L'art de faire passer un message.

Trouvé sur le net.............

"Le motard. Je l’observe par la fenêtre. J’ai été secoué en plein travail par le bruit du démarrage de la moto : vroum, VROAAARRR !

Le vroum, bref et faible ; le VROAAARRR impérieux et fort. J’ai sauté en l’air ! La scène se reproduit plusieurs fois par jour ; tous les jours.

Je l’observe. Vroum, vroum, vroum fait maintenant le moteur, placide et bon. Il est onze heures du soir, le quartier est désert. Lui, il démarre.

Pourquoi m’attaque-t-il ? Il ignore que je travaille, bien sûr, et que j’ai besoin de silence. Il ignore que je suis un enfant qui doit aller à l’école demain. Que je suis la vieille voisine qui n’en peut plus. Mais il ne fait pas de mal : il s’amuse ! Il s’amuse simplement et veut avoir le droit de montrer tout le mépris qu’il ressent à l’égard des cons qui n’aiment pas la moto, ou des vieux, ou des bourgeois, bref : les autres. Donc : VROAAARRR, puis : vroum vroum, vroum, vroooooooorrrrrrr. Le temps passe. Vroooooooorrrrrrr. Je vois qu’il a fini de boucler son casque. On sent qu’il s’admire, qu’il jouit…C’est très bien. Il est très calme. Il va maintenant mettre son premier gant. Ca prend du temps, forcément. Mais ce n’est pas grave car il a tout son temps, justement. Le moteur chante, tout le quartier en est heureux. Voici maintenant qu’il saisit son deuxième gant. On n’imagine pas comme c’est difficile d’enfiler un gant d’une seule main – l’autre étant prise dans le gant précédent, ah, quelle gymnastique ! Mais voilà, c’est fait. Il regarde sa machine, des fois que des ennemis auraient, je ne sais pas, rayé un chrome. Il la trouve belle, il se trouve beau. Il monte enfin dessus. Quelques gais VROAAARRR pétaradent alors, afin d’indiquer au public invisible qu’il a fait son rôt, qu’il est grand maintenant, que ce bruit est épatant, que le caca est bien moulé, est-ce que je sais. On sent bien comme il est content de lui. Ah la la est le seul commentaire qui soit à sa mesure. Et, tandis que ses pétaradements ludiques se répandent dans les rues adjacentes, il tourne et disparaît au coin de la place. On l’entend encore dans la côte et sur le pont, là-bas, puis qui traverse la petite ville endormie, faisant savoir qu’il existe à des milliers de personnes ! On le connaît depuis des siècles. Il est la figure toujours identique et toujours renouvelée de l’EMMERDEUR."

Ce texte me rappelle un copain, malheureusement disparu trop tôt, qui habitait dans l'Oise et qui bossait au sud de Paris. Il roulait sur une 90S sonorisée par des tromblons courts type Dunstall, pleins de vide. Chaque matin, il allait au chagrin, comme tout un chacun ou presque, mais lui embauchant à 4 heures, traversait Paris sur un périph. quasi désert donc poignée dans le coin et au passage, informait, selon ses dires, 8 à 900 000 personnes qui allait travailler...

Dom a écrit:Trouvé sur le net.............

Et tu cherchais quoi?
"L'homme s'ennuie du bien, cherche le mieux, trouve le mal et s'y soumet, crainte du pire"
Duc de Lévis, Maréchal de France, 1720 - 1787

Me rappelle un copain aussi. En 450 Honda avec mégas vides....Quand il rentrait de bringue en face de chez moi, toute la citée l'entendait. J'adorais !!!!
Aujourd'hui j'aime mieux aller à Dijon Moto Légende pour la zik, et entendre les p'tits oiseaux autour de chez moi.
C'est p'têt ça devenir un vieux con ?

Francesco a écrit:Me rappelle un copain aussi. En 450 Honda avec mégas vides....Quand il rentrait de bringue en face de chez moi, toute la citée l'entendait. J'adorais !!!!
Aujourd'hui j'aime mieux aller à Dijon Moto Légende pour la zik, et entendre les p'tits oiseaux autour de chez moi.
C'est p'têt ça devenir un vieux con ?

Pourquoi devenir ?

Ben........c'est pour le "vieux " que j'avais des doutes....

Pendant 4 ans, un voisin a fait chier le quartier tous les matins en ouvrant le volet roulant métallique rouillé de la réserve son épicerie à 5 heures du mat, puis en le refermant après avoir déchargé son stock. Ce gros con égocentrique n'a jamais eu l'idée de le changer ni même de le graisser pour préserver le sommeil de la petite vieille d'en face, de l'étudiant d'à côté ou pire du mien et de celui de ma compagne. Et il prenait son temps pour l'ouvrir et le refermer, certainement afin que tout le quartier sache que LUI travaillait tôt. On le connaît depuis des siècles. Il est la figure toujours identique et toujours renouvelée de l’EMMERDEUR...



C'est marrant, en réalité, l'épicier je l'aimais bien, et même si le bruit de son garage me faisait royalement chier je ne lui en ai jamais voulu, et ça ne m'a jamais empêché d'aller chez lui faire des courses et tailler le bout de gras. Comme quoi ça n'était pas si horrible.
Et si quelqu'un me fait chier suffisamment pour que ce ne soit à mon avis plus supportable, soit je vais lui dire, soit je ferme ma gueule et je vais ailleurs.

Euh... ça me rappelle mes 20 ans, mon XT500 kité en 600, et son mégaphone

Francesco a écrit:
entendre les p'tits oiseaux autour de chez moi.

A l'opposé, Il y a des gens qui vivent à la campagne et ne supportent pas le chant du coq ou le son des cloches

bah... extrait du JBT : "moins ca va vite, plus ca fait du boldel..." tome 1, p40

Quand j'étais petit, je fixais des vieilles cartes postales avec des pinces à linge sur la fourche de mon vélo, ça tapait sur les rayons, ça faisait du bruit et j'allais plus vite .
J'ai pas des jantes bâtons sur ma R60/5, je pourrais le faire, mais les cartes postales c'est plus à la mode

Henri a écrit:Quand j'étais petit, je fixais des vieilles cartes postales avec des pinces à linge sur la fourche de mon vélo, ça tapait sur les rayons, ça faisait du bruit et j'allais plus vite .
J'ai pas des jantes bâtons sur ma R60/5, je pourrais le faire, mais les cartes postales c'est plus à la mode

Des cartes à puces...

Prends la carte bleue de ta femme, tu vas voir, ça vas prendre les tours et couiner très fort