Motos vs voitures

Conduire une moto, que dis-je, piloter une moto est bien différent de conduire une voiture. Chaque motard le revendique plus ou moins. L'automobiliste évolue dans un cocon bien feutré, avec musique, chaleur, douceur, sentiment de sécurité, bruits plus ou moins filtrés, écrans sous les yeux, insensible aux vents et à la pluie. La sécurité est de plus en plus omniprésente, allant de l'ABS quasi généralisé, à l'ESA, au radar de recul, voire à l'avertisseur de chevauchement de bande blanche. Le confort absolu je vous dit (sauf dans mon vieux Niva), avec le sentiment de tout maîtriser et que de toute façon l'airbag veille sur vous... Pas besoin de faire les magasins pour améliorer la sécurité, pas besoin de se poser la question de ce qu'il faut porter en cas de chute, de froid, de pluie... Et en prime on peut même téléphoner depuis l'habitacle ! On peut se contenter de regarder uniquement jusqu'au pare-choc qui précède...

Rouler à moto est bien différent, à l'antithèse de ce que je viens de décrire. On commence déjà par la crainte de glisser, voire de faire tomber la moto lors des manoeuvres au sol. Ensuite on regarde partout, on scrute la route jusqu'au prochain virage ou au prochain croisement, on jauge les autres usagers de la route, on guette dans les rétros des voitures que l'on double le regard du conducteur qui prépare une manoeuvre de déboîtement ou qui va tourner, sans bien souvent actionner son clignotant. S'il fait chaud, c'est l'enfer sous le cuir ou le cordura ; s'il pleut, le froid s'insinue peu à peu ; et que dire en hiver... Lutter contre les éléments, maîtriser les trajectoires, être attentif pour deux, c'est à dire pour l’automobiliste qui confortablement installé en train de téléphoner ne vous aura pas vu arriver... Et le week-end, régulièrement, on passe du temps dans les magasins spécialisés dans l'équipement du motard. Pas par souci de mode, mais par souci de sécurité. Casques, blousons, pantalons, gants, chaussures... Tout doit être pourvu de protections homologuées. De bandes réfléchissantes bien placées. Le motard vit la route, il l'appréhende à chaque instant, sinon il finit sur la bas côté. Bien sûr parfois nous roulons un peu plus vite. Mais ce sont presque toujours des prises de risques très anticipées. Car la temporalité du motard est différente de l'automobiliste, elle s'égrène en seconde quand celle de l'automobiliste se compte au mieux en quart d'heure. Rien à voir...

Rien à voir et pourtant nous avons en commun de partager la même route.
Que ce gouvernement se foute son gilet jaune au c.. Je n'en porterai jamais, j'ai trop de respect pour moi même. Mais je ne perdrais jamais une occasion d'expliquer nos différences à mes amis caisseux. Comme je n'oublie jamais de saluer la voiture qui se range sur le côté pour me laisser passer. Apprendre par nos différences, voilà le début de la compréhension et de la prévention.

Et oui, apprendre la différence et le partage de la route, c'est "aussi simple" que ça

En te lisant je me disais " j'aurai aimé l'écrire " bravo
(Moi aussi je remercie toujours les autos qui me laissent passer, et pas "avec les pieds" je dois être trop vieux pour ça)

Pareil, un signe de la main si je peux. Le pied sorti je trouve ça moche.

Francesco a écrit:Pareil, un signe de la main si je peux. Le pied sorti je trouve ça moche.

C'est surtout que ça nous rappelle l'époque, où lorsque l'on sortait le pied, c'était pour le rétro ou la portière...
Et comme vous je fais signe de la main

Et c'est aussi pour tout ça qu'on se permet de rouler plus vite. Vite, ma dose d'endorphine Aaaaaaaaah, ça va mieux
Cette morphine endogène (produite par l'organisme) possède une structure moléculaire proche de celle des opiacées. Une fois sécrétée, elle se disperse dans le système nerveux central, les tissus de l'organisme et le sang. Cet état particulier est décrit par les sportifs comme un moment d'euphorie, de spiritualité, de puissance, de grâce, de déplacement sans effort, de vision momentanée de la perfection, de flottement dans l'irréel. Les coureurs de fond parlent d'extase. Cet état persiste après l'arrêt.

Acatène a écrit:

Francesco a écrit:Pareil, un signe de la main si je peux. Le pied sorti je trouve ça moche.

C'est surtout que ça nous rappelle l'époque, où lorsque l'on sortait le pied, c'était pour le rétro ou la portière...
Et comme vous je fais signe de la main

En plus quand je suis un motard qui remercie du pied droit tout en saluant le collègue qui arrive en face de la main gauche, j'ai l'impression de revoir " La piste aux étoiles"....

Idem pour le signe de la main. De plus, je suis persuadé que la plupart des automobilistes ne comprennent pas ce pied levé.

voui, nous aussi on remercie avé la menotte biscotte sortir le pied c'est un peu comme si tu lui foutais un coup de pied au cul au gars pis avé le side autant pisser dans un violon ; pis les rares fois ou je double ils se jettent dans le fossé et après restent loin loin derrière....ah le barrouf du 900/6 avé les Vattiers en pleine colère....

Acatène a écrit:

Francesco a écrit:Pareil, un signe de la main si je peux. Le pied sorti je trouve ça moche.

C'est surtout que ça nous rappelle l'époque, où lorsque l'on sortait le pied, c'était pour le rétro ou la portière...
Et comme vous je fais signe de la main

C'est vrai ,il y a eu des coups de pieds vengeurs:je n'ai jamais regretté
Ca me fait pensé à 1 discussion avec 1 pote mardi soir.Nous nous convainquions mutuellement qu'à la cinquantaine,nous étions devenus plus"zen":"pas la peine de s'exciter....Ca arrive à tout le monde ....blabla,blabla....
Hier,en rentrant du boulot,à 1 priorité,je freine tranquillement pour laisser la voiture prioritaire,j'ai failli me faire enc..é par 1 c...ard en camionnette.La camionnette s'est déportée à gauche pour ne pas m'écraser avec pleins de coups de klaxons.
Le gars devait rêvasser,à dû se faire surprendre et en prime il se permet de me klaxonner comme 1 malade.
Il s'en est suivi 1 flot d'injures de ma part accompagnés de quelques gestes un peu menaçants.Toutes les belles paroles de la discussion du mardi soir se sont évanouies en 1 fraction de seconde et le naturel a repris le dessus.
Le chemin vers la sagesse est long et pour certains d'entre nous encore plus long.

pareil, je fais toujours signe de la main

ngotan a écrit:Le chemin vers la sagesse est long et pour certains d'entre nous encore plus long.

A qui le dis-tu......

ben moi quand je lève la patte droite c'est pour pisser 1 coup comme nos "30 millions d'amis"

Bon !! comme j'aime bien me faire des amis, je dis haut et fort que 99% des motards parisiens sont de vrais C... !!!
En voiture, c'est simple, faudrait être avoir les yeux d'une mouche pour les voir tous. A gauche, à droite, sur ligne blanche... ils doublent partout et n'importe comment. Les pires étant les scooters.
J'adore le comportement qui consiste à doubler tous le monde pour arriver en vrac au feu rouge, se poser de travers et ralentir tous le monde au moment du démarrage

Moralité : les motards franciliens ne respectent pas le code de la route, et c'est in-su-por-table !! Comme motarde, je ne cautionne absolument pas ce type de comportement, qui hélas est devenu ultra majoritaire. ( alors que les motos modernes sont quasi aussi larges que des bagnoles, en plus )

Allez -y, tirez à boulets rouges ! J'assume !

C'est khon,mais je suis assez d'accord avec toi...à moins que ce ne soit les parisiens dans leur ensemble qui ne soient des C...

Déjà, habiter dans cette région, faut vraiment être obligé ou sinon............


mais en plus, s'y déplacer en deux roues


Ceci dit, sur la rocade de Toulouse, les scouts qui doublent à droite à 120 et zigzaguent allègrement entre les bagnoles (et les motos, si si, y en a un qui n'a du sa survie qu'aux super réflexes du motard devant qui il s'est rabattu en queue de poisson) avec le gonze en costard 3 pièces ou la gonzesse en tailleur Chanel, ça me fout hors de moi car j'en ai un peu marre de conduire pour tous ces débiles !

Quand aux motos qui déboulent à 150, je trouve ça con, (surtout quand ça pleure ensuite sur les points de permis) mais ça ne me gêne pas vraiment car généralement (pas toujours) il savent à peu près conduire et reste à gauche !

En fait, il s'agit d'un problème de discernement entre perspective et éloignement. je pense que tous les humains en sont affligés.



Par exemple, sur un trajet Orléans-Rungis.Orly. (125 km)

- à moto, je ne compte plus le nombre de fois ou je dois freiner pour ne pas m’emplâtrer le conducteur (trice) qui me grille la priorité. Au pif je dirais une vingtaine de cas par jour.

- En caisse, il me faut lever le pied environ cinq fois par jour pour éviter le conducteur (trice) qui me débouche sous le nez alors qu'il (elle) a un "stop".

- Mais quand je dois prendre le camion, et bien personne ne vient m'obliger à freiner, et pas une mob devant mon pare-choc au feu rouge. c'est fou ça!


J'en conclus que si t'es petit, les autres croient que t'es loin.

Danbar a écrit:J'en conclus que si t'es petit, les autres croient que t'es loin.

ne serait-ce pas plutôt que quand t'est petit, tu ne représente pas un danger (pour eux bien sûr, les autres ils s'en tappent); quand t'es gros et lourd (camion) si !
c'est comme disait JBT dans un autre post, l'analyse des signaux visuels perçus:
sans formation , l'analyse en revient à quelque chose de très primaire : la survie pour sa gueule ! point barre !
Le reste , le code, la politesse , la générosité, l'humanité ...etc c'est pour les autres !.....

C'est la loi du plus fort.

C'est Audiard qui disait un truc comme ça :
Quand un mec de 120 kilos ouvre sa gueule, les mecs de 60 kilos s'écrasent

slt à tous. comme dit plus haut , Lipo je crois , avec l'age ou l'expérience je roule différement , moins de vitesse , plus de respect envers les autres , rouler en moto me procure toujours autan de plaisir... mais paradoxalement il est des choses ou des comportements que je ne supporte plus , par ex. me faire doubler par la droite. que ce soit par des motos ou scooters... donc depuis ce printemps ,je serre jusqu'au trottoir tous ceux qui me double à droite alors qu'ils pouvaient le faire à gauche.... généralement ils se font une bonne frayeur, moi ça me fait marrer,... pas de pitié pour ces abrutis.

luluitou a écrit:
Moralité : les motards franciliens ne respectent pas le code de la route, et c'est in-su-por-table !! Comme motarde, je ne cautionne absolument pas ce type de comportement, qui hélas est devenu ultra majoritaire. ( alors que les motos modernes sont quasi aussi larges que des bagnoles, en plus )

Allez -y, tirez à boulets rouges ! J'assume !

Pas de soucis, j'ai bien souvent honte d'être assimilé à certains "motards" qui confondent encore route et circuit, en se foutant royalement des autres usagers.

Trouvé sur le net

"Comme pour les automobilistes, le motard ou scootiste parisien se doit de respecter quelques règles s’il veut ressembler aux locaux. Merci de ne pas prendre au sérieux les lignes de conduite qui vont suivre.........quoique !!

Pour « bien conduire » à Paris, vous devez absolument :

- Vous faufiler entre les files de voiture le plus souvent possible. Même si elles sont en train de rouler. Même si certaines déboîtent de temps en temps sans clignotant et que ça vous fait flipper.

- Prendre les voies de bus/taxi, les pistes cyclables et les trottoirs. Sinon, pourquoi rouler en deux roues ?

- Klaxonner autant que les voitures (il n’y pas de raison).

- Téléphoner en conduisant (il n’y a pas de raison – bis), le portable dans le casque, bien calé contre la mâchoire, ou alors avec une oreillette.

- Devenir totalement fou quand les voitures, au lieu de vous laisser passer, font exprès de mal se positionner pour que vous aussi, vous soyez bloqués (les autos sont jalouses des 2 roues, il faut le savoir). Harcelez le conducteur au klaxon pour qu’il se décale et vous laisse passer. Au besoin, explosez un ou deux rétroviseurs pour vous faire comprendre. C’est plus rigolo.

- Faire queue de poisson sur queue de poisson (pour saisir la technique, observez les coursiers).

- Vous garer sur les trottoirs (oui, malgré les prunes. Vous êtes Parisien, vous êtes riches et aimez les prunes).

- Déclarer la guerre aux vélos, ces créatures du diable qui vous narguent parce qu’il vous rattrapent aux feux ! Certes, ils ne polluent pas, mais ils manquent de provoquer des centaines d’accidents par jour grâce à leur façon bien à eux de respecter le code de la route. Ce sont vos ennemis. Jetez leur des regards noirs aux feux rouges (ah non pardon, ils ne s’y arrêtent pas).

- Connaître Paris comme votre poche : vous devez pouvoir aller partout par les meilleurs chemins. Sinon vous n’êtes pas un vrai Parisien, et encore moins un vrai motard parisien. Ca se travaille. Sinon vous avez le droit de tricher avec l’application « maps » Iphone.

- Ne jamais attacher votre deux roues. Oui, c’est risqué mais c’est ça prend du temps et le temps ici c’est de l’argent. Et puis ça salit les mains!

- Devenir très ami avec votre garagiste. Il va vous devenir plus essentiel encore que votre médecin.

- Maîtriser la conduite sous pluie. Un enfer, surtout sur les pavés. Mais on ne va pas prendre le métro pour autant, quelle horreur non! Utilisez votre moto jour et nuit, sans jamais l’abandonner. C’est votre double, votre moitié, votre tiers si on compte votre téléphone portable.

- Rouler avec un casque modulable avec lunettes de soleil intégrées (certes parce que vous êtes une star, mais surtout parce qu’à Paris c’est indispensable).

- Equiper votre moto d’un top case de taille conséquente (même si c’est stylé de vous balader avec votre casque à la main, vous serez content de vous en débarrasser et ne pas payer les 5€ de vestiaire dans les bar/club).

Bonne route (et bon courage) !"

Trouvé dans ma tête

La liberté des uns commence là ou s'arrête celle des autres

Bonne route (et bonne courtoisie)!

G2BM a écrit:Trouvé dans ma tête
La liberté des uns commence là ou s'arrête celle des autres
Bonne route (et bonne courtoisie)