petite image instructive et question sur les larmiers

Nicht über "Max".........tes interventions détaillées sont un plaisir à lire

Merci beaucoup pour ces superbes explications !

Aarrrrrrrg ! vous remerciez trop vite les gars !
J'ai merdouillé grave dans les photos  
Il en manque quelques unes qui auraient dû rendre les choses plus claires notamment sur la répartition de l'huile : c'est tout simplement le diamètre des perçages qui bride ou qui ouvre le débit vers tel ou tel élément "nécessiteux":
- le palier avant




et le départ du canal qui va vers le pied de cylindre :



@Topf 
...Si j’ai compris, le cheminement de l’huile emploie le chemin inverse des flat twin 500/600, dans le cylindre et dans la culasse qui comporte, en plus, des conduits spécifiques.
Je confirme, tu as parfaitement compris !

C’est excellent et bien pensé au regard des flat où le graissage semble bâclé.
Là je suis un peu moins d'accord ; disons plutôt que sur les flats c'est plus obscur : pas d'huile sous pression mais un brouillard qui, par le jeu des pressions et contre-pressions qui vivent leur vie dans le carter, parvient à se condenser sur la culbuterie ; c'est moins "parlant" qu'un flot discret... (à ce sujet, ne pas prendre au pied de la lettre la vidéo dont j'ai mis le lien : faire tourner la visseuse à 1300trs/min équivaut à un moteur qui tournerait à 11700 trs/min ) . D'autre part, même si la pompe à huile des twins n'est pas violente, elle "envoie" quand même largement plus que celle des monos !

Pas surprenant qu’ils fonctionnent si bien. Oui, les monos marchent bien ; pas vite, mais longtemps ! et pour l'instant on en trouve encore à des tarifs à peu près acceptables, contrairement aux twins.

...
Je ne regarderai plus ces monos de la même manière. Ah oui mais non ! les germains ont fait d'autres petits monos à cette époque là qui méritent largement un regard bien plus appuyé : les NSU sont de petits bijoux techniques.

Tant qu'on en est à la lubrification, que penses tu de ces fameux larmiers ?

À mon avis, (c'est aussi expliqué en anglais au début du post) la fonction première est de lubrifier le roulement de tête de bielle et accessoirement de décanter les impuretés par centrifugation.

Logiquement, si les larmiers sont pleins de résidus, la lubrification des têtes de bielles n'est plus assurée.

Alors là les amis, vous m'avez presque donné envie de refaire entièrement mon moteur l'été prochain !

PizzaRoller a écrit:
Logiquement, si les larmiers sont pleins de résidus, la lubrification des têtes de bielles n'est plus assurée.

Sur ma R50/2, un des larmiers, déjà bien encrassé, avait fini par ramasser et se remplir de poussière d'alliage léger venant d'un piston cassé l'année précédente: on  voyait très bien la trainée brillante allant du larmier au petit orifice de lubrification du roulement de tête de bielle qui avait fini par serrer.
Je dirais donc que, même plein, il y a encore un flux d'huile vers le roulement, mais que le larmier plein ne nettoie plus rien?

Z'avez vu cette véranda qui entoure les cylindres?

Quelle merveille!

dsr65 a écrit:...Je dirais donc que, même plein, il y a encore un flux d'huile vers le roulement, mais que le larmier plein ne nettoie plus rien?...

C'est exactement ça, le flux d'huile n'est pas interrompu mais cette huile est alors chargée de toutes les cochonneries qu'elle ramasse dans son parcours ; ce sont ces cochonneries transportées qui finissent par boucher la lubrification de la bielle ; sur un moteur qui n'a pas cassé, le larmier collecte essentiellement des particules ferreuses qui résultent des frottements divers : segments/cylindre, distribution/culbuterie, roulements : c'est la raison pour laquelle un filtrage magnétique (aimants très puissants dans le bac à huile) limite considérablement la vitesse de remplissage du larmier.
L'addition des deux types de filtrage (centrifuge et magnétique) ne sera jamais aussi performant qu'un filtrage papier moderne ; d'où l'importance du respect des intervalles de vidange et du démontage-nettoyage une fois sur deux du carter d'huile.

Nicht über \"Max" a écrit:

dsr65 a écrit:...Je dirais donc que, même plein, il y a encore un flux d'huile vers le roulement, mais que le larmier plein ne nettoie plus rien?...

C'est exactement ça, le flux d'huile n'est pas interrompu mais cette huile est alors chargée de toutes les cochonneries qu'elle ramasse dans son parcours ; ce sont ces cochonneries transportées qui finissent par boucher la lubrification de la bielle ; sur un moteur qui n'a pas cassé, le larmier collecte essentiellement des particules ferreuses qui résultent des frottements divers : segments/cylindre, distribution/culbuterie, roulements : c'est la raison pour laquelle un filtrage magnétique (aimants très puissants dans le bac à huile) limite considérablement la vitesse de remplissage du larmier.
L'addition des deux types de filtrage (centrifuge et magnétique) ne sera jamais aussi performant qu'un filtrage papier moderne ; d'où l'importance du respect des intervalles de vidange et du démontage-nettoyage une fois sur deux du carter d'huile.

Merci papa ! (Nicht über Max a été, je crois, mon premier interlocuteur sur le forum....)

Très bele école le FLATISTAN !

Je vais donc démonter mon carter...

Ah ! Je viens aussi d'apprendre que le niveau d'huile se fait bouchon de jauge non vissé.

Alatriste a écrit:...Merci papa ! ...

Alors là !!!!
ça me fait tout drôle ! j'ai appris hier soir que j'allais (enfin...) être grand-père...

PizzaRoller a écrit:
Logiquement, si les larmiers sont pleins de résidus, la lubrification des têtes de bielles n'est plus assurée.

En fait, ce serait trop simple. Les larmiers ne se remplissent pas uniformément, car il y a le trou de graissage de la tête de bielle qui fait qu'il y a un flux. Or, ce flux fait qu'à cet endroit du larmier, les impuretés ne se déposent pas, mais vont... dans le trou de graissage. Et ça, que le larmier soit plein ou pas, il reste toujours un passage pour l'huile. Le larmier ne bouche pas le conduit grâce à ce flux d'huile. Lorsque le larmier est plein, son rôle centrifuge fait que les impuretés ne sont plus piégées par la bordure du larmier, mais sautent par-dessus le bord et retombent dans le carter ; au niveau du conduit les impuretés de l'huile vont dans le conduit au lieu de rester dans la gorge du larmier. Il y aura toujours de l'huile à aller sur les roulements de tête de bielle, quel les larmiers soient pleins ou pas. Par contre, si l'huile est dégueulasse, en cas de larmiers pleins les particules de l'huile vont sur les roulements de bielle. C'est pour quoi lorsqu'on ne connaît pas l'historique d'un moteur de /2, les vidanges très rapprochées sont plus que conseillées, avec une huile adaptée.

Travaux pratiques :

Le bloc avant dépose du palier avant, on voit en bas l'entraînement de la pompe à huile.


La même une fois le palier déposé, on voit nettement la pompe à huile et son conduit qui fait monter l'huile vers le roulement de vilebrequin, côté extérieur pour graisser la distribution via une espèce de canule (absente sur la première photo), et côté intérieur, on voit le petit trou par lequel l'huile sort vers le larmier, que l'on distingue autour du vilebrequin :


Si on inspecte le larmier, il est bien plein...


... mais au niveau du trou de graissage, le conduit est loin d'être bouché.


Pour le palier arrière, un conduit traverse le bloc, et fait arriver l'huile sous le roulement de palier arrière, un petit canal lui permet de ressortir contre le larmier arrière (la photo est à l'envers et la qualité n'est pas top...) :


Et pour le larmier arrière, même limonade, la larmier est plein, mais le conduit n'est pas bouché :

Génial ! Merci.

Même moi, j'ai tout compris.

Merci Pockaman !

Belle démonstration, net et sans appel.  

A épingler dans la section serie 2 pour que ce sujet ne se perde pas dans les méandres du forum.

Pour résumer: sur un moteur sur lequel les larmiers sont neufs, on s’en fout un peu et avec les huiles détergentes modernes, on n’a pas à s’inquiéter avant 100,000 km voire plus

Sur un moteur dont l’état des larmiers est inconnu, changements d’huile (de qualité) fréquents, à chaud, en attendant l’intervention sur les larmiers.

Bravo et merci à tous.

Palica a écrit:
A épingler dans la section serie 2 pour que ce sujet ne se perde pas dans les méandres du forum.

Et c'est un modo qui écrit ça
Bon, bin yapluka

Bravo et merci à tous.

On dirait une R60/2 de 1966...  Son vrai papa va la reconnaître ?

Dom a écrit:

Palica a écrit:
A épingler dans la section serie 2 pour que ce sujet ne se perde pas dans les méandres du forum.

Et c'est un modo qui écrit ça
Bon, bin yapluka

Je ne sais pas comment faire 

Pierrebm a écrit:On dirait une R60/2 de 1966...  Son vrai papa va la reconnaître ?

C'est pas celle là ! 
Je fais pas mal de moteurs de /2 en ce moment... 

pockaman a écrit:

Pierrebm a écrit:On dirait une R60/2 de 1966...  Son vrai papa va la reconnaître ?

C'est pas celle là ! 
Je fais pas mal de moteurs de /2 en ce moment... 

Et tous les larmiers sont pleins ?

Palica a écrit:

Dom a écrit:

Palica a écrit:
A épingler dans la section serie 2 pour que ce sujet ne se perde pas dans les méandres du forum.

Et c'est un modo qui écrit ça
Bon, bin yapluka

Je ne sais pas comment faire 

Ha bin, c'est ballot
Vois avec PizzaRoller, il a déjà effectué cette manip au moins une fois..................à ma demande

Voilà, c'est épinglé en "Note"

J'avais oublié ...

Pierrebm a écrit:On dirait une R60/2 de 1966...  Son vrai papa va la reconnaître ?

je suis meme prêt a parier qu'elle est datée du 13/07/1966... et tourne en 6 volts… 

pockaman a écrit:

Pierrebm a écrit:On dirait une R60/2 de 1966...  Son vrai papa va la reconnaître ?

C'est pas celle là ! 
Je fais pas mal de moteurs de /2 en ce moment... 

et ma mienne, elle a récupérée ses nouvelles soupapes ?

PizzaRoller a écrit:Voilà, c'est épinglé en "Note"

J'avais oublié ...

C'est bien.
Tu n'as pas perdu la main