Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
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Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Premiere partie
Le Tundra Run 2009 est une excursion en Ural jusqu’a Goose Bay, Labrador, Canada, organisee par des membres du CURD, le regroupement des possesseurs de motos russes au Canada (http://www.curd-riders.ca/). Goose Bay est un des endroits les plus recules d’Amerique du Nord, accessible par des routes de terre (1120 km de Baie Comeau, la « ville » la plus proche), ou le bateau, en été seulement.
Je suis parti faire cette excursion avec mon Ural Patrol de 2006 qui avait été revisee par Ural Canada avant le depart (merci a eux car je ne peux pas dire que le concessionnaire de Montreal ait été a la hauteur, c’est le moins que l’on puisse dire). Mon « singe », la fidele Choubaka, m’accompagne pour ce voyage.
Certaines des photos ci-dessous ont été prises par Al Kay, musicien de Jazz renomme (trombonne) et photographe talentueux. Toutes ses photos sont sur ce lien : http://www.alkayphotos.com/f163105067
C’est notamment Al qui a pris cette photo que j’adore et qui reste a mes yeux une belle illustration de notre voyage, ou Choubaka et moi avons… Hem… le meme sourire… C’est un peu inquietant, meme si je n’ai pas encore commence a perdre mes poils, moi.
Jour 1, vendredi 5 juin : Les Cedres-Tadoussac (530 km).
Depart a 5H00 du matin de Les Cedres, a l’ouest de Montreal, pour un premier segment de 530 km. Pas de traffic pour passer Montreal. Apres un premier arret essence (mon Ural me donne une autonomie d’un peu plus de 200 km avant la panne seche (selon la conduite) mais pour ce voyage, j’emporte 30 litres d’essence supplementaire dans 2 Jerry Can). Petit arret pour dire bonjour a Gros Buck a St Augustin, juste avant Quebec.
La temperature se rechauffe tranquillement et j’enleve des couches (de vetements) au fur et a mesure que j’avance.
Petit arret lunch et bio a Baie St Paul
Cette route est vraiment magnifique et meme si elle est assez eprouvante pour une Ural (beaucoup de cotes et nous sommes charges comme des mulets), la vitesse de croisiere du sidecar permet d’admirer le paysage. Il a fait 25-28 degres et ce sera la seule journee de soleil complete de ce voyage… Mais ca, nous ne le savions pas encore.
Puis en debut d’apres midi, arrivee au bac de Tadoussac.
Petite visite a Marie-Helene, ma belle sœur qui a la gentillesse de nous heberger Choubaka et moi pour une nuit.
Apres un bon repas et une petite visite a l’auberge, dodo pour un depart de bonne heure le lendemain.
Le Tundra Run 2009 est une excursion en Ural jusqu’a Goose Bay, Labrador, Canada, organisee par des membres du CURD, le regroupement des possesseurs de motos russes au Canada (http://www.curd-riders.ca/). Goose Bay est un des endroits les plus recules d’Amerique du Nord, accessible par des routes de terre (1120 km de Baie Comeau, la « ville » la plus proche), ou le bateau, en été seulement.
Je suis parti faire cette excursion avec mon Ural Patrol de 2006 qui avait été revisee par Ural Canada avant le depart (merci a eux car je ne peux pas dire que le concessionnaire de Montreal ait été a la hauteur, c’est le moins que l’on puisse dire). Mon « singe », la fidele Choubaka, m’accompagne pour ce voyage.
Certaines des photos ci-dessous ont été prises par Al Kay, musicien de Jazz renomme (trombonne) et photographe talentueux. Toutes ses photos sont sur ce lien : http://www.alkayphotos.com/f163105067
C’est notamment Al qui a pris cette photo que j’adore et qui reste a mes yeux une belle illustration de notre voyage, ou Choubaka et moi avons… Hem… le meme sourire… C’est un peu inquietant, meme si je n’ai pas encore commence a perdre mes poils, moi.
Jour 1, vendredi 5 juin : Les Cedres-Tadoussac (530 km).
Depart a 5H00 du matin de Les Cedres, a l’ouest de Montreal, pour un premier segment de 530 km. Pas de traffic pour passer Montreal. Apres un premier arret essence (mon Ural me donne une autonomie d’un peu plus de 200 km avant la panne seche (selon la conduite) mais pour ce voyage, j’emporte 30 litres d’essence supplementaire dans 2 Jerry Can). Petit arret pour dire bonjour a Gros Buck a St Augustin, juste avant Quebec.
La temperature se rechauffe tranquillement et j’enleve des couches (de vetements) au fur et a mesure que j’avance.
Petit arret lunch et bio a Baie St Paul
Cette route est vraiment magnifique et meme si elle est assez eprouvante pour une Ural (beaucoup de cotes et nous sommes charges comme des mulets), la vitesse de croisiere du sidecar permet d’admirer le paysage. Il a fait 25-28 degres et ce sera la seule journee de soleil complete de ce voyage… Mais ca, nous ne le savions pas encore.
Puis en debut d’apres midi, arrivee au bac de Tadoussac.
Petite visite a Marie-Helene, ma belle sœur qui a la gentillesse de nous heberger Choubaka et moi pour une nuit.
Apres un bon repas et une petite visite a l’auberge, dodo pour un depart de bonne heure le lendemain.
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Jour 2, samedi 6 juin: Tadoussac – Baie Comeau – Manic 5 (410 km)
Depart a 7H00 pour retrouver les autres sidecars au Tim Horton de Baie Comeau. Frais ce matin (5 degres) mais beau temps. Et la route est toujours aussi belle et les vues magnifiques.
Petite panne (rapidement reglee… Pipe d’admission de carbu demanchee) et comme environnement pour un garage, il y a pire…
Arrivee au Tim Horton de Baie Comeau a 10H30 soit 30 minutes avant l’heure du RDV, mais je suis le dernier arrive, tous les autres ayant decide de dormir a Baie Comeau avant le depart. Au total, sur 23 sidecars inscrits, nous serons 5… Est-ce que le Labrador a quelque chose d’effrayant que j’ignore ?
Tony, Ural 2006 camouflage
Al, Ural 2008 vert foret,
Derek et Shelley, Ural 2007 gris fonce
Lutz, Ural 2009 Sahara
et moi, Ural 2006 blanche.
John et Anna sont venus du Massachusetts en minivan, leur Ural etant tombee en panne (piston perce) a 30 miles de chez eux. Ils l’ont fait remorquee et ont pris leur voiture, qui sera notre voiture « suiveuse » ou balai, chargee de nous suivre (et ramasser les morceaux…). Apres une bonne seance d’UDF (Ural Delay Factor – la faculte qu’ont les Ural a susciter la sympathie et les questions inevitables qui en decoulent). Une Ural, ca cree un facteur UDF de 1 (1 heure de retard par sortie) et forcement, 5 Ural, ca multiplie par 5. Les journees vont etre longues…
Puis c’est le depart pour Manic 5. Pour ce voyage, aucune reservation, aucune etape obligee, juste rouler et prendre les choses au jour le jour. Nous sommes tous equipes pour camper, nous avons de la nourriture pour tenir un siege et suffisement d’outils et de pieces detachees pour reparer la majorite des pannes raisonnables que nous pourrions rencontrer (en fait, l’avenir nous prouvera le contraire…).
Comme ce sera souvent le cas pendant ce voyage, entre 2 etapes, pas de station service, pas de depanneur, pas d’habitations. En fait, il n’y a rien…
Tres vite apres Baie Comeau, le temps se couvre, puis se change en pluie intermittente pour finir en pluie abondante, qui nous accompagnera presque pour le reste du voyage…. La route entre Baie Comeau et Manic est asphaltee mais en mauvais etat. Elle comporte beaucoup de virages avec des sections droites.
Manic 5, c’est un barrage hydro-electrique, une station service, un depanneur, une cantine et un motel. Bref, tout ce dont on a besoin !
Nous arrivons mouilles (et meme trempes), les vetements de pluie etant restes ranges pour cette etape. Par contre, ils ne nous quitteront plus du voyage…
Apres un souper rapide, au dodo, les choses serieuses commencent demain…
Depart a 7H00 pour retrouver les autres sidecars au Tim Horton de Baie Comeau. Frais ce matin (5 degres) mais beau temps. Et la route est toujours aussi belle et les vues magnifiques.
Petite panne (rapidement reglee… Pipe d’admission de carbu demanchee) et comme environnement pour un garage, il y a pire…
Arrivee au Tim Horton de Baie Comeau a 10H30 soit 30 minutes avant l’heure du RDV, mais je suis le dernier arrive, tous les autres ayant decide de dormir a Baie Comeau avant le depart. Au total, sur 23 sidecars inscrits, nous serons 5… Est-ce que le Labrador a quelque chose d’effrayant que j’ignore ?
Tony, Ural 2006 camouflage
Al, Ural 2008 vert foret,
Derek et Shelley, Ural 2007 gris fonce
Lutz, Ural 2009 Sahara
et moi, Ural 2006 blanche.
John et Anna sont venus du Massachusetts en minivan, leur Ural etant tombee en panne (piston perce) a 30 miles de chez eux. Ils l’ont fait remorquee et ont pris leur voiture, qui sera notre voiture « suiveuse » ou balai, chargee de nous suivre (et ramasser les morceaux…). Apres une bonne seance d’UDF (Ural Delay Factor – la faculte qu’ont les Ural a susciter la sympathie et les questions inevitables qui en decoulent). Une Ural, ca cree un facteur UDF de 1 (1 heure de retard par sortie) et forcement, 5 Ural, ca multiplie par 5. Les journees vont etre longues…
Puis c’est le depart pour Manic 5. Pour ce voyage, aucune reservation, aucune etape obligee, juste rouler et prendre les choses au jour le jour. Nous sommes tous equipes pour camper, nous avons de la nourriture pour tenir un siege et suffisement d’outils et de pieces detachees pour reparer la majorite des pannes raisonnables que nous pourrions rencontrer (en fait, l’avenir nous prouvera le contraire…).
Comme ce sera souvent le cas pendant ce voyage, entre 2 etapes, pas de station service, pas de depanneur, pas d’habitations. En fait, il n’y a rien…
Tres vite apres Baie Comeau, le temps se couvre, puis se change en pluie intermittente pour finir en pluie abondante, qui nous accompagnera presque pour le reste du voyage…. La route entre Baie Comeau et Manic est asphaltee mais en mauvais etat. Elle comporte beaucoup de virages avec des sections droites.
Manic 5, c’est un barrage hydro-electrique, une station service, un depanneur, une cantine et un motel. Bref, tout ce dont on a besoin !
Nous arrivons mouilles (et meme trempes), les vetements de pluie etant restes ranges pour cette etape. Par contre, ils ne nous quitteront plus du voyage…
Apres un souper rapide, au dodo, les choses serieuses commencent demain…
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Jour 3, dimanche 7 juin: Manic 5 – Fermont - Labrador city (380 km)
A compter de Manic 5, ce sont les piste de terre qui commencent. Ciel gris et la pluie apparait quelques km apres le depart. Temperature fraiche (1 a 2 degres), il reste meme encore un peu de neige par endroit.
Cette fois, tout le monde redouble d’ingeniosite pour rester au chaud et au sec, en laissant toutefois l’esthetique de cote
Entre Manic 5 et Fermont, nous traversons Gagnon, qui était une ville miniere, mais qui a été completement demontee par la compagnie miniere lorsque l’exploitation a été abandonnee, ce qui donne une route goudronnee, parfois a 2 voies separees, au milieu de nulle part…
Bien que ca ait été un hasard, nous avons bien fait de faire cette section un dimanche. Il y a habituellement beaucoup de camions dans ce secteur (construction et mines). Et quand je parle de camions, je parle de ca :
Petit detail : Derek mesure 6 pieds (1m80)…
Les stations service sont espacees et je suis tombe en panne a 200 metres de la station service de Fermont. Mais j’ai simplement pris quelques litres d’un de mes Jerrycan. En quittant Fermont, on quitte le Quebec pour entrer au Labrador.
Les pistes changent un peu et il y a encore plus de construction. On couchera a Labrador city cette nuit.
2 problemes : la chienne a une infection urinaire (a force de boire l’eau dans laquelle les ours font pipi…) et Tud n’a plus de transmission a la roue du sidecar. Lors d’un arret, je me suis apercu que ses joints universels était completement morts. Ronges par le sel, les rouleaux ont foutu le camps. Donc passage de Ural 2WD a Ural 1WD sur le stationnement de l’hotel, avec nos seances habituelles de questions/reponses.
A compter de Manic 5, ce sont les piste de terre qui commencent. Ciel gris et la pluie apparait quelques km apres le depart. Temperature fraiche (1 a 2 degres), il reste meme encore un peu de neige par endroit.
Cette fois, tout le monde redouble d’ingeniosite pour rester au chaud et au sec, en laissant toutefois l’esthetique de cote
Entre Manic 5 et Fermont, nous traversons Gagnon, qui était une ville miniere, mais qui a été completement demontee par la compagnie miniere lorsque l’exploitation a été abandonnee, ce qui donne une route goudronnee, parfois a 2 voies separees, au milieu de nulle part…
Bien que ca ait été un hasard, nous avons bien fait de faire cette section un dimanche. Il y a habituellement beaucoup de camions dans ce secteur (construction et mines). Et quand je parle de camions, je parle de ca :
Petit detail : Derek mesure 6 pieds (1m80)…
Les stations service sont espacees et je suis tombe en panne a 200 metres de la station service de Fermont. Mais j’ai simplement pris quelques litres d’un de mes Jerrycan. En quittant Fermont, on quitte le Quebec pour entrer au Labrador.
Les pistes changent un peu et il y a encore plus de construction. On couchera a Labrador city cette nuit.
2 problemes : la chienne a une infection urinaire (a force de boire l’eau dans laquelle les ours font pipi…) et Tud n’a plus de transmission a la roue du sidecar. Lors d’un arret, je me suis apercu que ses joints universels était completement morts. Ronges par le sel, les rouleaux ont foutu le camps. Donc passage de Ural 2WD a Ural 1WD sur le stationnement de l’hotel, avec nos seances habituelles de questions/reponses.
Dernière édition par palica le Ven 26 Juin 2009 - 9:49, édité 2 fois
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Jour 4, lundi 8 juin, Labrador City – Churchill Falls (250 km).
Petite etape: 250 km seulement, uniquement de piste de terre, mais comme la chienne est malade et que je ne veux pas que ca degenere et m’oblige a faire demi-tour, je decide de chercher un veterinaire. Je laisse partir mes collegues et la voiture suiveuse et me met en quete du vet…Avoir su… Je finis par le trouver. Mais il refuse de me prendre (pas de RDV…). Pas grave, j’arreterai au prochain… Eh bien non, le prochain est a Goose Bay, dans 700 km. Bon bah je retourne en arriere, a Fermont. Pas de chance, le prochain en arriere est a Baie Comeau, 700 km aussi. Alors je decide de squatter la salle d’attente. Apres 2H00 et une operation charme de Choubaka :
Finalement, ils me prennent (pas moi, la chienne), pipi, analyses, re-pipi, re-analyse et 300$ plus tard, je repars avec des antibios.
Je roule vite et sans trop m’arreter, pour rattraper mes collegues. Juste des arrets pipi pour Choubaka que je rebaptise Pisse-Minute.
On voit plein d’ours sur le bord de la route mais ils se sauvent quand on arrive. C’est peut etre mieux comme ca.
Shelley a quand meme reussi a en prendre un:
Regulierement, des pick-ups m’arretent et me disent que mes collegues sont passes 1H30 plus tot, puis 1H00, puis 30 minutes… Ils ont fait une longue pause au camps entre Labrador city et Churchill Falls car Tud a du changer ses roulements de roue (qui avaient été mal montes).
Je repars du camps et ils sont a 15 minutes devant moi. Je continue de rouler vite pour les rattraper. Une trentaine de km apres le camps, au loin, une voiture sur le bas cote, le conducteur me fait des signes. Oh oh, c’est John. Un des amortisseurs de sa minivan a perdu un boulon et cogne contre le chassis. C’est notre vehicule suiveur mais comme il est parti devant puisque je cherchais un vet, c’est moi qui devient vehicule suiveur. Il fait froid, 1 degre, et il pleut, pour changer… Demi-tour, je retourne au camps chercher un boulon. En chemin, je croise encore 4 ours. J’arrive finalement au camp, le mecanicien me remet un assortiment de boulons de ½ et ¾ de pouce + les cles, qu’il me demande de lui redeposer au retour de Goose Bay. Retour a la minivan… qui n’est plus la. En fait, elle a fait 1 ou 2 km avec l’amortisseur attache avec une sangle mais ca ne fonctionne pas. On installe le boulon manquant mais Chrysler a decide de mettre des boulons metriques sur ses minivans ! Et comme le filetage est dans le chassis…Bref, on demonte carrement l’amortisseur et John va rejoindre Churchill falls (130 km) comme ca. Un pick-up s’est arrete pendant que je cherchais un boulon et le chauffeur lui a donne son No de telephone a CF, il a les boulons qu’il faut chez lui.
Je suis John pendant 10 km et je continue tout seul, sous la pluie.
Apres une etape de 250 km qui en a fait finalement 320 (recherche du vet et du boulon), j’arrive a CF trempe, j’ai froid, faim, soif et je suis fatigue.
La ville de Churchill Falls appartient a la compagnie d’electricite qui exploite le barrage.
Le groupe part visiter le barrage, moi, trop fatigue, je reste a l’hotel et apres une operation commando pour faire entre Choubaka dans ma chambre (ou les chiens sont interdits), je vais me coucher.
Il n’y a pas que les chiens qui sont interdits :
Petite etape: 250 km seulement, uniquement de piste de terre, mais comme la chienne est malade et que je ne veux pas que ca degenere et m’oblige a faire demi-tour, je decide de chercher un veterinaire. Je laisse partir mes collegues et la voiture suiveuse et me met en quete du vet…Avoir su… Je finis par le trouver. Mais il refuse de me prendre (pas de RDV…). Pas grave, j’arreterai au prochain… Eh bien non, le prochain est a Goose Bay, dans 700 km. Bon bah je retourne en arriere, a Fermont. Pas de chance, le prochain en arriere est a Baie Comeau, 700 km aussi. Alors je decide de squatter la salle d’attente. Apres 2H00 et une operation charme de Choubaka :
Finalement, ils me prennent (pas moi, la chienne), pipi, analyses, re-pipi, re-analyse et 300$ plus tard, je repars avec des antibios.
Je roule vite et sans trop m’arreter, pour rattraper mes collegues. Juste des arrets pipi pour Choubaka que je rebaptise Pisse-Minute.
On voit plein d’ours sur le bord de la route mais ils se sauvent quand on arrive. C’est peut etre mieux comme ca.
Shelley a quand meme reussi a en prendre un:
Regulierement, des pick-ups m’arretent et me disent que mes collegues sont passes 1H30 plus tot, puis 1H00, puis 30 minutes… Ils ont fait une longue pause au camps entre Labrador city et Churchill Falls car Tud a du changer ses roulements de roue (qui avaient été mal montes).
Je repars du camps et ils sont a 15 minutes devant moi. Je continue de rouler vite pour les rattraper. Une trentaine de km apres le camps, au loin, une voiture sur le bas cote, le conducteur me fait des signes. Oh oh, c’est John. Un des amortisseurs de sa minivan a perdu un boulon et cogne contre le chassis. C’est notre vehicule suiveur mais comme il est parti devant puisque je cherchais un vet, c’est moi qui devient vehicule suiveur. Il fait froid, 1 degre, et il pleut, pour changer… Demi-tour, je retourne au camps chercher un boulon. En chemin, je croise encore 4 ours. J’arrive finalement au camp, le mecanicien me remet un assortiment de boulons de ½ et ¾ de pouce + les cles, qu’il me demande de lui redeposer au retour de Goose Bay. Retour a la minivan… qui n’est plus la. En fait, elle a fait 1 ou 2 km avec l’amortisseur attache avec une sangle mais ca ne fonctionne pas. On installe le boulon manquant mais Chrysler a decide de mettre des boulons metriques sur ses minivans ! Et comme le filetage est dans le chassis…Bref, on demonte carrement l’amortisseur et John va rejoindre Churchill falls (130 km) comme ca. Un pick-up s’est arrete pendant que je cherchais un boulon et le chauffeur lui a donne son No de telephone a CF, il a les boulons qu’il faut chez lui.
Je suis John pendant 10 km et je continue tout seul, sous la pluie.
Apres une etape de 250 km qui en a fait finalement 320 (recherche du vet et du boulon), j’arrive a CF trempe, j’ai froid, faim, soif et je suis fatigue.
La ville de Churchill Falls appartient a la compagnie d’electricite qui exploite le barrage.
Le groupe part visiter le barrage, moi, trop fatigue, je reste a l’hotel et apres une operation commando pour faire entre Choubaka dans ma chambre (ou les chiens sont interdits), je vais me coucher.
Il n’y a pas que les chiens qui sont interdits :
Dernière édition par palica le Ven 26 Juin 2009 - 9:46, édité 1 fois
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Cousindamérix
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Storm
Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Jour 5, mardi 9 juin: Churchill Falls – Happy Valley Goose Bay, (290 km).
Depart de bonne heure après une nuit bien reposante (mais lever a 6H00 pour sortir Choubaka de la chambre et l’amener au side).
Avant de partir, et puisque je n’ai pas eu le courage de le faire la veille, verification quotidienne de la moto (niveaux huile moteur, boite, transmission, pression des pneus, resserage + loctite des ecrous/boulons voyageurs, et inspection visuelle – comme on dit dans les garages – pour s’assurer que tout va bien. Et tout va !).
Ce soir, si tout va bien, nous atteindrons notre but : relier HVGB, Labrador !
Toujours important de verifier ses niveaux d’essence.
Entre CF et HVGB, il y a beaucoup de construction et certaines sections de route sont couvertes de sable mou, de gravillons pas dames, de grosses pierres et le tout est évidemment agremente de trous, de bosses, de flaques et d’ornieres.
Au fur et a mesure que l’on approche de Goose Bay, le temps se leve, les nuages s’estompent et le ciel bleu apparait. Vite, mon ecran solaire !
On a encore eu des problemes avec la moto de Tud :
Son reservoir auxiliaire a defonce le garde-boue arriere, le garde-boue du sidecar a decide de faire la greve aussi et son parebrise a lache (comme celui de Derek et celui de Al. Le mien se contente de se devisser…). Seance de soudure a prevoir a Goose Bay…
Sur la route, on croise Scott avec sa BMW 650. Ce sera le seul motard que nous croiserons sur la route entre Manic 5 et Goose Bay.
Et finalement, arrivee a Happy Valley – Goose Bay, et sous le soleil s’il vous plait !
Apres notre arrivee, nous avons trouve notre hotel (pas d’operation Commando dans celui-la, les chiens sont interdits comme d’habitude mais j’ai eue une chambre au rez de chaussee et j’ai pu garer le side sous ma fenetre. Pratique pour faire rentrer la chienne…
Apres une grosse revision sur un stationnement en sable (changement des huiles, des pneus qui en avaient bien besoin, surtout en arriere), nous nous retrouvons dans un bar ou j’ouvre la bouteille de champagne amenee pour l’occasion !
A suivre…
Depart de bonne heure après une nuit bien reposante (mais lever a 6H00 pour sortir Choubaka de la chambre et l’amener au side).
Avant de partir, et puisque je n’ai pas eu le courage de le faire la veille, verification quotidienne de la moto (niveaux huile moteur, boite, transmission, pression des pneus, resserage + loctite des ecrous/boulons voyageurs, et inspection visuelle – comme on dit dans les garages – pour s’assurer que tout va bien. Et tout va !).
Ce soir, si tout va bien, nous atteindrons notre but : relier HVGB, Labrador !
Toujours important de verifier ses niveaux d’essence.
Entre CF et HVGB, il y a beaucoup de construction et certaines sections de route sont couvertes de sable mou, de gravillons pas dames, de grosses pierres et le tout est évidemment agremente de trous, de bosses, de flaques et d’ornieres.
Au fur et a mesure que l’on approche de Goose Bay, le temps se leve, les nuages s’estompent et le ciel bleu apparait. Vite, mon ecran solaire !
On a encore eu des problemes avec la moto de Tud :
Son reservoir auxiliaire a defonce le garde-boue arriere, le garde-boue du sidecar a decide de faire la greve aussi et son parebrise a lache (comme celui de Derek et celui de Al. Le mien se contente de se devisser…). Seance de soudure a prevoir a Goose Bay…
Sur la route, on croise Scott avec sa BMW 650. Ce sera le seul motard que nous croiserons sur la route entre Manic 5 et Goose Bay.
Et finalement, arrivee a Happy Valley – Goose Bay, et sous le soleil s’il vous plait !
Apres notre arrivee, nous avons trouve notre hotel (pas d’operation Commando dans celui-la, les chiens sont interdits comme d’habitude mais j’ai eue une chambre au rez de chaussee et j’ai pu garer le side sous ma fenetre. Pratique pour faire rentrer la chienne…
Apres une grosse revision sur un stationnement en sable (changement des huiles, des pneus qui en avaient bien besoin, surtout en arriere), nous nous retrouvons dans un bar ou j’ouvre la bouteille de champagne amenee pour l’occasion !
A suivre…
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Cousindamérix
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Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Le retour de nos héros sera t il aussi palpitant et mouvementé qu'à l'aller ?????
Vous le saurez prochainement en vous connectant à https://bienvenueauflatistan.motards.net
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Le hero a besoin de dormir un peu... Il a passe une nuit blanche pour mettre ce petit compte rendu en ligne (entre autres...). La suite et fin devrait arriver d'ici dimanche :clin d'oeil:
Fred
Fred
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Cousindamérix
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Storm
Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
palica a écrit:Le hero a besoin de dormir un peu... Il a passe une nuit blanche pour mettre ce petit compte rendu en ligne (entre autres...). La suite et fin devrait arriver d'ici dimanche :clin d'oeil:
Fred
Vous vous rendez compte que dans le grand nord la nuit dure 6 mois :hein: :hein: :hein:
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Mais que n'émigre-je au Canada, moi ?
Vite la suite palica
Vite la suite palica
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Il n'est aucun problème qu'une absence de solution ne finisse par résoudre.
Flatosaure
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Superbe récit, merci
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“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Superbe, quelle aventure ! Physique et éprouvant pour les pilotes et leur montures. Moi je dis chapeau bas et respect Fred ! A voir le retour maintenant :clin d'oeil:
Thierry
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Oui, très agréable à lire et à voir, photos sympa (Choubaka mouillée dans le side, l'ours, les Oural sur la route etc....)
C'est carrément sauvage par chez toi !!!
C'est carrément sauvage par chez toi !!!
Francesco
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
'tain,j'avais raté ton post,fabuleux,ils louent des bécanes,chez toi?
Richard de l'Aulagnier
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
p'tain......plus c'est long..........plus c'est bon .......................encore,encore palica :clin d'oeil:
Dom
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Partie 2 : le retour… Suite et fin.
Jour 6, mercredi 10 juin, Happy Valley / Goose Bay – Churchill Falls (290 Km)
Hier soir, pendant que Derek et moi faisions notre entretien (changement huile + pneus), Tud a fait reparer son sidecar dans un atelier :
Le matin, après le chargement des motos et un dejeuner rapide au Tim Horton, nous avions RDV au Labradorian, le journal local du Labrador. La journaliste voulait nous photographier et nous interviewer.
Je dois avouer que voir 5 sidecar debarquer dans une petite ville comme HVGB, ca a impressionne la journaliste… Mais c’était rien a cote de Choubaka et de ses lunettes qui a monopolise l’attention. D’ailleurs, elle a été la seule a etre nommee, les « humain » etant restes anonymes.
La photo couleur :
Et la copie du journal :
Apres ce moment de gloire pour Choubaka, et une petite seance de photo de groupe, rapidement ecourtee pour cause d’attaque massive de maringouins, vient le temps de nous separer : Al et Lutz restent a HVGB pour attendre le traversier qui est toujours pris dans les glaces mais dont l’arrivee est prevue pour le dimanche. Ils repartiront donc vers Terre-Neuve. Les pistes de terre sont donc terminees pour eux
.
Derek/Shelley, Tony, John/Anna dans la minivan et moi reprenons le chemin inverse pour Baie Comeau. Le temps est magnifique, mais du coup, il y a enormement de poussiere. Comme je suis le seul a rouler en casque jet, mes collegues me laissent la premiere place. Sympa… Et ca prolonge la vie de mon filtre a air (en tout cas, c’est ce que je croyais).
Nous voyons des porc-épics tous les 10 km et certains paysages sont vraiment magnifiques…
Ca fait du bien de rouler un peu sous le soleil, meme si la temperature est fraiche (env. 10 degres des que l’on quitte le littoral).
Tony, avec son sidecar ressoude de partout, semble avoir retrouve des ailes. La vitesse de croisiere est elevee, env. 85 a 90 km/h et compte tenu des conditions de route, je ne pense pas qu’une moto solo ferait vraiment mieux. Le ciel finit par se couvrir quand nous arrivons a Churchill Falls en milieu d’apres midi, la pluie est imminente.
Nous avons roule dans la poussiere toute la journee et ca a été eprouvant. Il faut neanmoins faire l’entretien car l’etape de demain sera longue et nous partons a 7H00: nous prevoyons de nous arreter le midi a Labrador city et de continuer jusqu'à la ville fantome de Gagnon pour y camper. Si le temps ne permet pas de camper, nous essaierons d’aller jusqu'à Manic 5…
Mon garage a ciel ouvert est vaste mais ne protege pas de la pluie.
On en profite pour refaire une petite synchro de carbus…
Une bonne douche, peut-etre ?
Derek a un boitier de filtre a air special (Modtop) qui lui permet d’acceder en 30 secondes aux filtres. Il profite donc de l’etape pour les nettoyer. Tud et moi avons le filtre a air original Ural, qui prend pratiquement 30 minutes a demonter – remonter, sans compter le lavage des filtres. Tud et moi nous regardons : pas le courage de demonter les filtres…. On verra bien (et en effet, on a vu…).
Apres 2H00 de mecanique et de rangement (l’epicerie du coin me donne gracieusement une caisse a lait pour ranger tout mon bordel… Merci), je vais me doucher, souper et me coucher. Operation Commando pour la chienne a 23H00. Dodo.
Jour 6, mercredi 10 juin, Happy Valley / Goose Bay – Churchill Falls (290 Km)
Hier soir, pendant que Derek et moi faisions notre entretien (changement huile + pneus), Tud a fait reparer son sidecar dans un atelier :
Le matin, après le chargement des motos et un dejeuner rapide au Tim Horton, nous avions RDV au Labradorian, le journal local du Labrador. La journaliste voulait nous photographier et nous interviewer.
Je dois avouer que voir 5 sidecar debarquer dans une petite ville comme HVGB, ca a impressionne la journaliste… Mais c’était rien a cote de Choubaka et de ses lunettes qui a monopolise l’attention. D’ailleurs, elle a été la seule a etre nommee, les « humain » etant restes anonymes.
La photo couleur :
Et la copie du journal :
Apres ce moment de gloire pour Choubaka, et une petite seance de photo de groupe, rapidement ecourtee pour cause d’attaque massive de maringouins, vient le temps de nous separer : Al et Lutz restent a HVGB pour attendre le traversier qui est toujours pris dans les glaces mais dont l’arrivee est prevue pour le dimanche. Ils repartiront donc vers Terre-Neuve. Les pistes de terre sont donc terminees pour eux
.
Derek/Shelley, Tony, John/Anna dans la minivan et moi reprenons le chemin inverse pour Baie Comeau. Le temps est magnifique, mais du coup, il y a enormement de poussiere. Comme je suis le seul a rouler en casque jet, mes collegues me laissent la premiere place. Sympa… Et ca prolonge la vie de mon filtre a air (en tout cas, c’est ce que je croyais).
Nous voyons des porc-épics tous les 10 km et certains paysages sont vraiment magnifiques…
Ca fait du bien de rouler un peu sous le soleil, meme si la temperature est fraiche (env. 10 degres des que l’on quitte le littoral).
Tony, avec son sidecar ressoude de partout, semble avoir retrouve des ailes. La vitesse de croisiere est elevee, env. 85 a 90 km/h et compte tenu des conditions de route, je ne pense pas qu’une moto solo ferait vraiment mieux. Le ciel finit par se couvrir quand nous arrivons a Churchill Falls en milieu d’apres midi, la pluie est imminente.
Nous avons roule dans la poussiere toute la journee et ca a été eprouvant. Il faut neanmoins faire l’entretien car l’etape de demain sera longue et nous partons a 7H00: nous prevoyons de nous arreter le midi a Labrador city et de continuer jusqu'à la ville fantome de Gagnon pour y camper. Si le temps ne permet pas de camper, nous essaierons d’aller jusqu'à Manic 5…
Mon garage a ciel ouvert est vaste mais ne protege pas de la pluie.
On en profite pour refaire une petite synchro de carbus…
Une bonne douche, peut-etre ?
Derek a un boitier de filtre a air special (Modtop) qui lui permet d’acceder en 30 secondes aux filtres. Il profite donc de l’etape pour les nettoyer. Tud et moi avons le filtre a air original Ural, qui prend pratiquement 30 minutes a demonter – remonter, sans compter le lavage des filtres. Tud et moi nous regardons : pas le courage de demonter les filtres…. On verra bien (et en effet, on a vu…).
Apres 2H00 de mecanique et de rangement (l’epicerie du coin me donne gracieusement une caisse a lait pour ranger tout mon bordel… Merci), je vais me doucher, souper et me coucher. Operation Commando pour la chienne a 23H00. Dodo.
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Jour 7, jeudi 11 juin, Churchill Falls-Manic 5 (635 Km)
Cette etape restera a jamais gravee dans ma memoire comme la plus dure, pas seulement au cours de la Tundra Run mais depuis que je fais de la moto…
Déjà, le depart a 7H00 se fait sous la pluie. Sans dejeuner car le restaurant n’ouvre qu’a 7H00. C’est donc un depart avec quand meme un jus d’orange et une barre de cereales dans l’estomac. La pluie tombe, sans s’arreter. Au fil des Km, l’eau s’infiltre partout, dans le col, les moindres petits espaces. Mes gants et mes bottes sont gorges d’eau, le casque aussi et toutes mes couches de vetement deviennent humides, puis mouillees. On fait une traite pour aller a Labrador City (250 km) avec juste un arrêt pour remettre de l’essence avec nos Jerrycan.
Arrives a Labrador city, nous descendons peniblement des motos pour aller dejeuner. Surtout ne pas se deshabiller : nos vetements sont tellement trempes qu’il serait tres desagreable de les remettre. Au moins, les motos marchent bien, et nous n’avons pas eu de problemes mecaniques. Sauf Tud qui a encore des problemes de roulements de roue (je pense que plus jamais il n’achetera des roulements bon marche chinois…). Donc apres le dejeuner, seance de mecanique sur le stationnement du restaurant. Tud change ses roulements de roue arriere et inverse la roue du side avec celle de secours. Nous en profitons pour faire 2 ou 3 bricoles sur nos motos…Tout le monde est prêt, on part.
Pour me rechauffer et me remonter le moral, j’attaque la route entre Labradoc City et Fermont a fond les ballons. Les conditions sont mauvaises, j’en demande beaucoup au side qui part en travers dans les virages. Mais je me fais plaisir et je ne sens plus mes vetements mouilles. A chaque arrêt (voies de chemin de fer), j’attends les autres. Heureusement, les camions sont la pour moderer mes ardeurs car certains virages sont pris largement au dessus de mes capacites. A un moment donne, je ne vois plus mes amis meme apres un arrêt de 10 minutes. Je continue doucement, ne voulant pas attendre sous la pluie. Mais plus j’avance doucement, plus je me dis qu’ils ont du avoir un probleme. Demi-tour…. Apres 20 km, je croise Derek et Tud : le filtre a air de Tud était bouche completement : la poussiere, melangee a l’eau a fait une bouillie empechant l’air de passer. Il a du changer de filtre. Gloups !... le mien doit etre presque pareil… pas question de le changer sous la pluie battante.
Il n’y a pas que les orignaux qui sont faches… Moi aussi. Contre la meteo !
On repart. Et je continue de m’amuser en roulant au-dessus de mes pompes pour oublier la pluie et les vetements trempes. Environ 30km plus loin, je m’arrete car je ne vois plus mes collegues, meme au loin. J’attends… Et je fais demi-tour. Apres une quinzaine de Km, je trouve Derek et Tud sur le bord de la piste : Tud a perdu son pot d’echappement en passant sur les rails de chemin de fer (mettons qu’on a oublie un peu les arrets obligatoires cette journee la). Tud a cru qu’il avait perce son pot en passant sur les rails et a continue. Derek, qui était derriere, a vu quelque chose tomber et est alle le ramasser… Pour se bruler les gants et les doigts. Ca a pris quelques Km a Tud pour realiser que Derek ne suivait plus. Bref, on se retrouve. J’indique un stationnement a Tud et Derek a environ 5 km plus a l’ouest et on y va. Operation remontage d’echappement sur le bord de la route.
Et c’est reparti. La pluie continue, avec une ou 2 pauses de 5 minutes par ci, par la.
On arrive a Gagnon, mais compte tenu du temps, pas question de s’arreter pour camper. On pousse jusqu'à Manic 5. Et ma moto commence a reagir bizarrement… Perte de puissance… M… ! Mon filtre a air. Je decide d’essayer de continuer au moins jusqu'à la station service pour les autres puissent prendre un cafe au chaud pendant que je change mon filtre. Malheureusement, dans une cote, panne complete, moteur etouffe… Bizarre que ca arrive si subitement... Mais bon, je sors les outils, il pleut a boire debout, je suis sur le sable mouille qui colle partout et les camions me frolent les fesses. Mes amis me rattrapent, je leur dit de m’attendre au poste d’essence a 20 km. Operation demontage de filtre (j’en ai un propre et huile de rechange…heureusement). Ca n’a rien de la mecanique de precision. J’essaie tant bien que mal d’empecher l’eau et le sable de rentrer partout dans les carbus et le nouveau filtre, sans grand succes. Apres 30 minutes de galere, c’est remonte et je repars. Mais c’est pas ca… La moto ne reagit pas bien. De l’eau dans les carbus ? Je les ai draines apres la pose du nouveau filtre. Peut etre des grains de sable qui bouchent l’arrivee d’essence au niveau du pointeau ? Je sors ma pompe a pied, je debranche l’arrivee d’essence, je branche la pompe et hop ! un bon coup dans le carbu… Normalement, ca fait des bulles et l’essence ressort par le trop-plein. La rien, juste un Pfff… Comment ca Pfff ???!!!…Tuyaux toujours debranche, je mets mon robinet en « Prime ». Rien ne sort… « Reserve ». Rien non plus…Oh oh… J’ouvre mon reservoir. Vide ! plus une goutte. Mais je ne suis pas encore passe en reserve… je ne suis qu’a 170 km alors que je passe d’habitude en reserve au dessus de 200. Mystere… Qui ne sera resolu que 2 semaines apres le retour.
Je remets de l’essence et Plop Plop plop, ca repart illico…
Du coup, apres cette pose de 45 minutes sous la pluie, je ne suis plus le seul a etre mouille : ma moto ressemble a une barque apres une tempete, tous mes outils sont trempes et pleins de sable, et je n’aspire qu’a une douche chaude !
Je rejoins mes amis qui attendent sagemment a la station service. Les pleins, je paye, je repars. Pas question de m’arreter pour un cafe trempe comme je suis.
Derniere section avant Manic 5 : 110 km.
Probleme : les pluies incessantes des derniers jours ont transforme les piste de terre en piste de boue. Dans certaines sections, c’est de la glaise qui rend la route extremement glissante. Combine a un relief vallone, certaines cotes sont tres difficiles a monter. Heureusement, j’ai mes pneus a crampons, mais pas mes collegues. J’apprendrai apres que certains ont du passer en 2 roue motrices pour certains passages.
Je croise 2 pick-up avec des girophares qui me font des grands signes. Je leur retourne le bonjour. Derriere eux, un monstre de la route : un convoi exceptionnel qui ne passait pas dans tous les virages, avec une armee de vehicules d’assistance (bucherons pour les virages trop serres, mecanos etc…). En tout, une trentaine de vehicules (pas de photos, trop mouille). J’apprendrai par la suite que les pick-up ne me disaient pas bonjour mais me demandaient de m’arreter (c’est pour ca que j’ai du rouler pratiquement dans le fosse pour croiser le convoi !). Mes amis qui sont a 10 minutes derriere moi auront été obliges d’attendre le passage du monstre pendant 15 minutes, sous la pluie…
Finalement, arrivee a Manic 5 apres 650 km sous la pluie. Depuis qu’elle a de l’essence et un nouveau filtre a air, mon Ural a retrouve son entrain. Et tout a coup, angoisse… Et si le motel est complet ?
Il l’est ! Mais apres une petite negociation (il est 18H00, et un groupe a fait une reservation qui s’annulait apres 16H00. Je recupere les chambres pour notre groupe).
Arrive dans la chambre, je constate les degats : trempe au complet, la chienne aussi. La valise dans laquelle je mets mes vetements est mouillee aussi et les seuls vetements pas trop mouilles sont ceux qui sont au milieu. Un coup de sèche cheveux et c’est bon. Pas sec mais chaud ! Une douche chaude de 25 minutes me remet d’applomb et me fait realiser que j’ai faim. Quand je sors de la chambre, mes amis arrivent, aussi mouilles que moi… Je les attends et nous allons souper au restaurant (plutôt la cantine). Se retrouver au chaud, relativement au sec, au complet, et echanger sur les galeres de la journee sont un des meilleurs moments de cette semaine. En plus, on a demande la meteo pour demain et apparement, le lendemain sera un melange de pluie et soleil. YES !
Apres cette journee memorable, on se retrouve dans ma chambre pour une biere, un verre de vin, un gateau (anniversaire de mariage de Derek et Shelley) et finalement, dodo. Pas le courage de regarder la moto ce soir, on verra le lendemain. On decide d’un commun accord de partir vers 10H00 histoire de prendre ca relax.
Cette etape restera a jamais gravee dans ma memoire comme la plus dure, pas seulement au cours de la Tundra Run mais depuis que je fais de la moto…
Déjà, le depart a 7H00 se fait sous la pluie. Sans dejeuner car le restaurant n’ouvre qu’a 7H00. C’est donc un depart avec quand meme un jus d’orange et une barre de cereales dans l’estomac. La pluie tombe, sans s’arreter. Au fil des Km, l’eau s’infiltre partout, dans le col, les moindres petits espaces. Mes gants et mes bottes sont gorges d’eau, le casque aussi et toutes mes couches de vetement deviennent humides, puis mouillees. On fait une traite pour aller a Labrador City (250 km) avec juste un arrêt pour remettre de l’essence avec nos Jerrycan.
Arrives a Labrador city, nous descendons peniblement des motos pour aller dejeuner. Surtout ne pas se deshabiller : nos vetements sont tellement trempes qu’il serait tres desagreable de les remettre. Au moins, les motos marchent bien, et nous n’avons pas eu de problemes mecaniques. Sauf Tud qui a encore des problemes de roulements de roue (je pense que plus jamais il n’achetera des roulements bon marche chinois…). Donc apres le dejeuner, seance de mecanique sur le stationnement du restaurant. Tud change ses roulements de roue arriere et inverse la roue du side avec celle de secours. Nous en profitons pour faire 2 ou 3 bricoles sur nos motos…Tout le monde est prêt, on part.
Pour me rechauffer et me remonter le moral, j’attaque la route entre Labradoc City et Fermont a fond les ballons. Les conditions sont mauvaises, j’en demande beaucoup au side qui part en travers dans les virages. Mais je me fais plaisir et je ne sens plus mes vetements mouilles. A chaque arrêt (voies de chemin de fer), j’attends les autres. Heureusement, les camions sont la pour moderer mes ardeurs car certains virages sont pris largement au dessus de mes capacites. A un moment donne, je ne vois plus mes amis meme apres un arrêt de 10 minutes. Je continue doucement, ne voulant pas attendre sous la pluie. Mais plus j’avance doucement, plus je me dis qu’ils ont du avoir un probleme. Demi-tour…. Apres 20 km, je croise Derek et Tud : le filtre a air de Tud était bouche completement : la poussiere, melangee a l’eau a fait une bouillie empechant l’air de passer. Il a du changer de filtre. Gloups !... le mien doit etre presque pareil… pas question de le changer sous la pluie battante.
Il n’y a pas que les orignaux qui sont faches… Moi aussi. Contre la meteo !
On repart. Et je continue de m’amuser en roulant au-dessus de mes pompes pour oublier la pluie et les vetements trempes. Environ 30km plus loin, je m’arrete car je ne vois plus mes collegues, meme au loin. J’attends… Et je fais demi-tour. Apres une quinzaine de Km, je trouve Derek et Tud sur le bord de la piste : Tud a perdu son pot d’echappement en passant sur les rails de chemin de fer (mettons qu’on a oublie un peu les arrets obligatoires cette journee la). Tud a cru qu’il avait perce son pot en passant sur les rails et a continue. Derek, qui était derriere, a vu quelque chose tomber et est alle le ramasser… Pour se bruler les gants et les doigts. Ca a pris quelques Km a Tud pour realiser que Derek ne suivait plus. Bref, on se retrouve. J’indique un stationnement a Tud et Derek a environ 5 km plus a l’ouest et on y va. Operation remontage d’echappement sur le bord de la route.
Et c’est reparti. La pluie continue, avec une ou 2 pauses de 5 minutes par ci, par la.
On arrive a Gagnon, mais compte tenu du temps, pas question de s’arreter pour camper. On pousse jusqu'à Manic 5. Et ma moto commence a reagir bizarrement… Perte de puissance… M… ! Mon filtre a air. Je decide d’essayer de continuer au moins jusqu'à la station service pour les autres puissent prendre un cafe au chaud pendant que je change mon filtre. Malheureusement, dans une cote, panne complete, moteur etouffe… Bizarre que ca arrive si subitement... Mais bon, je sors les outils, il pleut a boire debout, je suis sur le sable mouille qui colle partout et les camions me frolent les fesses. Mes amis me rattrapent, je leur dit de m’attendre au poste d’essence a 20 km. Operation demontage de filtre (j’en ai un propre et huile de rechange…heureusement). Ca n’a rien de la mecanique de precision. J’essaie tant bien que mal d’empecher l’eau et le sable de rentrer partout dans les carbus et le nouveau filtre, sans grand succes. Apres 30 minutes de galere, c’est remonte et je repars. Mais c’est pas ca… La moto ne reagit pas bien. De l’eau dans les carbus ? Je les ai draines apres la pose du nouveau filtre. Peut etre des grains de sable qui bouchent l’arrivee d’essence au niveau du pointeau ? Je sors ma pompe a pied, je debranche l’arrivee d’essence, je branche la pompe et hop ! un bon coup dans le carbu… Normalement, ca fait des bulles et l’essence ressort par le trop-plein. La rien, juste un Pfff… Comment ca Pfff ???!!!…Tuyaux toujours debranche, je mets mon robinet en « Prime ». Rien ne sort… « Reserve ». Rien non plus…Oh oh… J’ouvre mon reservoir. Vide ! plus une goutte. Mais je ne suis pas encore passe en reserve… je ne suis qu’a 170 km alors que je passe d’habitude en reserve au dessus de 200. Mystere… Qui ne sera resolu que 2 semaines apres le retour.
Je remets de l’essence et Plop Plop plop, ca repart illico…
Du coup, apres cette pose de 45 minutes sous la pluie, je ne suis plus le seul a etre mouille : ma moto ressemble a une barque apres une tempete, tous mes outils sont trempes et pleins de sable, et je n’aspire qu’a une douche chaude !
Je rejoins mes amis qui attendent sagemment a la station service. Les pleins, je paye, je repars. Pas question de m’arreter pour un cafe trempe comme je suis.
Derniere section avant Manic 5 : 110 km.
Probleme : les pluies incessantes des derniers jours ont transforme les piste de terre en piste de boue. Dans certaines sections, c’est de la glaise qui rend la route extremement glissante. Combine a un relief vallone, certaines cotes sont tres difficiles a monter. Heureusement, j’ai mes pneus a crampons, mais pas mes collegues. J’apprendrai apres que certains ont du passer en 2 roue motrices pour certains passages.
Je croise 2 pick-up avec des girophares qui me font des grands signes. Je leur retourne le bonjour. Derriere eux, un monstre de la route : un convoi exceptionnel qui ne passait pas dans tous les virages, avec une armee de vehicules d’assistance (bucherons pour les virages trop serres, mecanos etc…). En tout, une trentaine de vehicules (pas de photos, trop mouille). J’apprendrai par la suite que les pick-up ne me disaient pas bonjour mais me demandaient de m’arreter (c’est pour ca que j’ai du rouler pratiquement dans le fosse pour croiser le convoi !). Mes amis qui sont a 10 minutes derriere moi auront été obliges d’attendre le passage du monstre pendant 15 minutes, sous la pluie…
Finalement, arrivee a Manic 5 apres 650 km sous la pluie. Depuis qu’elle a de l’essence et un nouveau filtre a air, mon Ural a retrouve son entrain. Et tout a coup, angoisse… Et si le motel est complet ?
Il l’est ! Mais apres une petite negociation (il est 18H00, et un groupe a fait une reservation qui s’annulait apres 16H00. Je recupere les chambres pour notre groupe).
Arrive dans la chambre, je constate les degats : trempe au complet, la chienne aussi. La valise dans laquelle je mets mes vetements est mouillee aussi et les seuls vetements pas trop mouilles sont ceux qui sont au milieu. Un coup de sèche cheveux et c’est bon. Pas sec mais chaud ! Une douche chaude de 25 minutes me remet d’applomb et me fait realiser que j’ai faim. Quand je sors de la chambre, mes amis arrivent, aussi mouilles que moi… Je les attends et nous allons souper au restaurant (plutôt la cantine). Se retrouver au chaud, relativement au sec, au complet, et echanger sur les galeres de la journee sont un des meilleurs moments de cette semaine. En plus, on a demande la meteo pour demain et apparement, le lendemain sera un melange de pluie et soleil. YES !
Apres cette journee memorable, on se retrouve dans ma chambre pour une biere, un verre de vin, un gateau (anniversaire de mariage de Derek et Shelley) et finalement, dodo. Pas le courage de regarder la moto ce soir, on verra le lendemain. On decide d’un commun accord de partir vers 10H00 histoire de prendre ca relax.
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Jour 8, vendredi 12 juin, Manic 5 – Les Cedres (1000 Km)
Aujourd’hui, miracle ! Du soleil au lever… On constate tous les degats de la journee precedente… Et on realise a quel point les conditions sont bien plus dures pour les motos que pour nous
La moto de Tud, avec ses pieces cassees qui s’accumulent sur le rack… Mais elle roule encore !
On prepare nos motos tant bien que mal, on verifie 2 ou 3 trucs (huile, pression des pneus), on resserre 2 ou 3 boulons (on va finir par avoir presque tous les boulons securises au loctite bleu…) et c’est parti. Je pars doucement, laisser mon moteur chauffer (je considere que ca prends 10 km pour monter un flat refroidi a air en temperature. Je m’apercois que John et Anna ne suivent pas. Je les attends 15 minutes et ils arrivent (Anna avait oublie son sac dans la chambre). Petit a petit, le rythme s’accelere. Au bout de 1H30, les virages a gauche se prennent avec la roue arriere levee et ceux a droite avec la roue du side levee (« tu ne te penches pas assez » me dira John). Je finis par rattraper les autres qui ne veulent pas se laisser doubler. J’ai une meilleure vitesse en cote que Derek, qui est plus charge, mais il a une meilleure acceleration sur le plat (tout ca est relatif a la « puissance » des Ural bien sur). Je le double dans une cote, il me rebouble sur le plat… Je klaxonne pour lui signaler qu’il est en train de perdre son Jerrycan et je le double… Hehehe, c’était une feinte… Je rattrape Tud et le double, et j’arrive premier a Baie Comeau (pas trop fier sur la facon de doubler Derek quand meme…). La fin du parcours aura été digne du Joe Bar Team !
Avec les vibrations, les clips de mon phare avant sont partis… Reparation de fortune (« a la Russe », en coincant des mouchoirs en papier entre le cerclage et la vitre. Sauf qu’avec la pluie, les mouchoirs…
Une fois sur place, repas rapide au Tim Horton, Tud nous quitte pour aller prendre le traversier pour Matane. Apres Lutz et Al a Goose Bay, nous perdons un autre membre de notre equipe et continuons a 2 sidecar + le vehicule suiveur.
Je ne sais pas encore ou m’arreter pour la nuit. Je ne veux pas deranger ma belle sœur Marie Helene a Tadoussac qui est en plein festival. On verra a la Malbaie, ou Baie St Paul, ou Québec, selon la fatigue.
Et c’est reparti. Apres quelques nuages a Baie Comeau, le soleil reprend ses droits. Il faut « chaud » (environ 18 – 20 degres) et il me semble que dans ces conditions, je pourrais rouler indefiniment.
La route se passe admirablement, sauf quand Derek se fait couper par un pickup gris qui le double alors que des vehicules arrivent en face. Il est oblige de se rabattre tellement sur Derek que celui-ci est oblige de freiner pour ne pas l’accrocher.
On arrive en fin d’apres midi a Tadoussac et nous sommes les premiers pour le traversier.
Pendant la traversee, un vieux monsieur vient jaser avec moi de moto. Il semble beaucoup aimer les Ural. A la fin de la conversation (le traversier arrive de l’autre cote du Saguenay), il s’excuse, m’expliquant qu’il conduit un pick-up gris et qu’il croit nous avoir coupe plus tot… Je l’envoie faire ses excuses en anglais a Derek. Mais le monsieur ne parle pas anglais. Il se met a parler francais en prenant un accent anglais… On l’excuse et tout rentre dans l’ordre.
On pousse jusqu'à la Malbaie ou on arrive vers 20H00 pour le souper. Derek et Shelley decident de pousser jusqu'à Québec pour dormir, je leur fais une reservation dans un hotel. John et Anna vont se debrouiller.
On ressort du restaurant a 22H00 et une idee commence a me trotter dans la tete… Rentrer ce soir et faire la surprise a mon epouse et mes enfants de dejeuner avec eux demain matin… Sauf qu’il me reste 460 km, que je roule depuis 12H00 en ligne et qu’il est 22H00… Pas sur. On verra.
En partant de la Malbaie, je me trompe et prend la route touristique. Du coup, on perd John et Anna. C’est magnifique mais il commence a faire nuit, il y a des travaux partout et cette route mets a (tres) rude epreuve les freins de nos attelages surcharges. Dans une descente tres abrupte, je perds quasiment mon frein avant (liquide de frein a ebullition j’imagine). Heureusement que je ne roulais pas vite et que je contrôle au frein moteur.
Derek semblait un peu nerveux a l’idee de rentrer dans Québec. Je decide de les emmener directement a leur hotel a Ste Foy. Ca me prends plus de temps mais la nuit est tellement belle… Nous faisons notre petit effet en traversant Québec de nuit avec les 2 sides sales, la chienne et notre chargement « tour du monde »…
Je repars de Québec apres avoir quitte mes amis et prend la route seul.
Pause essence et pipi pour la chienne a Trois-Rivieres. Il est 1H00 du matin.
J’arrive finalement aux Cedres a 3H00 du matin, fatigue, mais fier, heureux, content, et la tete pleine de souvenirs.
A notre arrivee, Choubaka a eu la surprise (moi aussi…) de voir qu’un nouvel ami était arrive a la maison pendant notre absence… Et pour rester dans le meme esprit, son nom est Obiwan.
Apres une courte periode d’etonnement, Choubaka l’a adopte
Lendemain matin, apres une courte nuit, dejeuner en famille et redaction du rapport, pendant que les souvenirs sont frais…
Les motos se sont comportees de facon EXCEPTIONNELLE. Nous leur en avons demande beaucoup et elles ne nous ont jamais laisse tomber (merci encore a Mike chez Ural Canada d’avoir prepare ma moto avant le depart). Seul des petits problemes « normaux » qui ont pu etre regles sur le bord de la route, et la majorite ont été dus a des problemes d’entretien preventif (joints universels rouilles – entretien - et roulements de roue – mauvais montage - pour Tud, filtre a air pour Tud et moi – manque d’entretien mais sur une Ural, ca prend un peu de temps). En fait, le seul probleme qui a vraiment immobilise un vehicule sur le bord de la route a été l’amortisseur de la minivan Chrysler…
Les Ural sont parfaites pour ce genre de rallyes. Elles permettent d’emporter plus d’equipement qu’une moto (y compris un chien…), sont plus stables dans certaines conditions (graviers, sable mou etc…), plus rapides dans certaines sections mais plus lentes dans les portions plus roulantes. Nous avons generalement maintenu une vitesse de croisiere de l’ordre de 80 a 90 km/h. La consommation d’essence est egalement plus elevee qu’avec une moto.
Mon Ural va demander un gros entretien avant de pouvoir repartir dans une telle aventure (peinture principalement, changements d’huile, regler ce probleme de fuite d’essence, nettoyage carbu et filtre a air, petites fuites d’huile ca et la…) mais rien de majeur. En fait, le lendemain matin, j’ai pris la moto – encore chargee – et je vais avec la chienne porter Alexane dans un camps ou elle passe la fin de semaine.
Oh, mon probleme « stupide » de panne d’essence est en fait un probleme combine : mon pilotage aggressif associe a mon filtre a air partiellement obstrue a augmente ma consommation. D’habitude, je ne passe jamais la reserve car je fais le plein avant. Dans le cas present, lorsque j’ai fait le plein (sous la pluie et moto pas a niveau), je n’ai probablement pas rempli le reservoir jusqu’au bout (et 2 cm en dessous implique quelques litres de moins a cause de la forme du reservoir). Egalement, mon robinet d’essence a membrane a un probleme (membrane percee ou joint qui fuit… C’est souvent le cas avec du materiel japonais. Hehehe…) et les 2 positions communiquent. Moralite, j’ai roule jusqu'à vider mon reservoir. Comme il pleuvait a boire debout, j’evitais de trop ouvrir mon reservoir pour eviter une accumulation d’eau. Donc consommation superieure + remplissage inferieur + plus de reserve m’ont tout simplement mene a une panne d’essence plus tot que prevu…. Ca aura finalement été mon seul probleme sur le bord de la route (pas tres glorieux comme situation…).
Nous commencons a preparer la prochaine sortie qui aura probablement lieu a la Baie James ou la Baie d’Hudson. Date a confirmer. L’Alaska me tente bien aussi, a voir.
Fin de la CURD Tundra Run 2009.
Aujourd’hui, miracle ! Du soleil au lever… On constate tous les degats de la journee precedente… Et on realise a quel point les conditions sont bien plus dures pour les motos que pour nous
La moto de Tud, avec ses pieces cassees qui s’accumulent sur le rack… Mais elle roule encore !
On prepare nos motos tant bien que mal, on verifie 2 ou 3 trucs (huile, pression des pneus), on resserre 2 ou 3 boulons (on va finir par avoir presque tous les boulons securises au loctite bleu…) et c’est parti. Je pars doucement, laisser mon moteur chauffer (je considere que ca prends 10 km pour monter un flat refroidi a air en temperature. Je m’apercois que John et Anna ne suivent pas. Je les attends 15 minutes et ils arrivent (Anna avait oublie son sac dans la chambre). Petit a petit, le rythme s’accelere. Au bout de 1H30, les virages a gauche se prennent avec la roue arriere levee et ceux a droite avec la roue du side levee (« tu ne te penches pas assez » me dira John). Je finis par rattraper les autres qui ne veulent pas se laisser doubler. J’ai une meilleure vitesse en cote que Derek, qui est plus charge, mais il a une meilleure acceleration sur le plat (tout ca est relatif a la « puissance » des Ural bien sur). Je le double dans une cote, il me rebouble sur le plat… Je klaxonne pour lui signaler qu’il est en train de perdre son Jerrycan et je le double… Hehehe, c’était une feinte… Je rattrape Tud et le double, et j’arrive premier a Baie Comeau (pas trop fier sur la facon de doubler Derek quand meme…). La fin du parcours aura été digne du Joe Bar Team !
Avec les vibrations, les clips de mon phare avant sont partis… Reparation de fortune (« a la Russe », en coincant des mouchoirs en papier entre le cerclage et la vitre. Sauf qu’avec la pluie, les mouchoirs…
Une fois sur place, repas rapide au Tim Horton, Tud nous quitte pour aller prendre le traversier pour Matane. Apres Lutz et Al a Goose Bay, nous perdons un autre membre de notre equipe et continuons a 2 sidecar + le vehicule suiveur.
Je ne sais pas encore ou m’arreter pour la nuit. Je ne veux pas deranger ma belle sœur Marie Helene a Tadoussac qui est en plein festival. On verra a la Malbaie, ou Baie St Paul, ou Québec, selon la fatigue.
Et c’est reparti. Apres quelques nuages a Baie Comeau, le soleil reprend ses droits. Il faut « chaud » (environ 18 – 20 degres) et il me semble que dans ces conditions, je pourrais rouler indefiniment.
La route se passe admirablement, sauf quand Derek se fait couper par un pickup gris qui le double alors que des vehicules arrivent en face. Il est oblige de se rabattre tellement sur Derek que celui-ci est oblige de freiner pour ne pas l’accrocher.
On arrive en fin d’apres midi a Tadoussac et nous sommes les premiers pour le traversier.
Pendant la traversee, un vieux monsieur vient jaser avec moi de moto. Il semble beaucoup aimer les Ural. A la fin de la conversation (le traversier arrive de l’autre cote du Saguenay), il s’excuse, m’expliquant qu’il conduit un pick-up gris et qu’il croit nous avoir coupe plus tot… Je l’envoie faire ses excuses en anglais a Derek. Mais le monsieur ne parle pas anglais. Il se met a parler francais en prenant un accent anglais… On l’excuse et tout rentre dans l’ordre.
On pousse jusqu'à la Malbaie ou on arrive vers 20H00 pour le souper. Derek et Shelley decident de pousser jusqu'à Québec pour dormir, je leur fais une reservation dans un hotel. John et Anna vont se debrouiller.
On ressort du restaurant a 22H00 et une idee commence a me trotter dans la tete… Rentrer ce soir et faire la surprise a mon epouse et mes enfants de dejeuner avec eux demain matin… Sauf qu’il me reste 460 km, que je roule depuis 12H00 en ligne et qu’il est 22H00… Pas sur. On verra.
En partant de la Malbaie, je me trompe et prend la route touristique. Du coup, on perd John et Anna. C’est magnifique mais il commence a faire nuit, il y a des travaux partout et cette route mets a (tres) rude epreuve les freins de nos attelages surcharges. Dans une descente tres abrupte, je perds quasiment mon frein avant (liquide de frein a ebullition j’imagine). Heureusement que je ne roulais pas vite et que je contrôle au frein moteur.
Derek semblait un peu nerveux a l’idee de rentrer dans Québec. Je decide de les emmener directement a leur hotel a Ste Foy. Ca me prends plus de temps mais la nuit est tellement belle… Nous faisons notre petit effet en traversant Québec de nuit avec les 2 sides sales, la chienne et notre chargement « tour du monde »…
Je repars de Québec apres avoir quitte mes amis et prend la route seul.
Pause essence et pipi pour la chienne a Trois-Rivieres. Il est 1H00 du matin.
J’arrive finalement aux Cedres a 3H00 du matin, fatigue, mais fier, heureux, content, et la tete pleine de souvenirs.
A notre arrivee, Choubaka a eu la surprise (moi aussi…) de voir qu’un nouvel ami était arrive a la maison pendant notre absence… Et pour rester dans le meme esprit, son nom est Obiwan.
Apres une courte periode d’etonnement, Choubaka l’a adopte
Lendemain matin, apres une courte nuit, dejeuner en famille et redaction du rapport, pendant que les souvenirs sont frais…
Les motos se sont comportees de facon EXCEPTIONNELLE. Nous leur en avons demande beaucoup et elles ne nous ont jamais laisse tomber (merci encore a Mike chez Ural Canada d’avoir prepare ma moto avant le depart). Seul des petits problemes « normaux » qui ont pu etre regles sur le bord de la route, et la majorite ont été dus a des problemes d’entretien preventif (joints universels rouilles – entretien - et roulements de roue – mauvais montage - pour Tud, filtre a air pour Tud et moi – manque d’entretien mais sur une Ural, ca prend un peu de temps). En fait, le seul probleme qui a vraiment immobilise un vehicule sur le bord de la route a été l’amortisseur de la minivan Chrysler…
Les Ural sont parfaites pour ce genre de rallyes. Elles permettent d’emporter plus d’equipement qu’une moto (y compris un chien…), sont plus stables dans certaines conditions (graviers, sable mou etc…), plus rapides dans certaines sections mais plus lentes dans les portions plus roulantes. Nous avons generalement maintenu une vitesse de croisiere de l’ordre de 80 a 90 km/h. La consommation d’essence est egalement plus elevee qu’avec une moto.
Mon Ural va demander un gros entretien avant de pouvoir repartir dans une telle aventure (peinture principalement, changements d’huile, regler ce probleme de fuite d’essence, nettoyage carbu et filtre a air, petites fuites d’huile ca et la…) mais rien de majeur. En fait, le lendemain matin, j’ai pris la moto – encore chargee – et je vais avec la chienne porter Alexane dans un camps ou elle passe la fin de semaine.
Oh, mon probleme « stupide » de panne d’essence est en fait un probleme combine : mon pilotage aggressif associe a mon filtre a air partiellement obstrue a augmente ma consommation. D’habitude, je ne passe jamais la reserve car je fais le plein avant. Dans le cas present, lorsque j’ai fait le plein (sous la pluie et moto pas a niveau), je n’ai probablement pas rempli le reservoir jusqu’au bout (et 2 cm en dessous implique quelques litres de moins a cause de la forme du reservoir). Egalement, mon robinet d’essence a membrane a un probleme (membrane percee ou joint qui fuit… C’est souvent le cas avec du materiel japonais. Hehehe…) et les 2 positions communiquent. Moralite, j’ai roule jusqu'à vider mon reservoir. Comme il pleuvait a boire debout, j’evitais de trop ouvrir mon reservoir pour eviter une accumulation d’eau. Donc consommation superieure + remplissage inferieur + plus de reserve m’ont tout simplement mene a une panne d’essence plus tot que prevu…. Ca aura finalement été mon seul probleme sur le bord de la route (pas tres glorieux comme situation…).
Nous commencons a preparer la prochaine sortie qui aura probablement lieu a la Baie James ou la Baie d’Hudson. Date a confirmer. L’Alaska me tente bien aussi, a voir.
Fin de la CURD Tundra Run 2009.
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Réellement impressionnant ce périple..
Merci à toi de nous faire partager un peu ce que vous avez vécu .
Merci à toi de nous faire partager un peu ce que vous avez vécu .
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Merci a tous pour les petits mots (a defaut de gros...). C'est la seule et unique raison qui me motive a partager cette aventure, alors savoir que vous l'appreciez est ma recompense pour avoir pris la peine d'ecrire ce recit, plutot que de tout garder pour moi, jalousement...
Fred :clin d'oeil:
Fred :clin d'oeil:
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Palica, tu nous a fait rêver. Merci. J'aurais jamais cru que les motos russes tiennent si bien le coup, elles ont dû bien évoluer. Quand tu veux tu nous racontes une autre histoire comme celle-là.
GeorgeS 69
Re: Rallye Tundra Run 2009 au Labrador
Superbe aventure, des belles photos, des bonnes galères, et des tas de souvenirs pour toi.
Super sympa comme récit, merci Palica.
Super sympa comme récit, merci Palica.
oggy
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