Cordillère cantabrique en K75GS
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Re: Cordillère cantabrique en K75GS
Gastair a écrit:On peut avoir une moto unique sans que ce soit un exemplaire unique
Ben oui, tous les caf'ras sont uniques ... enfin selon leurs
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
Comme je ne m’intéresse plus trop à ce qui s'est fait après le 80 RT, j'ignorais également que cette moto était un montage perso (au demeurant très bien réussi esthétiquement). C'est juste une fourche de G/S ou il y a d'autres choses?
Diabo
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
Tatoula : https://bienvenueauflatistan.motards.net/t28694-celle-qui-aurait-du-exister-k75gs
Mais il n'y a que les gastair qui ne changent pas d'avis...
.... https://bienvenueauflatistan.motards.net/t16041-fini-la-k-vive-le-gromonobo
Mais il n'y a que les gastair qui ne changent pas d'avis...
.... https://bienvenueauflatistan.motards.net/t16041-fini-la-k-vive-le-gromonobo
Gastair
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
Je dois avouer que je suis un peu jaloux de cette virée bécanesque, et de tout ceux qui auront fait de la moto pendant leur vacances.
Personnellement, j'aurai fait essentiellement des virées en 307sw avec madame et enfants, sans même démarrer une moto.
Alors quand je lis des trucs comme ça, jeregrette d'avoir fait des enfants suis pressé qu'ils soient un peu plus grands pour pouvoir me barrer une semaine l'été.
Je vais peut-être réussir à faire un petit tour de moto samedi prochain, et encore, y a rien de sûr.
Ta prose, JB, elle me file un petit coup de blues du bon temps perdu...
Personnellement, j'aurai fait essentiellement des virées en 307sw avec madame et enfants, sans même démarrer une moto.
Alors quand je lis des trucs comme ça, je
Je vais peut-être réussir à faire un petit tour de moto samedi prochain, et encore, y a rien de sûr.
Ta prose, JB, elle me file un petit coup de blues du bon temps perdu...
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
C'est là où on voit les p'tits bras, JBT aurait écrit:pockaman a écrit:
Je vais peut-être réussir à faire un petit tour de moto samedi prochain, et encore, y a rien de sûr.
"Je vais peut-être réussir à faire un petit tour
J.marc
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
Ah Moitessier, quelle classe ! Et en même temps c'est si simple et logique, la vraie liberté ! Dis tu nous enverra des cartes postales ?
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Mick13
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
J'ai tout lu et tout vu ! Formidable cette balade tout autant que ce récit digne de Maître Capello
Olympia
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
C'est vrai, j'aime beaucoup son excellent récit.Francesco a écrit:Sacré Olympia, toujours le mot pour rire......
Olympia
Cordillère cantabrique en K75GS
Félicitation pour ce beau road-trip et sa narration qui a du faire plus d'un envieux
pepe31
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
et merci JBT pour cette balade partagée, cela a impacté mon système cognitif et j'ai hâte de terminer le remontage de ma mémère. Elle est toujours magnifique cette unique K75GS.prends soin de toi, prenez soin de vous. A bientôt sur les routes.
jbt a écrit:Marre des confinements et d'un mois de juillet ou le soleil n'a fait son apparition que 4 jours, besoin d'un bon coup de moto, une éclaircie se profile dans les contraintes diverses, youpi, lundi je pars à moto en voyage tout seul.
La monture est celle que j'ai fait pour ce type d'usage, à savoir ma K75GS, qui associe un confort royal avec ses grandes pattes, une capacité d'emport de bagages appréciable, une polyvalence allant du petit chemin caillouteux à l'autoroute (mais ce voyage a été fait sans le moindre kilomètre tarifé), une excellente fiabilité (mouais...) et une consommation ridicule (4,5L/100, soit plus de 400 km d'autonomie théoriques). Barda de camping chargé, c'est parti pour une première étape de presque 500 km de routes qui tournicotent depuis la Haute Savoie, via le Pilat, le Velay et l'Aubrac, jusqu'en Lozère, ou je déniche un camping au pied du château de Belcastel, dans l'Aveyron:
Le lendemain, traversée de terres adeptes du ballon ovale et du fois gras pour franchir les Pyrénées via les cols de l'Aubisque et du Pourtalet, dans la montée duquel j'ai eu une petite explication avec un propriétaire de Ducati Multistrada V4 consistant à lui faire prendre conscience qu'avoir plein de chevaux sous la poignée, c'est bien mais ça suffit pas à grimper vite. Il me larguait à chaque bout droit, je le recollais à chaque virage, dans lequel il bouchonnait. J'ai arrêté de jouer lorsqu'il a failli se prendre un mouton qui avait la priorité.
Arrivée au pied, halte à proximité de Jaca, où je contemple pour la première fois des cumulus mammatus dont l'aspect rappelle les ampoules que commence a arborer la peau de mon postérieur après 450 bornes de plus et une nouvelle journée d'une dizaine d'heures en selle. Dodo.
Troisième étape: je remonte au petit matin le cours du rio Aragon et tombe au bout d' un petit chemin raviné sur le village abandonné (sans doute suite à la construction du barrage proche qui a du noyer les terres cultivables) d'Esco. Ambiance fantomatique...
Puis je rejoins le cours de l'Ebro à Logroño, et je décide de le remonter.
Sauf que...tout ne s'est pas passé comme prévu. La K75 refuse soudainement de dépasser les 2000 t/min. Le moteur s'étouffe si j'ouvre les gaz, et je rejoins à un rythme qui rendrait enfin heureux les propriétaires de Multistrada Medinar de Poma, sous une température de feu. Ayant une petite idée sur la l'origine du problème, je suspecte une fuite en aval de la pompe à essence, qui fait chuter la pression lorsqu'on monte dans les tours. Je dégotte un magasin de motos ouvert, je demande poliment si je peux me mettre à l'ombre pour vérifier ça et me fais jeter comme un malpropre malgré l'usage réglementaire de l'Usted de politesse. C'est donc devant le magasin que je dépose la pompe, histoire que tout le monde profite quand même des odeurs d'essence et d'un potentiel incendie accidentel.
Bingo! Une petite fuite est localisée dans le coude du tuyau juste à la sortie de la pompe. Je retourne dans le magasin qui consent cependant à me vendre 50cm de tuyau neuf.
Je remonte, pars tout fier d'avoir résolu mon problème tout seul comme un grand en snobant le mécano du magasin Honda, et...constate que le problème n'est pas résolu.
Mais j'ai attendu d'avoir tourné le coin de la rue pour pas avoir l'air trop con, j'ai fait celui qui roule tranquille.
Bon, me v'la dans de beaux draps, en rade en plein mois d'Août loin de ma base.
Je décide de m'avancer un peu vers Bilbao, siège de la concession BMW la plus proche. Je doute de sa capacité à diagnostiquer une panne sur un modèle de 36 ans, mais au pire, ça sera plus proche de la maison en cas de rapatriement. C'est donc à une allure de mobylette que je m'avance sur une quarantaine de kilomètres au Nord avant de constater que la K75 émet des pêts de plus en plus fréquents, m'amenant à envisager l'hypothèse d'un défaut de capteur à effet Hall.
Je stoppe donc dans un village au nom tout à fait adapté pour tomber en panne: Ungo.
Comme je suis un gars clairvoyant, j'ai prévu d'emmener une platine à effet Hall de rechange. Je commence donc à dépoiler la K75 sur le bord de la route, réservoir, sabot, et démonte le capteur d'origine.
Comme je suis un gars malvoyant, je constate au moment de remplacer la platine que, sous son emballage en plastique, rien ne ressemble plus à une platine à effet Hall de K75 qu'un porte-charbons de démarreur Valeo.
Me v'la bien.
Je remonte donc l'ancien capteur, après tout, ça marchait avant, mal, mais ça marchait. Je teste une fois rebranché, et, miracle, le moteur fonctionne parfaitement. J'asticote un peu le faisceau électrique, ce qui déclenche aléatoirement le défaut. OK, c'est donc une question de connectique. J'inspecte toutes les connections, pour finir par tomber sur la véritable origine du problème:
Un court-circuit? Non. Proximité étroite du faisceau avec le ventilateur de radiateur qui a visiblement épluché les câbles, mais sans dommages à l'âme en cuivre, nonobstant un ou deux fils coupés. Tout ça créant un fonctionnement aléatoire.
Réparation au gaffer, mon voisin de garage improvisé, en train de tailler la haie contre laquelle je m'étais installé, me propose du scotch et des dominos, mais j'ai préféré laisser intacts les fils plutôt que d'y intercaler un domino.
La K75 redémarre enfin, j'ai pas trop avancé, mais la nuit, oui. Adios Ungo, go! Direction le camping le plus proche, pour une fois, j'ai pas trop mal au cul, au moins. Seulement 380 km aujourd'hui, et un souci de moins.
Quatrième jour.
Je me lève dans le brouillard. Mais alors, la purée de pois! Ungo était déjà sur le versant océanique, et l'air maritime a déposé une belle couche de brouillard dans la nuit. Impénétrable, je m'arrête à la station la plus proche pour attendre que ça se lève. J'essaye de grimper au dessus de la mer de nuages mais il faut bien redescendre.
Heureusement, les gens du coin on fait des trous dans les montagnes pour évacuer plus vite le brouillard et installé de très gros ventilateurs sur les crêtes pour faire courant d'air.
Je traverse la réserve naturelle d'Ojo Guarena, sous le regard étonné de bovins locaux qui étaient persuadés jusque là que BMW n'avait jamais fait de k75 en GS, pour rejoindre l'Ebro au niveau de son barrage, en mélangeant pistes et petites routes.
Un petit crochet par le monastère de Montes Claros, équivalent de mon village de Clermont:
Joli, mais on ne voit pas le Mont Blanc, na!
Je contourne Aguilar de Campoo pour mettre le cap sur le parc naturel des Fuentes Carrionas y Fuente Cobre, dans les montagnes Palentina. L'endroit est magnifique, magique, la petite route qui longe le lac de retenue en passant par Triollo offre à chaque virage ( et il y en a!) des panoramas changeants. Vaches et moutons se promènent en liberté, donc attention à garder un oeil sur la route.
Sitot cette dernière photo prise, une fois tout remballé, casqué et ganté, un aigle est apparu sur la crête de gauche et m'a survolé...le temps que je redéballe tout, bien sur, il n'était plus qu'un petit point dans le ciel. Tant pis, ça sera un souvenir strictement perso.
Allez, comme je vous aime bien, je vous mets quand même une photo d'aigle. De toute façons, il y en avait plein...(pas sûr que ça soit un aigle, là, c'est peut être un vautour).
Et à la sortie du Parc, cap sur le but immanquable: Riano.
La même pour ceux qui n'aiment pas les K75 ni les GS:
Puis cap sur le col Puerto de San Glorio via une vallée aux rochers verts, couverts d'un lichen parfois vert fluo qui tranche avec la blancheur du calcaire d'avant.
La dernière fois que j'étais passé par là, le col était noyé dans les nuages, j'ai découvert cette fois qu'au sommet, on pouvait grimper sur une crète qui offre un panorama extraordinaire sur les Picos de Europa. Splendide!
En redescendant ce col en direction de Potes, je tombe sur un combi T3 en rade dans le sens opposé, warning allumés. A son bord, deux jeunes et jolies surfeuses françaises, toute contentes de tomber sur un spécialiste, qui parle français en plus. Ces combis, motorisés par le petit moteur 1,6 diesel de la Golf, a beaucoup de mal à affronter ce genre de grimpette, surtout si la purge du liquide de refroidissement ( 13 litres quand même!) est faite sans lever l'avant ou l'arrière pour chasser les bulles, le moteur étant à l'arrière et le radiateur à l'avant. Et le voyant de surchauffe se double d'un buzzer, généralement fatigué, qui au lieu de produire le bip bip attendu vocifère un grésillement tonitruant qui doit ressembler à un clarinettiste qu'on étrangle. Très impressionnant.
Puis direction le desfiladero de la Hermida, découvert l'année dernière avec un ravissement qui , cette fois, ne s'est pas produit. Pas le bon sens? Lumière de merde? Bref...ça tourne, mais la magie n'était pas au rendez-vous cette fois. Du coup je bifurque à la Hermida pour entamer une petite vallée perpendiculaire le long de la Nansa, très isolée, très belle. Il est déjà 18 heures, il est temps que je cherche un camping...que je ne trouverai jamais. TOUT est complet, partout. Rien à faire. La perspective du camping sauvage dans des régions reculées infestées de loups ibériques, d'ours et pire, de basques ne m'enchante pas plus que ça, surtout que j'ai revu Délivrance il n'y a pas longtemps et que j'ai un air de banjo qui me trotte dans la tête pendant que je m'avance toujours plus profond, sous un ciel menaçant. Le salut viendra d'un patron de bistrot compatissant, 3h plus tard, qui passe un coup de fil à un collègue qui a un hôtel avec une chambre libre. Tarif de palace, standing de boui-boui, mais pour une fois, je n'ai pas à monter la tente et je dors dans un vrai lit après 400 km supplémentaires, non sans avoir dégusté des poireaux vinaigrette (mais sans vinaigre) et des beignets de calmar dont j'ignorai qu'ils pouvaient contenir des os.
Jour 5.
Je pars à l'aube, pour bénéficier de chouettes lumières, mais le brouillard a encore décidé de me gâcher la fête jusqu'à Santander.
Ensuite, je rejoins Gernika et longe la côte Basque par les petites routes côtières très tortueuses et très étroites au milieu des eucalyptus. Vraiment très étroites...
J'abandonne à Donostia et je remets les basquettes en France pour une halte à Soustons, avec visite privée d'une belle collection de flats twins BMW, puis Dax, Mont de Marsan et arrêt camping dans le Lot.
La journée a été longue. Très. encore 13h en selle, 550 km dont une grosse moité de virolos, je trouve un camping, épuisé, et je monte la tente.
Avant de réaliser que je l'ai monté au mauvais emplacement, le 51 au lieu du 54.
Donc je redémonte la tente et je la déplace.
Je remonte la tente.
Je retourne chercher la moto et je la béquille à côté.
Je retourne chercher le matelas et le sac de couchage.
Je constate qu'entre temps, la béquille s'est enfoncée et que la moto est tombée sur la tente.
Je relève la moto et je remonte la tente.
Dodo.
6e jour:
Encore une belle étape qui a compensé les longues journées confinées à rêver de partir en bécane. Je décolle à 7h00 toujours dans le brouillard, pour remonter en ligne droite en Haute Savoie par des coins qui vaudraient la peine d'y passer plus de temps.
Chemin faisant, je devise avec un side cariste coincé dans un bouchon, roulant sur une K100RS attelée à un side RDS, mais avec un seul bras..
A Aurillac, je crois être tombé en plein festival du Théâtre de rue alors que ça n'est qu'une manif d'opposants au Pass. C'est moins bien.
Même dans le Cantal, la canicule tape fort. J'avise un petit ruisseau dans lequel je vais faire trempette pour me rafraichir, de façon volontaire avant d'y terminer involontairement. Ca fait du bien, mais après 10 minutes de roulage, mes vêtements sont secs à nouveau.
Une halte de plus au Puy en Velay et à Riotord, et dernier tronçon jusqu'à la maison ou j'arrive après 650km de routes et 13h en selle. J'ai fini par trouver le truc: sur la route, je suis assis, dans les traversées de villages, je suis debout.
Finalement, ça me fait un point commun avec le vaccin anti-covid. Moi aussi, je suis cul tanné.
FALCO13
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
Presque 3 ans après...mais ça reste un chouette récit ( bien illustré et bien raconté).
Même poilant, par moment
Typique des situations des voyages en mode " aventure"
Merci
Ps: ce sujet-ci, l'avait pas encore vu...m'en serait rappelé
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Merci
Ps: ce sujet-ci, l'avait pas encore vu...m'en serait rappelé
jéjé Funduriste
Re: Cordillère cantabrique en K75GS
J’étais passé à coté aussi. Ton déterrage m’a permis de le découvrir.jéjé Funduriste a écrit:Presque 3 ans après...mais ça reste un chouette récit ( bien illustré et bien raconté).
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Typique des situations des voyages en mode " aventure"
Merci
Ps: ce sujet-ci, l'avait pas encore vu...m'en serait rappelé
Royal Enfileur
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