Et le flat fit l’E Vé !

Le flat est un peu fla(t)gada :

Aussi je mis tout en œuvre afin de le regonfler :

Et tout fier, il se leva.

Non.

Il leva ses cylindres pour faire le Vé.

Mais je lui dit que ce n’était pas sa nature.


Flat il était, Flat il restera.


Alors je lui trouvais une compagne de garage qui, pour lui, fit le Vé ! .


Et c’est ainsi qu’arriva l’ EV !!



Je vous la présente :
C’est une Guzzi California EV de 2000. Elle affichait 75 100 kms le jour de l’achat. Elle s’est présentée à moi avec une selle Bagster confort, des amotisseurs Fournalès (avec la pompe), les phares additionnels, une paire de valise plus un top-case de 46 l et une batterie neuve. Bref une belle Guzzi, bien équipée, pas loin de la maison et à bon tarif, je ne pouvais pas ne pas succomber. D’accord j’avais dit : "pas d’injection " les carbus j’arrive à me débrouiller mais voilà le fruit était trop beau, j’ai pas résisté.




J’ai été la chercher en Ariège le 11/11, la seule semaine où il faisait mauvais temps ces 3 derniers mois. Et moi qui n’avais pas roulé en moto depuis 11 ans, j’ai fait les 250 premiers kms avec la Guzz sous la pluie. Enfin pas une grosse pluie, un petit crachin pas trop gênant.
Cela fait un mois que la Calif est arrivée du côté de Pau. Je commence à la prendre en main et malgré un poids important à l’arrêt, la belle se laisse mener facilement dès que les roues tournent.Il faut juste s’habituer aux commandes. Surtout côté pieds. La pédale de frein, au demeurant très efficace, demande un déplacement important du pied droit et que l’on oublie l’usage de la main pour freiner.
Et ce sélecteur double branche... !
Malgré ce que beaucoup de personnes peuvent penser ce n’est pas le double-branche qui me gène mais le fait qu’il ne soit pas au bon endroit et à l’envers. Je garde assez facilement le réflexe du sélecteur à droite mais ça on corrige assez vite, mais surtout je trouve beaucoup plus logique d’appuyer vers l’avant pour monter les rapports et au talon pour rétrograder. Je vous laisse imaginer les moments d’hésitation à l’approche de certains obstacles.
Depuis, je brave fièrement les frimas hivernales (le thermomètre était descendu aux alentours de 15°, en positif heureusement!!)de notre sud-ouest pour aller rouler un peu sur les petites routes.





Si elle n’est pas des plus leste sur les petites routes, elle aime bien les départementales et à son guidon on prend plaisir à rouler aux alentours de 110 où elle ronronne à 3000 tr/mn. Surtout que l’on est bien protégé derrière le grand pare-brise. Pas de remous sur le casque, juste quelques fois un petit courant d’air sur la nuque.
Ses principaux défauts : un éclairage un peu faiblard surtout en code, mais comme c’est une Guzz c’est normal, y’a un bug dans le circuit électrique. Une commande code/phare qui passe par des câbles trop fins. Donc on va corriger le système en installant en plus des relais de commande pour alimenter les ampoules. Surtout que la nuit le grand pare-brise gène un peu la vision de près. Pour l’instant je n’ai pas envie de le couper mais 3 cms moins haut serait bien.
Les amortisseurs arrières sont un peu secs, c’est des Fournalès et pour l’instant gonflés à 7 bar. La pression préconisée par Fournalès est pourtant de 10 bar. Sur le flat j’avais des Fournalès que je gonflais à 12 bar et je n’ai pas souvenir de m’être plaint de la sécheresse de la suspension. Je verrais les réglages à l’usure.
Le petit truc que je regrette par rapport au R100. La petite vis qui va bien sous la poignée d’accélérateur. J’aime bien lâcher la poignée droite sans que la moto ralentisse trop vite. On va trouver une astuce pour y remédier.
Voilà une petite présentation de ma nouvelle monture qui j’en suis sûr me donnera du plaisir à rouler avec mais aussi me stimulera pour remonter le flat.