les devoirs... need help
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Re: les devoirs... need help
lou a écrit:Si , à la création du forum on m'avait dit qu'un jour le Flatistan allait aider une gamine en Afrique à faire ses devoirs, je pense que j'aurais pris mon interlocuteur pour un doux dingue..
A mon avis c'est la que ça devient génial.
Vive l'entraide.
L'arverne
Re: les devoirs... need help
lou a écrit:Si , à la création du forum on m'avait dit qu'un jour le Flatistan allait aider une gamine en Afrique à faire ses devoirs, je pense que j'aurais pris mon interlocuteur pour un doux dingue..
oui peut être , mais si la pauvrette retranscrit toutes les conneries que l'on a dites .....dur ,dur ! ( du genre que la femme de Protée est Auvergnate ! )
le basque
Re: les devoirs... need help
Je constate avec tristesse qu'on apprend toujours les même conneries aux gamins. Comment voulez vous qu'il n'y ait pas de chômeurs ?
Ils m'ont tellement fait chier à l'école avec ça, ça ne m'intéressait pas. J'avais tout le temps des bananes. Je préférais apprendre la mécanique et l'électricité tout seul chez moi. Et c'est pas avec Montaigne et la Boétie que j'ai trouvé du boulot.
Ils m'ont tellement fait chier à l'école avec ça, ça ne m'intéressait pas. J'avais tout le temps des bananes. Je préférais apprendre la mécanique et l'électricité tout seul chez moi. Et c'est pas avec Montaigne et la Boétie que j'ai trouvé du boulot.
Re: les devoirs... need help
Ça serait dommage qu'on apprenne que ce qui sert à bosser, non ?
Francesco
Re: les devoirs... need help
Ben oui, mais se faire chier à apprendre ce qui ne sert à rien, ça s'appelle du masochisme et puis en ce qui me concerne, j'aimais les matières techniques et j'ai toujours reproché au système éducatif français de ne pas donner le choix aux gamins.Francesco a écrit:Ça serait dommage qu'on apprenne que ce qui sert à bosser, non ?
J'aurais tellement aimé faire du travail sur machine outil.
J'ai du en faire 20 heures au maximum après le bac
Re: les devoirs... need help
Jbt va te sortir des stats, là tu l'auras cherché!
Moi perso à force de potasser le meme sujet au boulot, ca m'ennuie.. L'école ca me manque, on apprenait tout et n'importe quoi, au moins c'était varié..
Moi perso à force de potasser le meme sujet au boulot, ca m'ennuie.. L'école ca me manque, on apprenait tout et n'importe quoi, au moins c'était varié..
loiclux
Re: les devoirs... need help
Jusqu'en terminale, j'ai surtout appris n'importe quoi à l'école sauf ce qui m'intéressait.loiclux a écrit:Jbt va te sortir des stats, là tu l'auras cherché!
Moi perso à force de potasser le meme sujet au boulot, ca m'ennuie.. L'école ca me manque, on apprenait tout et n'importe quoi, au moins c'était varié..
Je ne sais pas quel est ton travail, mais dans les disciplines telles que la mécanique, l'électricité, l'électronique, on n'arrête pas d'apprendre, déja parce que la technique évolue tout le temps mais aussi parce que ce sont des domaines très vastes
Re: les devoirs... need help
caramba a écrit:Jusqu'en terminale, j'ai surtout appris n'importe quoi à l'école sauf ce qui m'intéressait.loiclux a écrit:Jbt va te sortir des stats, là tu l'auras cherché!
Moi perso à force de potasser le meme sujet au boulot, ca m'ennuie.. L'école ca me manque, on apprenait tout et n'importe quoi, au moins c'était varié..
Je ne sais pas quel est ton travail, mais dans les disciplines telles que la mécanique, l'électricité, l'électronique, on n'arrête pas d'apprendre, déja parce que la technique évolue tout le temps mais aussi parce que ce sont des domaines très vastes
Ouai ok mais un peu de poésie de temps en temps? Je faisais du latin, je detestais, mais franchement je dirais pas non de temps en temps maintenant. Mon boulot est varié mais pas de là à faire de la mythologie grecque alors que ca nourrirait mon imagination... Faut aller fouiner par nous meme, alors que petit, on te nourrit, c'était confort, mais bon quand on est obligé et jeune de surcroit, on se rebelle...
Mais sinon je suis d'accord avec toi, j'aurais bien voulu faire des trucs de méca aussi, au lieu de faire de trop nombreuses heures de "dessin" au college...
loiclux
Re: les devoirs... need help
Moi,mon prof de latin s'appelait Goscini,ce que je reproche à mon éducation c'est qu'on m'a fait apprendre beaucoup plus que comprendre.
Richard
Re: les devoirs... need help
Ouai mais t'as le recul et la lucidité pour mettre le point dessus. C'est pas le cas dans tous les pays, où les mecs ne se poseront jamais de questions comme tu le fais. C'est pas grâce à notre éducation à la francaise de tout remettre en question?
loiclux
Re: les devoirs... need help
@ lou
ha ha ha
merci à tous en tout cas et spéciale dédicace pour toi Lou
c'est vrai que j'ai hésité avant de poster ça (en même temps, ça fait longtemps que je ne me suis pas fait engueuler), mais du coup, on a fait les devoirs, pour les maths, j'envoie en général des mails à mon frère, mais en mythologie, c'est une méga burne
merci la meute
l'autre furoncle avec l'algue
@ Jopo
je ne saurais te dire, ils sont ici en train de mettre un système"par internet" pour finir l'année, donc a suivre
@ Carambus
un petit trident bien placé n'a jamais tué quiconque, il en faut bien un qui soude et un qui discute hé hé hé
@ Jbt
merci pour avoir identifié le roi des sushis... Protée
lou a écrit:Si , à la création du forum on m'avait dit qu'un jour le Flatistan allait aider une gamine en Afrique à faire ses devoirs, je pense que j'aurais pris mon interlocuteur pour un doux dingue..
ha ha ha
merci à tous en tout cas et spéciale dédicace pour toi Lou
c'est vrai que j'ai hésité avant de poster ça (en même temps, ça fait longtemps que je ne me suis pas fait engueuler), mais du coup, on a fait les devoirs, pour les maths, j'envoie en général des mails à mon frère, mais en mythologie, c'est une méga burne
merci la meute
l'autre furoncle avec l'algue
@ Jopo
je ne saurais te dire, ils sont ici en train de mettre un système"par internet" pour finir l'année, donc a suivre
@ Carambus
un petit trident bien placé n'a jamais tué quiconque, il en faut bien un qui soude et un qui discute hé hé hé
@ Jbt
merci pour avoir identifié le roi des sushis... Protée
bib
Re: les devoirs... need help
Richard de Sainté a écrit:Moi,mon prof de latin s'appelait Goscini,ce que je reproche à mon éducation c'est qu'on m'a fait apprendre beaucoup plus que comprendre.
marrant, fils de profs, j'ai fait fait 9 ans de latin, et tout ce dont je me souviens, c'est ce qu'un autre goscinny m'a appris : alea jacta est, fiat lux ou d'autres conneries façon asterix
bib
Re: les devoirs... need help
Tout à fait d'accordRichard de Sainté a écrit:ce que je reproche à mon éducation c'est qu'on m'a fait apprendre beaucoup plus que comprendre.
Re: les devoirs... need help
Idem, mais j'en ai pas fait 9 ans non plus. Me souviens quand même de rosae rosas etc, et un autre truc bien pratique pour l'allemand, le concept datif, genitif accusatif et tout.
Mais je suis pas bon en allemand pour autant, malgré 9 ans d'allemand. Mon plus grand regret de mon enseignement scolaire (ma plus grosse perte de temps aussi).
Mais je suis pas bon en allemand pour autant, malgré 9 ans d'allemand. Mon plus grand regret de mon enseignement scolaire (ma plus grosse perte de temps aussi).
loiclux
Re: les devoirs... need help
Idem, j'ai du faire 2 ou 3 ans de latin. C'était bon pour développer la logique mathématique à ce qui se disait à l'époque.
J'ai jamais compris pourquoi on ne m'a pas fait faire des maths pour développer la logique mathématique
Et pis j'aurais préféré apprendre le bambara ou le swahili parce qu'il y avait quand même plus de chance que je travaille en Afrique qu'au vatican.
P.., Bib, 9 ans de latin, mais tu as fait un master ?
J'ai jamais compris pourquoi on ne m'a pas fait faire des maths pour développer la logique mathématique
Et pis j'aurais préféré apprendre le bambara ou le swahili parce qu'il y avait quand même plus de chance que je travaille en Afrique qu'au vatican.
P.., Bib, 9 ans de latin, mais tu as fait un master ?
Re: les devoirs... need help
caramba a écrit:Tout à fait d'accordRichard de Sainté a écrit:ce que je reproche à mon éducation c'est qu'on m'a fait apprendre beaucoup plus que comprendre.
Je suis d'accord aussi. Mais j'ai eu des profs(rares) qui nous aidaient à développer un esprit critique. C'est ce que j'essaye de transmettre aujourd'hui, après, à chacun de se faire son opinion.
Francesco
Re: les devoirs... need help
J'ai du faire 4 ou 5 ans d'allemand à l'école, j'ai pas appris grand chose. J'ai ensuite bossé 1 an en allemagne de l'est (DDR) et là, j'ai vachement appris avec l'habitante, comme quoi, tout est question de pédagogie.loiclux a écrit:Idem, mais j'en ai pas fait 9 ans non plus. Me souviens quand même de rosae rosas etc, et un autre truc bien pratique pour l'allemand, le concept datif, genitif accusatif et tout.
Mais je suis pas bon en allemand pour autant, malgré 9 ans d'allemand. Mon plus grand regret de mon enseignement scolaire (ma plus grosse perte de temps aussi).
J'ai toujours trouvé que ma prof d'allemand ne se donnait pas à fond.
Bon, pour le latin c'est plus difficile vu que c'est parlé au vatican, mais les bons pères ont toujours essayé d'être le plus pédagogues possibles.
Dernière édition par caramba le Lun 28 Jan 2013 - 15:00, édité 1 fois
Re: les devoirs... need help
Ca n'empêche pas qu'il faille apprendre au départ pour pouvoir comprendre ensuite...
J'avais fait du latin parce que j'aimais beaucoup les romains via Asterix et Alix (depuis la Tartiflanaise, je suis moins attiré par tout ce qui touche à Rome, surtout arrangé).
Ca m'a vite gonflé, mais ça m'a servi tout de même à de nombreuses reprises ensuite, que ce soit pour comprendre un peu la grammaire russe, être capable de me débrouiller tout seul en roumain, de comprendre un mot inconnu en m'appuyant sur son étymologie latine ou de persuader moultes naïves de m'accompagner pour aller déchiffrer quelque épigraphie sculptée dans un coin reculée de la campagne.
Je m'en suis même servi une nuit, coincé en pleine opération Vigipirate à surveiller une gare déserte, pour débattre avec un théologien de retour du Vatican de l'existence de Dieu jusqu'à l'aube: il causait allemand et italien; moi anglais et espagnol, on n'avait que le latin comme langue commune.
Enseigner la mythologie, ça n'est pas enseigner une compétence directement utilisable ou monnayable comme le calcul d'une racine carrée. C'est acquérir une culture commune à toutes les civilisations qui sont issues de cette mythologie, et une culture comparable à celles qui en ont une autre.
J'ai jamais eu à calculer une racine carrée, par contre je me suis souvent servi du mythe de Sysiphe, observé quelqu'un tomber de Charybre en Scylla, utilisé le complexe d'Oedipe...ou démarré avec une batterie Odyssey.
J'avais fait du latin parce que j'aimais beaucoup les romains via Asterix et Alix (depuis la Tartiflanaise, je suis moins attiré par tout ce qui touche à Rome, surtout arrangé).
Ca m'a vite gonflé, mais ça m'a servi tout de même à de nombreuses reprises ensuite, que ce soit pour comprendre un peu la grammaire russe, être capable de me débrouiller tout seul en roumain, de comprendre un mot inconnu en m'appuyant sur son étymologie latine ou de persuader moultes naïves de m'accompagner pour aller déchiffrer quelque épigraphie sculptée dans un coin reculée de la campagne.
Je m'en suis même servi une nuit, coincé en pleine opération Vigipirate à surveiller une gare déserte, pour débattre avec un théologien de retour du Vatican de l'existence de Dieu jusqu'à l'aube: il causait allemand et italien; moi anglais et espagnol, on n'avait que le latin comme langue commune.
Enseigner la mythologie, ça n'est pas enseigner une compétence directement utilisable ou monnayable comme le calcul d'une racine carrée. C'est acquérir une culture commune à toutes les civilisations qui sont issues de cette mythologie, et une culture comparable à celles qui en ont une autre.
J'ai jamais eu à calculer une racine carrée, par contre je me suis souvent servi du mythe de Sysiphe, observé quelqu'un tomber de Charybre en Scylla, utilisé le complexe d'Oedipe...ou démarré avec une batterie Odyssey.
jbt
Re: les devoirs... need help
Ce n'est pas le fait d'apprendre la mythologie et autres disciplines littéraires que je critique mais le fait que le système les impose et ne donne pas le choix aux gamins d'apprendre ce qui les intéressent
Re: les devoirs... need help
Mais si on leur donne le choix. Le souci c'est que tout le monde choisit d'apprendre les mêmes choses (la déco d'intérieur et s'occuper des bébés pour les filles, les jeux video et le foot pour les garçons) et que la mission du système éducatif n'est pas que de satisfaire des intérêts qui ne sont que le reflet de l'âge, mais de donner une formation généraliste de base puis une formation professionnelle adaptée aux besoins de l'économie.caramba a écrit:Ce n'est pas le fait d'apprendre la mythologie et autres disciplines littéraires que je critique mais le fait que le système les impose et ne donne pas le choix aux gamins d'apprendre ce qui les intéressent
Du coup, avoir le choix se mérite et le problème de la sélection apparait inévitablement.
Sélection essentiellement effectuée sur la base des résultats scolaires, lesquels dépendent en premier lieu de son extraction sociale, en second lieu de sa capacité à se soumettre à ce système.
Je crois qu'on aurait une bien meilleure adéquation entre le contenu des cours et les attentes des élèves si on ne les choisissait qu'en fonction de leur motivation.
Mais ceci ne résout pas pour autant le problème que l'objectif n'est pas de faire plaisir à tout le monde!
Ca a au moins le mérite de créer une demande et un marché très rentable, celui des établissements privés qui proposent des formations très désirables, qui ne correspondent à aucune demande sur le marché de l'emploi, déjà pourvue par l'offre des établissements privés à la mesure des perspectives d'embauche, mais qui sont vendues à prix d'or à des parents prêts à payer 7000€ l'année pour que leur ado cesse de leur casser -momentanément - les burnes à s'obstiner à contredire le réel et à vouloir être vétérinaire sans dépasser 4/20 de moyenne en biologie.
Exemple: déco d'intérieur. 1700 pros inscrits au registre des métiers, 500 en vivotent, 2000 diplômes supplémentaires délivrés chaque année!
jbt
Re: les devoirs... need help
jbt a écrit: la mission du système éducatif n'est pas que de satisfaire des intérêts qui ne sont que le reflet de l'âge, mais de donner une formation généraliste de base puis une formation professionnelle adaptée aux besoins de l'économie.
D’où sa faillite actuelle !
Perso, si l'école de la république recommençait à former des gamins sur deux points principaux:
"développement de l'esprit critique" et "apprendre à apprendre", on aurait une société plus agréable et en tout cas moins de chômeurs !
Quelle importance la filière suivie, pourvue qu'elle ait permis d'entrevoir plein de choses différentes ! Cela permet par la suite de s'adapter et de changer de métier si besoin.
Que l'école oublie les "besoins de l'économie", par pitié !
Quand j'étais en fin de secondaire, il fallait à la Patrie des milliers d'analystes programmeurs !
5 ou 6 ans après, ils étaient sur le marché ...............ce fut le début du chômage de masse IBM, puis Jobs et Gates étaient passés par là !
Re: les devoirs... need help
Certaines de tes critiques sont justifiées, Lippo.
D'aucuns reprochent à l'école de trop former à l'esprit critique, la vérité se trouve sans doute entre les deux.
Il existe un constat autour duquel s'accordent la plupart des pédagogues, sociologues et psychologues spécialisés sur la Djeunesse, c'est que leur esprit critique est particulièrement prégnant, puisque la négociation est devenue systématique et a remplacé la relation d'autorité qui prévalait dans les générations précédentes. Pas toujours à bon escient, rarement construite et etayée, c'est plutot une critique systématique et non constructive, mais c'est toujours préférable à un acquiescement béat.
Pour ce qui est d'apprendre à apprendre, bin là...electroencéphalogramme plat. Zero.
Le recrutement des enseignants se faisant exclusivement parmi les meilleurs élèves, les plus scolaires, les mieux adaptés, jamais ils n'ont eu à se poser la question: "comment je fais pour apprendre?" puisque c'est naturel.
C'est un atout formidable en position d'élève, mais une catastrophe en position de pédagogue. La formation n'aborde ce problème que de façon purement théorique, inapplicable, refusant de façon quasi systématique les apports pourtant valides des recherches en sciences de l'éducation, psychologie des apprentissages. C'est ce qui a fait que je suis parti en courant de l'IUFM en constatant le degré zéro de l'enseignement sur ce point.
Du coup, lorsqu'un élève est en difficulté, la réponse systématique est: "Travaille plus". Mouais. C'était pas la peine d'invoquer une capacité de travail, avant on lui disait "T'es neuneu", c'était autant stigmatisant mais plus clair, et il n'y avait pas de sous-entendu de flemme.
Mais jamais on n'entend "travaille autrement".
Il y a bien quelques spécialistes qui proposent un bilan des méthodes d'apprentissage et des conseils pour qu'elles soient plus adaptées et efficaces. Comptez 150€/h, mais ça vaut mieux que tous les cours de soutien acadomia.
J'avais proposé au lycée ou je bosse de mettre ça en place. Trop cher, circulez, on a pas 1500€ à mettre là dedans.
Dommage, c'est pourtant ce que le lycée met chaque jour en heures de soutien scolaire vain, procédant par simple répétition.
Sur la mission de l'école, je serai bien marri de ne pas encourager à une formation la plus générale possible.
Mais d'une part, très peu d'élèves souhaitent une telle formation.
Et d'autre part , bin il faut bien se poser un jour la question de savoir à quoi sert tout ça.
Historiquement , au départ, n'allaient à l'école que ceux qui avaient besoin de lire, écrire, compter. Donc le clergé et les comptables, en gros. Pour les autres, si tu veux apprendre un métier, demande à ton père ou aux compagnons, point barre.
Histoire de faire la nique à l'instruction religieuse, après la Révolution, on a vu apparaitre quelques écoles destinées à former les cadres militaires et politiques issus du peuple
Fin XIXe, il a fallu instruire les masses pour qu'elles soient capables de lire un ordre de mobilisation générale et faire de beaux cadavres lettrés. Ca a été le début de l'Instruction Publique, laïque et obligatoire. Entre deux guerres, bin savoir lire pouvait toujours servir à être contremaitre.
On est passé ensuite à l'Education Nationale avec des objectifs avoués de ne pas se limiter à instruire mais à éduquer de futurs citoyens à penser par eux-même sous leur casque. Pas con. Et même les filles, dis donc!
Cette Education Nationale a grandi, grossi, s'est approprié la formation professionnelle jusqu'ici dévolue à des corporations héritées du système médiéval de compagnonnage, a normé et muselé l'enseignement privé en le contractualisant en grande partie, et a étendu ses formations et certifications à tous les domaines, histoire de former la population aux besoins d'un pays en pleine expansion économique à l'issue de la deuxième guerre mondiale.
Arrivé au XXe siecle, le bilan est plutot encourageant: on a globalement une jeune population bien formée, de façon beaucoup plus générale et plus poussée que les générations précédentes, gage d'une bonne adaptation à une économie dans laquelle il n'y a presque plus d'emplois non qualifiés, et qui se tertiairise de plus en plus.
Et on attend en plus de l'Education Nationale qu'elle forme à des diplômes garantissant un emploi, et qu'elle assure le service après vente avec la formation pour adultes, et qu'elle garantisse la réussite de tout le monde, et qu'elle compense toutes les difficultés (dyslexie, dyscalculie, dysorthographie, dyspraxie, dysenvie de bosser...) et inégalités, et qu'elle assure une formation sportive, nutritionnelle, sanitaire, civique et éducative, et qu'elle s'ouvre aux familles, aux entreprises, aux 3343 associations d'utilité publique réclamant chacune une journée d'info sur la prévention routière, le Sida, le réchauffement climatique, l'homophobie, la drogue, la liberté de la presse, le handicap, et toutes autres nobles indignations normées, qu'elle s'investisse dans les activités scolaires, qu'elle remplace les devoirs à la maison par des devoirs à l'école avec du personnel compétent (bin? C'est pas ce qu'on fait déjà à l'école, ça?), etc. etc. etc.
A mieux y regarder, il y a tout de même quelques entourloupes...d'abord, on a pas encore atteint 20 % de la population qui a un diplôme supérieur au bac. Hé oui...Ensuite, l'objectif de 80% d'une classe d'âge qui obtient le bac a été atteint essentiellement avec la création et la multiplication des bac pro, qui ne consituent pas une entrée dans les études supérieures mais une fin d'études en soi, alors que le bac originel était le diplôme d'entrée à l'université, pas celui de sortie du lycée.
Et la massification de l'enseignement supérieur qui en a découlé a eu pour conséquence une forte dévaluation des diplômes à Bac+2, désormais "presque" accessibles à n'importe qui. Et dans un contexte de pénurie d'emploi, les employeurs préfèrent embaucher une titulaire de BTS commerce international qu'une titulaire de CAP de vente pour être caissiere (trilingue, mais avec une paye de CAP)... Ca explique aussi les 50% de chômage après un CAP vente.
Les domaines industriels sont moins touchés par cette déqualification, heureusement!
Alors oui, je comprends que ça foute les boules à ceux qui ont cru qu'un diplôme les conduirait automatiquement à l'emploi auquel il est censé préparer, et que ceux qui s'investissent dans leur scolarité attendent en retour un boulot correspondant à leur formation.
Les formations plus longues menant à un bac+5, étant par définition plus généralistes au début, donnent globalement une excellente insertion professionnelle...mais pas forcément dans le métier correspondant au diplôme, ce qui est plus dû à la polyvalence acquise qu'à une déqualification dont sont grosso modo protégés les titulaires d'un bac +5. On cite toujours l'exemple du petit voisin qui bosse à McDo avec un master en socio, mais globalement on a moins de 5% de chômage 30 mois après avoir obtenu son master.
DUT? 15%
BTS? 11% (avec de grosses disparités selon le domaine, galère en tertiaire, la vie est belle en industriel!)
Bac pro? Variable aussi selon les spécialités...mais on tourne autour de 15 à 20%
CAP? 20, 25%, là aussi très variable.
Sans rien? Bah on approche les 50% de chômeurs.
C'est deux fois pire pour les filles, deux fois pire pour les gens à la peau sombre, deux fois pire pour ceux qui vivent dans la zone.
C'est surtout les filles noires de la cité qui insistent pour que l'école leur propose des diplômes adaptés aux besoins de l'économie, d'ailleurs...
Au final, il faut des deux. Une formation de base généraliste pour arriver à comprendre que TF1 n'est pas le monde, et une autre pour avoir de quoi gagner sa croûte en sachant faire quelque chose de monnayable.
Globalement, ça marche plutôt pas mal ici si on compare ça au reste du monde...
D'aucuns reprochent à l'école de trop former à l'esprit critique, la vérité se trouve sans doute entre les deux.
Il existe un constat autour duquel s'accordent la plupart des pédagogues, sociologues et psychologues spécialisés sur la Djeunesse, c'est que leur esprit critique est particulièrement prégnant, puisque la négociation est devenue systématique et a remplacé la relation d'autorité qui prévalait dans les générations précédentes. Pas toujours à bon escient, rarement construite et etayée, c'est plutot une critique systématique et non constructive, mais c'est toujours préférable à un acquiescement béat.
Pour ce qui est d'apprendre à apprendre, bin là...electroencéphalogramme plat. Zero.
Le recrutement des enseignants se faisant exclusivement parmi les meilleurs élèves, les plus scolaires, les mieux adaptés, jamais ils n'ont eu à se poser la question: "comment je fais pour apprendre?" puisque c'est naturel.
C'est un atout formidable en position d'élève, mais une catastrophe en position de pédagogue. La formation n'aborde ce problème que de façon purement théorique, inapplicable, refusant de façon quasi systématique les apports pourtant valides des recherches en sciences de l'éducation, psychologie des apprentissages. C'est ce qui a fait que je suis parti en courant de l'IUFM en constatant le degré zéro de l'enseignement sur ce point.
Du coup, lorsqu'un élève est en difficulté, la réponse systématique est: "Travaille plus". Mouais. C'était pas la peine d'invoquer une capacité de travail, avant on lui disait "T'es neuneu", c'était autant stigmatisant mais plus clair, et il n'y avait pas de sous-entendu de flemme.
Mais jamais on n'entend "travaille autrement".
Il y a bien quelques spécialistes qui proposent un bilan des méthodes d'apprentissage et des conseils pour qu'elles soient plus adaptées et efficaces. Comptez 150€/h, mais ça vaut mieux que tous les cours de soutien acadomia.
J'avais proposé au lycée ou je bosse de mettre ça en place. Trop cher, circulez, on a pas 1500€ à mettre là dedans.
Dommage, c'est pourtant ce que le lycée met chaque jour en heures de soutien scolaire vain, procédant par simple répétition.
Sur la mission de l'école, je serai bien marri de ne pas encourager à une formation la plus générale possible.
Mais d'une part, très peu d'élèves souhaitent une telle formation.
Et d'autre part , bin il faut bien se poser un jour la question de savoir à quoi sert tout ça.
Historiquement , au départ, n'allaient à l'école que ceux qui avaient besoin de lire, écrire, compter. Donc le clergé et les comptables, en gros. Pour les autres, si tu veux apprendre un métier, demande à ton père ou aux compagnons, point barre.
Histoire de faire la nique à l'instruction religieuse, après la Révolution, on a vu apparaitre quelques écoles destinées à former les cadres militaires et politiques issus du peuple
Fin XIXe, il a fallu instruire les masses pour qu'elles soient capables de lire un ordre de mobilisation générale et faire de beaux cadavres lettrés. Ca a été le début de l'Instruction Publique, laïque et obligatoire. Entre deux guerres, bin savoir lire pouvait toujours servir à être contremaitre.
On est passé ensuite à l'Education Nationale avec des objectifs avoués de ne pas se limiter à instruire mais à éduquer de futurs citoyens à penser par eux-même sous leur casque. Pas con. Et même les filles, dis donc!
Cette Education Nationale a grandi, grossi, s'est approprié la formation professionnelle jusqu'ici dévolue à des corporations héritées du système médiéval de compagnonnage, a normé et muselé l'enseignement privé en le contractualisant en grande partie, et a étendu ses formations et certifications à tous les domaines, histoire de former la population aux besoins d'un pays en pleine expansion économique à l'issue de la deuxième guerre mondiale.
Arrivé au XXe siecle, le bilan est plutot encourageant: on a globalement une jeune population bien formée, de façon beaucoup plus générale et plus poussée que les générations précédentes, gage d'une bonne adaptation à une économie dans laquelle il n'y a presque plus d'emplois non qualifiés, et qui se tertiairise de plus en plus.
Et on attend en plus de l'Education Nationale qu'elle forme à des diplômes garantissant un emploi, et qu'elle assure le service après vente avec la formation pour adultes, et qu'elle garantisse la réussite de tout le monde, et qu'elle compense toutes les difficultés (dyslexie, dyscalculie, dysorthographie, dyspraxie, dysenvie de bosser...) et inégalités, et qu'elle assure une formation sportive, nutritionnelle, sanitaire, civique et éducative, et qu'elle s'ouvre aux familles, aux entreprises, aux 3343 associations d'utilité publique réclamant chacune une journée d'info sur la prévention routière, le Sida, le réchauffement climatique, l'homophobie, la drogue, la liberté de la presse, le handicap, et toutes autres nobles indignations normées, qu'elle s'investisse dans les activités scolaires, qu'elle remplace les devoirs à la maison par des devoirs à l'école avec du personnel compétent (bin? C'est pas ce qu'on fait déjà à l'école, ça?), etc. etc. etc.
A mieux y regarder, il y a tout de même quelques entourloupes...d'abord, on a pas encore atteint 20 % de la population qui a un diplôme supérieur au bac. Hé oui...Ensuite, l'objectif de 80% d'une classe d'âge qui obtient le bac a été atteint essentiellement avec la création et la multiplication des bac pro, qui ne consituent pas une entrée dans les études supérieures mais une fin d'études en soi, alors que le bac originel était le diplôme d'entrée à l'université, pas celui de sortie du lycée.
Et la massification de l'enseignement supérieur qui en a découlé a eu pour conséquence une forte dévaluation des diplômes à Bac+2, désormais "presque" accessibles à n'importe qui. Et dans un contexte de pénurie d'emploi, les employeurs préfèrent embaucher une titulaire de BTS commerce international qu'une titulaire de CAP de vente pour être caissiere (trilingue, mais avec une paye de CAP)... Ca explique aussi les 50% de chômage après un CAP vente.
Les domaines industriels sont moins touchés par cette déqualification, heureusement!
Alors oui, je comprends que ça foute les boules à ceux qui ont cru qu'un diplôme les conduirait automatiquement à l'emploi auquel il est censé préparer, et que ceux qui s'investissent dans leur scolarité attendent en retour un boulot correspondant à leur formation.
Les formations plus longues menant à un bac+5, étant par définition plus généralistes au début, donnent globalement une excellente insertion professionnelle...mais pas forcément dans le métier correspondant au diplôme, ce qui est plus dû à la polyvalence acquise qu'à une déqualification dont sont grosso modo protégés les titulaires d'un bac +5. On cite toujours l'exemple du petit voisin qui bosse à McDo avec un master en socio, mais globalement on a moins de 5% de chômage 30 mois après avoir obtenu son master.
DUT? 15%
BTS? 11% (avec de grosses disparités selon le domaine, galère en tertiaire, la vie est belle en industriel!)
Bac pro? Variable aussi selon les spécialités...mais on tourne autour de 15 à 20%
CAP? 20, 25%, là aussi très variable.
Sans rien? Bah on approche les 50% de chômeurs.
C'est deux fois pire pour les filles, deux fois pire pour les gens à la peau sombre, deux fois pire pour ceux qui vivent dans la zone.
C'est surtout les filles noires de la cité qui insistent pour que l'école leur propose des diplômes adaptés aux besoins de l'économie, d'ailleurs...
Au final, il faut des deux. Une formation de base généraliste pour arriver à comprendre que TF1 n'est pas le monde, et une autre pour avoir de quoi gagner sa croûte en sachant faire quelque chose de monnayable.
Globalement, ça marche plutôt pas mal ici si on compare ça au reste du monde...
jbt
Re: les devoirs... need help
ça me fait penser a ça !
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“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
Re: les devoirs... need help
L'objectif a été également largement atteint avec les instructions officieusement officielles qui font injonction aux profs d'atteindre l'objectif, quitte à en avaler leur chapeau quant à la valeur réelle de leurs notes.jbt a écrit:Ensuite, l'objectif de 80% d'une classe d'âge qui obtient le bac a été atteint essentiellement avec la création et la multiplication des bac pro
S'il y a des profs de lycée dans la salle, je ne pense pas qu'ils me contrediront.
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Il n'est aucun problème qu'une absence de solution ne finisse par résoudre.
Flatosaure
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