La retraite de stoner m'a inspiré.
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Chris
Francesco
cascaboulon
Richard
flaturtle
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La retraite de stoner m'a inspiré.
Je me nomme C.S.
Excusez moi mais je tiens à mon anonymat.
Je vais vous expliquez ce qui me lie a la moto. Cet amour si fort. Notez que je ne parle pas de passion, ce mot le parait trop faible.
Le premier souvenir que j'ai, date de bien longtemps. Dans mon village. Je me rappelle très précisément la scène. Le bitume, recouvert d'une fine poussière ocre comme toujours par chez moi, de l'autre côté du globe.
Avec mon père, je marchais le long des magasins que l'on visitait. Puis j´ai vu cet objet insolite, avec ce moteur qui dépassait de chaque côté, les chromes sur le réservoir, et les pneus a tétines qui invitaient a la glisse . La moto était posée là. Elle me fixait de son phare, tentative d'hypnose. Je suis resté coi. Mon père s'est retourné car il avait continué d'avancer. J'ai senti en regard sur moi, mais mon corps ne répondait plus.
Puis il est sorti. Vêtu d'une grosse veste de cuir, le visage rouge de celui qui a chaud. Le sourire de celui qui retrouve un objet de plaisir. Il m'a vu. Il a compris. Il a sourit.
Mon père aussi à vu, il n'a pas sourit.
Le mec m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit: un motard est un rebelle.
Puis il s'est casqué, un coup de kick et son engin s'est mis a dansé de gauche à droite sur sa béquille. Il a mis ses gros gants de cuir noir, m'a fait un clin d'œil et s'est évanoui dans un nuage de poussière.
Le soir même je ne rêvait plus que de moto. Le lendemain, mon père s'énervait contre moi car je voulais faire de la moto.
Quelques semaines de colère plus tard, l'engin était la. J'avais alors 4 ans. Et un instinct de pilote. Premier tours de roue. Premier virage. Première gamelle. C'était fait pour moi. Le temps de me relever et de comprendre pourquoi j'étais tombé et je me faisait déjà mon expérience.
Les années se sont ressemblées après ça. Des courses, des victoires, des trophées.
Toujours cet amour, cet instinct, ce plaisir. Maître-mot que celui-ci: plaisir.
Les parents me demandaient d'envisager autre chose dans la vie que la moto, je leur est dit: un motard est un rebelle. Fier de moi.
L'école ne m'intéressait pas. Les instits ne comprenaient pas. Pourtant ma réponse était simple: un motard est un rebelle.
Pendant les inter-classes, les autres jouait. Moi je roulait. Dans le champ à côté. Évidemment, le propriétaire du champ s'est plaint. Il est venu voir mes parents avec le directeur de l'école. Le ton est monté, des cris, des insultes. Mon père tenait bon, ma mère avait honte. Ils sont venus me voir après. Tous. Le paysan m'a regardé, a vu mon regard, a compris. Il a secoué la tête et a dit: Tant pis pour mon champs. Il ne changera pas ce gamin.
Homme sage.
Depuis c'est devenu un terrain de dirt track qui porte mon nom... Le motard est un rebelle.
Avec les courses, les journaux locaux ont commencé à parler de moi. Du coup, dans mon école, les gamins de mon âge m'ont regardé différemment. Les filles aussi. Mais personne ne pouvait comprendre. Surtout pas a 10 ans.
Quand la plus belle fille de la classe est venu me voir, elle m'a dit qu'elle me trouvait étrange, solitaire, mais que ça lui plaisait. Je n'ai pas répondu. Quand elle m'a demandait ce que je voulait faire plus tard, je lui ai dit de la moto. Son regard m'a fait comprendre que, pour elle, ce n'était pas un métier. Je lui ai dit que si. Le motard est un rebelle.
Elle ne m'a plus jamais parler.
Est arrivé une période où je me suis ennuyé en Australie. Je gagnait toutes les courses que je faisais, qu'elle que soit la catégorie. Alors j'ai eu envie de partir. J'avais entendu qu'en Europe le niveau était relevé.
Mes parents ont refusé. Normal. Mais un an après, on arrivé en Angleterre. Les courses de vitesse était plus difficile pour moi, surtout les chutes. Mais elles me servaient. Je progressais. J'étais heureux. Mon team essayait de m'aider. Ils étaient bons, j'étais rebelle. J'étais rapide alors ils ne râlaient pas trop. Sauf quand la moto était ruiné... Souvent je n'écoutais pas, je tentais des trucs. Je me faisait engueuler quand ça ne marchais pas. Moi je me disait dans ma tête: le motard est un rebelle.
Puis, j'ai eu une proposition bizarre. Une usine où personne ne voulait aller. Catégorie reine. Toujours dans le même état d'esprit, j'y suis allé. Et j'ai gagné. Mon style si différent collait a la machine. Ce style si particulier, unique, rebelle. À tel point que plus personne ne gagna avec cette machine...
De mon côté j'ai changé de team, je gagnait encore. Alors le gamin rebelle qui s'ennuyait en Australie et qui voulait conquérir le monde m'a dit: Tu as fait ton rêve. À ta façon. Maintenant rentre à la maison. Tes parents n'auront plus peur pour toi. Ta fille te nourrira d'amour. Ça remplacera les courses. Sort de ce milieu qui ne te convient pas.
Le gamin avait raison, je m'ennuyais encore.
Et vous savez quoi, pour une fois, je n'ai pas fait mon rebelle. Je l'ai écouté.
Maintenant oubliez moi.
Bien sur, tout ça sort de ma tête de tortue. Mais peut être est-ce la vérité. Faudrai lui poser la question...
Excusez moi mais je tiens à mon anonymat.
Je vais vous expliquez ce qui me lie a la moto. Cet amour si fort. Notez que je ne parle pas de passion, ce mot le parait trop faible.
Le premier souvenir que j'ai, date de bien longtemps. Dans mon village. Je me rappelle très précisément la scène. Le bitume, recouvert d'une fine poussière ocre comme toujours par chez moi, de l'autre côté du globe.
Avec mon père, je marchais le long des magasins que l'on visitait. Puis j´ai vu cet objet insolite, avec ce moteur qui dépassait de chaque côté, les chromes sur le réservoir, et les pneus a tétines qui invitaient a la glisse . La moto était posée là. Elle me fixait de son phare, tentative d'hypnose. Je suis resté coi. Mon père s'est retourné car il avait continué d'avancer. J'ai senti en regard sur moi, mais mon corps ne répondait plus.
Puis il est sorti. Vêtu d'une grosse veste de cuir, le visage rouge de celui qui a chaud. Le sourire de celui qui retrouve un objet de plaisir. Il m'a vu. Il a compris. Il a sourit.
Mon père aussi à vu, il n'a pas sourit.
Le mec m'a regardé droit dans les yeux et m'a dit: un motard est un rebelle.
Puis il s'est casqué, un coup de kick et son engin s'est mis a dansé de gauche à droite sur sa béquille. Il a mis ses gros gants de cuir noir, m'a fait un clin d'œil et s'est évanoui dans un nuage de poussière.
Le soir même je ne rêvait plus que de moto. Le lendemain, mon père s'énervait contre moi car je voulais faire de la moto.
Quelques semaines de colère plus tard, l'engin était la. J'avais alors 4 ans. Et un instinct de pilote. Premier tours de roue. Premier virage. Première gamelle. C'était fait pour moi. Le temps de me relever et de comprendre pourquoi j'étais tombé et je me faisait déjà mon expérience.
Les années se sont ressemblées après ça. Des courses, des victoires, des trophées.
Toujours cet amour, cet instinct, ce plaisir. Maître-mot que celui-ci: plaisir.
Les parents me demandaient d'envisager autre chose dans la vie que la moto, je leur est dit: un motard est un rebelle. Fier de moi.
L'école ne m'intéressait pas. Les instits ne comprenaient pas. Pourtant ma réponse était simple: un motard est un rebelle.
Pendant les inter-classes, les autres jouait. Moi je roulait. Dans le champ à côté. Évidemment, le propriétaire du champ s'est plaint. Il est venu voir mes parents avec le directeur de l'école. Le ton est monté, des cris, des insultes. Mon père tenait bon, ma mère avait honte. Ils sont venus me voir après. Tous. Le paysan m'a regardé, a vu mon regard, a compris. Il a secoué la tête et a dit: Tant pis pour mon champs. Il ne changera pas ce gamin.
Homme sage.
Depuis c'est devenu un terrain de dirt track qui porte mon nom... Le motard est un rebelle.
Avec les courses, les journaux locaux ont commencé à parler de moi. Du coup, dans mon école, les gamins de mon âge m'ont regardé différemment. Les filles aussi. Mais personne ne pouvait comprendre. Surtout pas a 10 ans.
Quand la plus belle fille de la classe est venu me voir, elle m'a dit qu'elle me trouvait étrange, solitaire, mais que ça lui plaisait. Je n'ai pas répondu. Quand elle m'a demandait ce que je voulait faire plus tard, je lui ai dit de la moto. Son regard m'a fait comprendre que, pour elle, ce n'était pas un métier. Je lui ai dit que si. Le motard est un rebelle.
Elle ne m'a plus jamais parler.
Est arrivé une période où je me suis ennuyé en Australie. Je gagnait toutes les courses que je faisais, qu'elle que soit la catégorie. Alors j'ai eu envie de partir. J'avais entendu qu'en Europe le niveau était relevé.
Mes parents ont refusé. Normal. Mais un an après, on arrivé en Angleterre. Les courses de vitesse était plus difficile pour moi, surtout les chutes. Mais elles me servaient. Je progressais. J'étais heureux. Mon team essayait de m'aider. Ils étaient bons, j'étais rebelle. J'étais rapide alors ils ne râlaient pas trop. Sauf quand la moto était ruiné... Souvent je n'écoutais pas, je tentais des trucs. Je me faisait engueuler quand ça ne marchais pas. Moi je me disait dans ma tête: le motard est un rebelle.
Puis, j'ai eu une proposition bizarre. Une usine où personne ne voulait aller. Catégorie reine. Toujours dans le même état d'esprit, j'y suis allé. Et j'ai gagné. Mon style si différent collait a la machine. Ce style si particulier, unique, rebelle. À tel point que plus personne ne gagna avec cette machine...
De mon côté j'ai changé de team, je gagnait encore. Alors le gamin rebelle qui s'ennuyait en Australie et qui voulait conquérir le monde m'a dit: Tu as fait ton rêve. À ta façon. Maintenant rentre à la maison. Tes parents n'auront plus peur pour toi. Ta fille te nourrira d'amour. Ça remplacera les courses. Sort de ce milieu qui ne te convient pas.
Le gamin avait raison, je m'ennuyais encore.
Et vous savez quoi, pour une fois, je n'ai pas fait mon rebelle. Je l'ai écouté.
Maintenant oubliez moi.
Bien sur, tout ça sort de ma tête de tortue. Mais peut être est-ce la vérité. Faudrai lui poser la question...
flaturtle
Re: La retraite de stoner m'a inspiré.
J'aime bien ta "prose" Tortue et ton histoire est belle
cascaboulon
Re: La retraite de stoner m'a inspiré.
Ah, c'est bô (snif) Bravo à toi !
ps qui s'éloigne peut-être du sujet : d'un autre côté, je suis triste qud on démonte le (déjà) vieux Rossi qui a qud même terminé 6ème cette année.................................
ps qui s'éloigne peut-être du sujet : d'un autre côté, je suis triste qud on démonte le (déjà) vieux Rossi qui a qud même terminé 6ème cette année.................................
Chris
Re: La retraite de stoner m'a inspiré.
Perso, je suis fan de Rossi depuis des années, et je le supporte toujours. C'est le personnage que j'aime, plus que le pilote.
Mais là, c'est le numéro 27 qui m'as inspiré...
Je m'occuperai du 46 un jour, suivant l'inspiration.
Mais là, c'est le numéro 27 qui m'as inspiré...
Je m'occuperai du 46 un jour, suivant l'inspiration.
flaturtle
Re: La retraite de stoner m'a inspiré.
https://www.youtube.com/watch?v=94WY0CipnXU&feature=related
J'aime
J'aime
flaturtle
Re: La retraite de stoner m'a inspiré.
flaturtle a écrit:https://www.youtube.com/watch?v=94WY0CipnXU&feature=related
J'aime
j'ai aimé ,merci
Invité- Invité
Re: La retraite de stoner m'a inspiré.
Jolie prose, il n'y a pas a ch...
____________________
“Due to budget constraints, the light at the end of the tunnel has been temporarily shut off. Please find your way in the dark.”
Mick13
Re: La retraite de stoner m'a inspiré.
Qui a dit qu'on n'avait plus rien à dire ?
(Peut être bien moi?)
Je pense que si chacun des plus de 4000 que nous sommes, proposait une de ses aventures, nous pourrions avoir le bonheur de lire un certain nombre de morceaux choisis peut être à la hauteur de celui-ci.
Flaturle est coutumier du fait et son style particulièrement délié nous permet toujours de passer un moment agréable.
C'est le genre de post qui n'aura aucun mal à faire l'unanimité à la différence de certains de ces derniers jours...
Encore bravo
(Peut être bien moi?)
Je pense que si chacun des plus de 4000 que nous sommes, proposait une de ses aventures, nous pourrions avoir le bonheur de lire un certain nombre de morceaux choisis peut être à la hauteur de celui-ci.
Flaturle est coutumier du fait et son style particulièrement délié nous permet toujours de passer un moment agréable.
C'est le genre de post qui n'aura aucun mal à faire l'unanimité à la différence de certains de ces derniers jours...
Encore bravo
Juanito
Re: La retraite de stoner m'a inspiré.
flaturtle a écrit:Perso, je suis fan de Rossi depuis des années, et je le supporte toujours. C'est le personnage que j'aime, plus que le pilote.
Mais là, c'est le numéro 27 qui m'as inspiré...
Je m'occuperai du 46 un jour, suivant l'inspiration.
Tu as raison, complètement d'accord et..................... nous comptons sur toi
Chris
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