace Corps 

En cas d'accident c'était souvent une hécatombe.

Francesco a écrit:

Un peu d'ombre, ça fait du bien. 

On passe un permis pour respecter le code de la route mais là 

Job.1 a écrit:Ha ha ha !!!

Une autre époque ou le seul fait de voyager était une aventure.....

On appelait ça les "américains" dans le jargon du transport à l'époque, c'était la seule méthode de se déplacer pour les américains désargentés volontaires du Peace Corps 

En cas d'accident c'était souvent une hécatombe.

Enfin, si sur certaines lignes régulières les transports par bus se sont bien améliorés. Cependant, il reste de nombreuses destinations où ça continue comme ça (Congo et Guinée Conakry en particulier pour ne citer que ceux là).

Aout 2016 entre Siguiri (Guinée) et Bamako (Mali)

Quant aux hécatombes....ça continue

C'est un bon test pour les voitures ...

Une fois en Guinée Bissau vu les queues interminables aux stations services le plus farfelue de mes chauffeurs de taxi que j'ai eu prenait tout les matins 5 l de mélange pour ne pas faire la queue, en plus il chargeait toutes la journées des clients alors que je l'avais loué pour toute la semaine. Mais bon il n'y avait pas beaucoup de taxis et en plus avec les pénuries d'essence très peu roulaient. Alors il fallait faire contre mauvaise fortune bon coeur.

Quand je suis reparti de ce beau pays, à l'aéroport les gens se battaient pour ne pas rester, c'est le seul avion ou j'ai vu le pilote décoller avec des passagers dans l'allée centrale debout comme dans les bus.   

Job.1 a écrit:Une fois en Guinée Bissau vu les queues interminables aux stations services le plus farfelue de mes chauffeurs de taxi que j'ai eu prenait tout les matins 5 l de mélange pour ne pas faire la queue, en plus il chargeait toutes la journées des clients alors que je l'avais loué pour toute la semaine. Mais bon il n'y avait pas beaucoup de taxis et en plus avec les pénuries d'essence très peu roulaient. Alors il fallait faire contre mauvaise fortune bon coeur.

Quand je suis reparti de ce beau pays, à l'aéroport les gens se battaient pour ne pas rester, c'est le seul avion ou j'ai vu le pilote décoller avec des passagers dans l'allée centrale debout comme dans les bus.   

je ne connais pas ce pays et je n'ai pas vraiment envie de le connaitre...
C'est quand même un narco-état.
Je ne sais pas en quelle année, ils ont découpé le président en morceaux; c'est passé inaperçu.

J'y ai passé 48h par force (une escale improvisée d'Air Sénégal sur un vol Dakar-Conakry, la précision habituelle) et ça m'a pas donné envie de prendre racine.
J'étais content de repartir, même pour Conakry, c'est dire.

Flatosaure a écrit:J'y ai passé 48h par force (une escale improvisée d'Air Sénégal sur un vol Dakar-Conakry, la précision habituelle) et ça m'a pas donné envie de prendre racine.
J'étais content de repartir, même pour Conakry, c'est dire.

Ah!, Air Sénégal, toute une époque.
Des fois y vient, des fois y vient pas, retard minimum pour lequel il ne faut pas s'inquiéter : 48H.

Si tu as envie de pisser, tu te fais engueuler par le pilote...

Asky n'est pas mal non plus : Tu te fais engueuler par l'hotesse quand tu refuses poliment le délicieux plateau repas.
Plateau repas que je ne servirais pas à mon chien de peur qu'il me mordre.

CamairCo aussi, trop bien.
La dernière fois que je suis allé à Garoua (Nord Cameroun), le vol retour sur Douala était prévu à 16h. La veille à l'hôtel, grosse rumeur comme quoi finalement il part à midi. Bien sur c'est une rumeur, CamairCo ne te dit rien.
Comme la rumeur se confirmait, tout le monde se pointe pour midi à l'aéroport, surbooking monstre, grenouillage dans tous les sens, heureusement qu'on avait le bras assez long pour aller taper sur l'épaule de la chef d'escale, bref mon collègue et moi on monte les deux derniers dans l'avion, à l'arrache.
Bon, finalement il était arrivé à 13h. Plus tôt que prévu et un peu plus tard que pas prévu alors l'un dans l'autre ça faisait une moyenne.
Décollage à 14h et là on apprend qu'en fait l'avion doit d'abord aller sur Ndjamena (Tchad) pour aller déposer des autorités.
Haha.
Une fois à Ndjamena, on dit ah oui au fait, l'avion doit aussi s'arrêter à Yaoundé avant d'aller à Douala.
Hahaha.
On est arrivés à Douala lessivés à 23h et quelques, pas loin de 10 heures le cul dans le siège sans bouger sans bouffer sans boire pour faire un trajet d'une heure et quart.
On aurait su, on aurait loué une bagnole à Garoua pour rentrer, on aurait mis moins de temps et on aurait pu s'arrêter un route boire des bières bien glacées et manger un poulet grillé au maquis.

Et sinon, question permis PL, je vous raconterai jamais comment j'ai passé le mien, et c'était po dans une république bananière, c'était en Gelbiquie...