Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
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BMvince
Palica Gringo
FLAT U LANCE
buzzle
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Forum motos anciennes BMW :: On a posé les outils , on se retrouve pour discuter :: SORTIES / RENCONTRES
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Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Chouchouter sa MZ125RT au centre "du bloc chirurgical" de l'atelier ou au sein "du cocon" du garage, au chaud, au sec, en maintient permanent de charge de la batterie, c'est bien mais le but de toutes ces attentions de chaque instant est bien d'aller explorer, affronter le vaste monde!
Alors puisque la remise en route de la MuZzle a atteint un niveau suffisant pour quitter le nid et après quelques (triples...!)galops d'essais (2 pleins de SP95, toujours à fond, en fait), j'ai programmé une balade gersoise en boucle d'une longueur d'environ 135 km.
Je sais, à la lecture de certains de vos périples, cela peut paraitre faible, voir petits bras mais nous sommes encore en période d'approche et d'observation elle (réglage carbu restant à peaufiné pour cause d'attente de livraison de filtre à air neuf, nouvelle batterie, lot de bagagerie partiellement fait maison...) et moi (régime de zone rouge restant encore à audio-mémoriser, capacité de dépassement à bien définir, maitriser...).
De plus j'avais trouvé l'excuse de lancer une invitation locale aux Centvingtcinquistes le désirant à venir se joindre à moi pour m'auto-limiter en distance et en temps. Ça a fonctionné partiellement car j'ai bien préparé aux petits oignons un chouette parcours typiquement gascon mais personne ne s'est manifesté! Personne sauf un fidèle ami avec sa non moins fidèle Kawasaki 750 Zephyr. Bon je crois qu'il s'est inscrit en pensant que j'aurais le temps de lui remettre sur roues le vieux Yamaha 125 SR de 78 000 km que l'on venait de lui donner quelques semaines avant la balade. Malheureusement pour lui, ma RT et la Motobécane 50V du grand-père de ma compagne ont accaparé tous mon temps d'atelier disponible!
Ce matin était donc le matin M du jour J! Rendez-vous à 9h30 à la station carburant du centre commercial E. Leclerc d'Auch (choix stratégique afin de veiller que tous les participants aient bien le plein avant de partir, bon là je n'avais que le copain à surveiller...). Profitant de la règle du fameux "quart-d'heure gascon" autorisant sans excuse 15 minutes de retard, l'ami arrive vers 10h00(?), réservoir et gamelle vide.
Donc après le ravitaillement en carburant de la Zephyr et en sandwich+salade (eh oui, nous ne nous nourrissons pas exclusivement de foie gras et de magret dans le Gers) du sac à dos du collègue, nous voilà enfin en route, ciel voilé, vent de Sud-Est à 40 / 50 km/h et environ 12°C. La RT remonte les files de voiture aux stops et aux feux rouges, les valises ne sont pas encombrantes et se faufiler entre les rétros des voitures et la bordure du trottoir de droite est toujours possible. Une fois en « pole position » si l’on mets les gaz en grand on arrive à partir en tête dès le signal de départ, la Zephir suit à 20 ou 30 m derrière et donc ne fait pas mieux.
La traversée d’Auch ne dure pas longtemps et très vite nous nous retrouvons dans le vif du sujet, c’est à dire sur de très petites routes se tortillant de creux en sommet de collines ou de vallées, routes de la largeur d’une camionnette avec des gravillons au milieu voir des touffes d’herbes(!).
Donc ça monte, ça descend, ça tourne, sans temps morts au rythme incessant des passages de vitesse. La manipulation de la boite de vitesse, le calcul des trajectoires optimum et la gestion de la bande de gravillon centrale occupe bien l’esprit, les capacités intellectuelles restantes servent à apprécier la campagne et à surveiller les rétros.
En effet dans les rétros la Zephyr suit mais à 100 ou 200 m derrière, manifestement le collègue peine à suivre… Bon notre terrain de jeu n’est pas en sa faveur ; route étroite avec peu de visibilité limitant la prise de vitesse, de même dans les virages la bande de roulement est limitée à 1 m si l’on ne recoupe pas la zone du milieu. Et quand on la recoupe, le surplus de puissance ne met pas en confiance. Du coup c’est moi qui l’attend à l’arrivée sur chaque crête! ;-)
Tout c’est ainsi bien passé, sans aucun problème mécanique ou autre , d’arrêt en arrêt pour profiter à chaque fois du panorama de la campagne gersoise. Par contre le ciel voilé ne nous a pas permis de voir les Pyrénées… :-(
Il y a quand même eu un épisode particulier !
Lors de la traversée d’un gros bourg nous avons rencontré une série de 4 ralentisseurs consécutifs faisant la largeur totale de la chaussée, une douzaine de centimètres de haut et assez court environ 1 m chacun et espacés de 20 ou 30 m entre chaque.
J’ai passé le premier normalement, c’est à dire sans trop ralentir et les fesses levées puis mon passé d’enduriste m’est revenu comme un vieux réflexe, et du coup les trois autres je les ai passés en tirant énergiquement sur le guidon lors de l’impact, ce ci ayant pour effet de lever la roue avant et donc de faire un (petit) saut à chaque bosse. ;-)
C’est rigolo et puis comme ça je serais certain que le top-case soit suffisamment bien fixé…
Mais avant « d’attaquer » le dernier ralentisseur j’ai jeté un coup d’oeil dans le rétro et là j’ai vu un énorme nuage de fumée grise!!! Une fois le troisième et dernier « sautillement » terminé la moto a ratatouillé une demi seconde puis tout est revenu à la normale. Mon collègue derrière a pensé sur le coup que j’avais cassé le moteur…
Que s’est-il passé ? De l’huile s’est retrouvée projetée vers le tube de reniflard et a été aspiré par le carbu ??? C’est la première fois que cela m’arrive. En même temps avec le side, les vielles Béhème ou la très lourde Guzzi je « saute » très très rarement les ralentisseurs… !...
Aller assez de bla-bla, places aux photos !
Alors puisque la remise en route de la MuZzle a atteint un niveau suffisant pour quitter le nid et après quelques (triples...!)galops d'essais (2 pleins de SP95, toujours à fond, en fait), j'ai programmé une balade gersoise en boucle d'une longueur d'environ 135 km.
Je sais, à la lecture de certains de vos périples, cela peut paraitre faible, voir petits bras mais nous sommes encore en période d'approche et d'observation elle (réglage carbu restant à peaufiné pour cause d'attente de livraison de filtre à air neuf, nouvelle batterie, lot de bagagerie partiellement fait maison...) et moi (régime de zone rouge restant encore à audio-mémoriser, capacité de dépassement à bien définir, maitriser...).
De plus j'avais trouvé l'excuse de lancer une invitation locale aux Centvingtcinquistes le désirant à venir se joindre à moi pour m'auto-limiter en distance et en temps. Ça a fonctionné partiellement car j'ai bien préparé aux petits oignons un chouette parcours typiquement gascon mais personne ne s'est manifesté! Personne sauf un fidèle ami avec sa non moins fidèle Kawasaki 750 Zephyr. Bon je crois qu'il s'est inscrit en pensant que j'aurais le temps de lui remettre sur roues le vieux Yamaha 125 SR de 78 000 km que l'on venait de lui donner quelques semaines avant la balade. Malheureusement pour lui, ma RT et la Motobécane 50V du grand-père de ma compagne ont accaparé tous mon temps d'atelier disponible!
Ce matin était donc le matin M du jour J! Rendez-vous à 9h30 à la station carburant du centre commercial E. Leclerc d'Auch (choix stratégique afin de veiller que tous les participants aient bien le plein avant de partir, bon là je n'avais que le copain à surveiller...). Profitant de la règle du fameux "quart-d'heure gascon" autorisant sans excuse 15 minutes de retard, l'ami arrive vers 10h00(?), réservoir et gamelle vide.
Donc après le ravitaillement en carburant de la Zephyr et en sandwich+salade (eh oui, nous ne nous nourrissons pas exclusivement de foie gras et de magret dans le Gers) du sac à dos du collègue, nous voilà enfin en route, ciel voilé, vent de Sud-Est à 40 / 50 km/h et environ 12°C. La RT remonte les files de voiture aux stops et aux feux rouges, les valises ne sont pas encombrantes et se faufiler entre les rétros des voitures et la bordure du trottoir de droite est toujours possible. Une fois en « pole position » si l’on mets les gaz en grand on arrive à partir en tête dès le signal de départ, la Zephir suit à 20 ou 30 m derrière et donc ne fait pas mieux.
La traversée d’Auch ne dure pas longtemps et très vite nous nous retrouvons dans le vif du sujet, c’est à dire sur de très petites routes se tortillant de creux en sommet de collines ou de vallées, routes de la largeur d’une camionnette avec des gravillons au milieu voir des touffes d’herbes(!).
Donc ça monte, ça descend, ça tourne, sans temps morts au rythme incessant des passages de vitesse. La manipulation de la boite de vitesse, le calcul des trajectoires optimum et la gestion de la bande de gravillon centrale occupe bien l’esprit, les capacités intellectuelles restantes servent à apprécier la campagne et à surveiller les rétros.
En effet dans les rétros la Zephyr suit mais à 100 ou 200 m derrière, manifestement le collègue peine à suivre… Bon notre terrain de jeu n’est pas en sa faveur ; route étroite avec peu de visibilité limitant la prise de vitesse, de même dans les virages la bande de roulement est limitée à 1 m si l’on ne recoupe pas la zone du milieu. Et quand on la recoupe, le surplus de puissance ne met pas en confiance. Du coup c’est moi qui l’attend à l’arrivée sur chaque crête! ;-)
Tout c’est ainsi bien passé, sans aucun problème mécanique ou autre , d’arrêt en arrêt pour profiter à chaque fois du panorama de la campagne gersoise. Par contre le ciel voilé ne nous a pas permis de voir les Pyrénées… :-(
Il y a quand même eu un épisode particulier !
Lors de la traversée d’un gros bourg nous avons rencontré une série de 4 ralentisseurs consécutifs faisant la largeur totale de la chaussée, une douzaine de centimètres de haut et assez court environ 1 m chacun et espacés de 20 ou 30 m entre chaque.
J’ai passé le premier normalement, c’est à dire sans trop ralentir et les fesses levées puis mon passé d’enduriste m’est revenu comme un vieux réflexe, et du coup les trois autres je les ai passés en tirant énergiquement sur le guidon lors de l’impact, ce ci ayant pour effet de lever la roue avant et donc de faire un (petit) saut à chaque bosse. ;-)
C’est rigolo et puis comme ça je serais certain que le top-case soit suffisamment bien fixé…
Mais avant « d’attaquer » le dernier ralentisseur j’ai jeté un coup d’oeil dans le rétro et là j’ai vu un énorme nuage de fumée grise!!! Une fois le troisième et dernier « sautillement » terminé la moto a ratatouillé une demi seconde puis tout est revenu à la normale. Mon collègue derrière a pensé sur le coup que j’avais cassé le moteur…
Que s’est-il passé ? De l’huile s’est retrouvée projetée vers le tube de reniflard et a été aspiré par le carbu ??? C’est la première fois que cela m’arrive. En même temps avec le side, les vielles Béhème ou la très lourde Guzzi je « saute » très très rarement les ralentisseurs… !...
Aller assez de bla-bla, places aux photos !
buzzle
Balade Gersoise
Bonsoir et merci pour cette balade en photos , profite bien de ton petit cheval
FLAT U LANCE
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
J'ai déjà eu ça avec une moto: niveau de cuve dans le carbu réglé trop haut. En passant les bosses, ça noyait le moteur pendant une fraction de secondes en faisant un nuage de fumée puis tout redevenait normal. Peut-être une pistebuzzle a écrit:Mais avant « d’attaquer » le dernier ralentisseur j’ai jeté un coup d’oeil dans le rétro et là j’ai vu un énorme nuage de fumée grise!!! Une fois le troisième et dernier « sautillement » terminé la moto a ratatouillé une demi seconde puis tout est revenu à la normale. Mon collègue derrière a pensé sur le coup que j’avais cassé le moteur…
Que s’est-il passé ?
____________________
Cousindamérix
**************
- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Palica a écrit:J'ai déjà eu ça avec une moto: niveau de cuve dans le carbu réglé trop haut. En passant les bosses, ça noyait le moteur pendant une fraction de secondes en faisant un nuage de fumée puis tout redevenait normal. Peut-être une piste
Ah oui, en effet, cela pourrait bien être la cause... le nuage de fumée et le cafouillage après le triple "secouage".
Je dois revenir bientôt sur le petit Mikuni, j'y jetterai un oeil.
buzzle
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Merci pour le partage voisin!
C'est bien une petite 125!
C'est bien une petite 125!
BMvince
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Merci pour le partage Hervé je découvre.
beaujolais racer
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Sympa à lire ton retour de cette balade.
C'est vrai qu'en 125, on ré-apprend à sauvegarder chaque pouillième de cheval pour garder l'élan.....
C'est vrai qu'en 125, on ré-apprend à sauvegarder chaque pouillième de cheval pour garder l'élan.....
Francesco
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Samedi j’ai été avec la MuZzle à Toulouse, à 80 km, récupérer une tête de fourche chez un particulier, histoire d’essayer améliorer l’aérodynamisme afin de pouvoir grappiller quelques km/h supplémentaires... ;-)
Pour l’anecdote, en se rapprochant de la civilisation je me suis retrouvé sur une route nationale à 2x2 voies à 110 km/h; soit vitesse illimitée, youpi! ;-)
Mais en fait la vitesse de croisière oscillait entre 95 et 105 km/h suivant le sens du vent et étant donné que je préférais rester assis normalement... Jusqu’à ce qu’une Audi un peu pressée me double et qu’au bénéfice de l’aspiration j’ai pu la suivre durant quelques bonnes centaines de mètres en atteignant la vitesse illégale de 127 km/h, Ahahahh! Mdr
Pour l’anecdote, en se rapprochant de la civilisation je me suis retrouvé sur une route nationale à 2x2 voies à 110 km/h; soit vitesse illimitée, youpi! ;-)
Mais en fait la vitesse de croisière oscillait entre 95 et 105 km/h suivant le sens du vent et étant donné que je préférais rester assis normalement... Jusqu’à ce qu’une Audi un peu pressée me double et qu’au bénéfice de l’aspiration j’ai pu la suivre durant quelques bonnes centaines de mètres en atteignant la vitesse illégale de 127 km/h, Ahahahh! Mdr
buzzle
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Bonjour,
Au début du mois de septembre nous avons fait nos deux MZ, Nelly et moi la dernière grosse balade de la belle saison; 5 jours en Ariège, environ 900 km, une petite vingtaine de cols pyrénéens.
Nous partons donc du Gers pour rejoindre le petit village de Seignaux près de Foix en Ariège qui sera notre point de chute durant notre séjour.
Nous empruntons les petites routes et divers détours pour y arriver soit 280 km et 5h15 de selle le premier jour. Les paysages ariégeois sont un mélange de ceux rencontrés aux Pays Basque, collines verdoyantes et humides et monts pelés, et ceux Hautes-Pyrénées, parois minérales et verticales et grands espaces. Nous sillonnons donc une multitude de petites gorges verdoyantes, de crêtes offrant une perspective à 3 ou 4 niveaux et tout cela sur des routes très souvent étroites et désertes pratiquement sans ligne droite de plus de quelques centaines de mètres en plaine ou de quelques dizaines de mètres en montagne.
En fin d’après-midi Nelly a un sérieux coup de pompe… Un arrêt boisson plus tarte aux pommes avec boule de glace vanille et crème chantilly lui permettra de recharger ses accus !
Au deuxième jour, nous explorons les environs; le matin nous montons au Prat d’Albis pour bénéficier d’une belle vue sur Foix, sa vallée et la plaine avoisinante, l’après-midi direction le Mas d’Azil où s’y trouve une grotte ou plutôt un tunnel naturel avec en partie basse un ruisseau et sur l’un des flans une route suivant un tracé en Σ et un musée (https://www.sites-touristiques-ariege.fr/grotte-du-mas-dazil/).
La petite route entre Foix et le Mas d’Azil est une tuerie en 125cm3 ; gaz en grand (ou presque), étroite, une multitude de légers virages (on gère l’inclinaison de la moto sans toucher au guidon mais avec les genoux), sans dénivelé mais tout en ondulations verticales (le cul à 50cm de la selle quand la moto descend ou la mentonnière du casque presque sur le réservoir quand la moto remonte…).
Le troisième jour, nous partons à l’assaut des châteaux cathares. Au cinquième (sur 11 au menu) nous battons en retraite vaincus par les kilomètres, les dénivelés et la température (32°C)… et faisons demi-tour pour nous replier.
En chemin alors que nous étions pour une fois en plaine sur une route droite et plate nous nous sommes faits lentement dépasser par un groupe d’une bonne trentaine de « Bikers » hollandais en Harley Davidson. Nelly n’en pouvait plus, je l’entendais pousser des cris dans l’intercom ; elle se croyait dans le film « L’équipée sauvage » ou dans la série « Sons of arnarchy » ???
Le quatrième jour, nous partons chercher de l’or dans le ruisseau près du village pour se faire nous empruntons un sentier en sous-bois jusqu’au dit ruisseau, là, Nelly fait un peu d’orpaillage mais elle ne trouve rien à part quelques gros cailloux qui brillent…
Puis direction Foix pour y faire du tourisme ; on se balade dans la ville (je cherche dans les Pages Jaunes l’adresse de la vendeuse de foie mais je ne la trouve pas), Nelly fait du shopping, la vendeuse est motarde aussi, on (elles) tape (tapent) la discute… Puis direction Ax-Les-Thermes via la Route des Corniches, encore une fois des routes petites mais extraordinaires (une impression de vertige quand on regarde passer au-dessus de nos têtes les wagonnets du téléphérique transportant le minerai de talc, 10 % de la production mondiale, du site Trimouns au sommet vers l’usine de traitement dans la vallée (https://www.ariege.com/decouvrir-ariege/geologie/carriere-talc). Le ciel se couvre, juste le temps d’enfiler les combinaisons de pluie qu’un orage s’abat, les gouttes sont énormes et denses on n’y voit plus à 30 m, le moteur de Nelly cale en pleine ligne droite mais repart après quelques essais de redémarrage(?). Dix kilomètres plus loin il ne pleut plus, on crève de chaud dans nos combis, on les enlève et on les range. Les gants et les bottes sont trempés mais nous n’aurons plus de pluie jusqu’à l’arrivée.
Le cinquième jour, c’est le retour, on replie nos affaires, Nelly met de l’ordre dans le logement et moi je fais la popote ; je prépare des galettes bretonne garnies, en Ariège et faites par un Picard, ce n’est pas très gastronomique mais c’est nourrissant, je les emballe individuellement dans du papier alu pour le pique-nique du midi.
Nous prenons un itinéraire un poil plus direct mais avec encore 2 cols au programme et toujours zéro kilomètre de route nationale. En route, au sommet d’un col, nous discutons avec un cycliste, un Chti’, il nous raconte sa vie et le fait qu’il soit un habitué des cols pyrénéens en vélo mais aussi des courses à pied du genre : la plus longue distance parcourue en 24h !…
J’en reviens à mes galettes ; comme elles étaient bien emmaillotées dans leur papier alu à la pause déjeuner je les ai posées 10 minutes sur les silencieux d’échappement et ainsi elle étaient un peu plus que tiède au moment de les manger, impeccable ! ;-) Le tout dégusté assis sur les berges d’un ruisseau.
Nous sommes arrivés vers 18h00 à la maison, le temps de tout décharger, c’était l’heure de l’apéro !
Au début du mois de septembre nous avons fait nos deux MZ, Nelly et moi la dernière grosse balade de la belle saison; 5 jours en Ariège, environ 900 km, une petite vingtaine de cols pyrénéens.
Nous partons donc du Gers pour rejoindre le petit village de Seignaux près de Foix en Ariège qui sera notre point de chute durant notre séjour.
Nous empruntons les petites routes et divers détours pour y arriver soit 280 km et 5h15 de selle le premier jour. Les paysages ariégeois sont un mélange de ceux rencontrés aux Pays Basque, collines verdoyantes et humides et monts pelés, et ceux Hautes-Pyrénées, parois minérales et verticales et grands espaces. Nous sillonnons donc une multitude de petites gorges verdoyantes, de crêtes offrant une perspective à 3 ou 4 niveaux et tout cela sur des routes très souvent étroites et désertes pratiquement sans ligne droite de plus de quelques centaines de mètres en plaine ou de quelques dizaines de mètres en montagne.
En fin d’après-midi Nelly a un sérieux coup de pompe… Un arrêt boisson plus tarte aux pommes avec boule de glace vanille et crème chantilly lui permettra de recharger ses accus !
Au deuxième jour, nous explorons les environs; le matin nous montons au Prat d’Albis pour bénéficier d’une belle vue sur Foix, sa vallée et la plaine avoisinante, l’après-midi direction le Mas d’Azil où s’y trouve une grotte ou plutôt un tunnel naturel avec en partie basse un ruisseau et sur l’un des flans une route suivant un tracé en Σ et un musée (https://www.sites-touristiques-ariege.fr/grotte-du-mas-dazil/).
La petite route entre Foix et le Mas d’Azil est une tuerie en 125cm3 ; gaz en grand (ou presque), étroite, une multitude de légers virages (on gère l’inclinaison de la moto sans toucher au guidon mais avec les genoux), sans dénivelé mais tout en ondulations verticales (le cul à 50cm de la selle quand la moto descend ou la mentonnière du casque presque sur le réservoir quand la moto remonte…).
Le troisième jour, nous partons à l’assaut des châteaux cathares. Au cinquième (sur 11 au menu) nous battons en retraite vaincus par les kilomètres, les dénivelés et la température (32°C)… et faisons demi-tour pour nous replier.
En chemin alors que nous étions pour une fois en plaine sur une route droite et plate nous nous sommes faits lentement dépasser par un groupe d’une bonne trentaine de « Bikers » hollandais en Harley Davidson. Nelly n’en pouvait plus, je l’entendais pousser des cris dans l’intercom ; elle se croyait dans le film « L’équipée sauvage » ou dans la série « Sons of arnarchy » ???
Le quatrième jour, nous partons chercher de l’or dans le ruisseau près du village pour se faire nous empruntons un sentier en sous-bois jusqu’au dit ruisseau, là, Nelly fait un peu d’orpaillage mais elle ne trouve rien à part quelques gros cailloux qui brillent…
Puis direction Foix pour y faire du tourisme ; on se balade dans la ville (je cherche dans les Pages Jaunes l’adresse de la vendeuse de foie mais je ne la trouve pas), Nelly fait du shopping, la vendeuse est motarde aussi, on (elles) tape (tapent) la discute… Puis direction Ax-Les-Thermes via la Route des Corniches, encore une fois des routes petites mais extraordinaires (une impression de vertige quand on regarde passer au-dessus de nos têtes les wagonnets du téléphérique transportant le minerai de talc, 10 % de la production mondiale, du site Trimouns au sommet vers l’usine de traitement dans la vallée (https://www.ariege.com/decouvrir-ariege/geologie/carriere-talc). Le ciel se couvre, juste le temps d’enfiler les combinaisons de pluie qu’un orage s’abat, les gouttes sont énormes et denses on n’y voit plus à 30 m, le moteur de Nelly cale en pleine ligne droite mais repart après quelques essais de redémarrage(?). Dix kilomètres plus loin il ne pleut plus, on crève de chaud dans nos combis, on les enlève et on les range. Les gants et les bottes sont trempés mais nous n’aurons plus de pluie jusqu’à l’arrivée.
Le cinquième jour, c’est le retour, on replie nos affaires, Nelly met de l’ordre dans le logement et moi je fais la popote ; je prépare des galettes bretonne garnies, en Ariège et faites par un Picard, ce n’est pas très gastronomique mais c’est nourrissant, je les emballe individuellement dans du papier alu pour le pique-nique du midi.
Nous prenons un itinéraire un poil plus direct mais avec encore 2 cols au programme et toujours zéro kilomètre de route nationale. En route, au sommet d’un col, nous discutons avec un cycliste, un Chti’, il nous raconte sa vie et le fait qu’il soit un habitué des cols pyrénéens en vélo mais aussi des courses à pied du genre : la plus longue distance parcourue en 24h !…
J’en reviens à mes galettes ; comme elles étaient bien emmaillotées dans leur papier alu à la pause déjeuner je les ai posées 10 minutes sur les silencieux d’échappement et ainsi elle étaient un peu plus que tiède au moment de les manger, impeccable ! ;-) Le tout dégusté assis sur les berges d’un ruisseau.
Nous sommes arrivés vers 18h00 à la maison, le temps de tout décharger, c’était l’heure de l’apéro !
buzzle
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
On doit avoir presque autant de plaisir à vous lire et vous regarder que vous à le faire
Je suis convaincu que lorsque l’on voyage, le plaisir est inversement proportionnel à la puissance ou la vitesse. Même si parfois, aller vite et loin permet d’atteindre des objectifs un peu hors de portée.
En tout cas, continuez comme ça et surtout, merci de nous inspirer: en ce moment, le Flatistan est, je trouve, plus générateur de sujets à propos de motos (trop) chères et de spéculation mal placée, vous lire nous ramène aux vrais plaisirs de la moto, et ça fait du bien!
Je suis convaincu que lorsque l’on voyage, le plaisir est inversement proportionnel à la puissance ou la vitesse. Même si parfois, aller vite et loin permet d’atteindre des objectifs un peu hors de portée.
En tout cas, continuez comme ça et surtout, merci de nous inspirer: en ce moment, le Flatistan est, je trouve, plus générateur de sujets à propos de motos (trop) chères et de spéculation mal placée, vous lire nous ramène aux vrais plaisirs de la moto, et ça fait du bien!
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Cousindamérix
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- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Oh oui !Palica a écrit:On doit avoir presque autant de plaisir à vous lire et vous regarder que vous à le faire
Je suis convaincu que lorsque l’on voyage, le plaisir est inversement proportionnel à la puissance ou la vitesse. Même si parfois, aller vite et loin permet d’atteindre des objectifs un peu hors de portée.
En tout cas, continuez comme ça et surtout, merci de nous inspirer: en ce moment, le Flatistan est, je trouve, plus générateur de sujets à propos de motos (trop) chères et de spéculation mal placée, vous lire nous ramène aux vrais plaisirs de la moto, et ça fait du bien!
Sobriété et bon sens.
Merci Buzzle pour ce généreux compte rendu.
Merci de démontrer le plaisir originel de la moto: rouler et découvrir.
J'aurais aimé que ma moitié puisse conduire aussi ainsi un 2 roues motorisé.
Pas grave, le duo est facile et agréable sur nos bécanes.
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Entièrement d'accord !
Merci pour les images et le compte-rendu. Qui m'a bien sûr rappelé mes propres virées en 125. D'ailleurs, lors de la dernière sortie, je me suis dit encore une fois que je pourrais tout à fait me satisfaire de cette cylindrée. Surtout en version pas bridée !
Tonton : on est d'accord. Nos bécanes se prêtent parfaitement à l'itinérance en duo.
Merci pour les images et le compte-rendu. Qui m'a bien sûr rappelé mes propres virées en 125. D'ailleurs, lors de la dernière sortie, je me suis dit encore une fois que je pourrais tout à fait me satisfaire de cette cylindrée. Surtout en version pas bridée !
Tonton : on est d'accord. Nos bécanes se prêtent parfaitement à l'itinérance en duo.
Francesco
Re: Première balade avec la MuZle (MZ125RT+Gers)
Un bien beau récit avec de belles photos , j'apprécie .
Boxy
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