Le livre d'or en cette fin d'aventure
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Le livre d'or en cette fin d'aventure
Salut à tous,
Vous êtes nombreux à avoir apporter votre soutien (sous toute sorte de formes) à l'équipe Flatis'team.
Je vous propose d'écrire ici un post par personne (lisibilité...) à l'attention de l'équipe, ou bien votre ressenti pour ceux qui était sur place, afin de faire de la lecture pour ceux qui ne pourront vous lire que demain ou plus tard dans la semaine.
À vous!
Vous êtes nombreux à avoir apporter votre soutien (sous toute sorte de formes) à l'équipe Flatis'team.
Je vous propose d'écrire ici un post par personne (lisibilité...) à l'attention de l'équipe, ou bien votre ressenti pour ceux qui était sur place, afin de faire de la lecture pour ceux qui ne pourront vous lire que demain ou plus tard dans la semaine.
À vous!
loiclux
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
L histoire dont on revait est simplement devenue réalité ,grace à la détermination de quelques uns et la générosite de beaucoup .
Un super boulot a été effectué par une petite équipe ,sans grands moyens ,mais avec une grande détermination.Je suis très
heureux d avoir(avec ma maigre participation) cru en cette belle histoire,meme un peu "fiert".Toutes ces heure passées sur le forum,
et ces 2 fois 2 heures de course mon permis de rèver et de me sentir un peu mieux;donc merci a vous tous et,pourquoi pas, a
l année prochaine.
(bien vu vu,la création de ce post)
Un super boulot a été effectué par une petite équipe ,sans grands moyens ,mais avec une grande détermination.Je suis très
heureux d avoir(avec ma maigre participation) cru en cette belle histoire,meme un peu "fiert".Toutes ces heure passées sur le forum,
et ces 2 fois 2 heures de course mon permis de rèver et de me sentir un peu mieux;donc merci a vous tous et,pourquoi pas, a
l année prochaine.
(bien vu vu,la création de ce post)
bebert 84
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Bravo a tous, pour la performance réalisée, sur la piste et a la technique pour la préparation de la moto.
C'était sympa de suivre la course direct, avec les temps en live, les commentaires, les photos.
On y était !
C'était sympa de suivre la course direct, avec les temps en live, les commentaires, les photos.
On y était !
Gld90s
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Bravo à tous, aux pilotes, au staff, à JBT, excellents dessins:hahaha: à ceux qui nous ont fait vibrés en quazi direct !
merci pour les tofs et tout et tout !
encore Bravo !
merci pour les tofs et tout et tout !
encore Bravo !
juglus
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Un immense bravo à tous, un grand merci pour avoir mener l'aventure jusqu'au podium!
Les t-shirts de la Flatis'team sont devenus "collector" !
Vive le Flatistan!
Les t-shirts de la Flatis'team sont devenus "collector" !
Vive le Flatistan!
Flatman
BRAVO
Je réitère mes compliments ici,
un GRAND BRAVO a toute l'équipe
vous nous avez fait rêver
et quel plaisir d'avoir mis la pige a pas mal de "caïds" !!!!!
j'en ai reconnu quelques uns ,en Jap, qui sont loins derrière......
aventure a suivre???? c'est un souhait!!
un GRAND BRAVO a toute l'équipe
vous nous avez fait rêver
et quel plaisir d'avoir mis la pige a pas mal de "caïds" !!!!!
j'en ai reconnu quelques uns ,en Jap, qui sont loins derrière......
aventure a suivre???? c'est un souhait!!
pollux69
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Bravo à tous.
Pour une première participation c'est extra.
J'étais présent et je tiens à remercier toute l'équipe pour sa gentillesse, son accessibilité alors que je ne connaissais quasi personne. C'est une très belle expérience humaine.
Bravo et merci
Pour une première participation c'est extra.
J'étais présent et je tiens à remercier toute l'équipe pour sa gentillesse, son accessibilité alors que je ne connaissais quasi personne. C'est une très belle expérience humaine.
Bravo et merci
el caracol
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Re grand bravo à toute l'équipe qui nous a bien fait réver et qui à su si bien concrétiser en course quand on voit l'ampleur du travail réalisé, le talent et l'engagement des membres du team c'est une juste récompense que cette première place. je ne sais pas si au BOC une bm a déja fait mieux que 4 au général mais avec seulement 2 cylindres on peut vraiment parler d'exploit
Encore merci , merci, merci
Tiens, pendant que j'y suis, ptite question au sorcier : j'ai cru lire quelques part ici que c'était la dernière, qu'en 2014 queud, nada, trop ci, trop ça mais maintenant ????? Y'a quand même un titre à défendre et il reste un podium au général à aller chercher. Alors voila, ma question est très simple, de quelle couleur sera la moto du boc 2014 ????
En tout cas , bonne vacances, profite en bien car mon pti doigt me dit que tu risque d'avoir quelques commandes de moteur à ton retour si bm ne t'appelle pas pas pour ses projets en moto gp
Encore merci , merci, merci
Tiens, pendant que j'y suis, ptite question au sorcier : j'ai cru lire quelques part ici que c'était la dernière, qu'en 2014 queud, nada, trop ci, trop ça mais maintenant ????? Y'a quand même un titre à défendre et il reste un podium au général à aller chercher. Alors voila, ma question est très simple, de quelle couleur sera la moto du boc 2014 ????
En tout cas , bonne vacances, profite en bien car mon pti doigt me dit que tu risque d'avoir quelques commandes de moteur à ton retour si bm ne t'appelle pas pas pour ses projets en moto gp
pompon
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Bravo, Bravo en encore Bravo à l'équipe du Flatis'Team, son mécano en chef, ses acolytes (et oui acolyte), les pilotes et toute l'assistance.
C'est une merveilleuse aventure que nous avons pu vivre grâce à vos postes
C'est une merveilleuse aventure que nous avons pu vivre grâce à vos postes
nsa78
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
faut dire que j'y croyais pas trop a votre truc ,
tout cet argent et cette dépense d'énergie pour ce qui aurait pu n'ètre qu'un feu de paille
Certes ,un équipage volontaire mais sans grande expérience de ce genre d'épreuve ..
Mais voilà ,c'était sans oublier que derrière,il y avait toute une armée de flatistanais pour croire en
vous et vous encourager ...
Alors , BRAVO A TOUS
tout cet argent et cette dépense d'énergie pour ce qui aurait pu n'ètre qu'un feu de paille
Certes ,un équipage volontaire mais sans grande expérience de ce genre d'épreuve ..
Mais voilà ,c'était sans oublier que derrière,il y avait toute une armée de flatistanais pour croire en
vous et vous encourager ...
Alors , BRAVO A TOUS
Invité- Invité
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Eh ben moi je ne vous dit pas merci !
Il fallait que la vérité éclate un jour et que le monde sache !
Ce Flatisteam n'est qu'une équipe de grands malades ,d'escrocs et de voyous.
Commençons par Pocka :
Tout petit déjà, son jeu favori consistait à narguer les plus grosses cylindrées à la sortie du bar :
Faut dire que sa bécane carburait à l'aide de substances illicites, distillées selon des techniques que la morale réprouve. Sa façon de faire le plein était particulière aussi :
Plus tard, à sa sortie de prison, il se lança dans la fausse monnaie pour acquérir des pièces de compét' extraites des Bacs de Spare* de François.
(* : en Français dans le texte, note du traducteur)
Il y a quelques années il effectua un "stage initiation aux secrets de la boîte à Meuh" chez le célèbre sorcier Savoyard, JBT.
Les sons horribles qu'il émettait la nuit dans le paddock empêchaient ses adversaires de fermer l'oeil de la nuit.
C'est à cette époque qu'il s'enferma souvent dans son atelier pour fabriquer des trucs qui roulent vite et que la morale et le code de la route réprouvent.
On dit même qu'il serait un peu sourd depuis.
Terminons sur une note optimiste.....Il n'hésita pas à sourir gentiment quand Flo lui proposa sa 90/6 pour courir le BOC......
Et n'oublions pas que JBT lui a aussi prêté ses fameuses bottes de Nevers , grâce auxquelles il enfume ses adversaires lorqu'il partage leur tente.
Moi qui croyait que les armes chimiques étaient interdites.
Pas pour Pocka, tous les coups sont permis.....
Un p'tit mot sur Luc ?
Lui on voit tout de suite qu'il est méchant et qu'il roule vite ( un fin pilote comme moi remarque ça immédiatement).
D'ailleurs quand mes gosses ne veulent pas finir leur soupe je leur dit que Luc va venir les chercher pour faire un tour à Magny Cours en passager. Et ben ils rigolent les p'tits salauds !
A propos de coups, on peut parler de celui du Père François.....
(Sa femme dit d'ailleurs que c'est un bon coup mais qu'il ne faut pas en abuser.... )
Celui là, j'ai vu tout de suite qu'il était fourbe et cruel.
Cette façon de déshabiller ma R100R d'origine du regard....
Quand il est ressorti de sa tente avec une perceuse et une poignée de grosses soupapes extraites d'un Bac de Spare *......
(* : oui on sait...)
Heureusement qu'une rafale de mistral providentielle l'a fait tenir sa tente pendant que je me sauvais et avant que ses sbires n'aient pu intervenir !
(De beaux cocos aussi ceux là.....)
Et c'est pas le reste de l'équipe qui va relever le niveau !
Tiens, au hasard, Flatouille !
Vous avez déjà entendu son accent ? Tout est dit !
(A sa décharge faut quand même reconnaître qu'il a fait un sacré truc avec les Flatisteam collants. Vous l'apposez sur votre bécane, elle prend tout de suite 10 km/h de mieux ! *)
* : vu à la télé
* : testé sous contrôle d'huissier déterré par JBT.
Et si on causait de Flatman ?
Un type capable de consacrer les gains réalisés par le vente de Tshirt de la Flatisteam à l'achat de la G/S d'un ami, profitant d'un instant de faiblesse très passager, ne mérite même pas qu'on en dise plus.
Quand au reste, les cuistots, photographes, agents d'entretien, metteur en scène, mécanos, Olga, Natacha, fan club, lap danceuses, raton laveur......
Ben c'est pareil, ça ne vole pas haut tout ça.
Je parierais qu'il y a même des fonctionnaires dans le tas.
Non vraiment, Lou, tu peux continuer à faire le malin, je ne te dis pas merci d'avoir créé tout ça.....
Il fallait que la vérité éclate un jour et que le monde sache !
Ce Flatisteam n'est qu'une équipe de grands malades ,d'escrocs et de voyous.
Commençons par Pocka :
Tout petit déjà, son jeu favori consistait à narguer les plus grosses cylindrées à la sortie du bar :
Faut dire que sa bécane carburait à l'aide de substances illicites, distillées selon des techniques que la morale réprouve. Sa façon de faire le plein était particulière aussi :
Plus tard, à sa sortie de prison, il se lança dans la fausse monnaie pour acquérir des pièces de compét' extraites des Bacs de Spare* de François.
(* : en Français dans le texte, note du traducteur)
Il y a quelques années il effectua un "stage initiation aux secrets de la boîte à Meuh" chez le célèbre sorcier Savoyard, JBT.
Les sons horribles qu'il émettait la nuit dans le paddock empêchaient ses adversaires de fermer l'oeil de la nuit.
C'est à cette époque qu'il s'enferma souvent dans son atelier pour fabriquer des trucs qui roulent vite et que la morale et le code de la route réprouvent.
On dit même qu'il serait un peu sourd depuis.
Terminons sur une note optimiste.....Il n'hésita pas à sourir gentiment quand Flo lui proposa sa 90/6 pour courir le BOC......
Et n'oublions pas que JBT lui a aussi prêté ses fameuses bottes de Nevers , grâce auxquelles il enfume ses adversaires lorqu'il partage leur tente.
Moi qui croyait que les armes chimiques étaient interdites.
Pas pour Pocka, tous les coups sont permis.....
Un p'tit mot sur Luc ?
Lui on voit tout de suite qu'il est méchant et qu'il roule vite ( un fin pilote comme moi remarque ça immédiatement).
D'ailleurs quand mes gosses ne veulent pas finir leur soupe je leur dit que Luc va venir les chercher pour faire un tour à Magny Cours en passager. Et ben ils rigolent les p'tits salauds !
A propos de coups, on peut parler de celui du Père François.....
(Sa femme dit d'ailleurs que c'est un bon coup mais qu'il ne faut pas en abuser.... )
Celui là, j'ai vu tout de suite qu'il était fourbe et cruel.
Cette façon de déshabiller ma R100R d'origine du regard....
Quand il est ressorti de sa tente avec une perceuse et une poignée de grosses soupapes extraites d'un Bac de Spare *......
(* : oui on sait...)
Heureusement qu'une rafale de mistral providentielle l'a fait tenir sa tente pendant que je me sauvais et avant que ses sbires n'aient pu intervenir !
(De beaux cocos aussi ceux là.....)
Et c'est pas le reste de l'équipe qui va relever le niveau !
Tiens, au hasard, Flatouille !
Vous avez déjà entendu son accent ? Tout est dit !
(A sa décharge faut quand même reconnaître qu'il a fait un sacré truc avec les Flatisteam collants. Vous l'apposez sur votre bécane, elle prend tout de suite 10 km/h de mieux ! *)
* : vu à la télé
* : testé sous contrôle d'huissier déterré par JBT.
Et si on causait de Flatman ?
Un type capable de consacrer les gains réalisés par le vente de Tshirt de la Flatisteam à l'achat de la G/S d'un ami, profitant d'un instant de faiblesse très passager, ne mérite même pas qu'on en dise plus.
Quand au reste, les cuistots, photographes, agents d'entretien, metteur en scène, mécanos, Olga, Natacha, fan club, lap danceuses, raton laveur......
Ben c'est pareil, ça ne vole pas haut tout ça.
Je parierais qu'il y a même des fonctionnaires dans le tas.
Non vraiment, Lou, tu peux continuer à faire le malin, je ne te dis pas merci d'avoir créé tout ça.....
Dernière édition par Francesco le Lun 16 Sep 2013 - 12:45, édité 3 fois
Francesco
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Que de belles prouesses:
Techniques pour l'équipe des mécanos et staff d'accompagnants qui a fait preuve d'une coordination digne d'un team des plus chevronnés
Physiques pour ces pilotes à l'heure au rendez vous
et quelle preuve de solidarité de ce forum (si il en fallait une), pour réaliser cet exploit
Félicitations à tous
Techniques pour l'équipe des mécanos et staff d'accompagnants qui a fait preuve d'une coordination digne d'un team des plus chevronnés
Physiques pour ces pilotes à l'heure au rendez vous
et quelle preuve de solidarité de ce forum (si il en fallait une), pour réaliser cet exploit
Félicitations à tous
Juanito
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Féloches a toute la dream team FLATISTEAM ! Bravo a Francois et son équipe pour cette moto préparée aux p'tis oignons, Bravo a nos deux pilotes pour leurs exploits, bravo au cuisto pour le casse croute et merci a tous pour cette journée qu'on n' est pas pret d'oublier !
et que dire de cette victoire de classe ? et de la 4eme position au general !!! c'est pas la cerise sur le gateau, c'est la cerise à l'eau de vie sur le baba au rhum
GENIAL !
encore merci !
Photos :
https://picasaweb.google.com/108394491330864746771/BolDOrClassic2013?authuser=0&authkey=Gv1sRgCPah9JmqguD8zwE&feat=directlink
et que dire de cette victoire de classe ? et de la 4eme position au general !!! c'est pas la cerise sur le gateau, c'est la cerise à l'eau de vie sur le baba au rhum
GENIAL !
encore merci !
Photos :
https://picasaweb.google.com/108394491330864746771/BolDOrClassic2013?authuser=0&authkey=Gv1sRgCPah9JmqguD8zwE&feat=directlink
arno73
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Boooooooooooonnnnn, que dire de plus (à part que le PADRE a oublié de prendre ses gouttes )
Un grand BRAVO à toute la bande, ceux qui étaient là bas bien entendu, mais aussi à tous ceux qui , d'une manière ou d'une autre ont participé à cette "Grande Aventure".
Certains ont dit hier sur l'autre post et en MP qu'ils étaient émus par tout ce qui est arrivé, et bien moi aussi!
Voilà, continuons à faire régner sur le Forum, cette ambiance de "doux dingues" qui permet de véritables amitiés nécessaires à la réalisation des projets les plus fous, même si de temps en temps ......
Celui qui a donné vie à ce forum, peut être fier de ses ouailles ( NON Padre , pour une fois c'est pas toi ) Lou!
Un grand BRAVO à toute la bande, ceux qui étaient là bas bien entendu, mais aussi à tous ceux qui , d'une manière ou d'une autre ont participé à cette "Grande Aventure".
Certains ont dit hier sur l'autre post et en MP qu'ils étaient émus par tout ce qui est arrivé, et bien moi aussi!
Voilà, continuons à faire régner sur le Forum, cette ambiance de "doux dingues" qui permet de véritables amitiés nécessaires à la réalisation des projets les plus fous, même si de temps en temps ......
Celui qui a donné vie à ce forum, peut être fier de ses ouailles ( NON Padre , pour une fois c'est pas toi ) Lou!
cascaboulon
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Merci à toute l'équipe pour m'avoir permit de vivre cette aventure de l'intérieur et de passer ainsi un WE magique.
Richard
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Un post ? Et merde, chuis trop content !
Votre bonheur fait plaisir à voir les mecs !
(merci Arno pour les tofs)
Votre bonheur fait plaisir à voir les mecs !
(merci Arno pour les tofs)
Francesco
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
que dire de plus si ce n'est la satisfaction d'avoir contribué à mon humble niveau à cette prouesse . J'ai pu me rendre compte, de l'intérieur, du travail fournit par François et les mécanos et tous les autres aussi bien sur; sur la moto. Naïvement je pensais que la moto arrivait prête pour la course......... que nenni , les 4 jours sont parsemés de doute d'espoir de problème de résé ou autre qu'on attendait pas et enfin la récompense ultime, l'explosion de joie (ils nous feraient presque pleurait ces cons .....) . Je ne sais plus qui a dit : c'est dans la difficulté qu'on grandit . Bref quand le stress est positif ce ne peut qu'être bénéfique pour la performance.
La performance saluée par les spectateurs venus saluer l'équipe , la victoire
saluée par un ancien pilote bm .......................
De plus notre box victime de son succès a du être fermé aux badauds alors que les pros étaient grands ouverts mais on avait pas envie d'aller voir de toutes façons........
La camaraderie et l'entraide l'emportera toujours sur la technologie et le toujours plus, je pense.
Seul regret ne pas avoir pu enregistrer le discours du speaker lorsqu'il a présenté le flatisteam au départ de la deuxième manche : En gros il a salué le résultat de la première manche (5éme /55 engagés) du flatisteam composés de copains, amateur, tous bénévoles issus du forum le flatistan qui compte 5149 membres inscrits .
Si quelqu'un a les moyens de récupérer ce commentaire se serait formidable . Merci à toute l'équipe et aux flatistanais qui sont venus nous encourager et les autres bien sur .
Dans l'espoir de se revoir
La performance saluée par les spectateurs venus saluer l'équipe , la victoire
saluée par un ancien pilote bm .......................
De plus notre box victime de son succès a du être fermé aux badauds alors que les pros étaient grands ouverts mais on avait pas envie d'aller voir de toutes façons........
La camaraderie et l'entraide l'emportera toujours sur la technologie et le toujours plus, je pense.
Seul regret ne pas avoir pu enregistrer le discours du speaker lorsqu'il a présenté le flatisteam au départ de la deuxième manche : En gros il a salué le résultat de la première manche (5éme /55 engagés) du flatisteam composés de copains, amateur, tous bénévoles issus du forum le flatistan qui compte 5149 membres inscrits .
Si quelqu'un a les moyens de récupérer ce commentaire se serait formidable . Merci à toute l'équipe et aux flatistanais qui sont venus nous encourager et les autres bien sur .
Dans l'espoir de se revoir
flatmanu
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
C'était EXCELLENT !!!!
Ce WE m'a marqué pour ce qu'il me reste à vivre, grâce à vous tous.
Mille mercis pour tout ça, ce sera jamais assez, j'ai pris des émotions en cumulé pour le reste de l'année !!!
Je suis content de pas bosser aujourd'hui pour pouvoir lire toutes les conneries que vous avez écrites ce WE... et qui font super plaisir.
J'en ai aussi profité pour écriremes mémoires le récit de ce que j'ai pu vivre ces 4 jours.
C'était tellement fort qu'il aurait fallu noter au fur et à mesure, j'en oublie plein.
J'ai pas encore écris le dimanche, mais j'ai pas eu le temps.
Je vous mets le début ici, en tout cas :
Je ne me souviens plus trop de la nuit de mercredi à jeudi, sauf que le matin j'avais pas envie de me lever, malgré les rappels du réveil.
Et puis, quand même, ma douce ouvrant un œil, je suis descendu faire du café, lire un peu les conneries sur le forum. Quelques minutes plus tard, dans un enfer de klaxon (le Yohann est du matin), le VW bleu de mes accolytes se garait sous mes fenêtres. Hervé et Yohann en sortent hilares, les portières claquent, les chiens aboient, la caravane s'arrête, joyeux bordel qui rompt brusquement le silence qui m'entourait jusque-là.
Tout le monde au café, Anne-Claire apparaît à la porte du couloir et se joint au petit-déj. Malgré mes affaires prêtes de la veille, on est à la bourre, car on refait le monde encore une fois de plus... Je n'ai pas le souvenir que le Bol fasse partie de la discussion, ah si, le bol de café.
A peine neuf heures, je boucle ma ceinture à l'avant du Transporter après dit au revoir à ma brune blonde qui me glisse « à lundi... », et c'est parti.
La route se passe bien, je suis relativement détendu, il faut dire qu'entre un vieux perché et un fan de l'Atarax, ça aide à se sentir bien. Par moments, je pense au départ de la course, au sprint qu'il va falloir piquer jusqu'à la meule... une montée de stress me paralyse quelques secondes, puis j'arrive à la gérer, je pense à autre chose et finalement je reste calme.
Grosse déviation de l'autoroute, puis au cul d'un camion transportant un godet de tractopelle vraisemblablement capable de déraciner un baobab sans plus de détails, évidemment, on arrive à la bourre. Gaston au téléphone me prévient, le gros de l'équipe est arrivé et ils se préparent à rentrer sur le circuit.
Nous y sommes une demi-heure plus tard, et je prends conscience d'une chose : entre les participants au BOC, ceux qui roulent pour les démos, le matériel et les personnes nécessaires à tout ça, quand tout le monde veut rentrer en même temps, ça fait des embouteillages...
On finit par arriver devant la guérite, et je manque d'embrocher le préposé aux tickets lorsqu'il me dit qu'il fallait récupérer les pass entrées un kilomètre plus bas, au rond point d'accès au circuit. Ce n'est que le début de nos relations cordiales avec les membres de la sécurité du site au cours de cette journée (comment ça, « j'ai du mal avec l'autorité »?).
Heureusement, j'appelle Gaston qui a déjà récupéré les bracelets nécessaires qui prouvent que l'on fait partie de l'équipe. Il nous les achemine via Luc et François, qui remontent le courant de caravanes, de fourgons et camions, se frayant en 504 pick-up un chemin que d'autres auraient du mal à gérer en Twingo.
Munis des précieux sésames, nous passons au poignet, Hervé Yohann et moi, un bracelet jaune sur laquelle le gentil monsieur de l'entrée colle un code barre et nous scanne sans autre forme de procès.
Bon, ça y est, on passe na grille. Il nous reste encore au moins une demi-heure de queue avant de pouvoir accéder au paddock. Il est seize heures, ca monte du barnum dans tous les sens, c'est presque la guerre au mètre carré pour pouvoir garer sa bagnole et sa caravane, un bonheur. Nous saluons les arrivés, et il est entendu avec Gaston que Luc et moi allions directement nous occuper des formalités administratives, à savoir prendre la licence et l'assurance à la journée de Luc. Là, le mec me colle d'autorité au poignet un bracelet blanc, et je me rends compte qu'il ne fallait pas que je mette le jaune de l'entrée tout-à-l'heure, puisqu'il est réservé aux mécanos... Il aurait fallu que j'aie un papier « pass pilote » qui était dans l'enveloppe, mais qu'on a pas retrouvé. Du coup, j'ai deux bracelets. La chose est faite rapidement, avant que Guy Bertin ne fasse son entrée dans la cahute, et tout de suite le show démarre... On se casse, et on va aider François qui a reculé son Boxer au cul du box, justement, c'est pas le tout, il y a un paquet de caisses, servantes d'outils et tutti quanti à décharger, et accessoirement une moto, aussi.
Le stress monte un peu quand je vois tout ce qu'il reste à faire sur la moto, les membres de l'équipe arrivent au compte goutte, et naturellement, il arrive un moment ou il va manquer un bracelet, puisque j'en ai un de trop au poignet. Avec l'aval d'un agent de sécurité et à l'aide d'un cutter, je fais sauter mon bracelet jaune, et c'est Grouniache qui en hérite.
Nous partons toujours avec Luc à la recherche de l'endroit où il faut s'inscrire pour la séance d'essais (payante...) du vendredi matin. Nous finissons par monter à l'organisation, où trois belettes se les glandent dans un bureau. Un chèque plus tard, et nous sommes inscrits.
Suivent ensuite (à moins que ce ne soit avant, je ne sais plus...) les galères des cuistots qui n'ont pas le droit de garer leur bagnole chargée de tables de chaises et de victuailles en tous genres à proximité du campement, l'ambiance sera tendue un moment, mais tout finit par rentrer dans l'ordre.
Et ça bricole sur la bécane jusqu'à pas d'heure, je ne sais plus tout ce qu'il faut faire dessus puisque je n'ai normalement pas le droit d'y toucher... mais il y a des réglages à faire dessus au niveau des suspensions pour essayer de régler définitivement ce problème de louvoiement à haute vitesse qui, si il a beaucoup diminué depuis la mise au point du 2 septembre, reste quand même un peu gênant.
Or, il nous reste deux coups d'essais : la séance de vendredi matin, et celle de l'après-midi. Deux coups, donc, pour essayer des réglages différents de suspensions, et conserver les meilleurs pour les qualifications du samedi matin. Léger stress du jeudi soir, les mécanos ont intérêt à se sortir les doigts pour avoir le temps de modifier les réglages... et c'est vrai que si eux ont des choses plus « basiques » à régler sur la moto, je ne pense qu'à ça...
Quand je quitte le box pour redescendre à l'emplacement de notre campement, j'ai du mal à reconnaître l'endroit : j'avais laissé un barnum vide, je retrouve un restaurant : d'un côté le coin cuisine avec four, frigo, plancha et compagnie, un plan de travail digne d'un vraie cuisine que je n'ai jamais eu chez moi, de l'autre côté la salle, avec tables et banc pour accueillir la moitié des spectateurs ! Du courant, la lumière... jamais je n'avais vu une telle organisation sur un paddock !
Et une bonne odeur de choucroute qui se dégage des gamelles... miam !
La soirée se termine par un rendez-vous pour le lendemain matin 8h au box pour mécaniquer, et dodo !
Réveil vendredi matin au son des voix des membres de l'équipe qui prennent leur petit déj, debout pour un café, la nuit a été effroyable, j'ai dormi en pointillé, le stress monte, aujourd'hui on roule !
Dans le box, ça s'affaire grave, entre les branchements de durits d'essence sur le réservoir frais fait par poly26 et autres fixations diverses, je m'attaque avec Sam au réglage des clapets Raceteck dans la fourche : celle-ci n'est pas assez amortie, ses mouvements sont trop brusques, il faut contraindre l'hydraulique. On vidange la fourche, on récupère les clapets dans le fond des tubes en allant à la pêche avec un fil de fer... pour se rendre compte qu'ils sont déjà réglés au plus dur en compression (quand la fourche s'enfonce), et que la détente (quand la fourche remonte) n'est pas réglable.
Pas grave, on se contentera de mettre de l'huile deux fois plus épaisse pour compenser. En attendant, les gars bricolent des trucs que je ne sais plus ce que c'est, mais ça doit être important. On règle vite fait les amortisseurs arrière avec Luc.
C'est marrant, parce que je ne sais pas plus qui part en premier pour cette séance d'essais, si c'est moi ou Luc. C'est flou. Je pense que ça doit être Luc.
Oui, ça doit être ça, et il rentre rapidement sur drapeau rouge, car un quatre cylindres vient d'exploser son moteur en bout de ligne droite des stands en foutant de l'huile partout, et deux motos se mettent en vrac correctement par là-dessus.
Et en voyant ça, j'enfile ma combinaison, je n'en mène pas large à ce moment-là, j'ai un mauvais pressentiment, celui que je vais me mettre au tas, ce sentiment que j'ai souvent lors des roulages, avant de démarrer la moto, à me dire « méfie-toi mon gars, gaffe gaffe gaffe... ».
Je prends le circuit pour la première fois du week end. Il fait gris mais il ne pleut pas. Le moteur fonctionne bien, la moto tient à peu près la route, mais je reste sur la défensive. Pas de gros changement de comportement, j'ai dû faire un tour ou deux en 2'10, on reste sur les mêmes standards, je rentre au stand.
On tente un autre réglage de suspensions arrières, Luc repart. Il n'est pas satisfait des réglages de tenue de route.
J'ai un peu oublié cette journée du vendredi, je ne sais plus combien de réglages on a testé, combien de fois j'ai pris la piste entre le matin et l'après-midi... Je pense que c'est dû au fait que pour moi le siège était fait : j'avais la moto à peu près à ma main, elle n'était pas parfaite et moi non plus, mais ensemble on a tourné en moins de 2'08 cette journée-là. Du coup, il n'y avait pas d'enjeu pour la journée du vendredi. La moto roulait, certes il y a eu l'histoire de la merde dans le réservoir trop neuf en début d'après-midi lorsque Luc a pris la piste, mais je ne sais pas pourquoi je n'ai pas pris la menace au sérieux. C'était pas grave, je savais que les mécanos allaient trouver une solution... Pas de stress, quoi. Juste un peu emmerdé pour Luc qui n'a pas pu rouler autant qu'il l'aurait souhaité. Néanmoins, il s'est rendu compte qu'en rentrant les bras et en les collant au carénage, la moto tenait beaucoup mieux le cap !
Ensuite, on se rend aux vérifications techniques, équipements pilotes et contrôle de la moto. Tout d'abord, sonomètre : 98dB, tranquille, pour les 105dB de limite. Le fait que Gaston connaisse tous le contrôleur aide à être détendu, mais de toutes manières, la moto est impeccable et ne nécessite aucune modification, si ce n'est que les deux loupiotes orange pour reconnaître la moto doivent être transformées en loupiotes blanches... Rien, autant dire...
Vers la fin d'après-midi, on regarde les démos avec Hervé et Yohann. Mon téléphone sonne. C'est Gaston. « Gaël, on se retrouve au briefing ? » Oh putain de bordel de merde, j'avais complètement zappé. J'suis un peu à la bourre, mais heureusement, c'est le cafouillage complet : le briefing a lieu dans la salle de visio conférence et pas dans la salle Ayrton Senna comme indiqué par ailleurs. Donc tout le monde est à la bourre... On signe comme quoi on était là, et on s'installe dans une salle qui ressemble à une grande salle de cinoche :
« Bonjour bonjour merci d'être là... » et il y a explication du déroulement des opérations, les drapeaux, vers où on pousse si on tombe en panne, qu'est-ce qu'on fait si on tombe tout court... « bonne chance et à demain. »
Et le soir, les cuistots nous ont encore chouchouté...
Réveil un peu plus tard le samedi matin. J'ai passé une super nuit. Nom de dieu, c'est aujourd'hui le grand jour ! Cette fulgurance me traverse l'esprit alors que je suis tranquillement installé sur la cuvette des chiottes. Va falloir tout donner !
Les qualifs sont à 10h45 pour Luc, et 11h20 pour moi.
Pour se qualifier, il faut parcourir au minimum 3 tours de circuit, et (accrochez-vous) faire un temps inférieur à 130 % de la moyenne des temps des trois premiers. Les plus rapides tournant en 1'55, en gros à condition de tourner en moins de 2'30, c'est dans la poche. Et ça, on sait faire.
Je traîne pas trop près du box dans la matinée, je préfère pas trop voir la moto déshabillée.
Avec Luc on discute, on essaie de se détendre.
Puis il prend la piste. Il a vingt-cinq minutes pour péter un chrono, la piste est parfaitement sèche. Je le vois passer une fois, deux fois, trois fois, les chronos descendent peu à peu, on arrive en 2'11. Puis... pas de Luc ! La boule monte... mais non, le voilà qui rentre au stand. La moto fonctionne mal. Effectivement, elle ne pète que sur une patte dans les régimes : câble de gaz cassé. Le temps de remplacer le câble, il reste deux minutes, pas la peine de repartir. Luc n'a eu que cinq tours chrono, mais il est qualifié.
A mon tour !
Allez, hop, vroumm ! Je pars juste derrière la Kawa Z1R de Gérard Jolivet. La vache, dès la ligne droite, je ne le vois plus ! Ca marche quand même, ces merdes de 4 en ligne !
Je prends mes marques, je fais mes trois tours, je vois qu'on me panneaute en 2'09. « C'est bon, je suis qualifié », je me dis. Un instant, je songe à m'arrêter là, je sais que je peux faire mieux puisque j'ai tourné hier en 2'07, est-ce que ça vaut le coup... ? Et puis un Godier Genoud me passe toute bringue dans la ligne droite. Et merde, les qualifications, c'est pour être qualifié, mais autant l'être bien, non ? Je m'accroche autant que je peux à l'avion qui vient de passer, je freine à Adélaïde, mais je relâche les freins plus tôt et plonge à la corde, je reviens sur la verte. Gaz en grand, troisième, quatrième, cinquième, puis aussitôt les freins et quatrième pour plonger dans le pif paf du Nürburgring sur un gros filet de gaz. Diantre, c'est qu'il me gênerait presque, avec son troupeau de chevaux, devant... Encore gaz en grand sur l'angle pour aborder le 180, freinage sur un angle léger plus loin que d'habitude, je me cale sur la trajectoire du gars de devant, troisième, on referme fort à gauche, puis gaz en grand tout en basculant la moto vers la droite. Quatrième, cinquième. A chaque rapport de passé, la Kawa prend au moins 10 mètres. Freinage à l'extrême bord gauche de la piste, bien plus à gauche que ce que je fais d'habitude, quatrième, puis réouverture de l'accélérateur progressive en piquant à droite toute, puis on retraverse la piste pour raser le bord gauche à nouveau, et gaz en grand en gardant la gauche au maximum pour attaquer le virage du Chateau d'eau. A l'abord du vibreur, debout sur les freins, troisième, seconde, et vite relâcher les freins et réaccélérer pour ne pas perdre trop de vitesse, j'ai refait une partie du retard. Gaz en grand en restant à l'intérieur du virage, et c'est là une des deux parties «spéciale big balls » du circuit (avec le bout de la ligne droite des stands), la descente en virage avant le Lycée. Je suis exactement la moto quelques dizaines de mètres devant, de la droite de la piste, quatrième, cinquième, gaz en grand, je plonge à gauche au ras de l'herbe, je vois passer le panneau « 200 m», la moto bouge, je coupe, je freine, quatrième troisième seconde, ça le fera jamais, la roue arrière est à gauche, à droite, à gauche, je plonge à la corde en remettant les gaz, le pif paf à la ligne d'arrivée, et c'est reparti ! Entre la ligne droite des stands et l'immense ligne droite avant Adélaïde du tour suivant, je me fais larguer à jamais par la Kawa verte, mais c'est dans ce tour que j'ai compris comment faire. Le tour d'après, le temps tombe au panneau « 2'06 ». Waah ! J'suis super content, je réitèrerai deux tours plus tard avec même un léger mieux. La session se termine, je rentre au stand.
Toute ma petite famille arrive en début d'après-midi, même celle que je n'attendais pas, ça m'en bouche un sacré coin, ça me fait super plaisir, je n'ai pas le droit de tomber, ce soir...
La pluie commence à tomber. Au début, on se dit que ça ne va pas durer, et puis comme on sait au fond de nous depuis deux jours qu'il va finir par pleuvoir, on s'y fait.
Ca me fait douter grave, toute cette pluie. J'ai roulé une fois sur le mouillé sur circuit, j'en garde pas un souvenir particulièrement agréable. Cette sensation de me traîner en permanence... Et puis j'ai l'impression que la pluie me vole tout le projet qu'on a monté, on a toujours eu beau, on ne s'est pas préparé à ça, pour un peu c'est pas juste. Luc comme moi ne savons pas ce qu'on vaut vraiment, sous la pluie.
L'après-midi s'avance, devient soirée. La pluie ne cesse pas. On décide avec Luc qu'il va prendre ce départ, je prendrais celui de demain. Dans le stand, tout le monde est massé pour ne pas être dehors, c'est l'effervescence. Les moteurs chauffent, les pilotes aussi. Je m'habille. Luc est déjà sur la moto devant le stand, sous des parapluies. Les motos s'élancent pour aller se placer sur la grille. Je suis sur la pit lane, au niveau de la moto. L'émotion est à son comble. Luc cours, saute sur la moto, dans un vrombissement de 50 moteurs il se glisse dans la meute qui part pour deux tours de chauffe. Peu de mots sont dits. Gaston et François de chaque côté de mes épaules. Les bécanes passent une fois en trombe, puis s'arrêtent se replacer le long du muret pour le vrai départ.
Le public crie, l'homme agite son drapeau, Luc se jette sur la moto et part comme une balle. Je le vois slalomer, puis je ne vois plus rien. Je rentre au stand.
Au premier passage, il est 9e. Puis il remonte, huitième, septième. Les temps tombent, Luc se démerde hyper bien. Visiblement sur les tableaux de temps, c'est la guerre entre lui et le numéro 7, pour la sixième place. Ils rendent deux ou trois secondes au groupe de tête à chaque tour mais ça je ne le voit même pas. Ce que je vois, c'est qu'ils collent plus de cinq secondes à tous ceux qui sont derrière à chaque tour ! Et ça dure... Botté, casqué ganté, combardé, combinaison-de-pluié, je ne tiens pas en place. Je stresse à mort ! Pour me rassurer, je me dis que quand je prendrais la piste, j'aurais 1 minute d'avance sur le premier poursuivant, ça devrait suffire pour ne pas me faire rattraper trop vite.
Et l'heure du ravitaillement arrive ! On panneaute Luc pour qu'il s'arrête. Il saute de la moto, les ravitailleurs font le plein. Luc me crie « c'est du rallye ! Ca glisse de partout, on voit pas grand chose. J'ai mis le code, c'est mieux que le plein phare ».
Il est trop tard, je ne réfléchis déjà plus. J’enjambe la moto, contact, démarreur, gaz. Je sors des stands, gaz en grand, tiens y a le limiteur de vitesse, je le coupe. Oh putain, que je me mette pas au tas alors que je suis pas encore sur le circuit ! A ma hauteur, il y a la numéro 11 qui arrive de la ligne droite. Je la laisse passer et je me colle à son cul. La piste est détrempée, il fait nuit noire. Je reste derrière cette moto pour le freinage d'Adélaïde, où je coupe tellement tôt les gaz que je ne freine pas. Je reste encore derrière pour le pif paf du Nürburgring, puis je lui fais l'intérieur à la sortie du virage. Oh putain le 180 ! J'y vois rien, j'ose pas toucher les freins, ça se referme grave, si je sors c'est... du bitume ! Bon, je sors, alors, le virage passera jamais à cette vitesse ! Et je fais un magnifique tout droit ! Je m'arrête un peu plus loin, je fais demi-tour. Bon. Jouons-là fine, quand même... Et c'est reparti. Je rattrape la 11, et la double à l'entrée du Chateau d'eau. Peu à peu, je sens les limites de l'adhérence, je sens quand ça commence à glisser, je vois aussi où je peux mettre gaz. La conduite est différente, mais toute aussi marrante que sur le sec. Faut juste freiner moins fort, prendre moins d'angle et réaccélérer plus en douceur. Je double plein de motos, personne ne me double. Je me fais quelques frayeurs en sortie de virage en ouvrant un peu trop un peu trop tôt, l'arrière glisse, j'ai le réflexe de ne pas couper les gaz, ça se remet en ligne. J'essaie de voir le panneau que doit me tendre Hervé, mais la buée de la visière, l'éblouissement des lumières des stands, je ne vois ni mon temps, ni ma position. Au bout de deux-trois tours, je me fais passer par le 144. Je sais, pour avoir vu le panneau des temps avant de quitter le stand, que c'est la tête du classement qui vient de me prendre un tour. Je décide de l'accrocher, quitte à accélérer un peu le rythme. Je vais rester pas mal de tours dans sa roue, jusqu'à ce qu'il m'emmerde plus qu'il ne m'aide : je freine plus tard que lui et j'accélère plus tôt, par contre il a plus de watts. J'arrive à lui faire l'exter dans Estoril alors qu'il a choisi l'intérieur pour passer un attardé, je sens les pneus à la limite de la glisse, au ras du vibreur, et j'enquille la ligne droite taquet. La ligne droite de nuit, sous une pluie battante, c'est un peu comme traverser du brouillard en courant : on ne voit pas où on va. Surtout qu'elle n'est pas droite, cette ligne droite... Mais après ces quelques tours, je sais à peu près où je vais. Je vois l'avant du 144 qui me double à l'intérieur, je coupe aux 200m, les freins, quatre, trois deux, je prends la corde, je suis toujours devant, et je réaccélèroooooooooh putain l'arrière veut passer devant méchamment, dans ma tête je suis déjà par terre, je cours après la moto, mais en vrai ça se passe mieux, je régule les gaz, après une danse bizarre la moto reviens dans l'axe, je rouvre en grand, c'est reparti. La frayeur rétrospective, tous mes poils se hérissent, mais je sais qu'il ne faut pas rester là-dessus, alors j'attaque, la 144 ne repasse pas. Quelques tours plus tard, en faisant un extérieur un peu trop à l'extérieur dans Estoril, la roue de la moto coupe la bande blanche qui délimite la sortie des stands, je perds l'avant très fort pendant une fraction de seconde, et ça raccroche de manière inespérée, vais-je m'en sortir vivant, putain ? Au passage d'après, je guette la pendule qui indique qu'il reste un quart d'heure de course, j'aperçois le panneau d'Hervé, je vois que je suis 5è et que j'ai effectué le tour d'avant en 2'43, soit pas mal du tout. Un tour ou deux plus tard, j'enquille la ligne droite des stands, je vois des phares arrière au loin, ils sont déjà beaucoup moins loin lorsque je sors d'Estoril pour essorer la poignée dans la ligne droite. Alors que j'arrive aux trois quarts de la ligne droite, je vois des étincelles partout, je coupe les gaz et me range pour freiner à l'intérieur. La moto qui glisse en percute une seconde devant elle, qui va elle-même s'échouer dans celle qui était déjà en train de prendre le virage ! Trois motos par terre juste devant moi, les commissaires agitent les drapeaux jaunes. A la fin du tour, ils agitent également le drapeau rouge à croix blanche. Safety Car. Pendant deux tours, puis drapeau rouge, la manche est terminée. Je rentre aux stands, encore concentré, mais content que ce soit fini quand même ! Et là, c'est l'explosion de joie, à peine arrêté, un Belge me saute dessus pour me féliciter, Luc aussi, François, Gaston, tous les mécanos, c'est génial, mes vieux, ma sœur, Anne-Claire, je prends peu à peu conscience qu'on vient de faire un truc de dingue, Luc et moi. J'apprendrais plus tard que la moto n°7 avec qui Luc a bataillé était pilotée par Roger Ruiz qui est venu le féliciter pendant que je roulais. Que Luc non plus ne voyait pas le panneau, et qu'il a décidé de lui-même de s'arrêter, pile au moment ou on l'attendait, qu'on est parti avec un réservoir fuyard et que les mécanos ne nous ont rien dit pour ne pas nous affoler...
Une arrivée énorme, une émotion énorme. J'aurais dit merci à la terre entière si j'avais pu, en tout cas je le dis à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce projet, qui ont permis sa réalisation, tout a compté, c'était génial. Le fait d'être porté par une équipe comme ça, c'était du bonheur.
Voir la tête de François quand je suis descendu de la moto, je crois que c'était ça le meilleur, même si à ce moment tout était le meilleur, finalement.
Ce WE m'a marqué pour ce qu'il me reste à vivre, grâce à vous tous.
Mille mercis pour tout ça, ce sera jamais assez, j'ai pris des émotions en cumulé pour le reste de l'année !!!
Je suis content de pas bosser aujourd'hui pour pouvoir lire toutes les conneries que vous avez écrites ce WE... et qui font super plaisir.
J'en ai aussi profité pour écrire
C'était tellement fort qu'il aurait fallu noter au fur et à mesure, j'en oublie plein.
J'ai pas encore écris le dimanche, mais j'ai pas eu le temps.
Je vous mets le début ici, en tout cas :
Je ne me souviens plus trop de la nuit de mercredi à jeudi, sauf que le matin j'avais pas envie de me lever, malgré les rappels du réveil.
Et puis, quand même, ma douce ouvrant un œil, je suis descendu faire du café, lire un peu les conneries sur le forum. Quelques minutes plus tard, dans un enfer de klaxon (le Yohann est du matin), le VW bleu de mes accolytes se garait sous mes fenêtres. Hervé et Yohann en sortent hilares, les portières claquent, les chiens aboient, la caravane s'arrête, joyeux bordel qui rompt brusquement le silence qui m'entourait jusque-là.
Tout le monde au café, Anne-Claire apparaît à la porte du couloir et se joint au petit-déj. Malgré mes affaires prêtes de la veille, on est à la bourre, car on refait le monde encore une fois de plus... Je n'ai pas le souvenir que le Bol fasse partie de la discussion, ah si, le bol de café.
A peine neuf heures, je boucle ma ceinture à l'avant du Transporter après dit au revoir à ma brune blonde qui me glisse « à lundi... », et c'est parti.
La route se passe bien, je suis relativement détendu, il faut dire qu'entre un vieux perché et un fan de l'Atarax, ça aide à se sentir bien. Par moments, je pense au départ de la course, au sprint qu'il va falloir piquer jusqu'à la meule... une montée de stress me paralyse quelques secondes, puis j'arrive à la gérer, je pense à autre chose et finalement je reste calme.
Grosse déviation de l'autoroute, puis au cul d'un camion transportant un godet de tractopelle vraisemblablement capable de déraciner un baobab sans plus de détails, évidemment, on arrive à la bourre. Gaston au téléphone me prévient, le gros de l'équipe est arrivé et ils se préparent à rentrer sur le circuit.
Nous y sommes une demi-heure plus tard, et je prends conscience d'une chose : entre les participants au BOC, ceux qui roulent pour les démos, le matériel et les personnes nécessaires à tout ça, quand tout le monde veut rentrer en même temps, ça fait des embouteillages...
On finit par arriver devant la guérite, et je manque d'embrocher le préposé aux tickets lorsqu'il me dit qu'il fallait récupérer les pass entrées un kilomètre plus bas, au rond point d'accès au circuit. Ce n'est que le début de nos relations cordiales avec les membres de la sécurité du site au cours de cette journée (comment ça, « j'ai du mal avec l'autorité »?).
Heureusement, j'appelle Gaston qui a déjà récupéré les bracelets nécessaires qui prouvent que l'on fait partie de l'équipe. Il nous les achemine via Luc et François, qui remontent le courant de caravanes, de fourgons et camions, se frayant en 504 pick-up un chemin que d'autres auraient du mal à gérer en Twingo.
Munis des précieux sésames, nous passons au poignet, Hervé Yohann et moi, un bracelet jaune sur laquelle le gentil monsieur de l'entrée colle un code barre et nous scanne sans autre forme de procès.
Bon, ça y est, on passe na grille. Il nous reste encore au moins une demi-heure de queue avant de pouvoir accéder au paddock. Il est seize heures, ca monte du barnum dans tous les sens, c'est presque la guerre au mètre carré pour pouvoir garer sa bagnole et sa caravane, un bonheur. Nous saluons les arrivés, et il est entendu avec Gaston que Luc et moi allions directement nous occuper des formalités administratives, à savoir prendre la licence et l'assurance à la journée de Luc. Là, le mec me colle d'autorité au poignet un bracelet blanc, et je me rends compte qu'il ne fallait pas que je mette le jaune de l'entrée tout-à-l'heure, puisqu'il est réservé aux mécanos... Il aurait fallu que j'aie un papier « pass pilote » qui était dans l'enveloppe, mais qu'on a pas retrouvé. Du coup, j'ai deux bracelets. La chose est faite rapidement, avant que Guy Bertin ne fasse son entrée dans la cahute, et tout de suite le show démarre... On se casse, et on va aider François qui a reculé son Boxer au cul du box, justement, c'est pas le tout, il y a un paquet de caisses, servantes d'outils et tutti quanti à décharger, et accessoirement une moto, aussi.
Le stress monte un peu quand je vois tout ce qu'il reste à faire sur la moto, les membres de l'équipe arrivent au compte goutte, et naturellement, il arrive un moment ou il va manquer un bracelet, puisque j'en ai un de trop au poignet. Avec l'aval d'un agent de sécurité et à l'aide d'un cutter, je fais sauter mon bracelet jaune, et c'est Grouniache qui en hérite.
Nous partons toujours avec Luc à la recherche de l'endroit où il faut s'inscrire pour la séance d'essais (payante...) du vendredi matin. Nous finissons par monter à l'organisation, où trois belettes se les glandent dans un bureau. Un chèque plus tard, et nous sommes inscrits.
Suivent ensuite (à moins que ce ne soit avant, je ne sais plus...) les galères des cuistots qui n'ont pas le droit de garer leur bagnole chargée de tables de chaises et de victuailles en tous genres à proximité du campement, l'ambiance sera tendue un moment, mais tout finit par rentrer dans l'ordre.
Et ça bricole sur la bécane jusqu'à pas d'heure, je ne sais plus tout ce qu'il faut faire dessus puisque je n'ai normalement pas le droit d'y toucher... mais il y a des réglages à faire dessus au niveau des suspensions pour essayer de régler définitivement ce problème de louvoiement à haute vitesse qui, si il a beaucoup diminué depuis la mise au point du 2 septembre, reste quand même un peu gênant.
Or, il nous reste deux coups d'essais : la séance de vendredi matin, et celle de l'après-midi. Deux coups, donc, pour essayer des réglages différents de suspensions, et conserver les meilleurs pour les qualifications du samedi matin. Léger stress du jeudi soir, les mécanos ont intérêt à se sortir les doigts pour avoir le temps de modifier les réglages... et c'est vrai que si eux ont des choses plus « basiques » à régler sur la moto, je ne pense qu'à ça...
Quand je quitte le box pour redescendre à l'emplacement de notre campement, j'ai du mal à reconnaître l'endroit : j'avais laissé un barnum vide, je retrouve un restaurant : d'un côté le coin cuisine avec four, frigo, plancha et compagnie, un plan de travail digne d'un vraie cuisine que je n'ai jamais eu chez moi, de l'autre côté la salle, avec tables et banc pour accueillir la moitié des spectateurs ! Du courant, la lumière... jamais je n'avais vu une telle organisation sur un paddock !
Et une bonne odeur de choucroute qui se dégage des gamelles... miam !
La soirée se termine par un rendez-vous pour le lendemain matin 8h au box pour mécaniquer, et dodo !
Réveil vendredi matin au son des voix des membres de l'équipe qui prennent leur petit déj, debout pour un café, la nuit a été effroyable, j'ai dormi en pointillé, le stress monte, aujourd'hui on roule !
Dans le box, ça s'affaire grave, entre les branchements de durits d'essence sur le réservoir frais fait par poly26 et autres fixations diverses, je m'attaque avec Sam au réglage des clapets Raceteck dans la fourche : celle-ci n'est pas assez amortie, ses mouvements sont trop brusques, il faut contraindre l'hydraulique. On vidange la fourche, on récupère les clapets dans le fond des tubes en allant à la pêche avec un fil de fer... pour se rendre compte qu'ils sont déjà réglés au plus dur en compression (quand la fourche s'enfonce), et que la détente (quand la fourche remonte) n'est pas réglable.
Pas grave, on se contentera de mettre de l'huile deux fois plus épaisse pour compenser. En attendant, les gars bricolent des trucs que je ne sais plus ce que c'est, mais ça doit être important. On règle vite fait les amortisseurs arrière avec Luc.
C'est marrant, parce que je ne sais pas plus qui part en premier pour cette séance d'essais, si c'est moi ou Luc. C'est flou. Je pense que ça doit être Luc.
Oui, ça doit être ça, et il rentre rapidement sur drapeau rouge, car un quatre cylindres vient d'exploser son moteur en bout de ligne droite des stands en foutant de l'huile partout, et deux motos se mettent en vrac correctement par là-dessus.
Et en voyant ça, j'enfile ma combinaison, je n'en mène pas large à ce moment-là, j'ai un mauvais pressentiment, celui que je vais me mettre au tas, ce sentiment que j'ai souvent lors des roulages, avant de démarrer la moto, à me dire « méfie-toi mon gars, gaffe gaffe gaffe... ».
Je prends le circuit pour la première fois du week end. Il fait gris mais il ne pleut pas. Le moteur fonctionne bien, la moto tient à peu près la route, mais je reste sur la défensive. Pas de gros changement de comportement, j'ai dû faire un tour ou deux en 2'10, on reste sur les mêmes standards, je rentre au stand.
On tente un autre réglage de suspensions arrières, Luc repart. Il n'est pas satisfait des réglages de tenue de route.
J'ai un peu oublié cette journée du vendredi, je ne sais plus combien de réglages on a testé, combien de fois j'ai pris la piste entre le matin et l'après-midi... Je pense que c'est dû au fait que pour moi le siège était fait : j'avais la moto à peu près à ma main, elle n'était pas parfaite et moi non plus, mais ensemble on a tourné en moins de 2'08 cette journée-là. Du coup, il n'y avait pas d'enjeu pour la journée du vendredi. La moto roulait, certes il y a eu l'histoire de la merde dans le réservoir trop neuf en début d'après-midi lorsque Luc a pris la piste, mais je ne sais pas pourquoi je n'ai pas pris la menace au sérieux. C'était pas grave, je savais que les mécanos allaient trouver une solution... Pas de stress, quoi. Juste un peu emmerdé pour Luc qui n'a pas pu rouler autant qu'il l'aurait souhaité. Néanmoins, il s'est rendu compte qu'en rentrant les bras et en les collant au carénage, la moto tenait beaucoup mieux le cap !
Ensuite, on se rend aux vérifications techniques, équipements pilotes et contrôle de la moto. Tout d'abord, sonomètre : 98dB, tranquille, pour les 105dB de limite. Le fait que Gaston connaisse tous le contrôleur aide à être détendu, mais de toutes manières, la moto est impeccable et ne nécessite aucune modification, si ce n'est que les deux loupiotes orange pour reconnaître la moto doivent être transformées en loupiotes blanches... Rien, autant dire...
Vers la fin d'après-midi, on regarde les démos avec Hervé et Yohann. Mon téléphone sonne. C'est Gaston. « Gaël, on se retrouve au briefing ? » Oh putain de bordel de merde, j'avais complètement zappé. J'suis un peu à la bourre, mais heureusement, c'est le cafouillage complet : le briefing a lieu dans la salle de visio conférence et pas dans la salle Ayrton Senna comme indiqué par ailleurs. Donc tout le monde est à la bourre... On signe comme quoi on était là, et on s'installe dans une salle qui ressemble à une grande salle de cinoche :
« Bonjour bonjour merci d'être là... » et il y a explication du déroulement des opérations, les drapeaux, vers où on pousse si on tombe en panne, qu'est-ce qu'on fait si on tombe tout court... « bonne chance et à demain. »
Et le soir, les cuistots nous ont encore chouchouté...
Réveil un peu plus tard le samedi matin. J'ai passé une super nuit. Nom de dieu, c'est aujourd'hui le grand jour ! Cette fulgurance me traverse l'esprit alors que je suis tranquillement installé sur la cuvette des chiottes. Va falloir tout donner !
Les qualifs sont à 10h45 pour Luc, et 11h20 pour moi.
Pour se qualifier, il faut parcourir au minimum 3 tours de circuit, et (accrochez-vous) faire un temps inférieur à 130 % de la moyenne des temps des trois premiers. Les plus rapides tournant en 1'55, en gros à condition de tourner en moins de 2'30, c'est dans la poche. Et ça, on sait faire.
Je traîne pas trop près du box dans la matinée, je préfère pas trop voir la moto déshabillée.
Avec Luc on discute, on essaie de se détendre.
Puis il prend la piste. Il a vingt-cinq minutes pour péter un chrono, la piste est parfaitement sèche. Je le vois passer une fois, deux fois, trois fois, les chronos descendent peu à peu, on arrive en 2'11. Puis... pas de Luc ! La boule monte... mais non, le voilà qui rentre au stand. La moto fonctionne mal. Effectivement, elle ne pète que sur une patte dans les régimes : câble de gaz cassé. Le temps de remplacer le câble, il reste deux minutes, pas la peine de repartir. Luc n'a eu que cinq tours chrono, mais il est qualifié.
A mon tour !
Allez, hop, vroumm ! Je pars juste derrière la Kawa Z1R de Gérard Jolivet. La vache, dès la ligne droite, je ne le vois plus ! Ca marche quand même, ces merdes de 4 en ligne !
Je prends mes marques, je fais mes trois tours, je vois qu'on me panneaute en 2'09. « C'est bon, je suis qualifié », je me dis. Un instant, je songe à m'arrêter là, je sais que je peux faire mieux puisque j'ai tourné hier en 2'07, est-ce que ça vaut le coup... ? Et puis un Godier Genoud me passe toute bringue dans la ligne droite. Et merde, les qualifications, c'est pour être qualifié, mais autant l'être bien, non ? Je m'accroche autant que je peux à l'avion qui vient de passer, je freine à Adélaïde, mais je relâche les freins plus tôt et plonge à la corde, je reviens sur la verte. Gaz en grand, troisième, quatrième, cinquième, puis aussitôt les freins et quatrième pour plonger dans le pif paf du Nürburgring sur un gros filet de gaz. Diantre, c'est qu'il me gênerait presque, avec son troupeau de chevaux, devant... Encore gaz en grand sur l'angle pour aborder le 180, freinage sur un angle léger plus loin que d'habitude, je me cale sur la trajectoire du gars de devant, troisième, on referme fort à gauche, puis gaz en grand tout en basculant la moto vers la droite. Quatrième, cinquième. A chaque rapport de passé, la Kawa prend au moins 10 mètres. Freinage à l'extrême bord gauche de la piste, bien plus à gauche que ce que je fais d'habitude, quatrième, puis réouverture de l'accélérateur progressive en piquant à droite toute, puis on retraverse la piste pour raser le bord gauche à nouveau, et gaz en grand en gardant la gauche au maximum pour attaquer le virage du Chateau d'eau. A l'abord du vibreur, debout sur les freins, troisième, seconde, et vite relâcher les freins et réaccélérer pour ne pas perdre trop de vitesse, j'ai refait une partie du retard. Gaz en grand en restant à l'intérieur du virage, et c'est là une des deux parties «spéciale big balls » du circuit (avec le bout de la ligne droite des stands), la descente en virage avant le Lycée. Je suis exactement la moto quelques dizaines de mètres devant, de la droite de la piste, quatrième, cinquième, gaz en grand, je plonge à gauche au ras de l'herbe, je vois passer le panneau « 200 m», la moto bouge, je coupe, je freine, quatrième troisième seconde, ça le fera jamais, la roue arrière est à gauche, à droite, à gauche, je plonge à la corde en remettant les gaz, le pif paf à la ligne d'arrivée, et c'est reparti ! Entre la ligne droite des stands et l'immense ligne droite avant Adélaïde du tour suivant, je me fais larguer à jamais par la Kawa verte, mais c'est dans ce tour que j'ai compris comment faire. Le tour d'après, le temps tombe au panneau « 2'06 ». Waah ! J'suis super content, je réitèrerai deux tours plus tard avec même un léger mieux. La session se termine, je rentre au stand.
Toute ma petite famille arrive en début d'après-midi, même celle que je n'attendais pas, ça m'en bouche un sacré coin, ça me fait super plaisir, je n'ai pas le droit de tomber, ce soir...
La pluie commence à tomber. Au début, on se dit que ça ne va pas durer, et puis comme on sait au fond de nous depuis deux jours qu'il va finir par pleuvoir, on s'y fait.
Ca me fait douter grave, toute cette pluie. J'ai roulé une fois sur le mouillé sur circuit, j'en garde pas un souvenir particulièrement agréable. Cette sensation de me traîner en permanence... Et puis j'ai l'impression que la pluie me vole tout le projet qu'on a monté, on a toujours eu beau, on ne s'est pas préparé à ça, pour un peu c'est pas juste. Luc comme moi ne savons pas ce qu'on vaut vraiment, sous la pluie.
L'après-midi s'avance, devient soirée. La pluie ne cesse pas. On décide avec Luc qu'il va prendre ce départ, je prendrais celui de demain. Dans le stand, tout le monde est massé pour ne pas être dehors, c'est l'effervescence. Les moteurs chauffent, les pilotes aussi. Je m'habille. Luc est déjà sur la moto devant le stand, sous des parapluies. Les motos s'élancent pour aller se placer sur la grille. Je suis sur la pit lane, au niveau de la moto. L'émotion est à son comble. Luc cours, saute sur la moto, dans un vrombissement de 50 moteurs il se glisse dans la meute qui part pour deux tours de chauffe. Peu de mots sont dits. Gaston et François de chaque côté de mes épaules. Les bécanes passent une fois en trombe, puis s'arrêtent se replacer le long du muret pour le vrai départ.
Le public crie, l'homme agite son drapeau, Luc se jette sur la moto et part comme une balle. Je le vois slalomer, puis je ne vois plus rien. Je rentre au stand.
Au premier passage, il est 9e. Puis il remonte, huitième, septième. Les temps tombent, Luc se démerde hyper bien. Visiblement sur les tableaux de temps, c'est la guerre entre lui et le numéro 7, pour la sixième place. Ils rendent deux ou trois secondes au groupe de tête à chaque tour mais ça je ne le voit même pas. Ce que je vois, c'est qu'ils collent plus de cinq secondes à tous ceux qui sont derrière à chaque tour ! Et ça dure... Botté, casqué ganté, combardé, combinaison-de-pluié, je ne tiens pas en place. Je stresse à mort ! Pour me rassurer, je me dis que quand je prendrais la piste, j'aurais 1 minute d'avance sur le premier poursuivant, ça devrait suffire pour ne pas me faire rattraper trop vite.
Et l'heure du ravitaillement arrive ! On panneaute Luc pour qu'il s'arrête. Il saute de la moto, les ravitailleurs font le plein. Luc me crie « c'est du rallye ! Ca glisse de partout, on voit pas grand chose. J'ai mis le code, c'est mieux que le plein phare ».
Il est trop tard, je ne réfléchis déjà plus. J’enjambe la moto, contact, démarreur, gaz. Je sors des stands, gaz en grand, tiens y a le limiteur de vitesse, je le coupe. Oh putain, que je me mette pas au tas alors que je suis pas encore sur le circuit ! A ma hauteur, il y a la numéro 11 qui arrive de la ligne droite. Je la laisse passer et je me colle à son cul. La piste est détrempée, il fait nuit noire. Je reste derrière cette moto pour le freinage d'Adélaïde, où je coupe tellement tôt les gaz que je ne freine pas. Je reste encore derrière pour le pif paf du Nürburgring, puis je lui fais l'intérieur à la sortie du virage. Oh putain le 180 ! J'y vois rien, j'ose pas toucher les freins, ça se referme grave, si je sors c'est... du bitume ! Bon, je sors, alors, le virage passera jamais à cette vitesse ! Et je fais un magnifique tout droit ! Je m'arrête un peu plus loin, je fais demi-tour. Bon. Jouons-là fine, quand même... Et c'est reparti. Je rattrape la 11, et la double à l'entrée du Chateau d'eau. Peu à peu, je sens les limites de l'adhérence, je sens quand ça commence à glisser, je vois aussi où je peux mettre gaz. La conduite est différente, mais toute aussi marrante que sur le sec. Faut juste freiner moins fort, prendre moins d'angle et réaccélérer plus en douceur. Je double plein de motos, personne ne me double. Je me fais quelques frayeurs en sortie de virage en ouvrant un peu trop un peu trop tôt, l'arrière glisse, j'ai le réflexe de ne pas couper les gaz, ça se remet en ligne. J'essaie de voir le panneau que doit me tendre Hervé, mais la buée de la visière, l'éblouissement des lumières des stands, je ne vois ni mon temps, ni ma position. Au bout de deux-trois tours, je me fais passer par le 144. Je sais, pour avoir vu le panneau des temps avant de quitter le stand, que c'est la tête du classement qui vient de me prendre un tour. Je décide de l'accrocher, quitte à accélérer un peu le rythme. Je vais rester pas mal de tours dans sa roue, jusqu'à ce qu'il m'emmerde plus qu'il ne m'aide : je freine plus tard que lui et j'accélère plus tôt, par contre il a plus de watts. J'arrive à lui faire l'exter dans Estoril alors qu'il a choisi l'intérieur pour passer un attardé, je sens les pneus à la limite de la glisse, au ras du vibreur, et j'enquille la ligne droite taquet. La ligne droite de nuit, sous une pluie battante, c'est un peu comme traverser du brouillard en courant : on ne voit pas où on va. Surtout qu'elle n'est pas droite, cette ligne droite... Mais après ces quelques tours, je sais à peu près où je vais. Je vois l'avant du 144 qui me double à l'intérieur, je coupe aux 200m, les freins, quatre, trois deux, je prends la corde, je suis toujours devant, et je réaccélèroooooooooh putain l'arrière veut passer devant méchamment, dans ma tête je suis déjà par terre, je cours après la moto, mais en vrai ça se passe mieux, je régule les gaz, après une danse bizarre la moto reviens dans l'axe, je rouvre en grand, c'est reparti. La frayeur rétrospective, tous mes poils se hérissent, mais je sais qu'il ne faut pas rester là-dessus, alors j'attaque, la 144 ne repasse pas. Quelques tours plus tard, en faisant un extérieur un peu trop à l'extérieur dans Estoril, la roue de la moto coupe la bande blanche qui délimite la sortie des stands, je perds l'avant très fort pendant une fraction de seconde, et ça raccroche de manière inespérée, vais-je m'en sortir vivant, putain ? Au passage d'après, je guette la pendule qui indique qu'il reste un quart d'heure de course, j'aperçois le panneau d'Hervé, je vois que je suis 5è et que j'ai effectué le tour d'avant en 2'43, soit pas mal du tout. Un tour ou deux plus tard, j'enquille la ligne droite des stands, je vois des phares arrière au loin, ils sont déjà beaucoup moins loin lorsque je sors d'Estoril pour essorer la poignée dans la ligne droite. Alors que j'arrive aux trois quarts de la ligne droite, je vois des étincelles partout, je coupe les gaz et me range pour freiner à l'intérieur. La moto qui glisse en percute une seconde devant elle, qui va elle-même s'échouer dans celle qui était déjà en train de prendre le virage ! Trois motos par terre juste devant moi, les commissaires agitent les drapeaux jaunes. A la fin du tour, ils agitent également le drapeau rouge à croix blanche. Safety Car. Pendant deux tours, puis drapeau rouge, la manche est terminée. Je rentre aux stands, encore concentré, mais content que ce soit fini quand même ! Et là, c'est l'explosion de joie, à peine arrêté, un Belge me saute dessus pour me féliciter, Luc aussi, François, Gaston, tous les mécanos, c'est génial, mes vieux, ma sœur, Anne-Claire, je prends peu à peu conscience qu'on vient de faire un truc de dingue, Luc et moi. J'apprendrais plus tard que la moto n°7 avec qui Luc a bataillé était pilotée par Roger Ruiz qui est venu le féliciter pendant que je roulais. Que Luc non plus ne voyait pas le panneau, et qu'il a décidé de lui-même de s'arrêter, pile au moment ou on l'attendait, qu'on est parti avec un réservoir fuyard et que les mécanos ne nous ont rien dit pour ne pas nous affoler...
Une arrivée énorme, une émotion énorme. J'aurais dit merci à la terre entière si j'avais pu, en tout cas je le dis à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce projet, qui ont permis sa réalisation, tout a compté, c'était génial. Le fait d'être porté par une équipe comme ça, c'était du bonheur.
Voir la tête de François quand je suis descendu de la moto, je crois que c'était ça le meilleur, même si à ce moment tout était le meilleur, finalement.
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Salut Pocka,
Ce récit.......ben j'ai l'impression que c'est moi qui pilote...... j'ai des frissons Vivement la suite
Ce récit.......ben j'ai l'impression que c'est moi qui pilote...... j'ai des frissons Vivement la suite
cascaboulon
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Bonjour à tous,
Ouch.....!
Bien rentré sous mes pins de ce WE inoubliable.
Une douche, vider le Galaxy, et je reviens lire les posts ce soir.
trop bons, trop forts les gars.
Phil...
***
Ouch.....!
Bien rentré sous mes pins de ce WE inoubliable.
Une douche, vider le Galaxy, et je reviens lire les posts ce soir.
trop bons, trop forts les gars.
Phil...
***
Re: Le livre d'or en cette fin d'aventure
Merci Poka et les autres pour le partage
Nul doute qu'il y a du talent la dessous, du Sorcier, François, des pilots, Poka et Luc, mais aussi de toute l'équipe, des mécaniciens, panneauteurs, cuisiniers, et anonymes.
Bref, un grand BRAVO, et merci de nous avoir fait partager tout ça
Nul doute qu'il y a du talent la dessous, du Sorcier, François, des pilots, Poka et Luc, mais aussi de toute l'équipe, des mécaniciens, panneauteurs, cuisiniers, et anonymes.
Bref, un grand BRAVO, et merci de nous avoir fait partager tout ça
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“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
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