A quatre pattes dans les Carpates
+20
Seven
Lolo49
Mick13
Bula
Philimael
rac_lette
Phil...
BernardP
BMvince
Francesco
desmot
Flatman
gunthar
PizzaRoller
Palica Gringo
Le Gros Zimm
Danbar
westy64
ffrd
jbt
24 participants
Forum motos anciennes BMW :: On a posé les outils , on se retrouve pour discuter :: SORTIES / RENCONTRES
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
A quatre pattes dans les Carpates
Je suis allé, début mai, faire un voyage dans les Carpates. Le prétexte, un échange Erasmus +, m'a amené à passer une semaine à Brasov, en plein centre de la Roumanie, en Transylvanie.
Alors histoire de joindre l'agréable à l'utile, j'y suis allé en moto, après tout, c'est à peine à 2000 km de la maison et il y a plein de montagnes intéressantes entre les deux.
Bon, malheureusement, je n'ai pas pu musarder le long des cols alpins, en période de pleine bourre au boulot, c'était déjà beau de pouvoir m'absenter une semaine...j'ai donc pris 3 jours pour faire le voyage, et devant m'enquiller de longues étapes d'autoroute sous une météo incertaine, j'ai donc opté pour ma meilleure moto du monde du moment, une valeur sûre capable d'assumer la tache prévue sans craindre une panne, soit une moto âgée de seulement 22 ans affichant 122950 km au départ (et payée la somme considérable de 700€ l'année dernière).
Pas de prépa particulière, sinon que j'avais monté sur ce traîne couillon que j'utilise au quotidien par gros temps un Fournalès et des élargisseurs de carénage pour avoir une excellente protection. Sinon une vidange, un changement de spi de fourche, et un pneu arrière neuf, un Bridgestone trail qui a la particularité d'être la seule monte disponible en radial pour cette machine qui, au quotidien, pulvérise son pneu arrière en 3000km d'ordinaire. J'avais constaté qu'une monte radiale améliorait l'espérance de vie, et je n'ai pas été déçu...
C'est parti pour une journée d'autostrade sans grand intérêt, direction le Mont Blanc, plus joli vu de loin que de dessous, redescente dans le val d'Aoste, Milan, Brescia, Venise, et une halte en fin de journée à Grado, dans le Frioul, 700 km plus loin.
Redépart au petit matin...au café un ptit vieux débarque sur le parking, mate ma grosse bertha, fait la moue et lève les bras au ciel en s'exclamant sur un ton de reproche: " Ma! Ducati! DUCAAAATIIII!"
Je lui réponds " Ma io avo una Ducati tambe ma non marchia piu..."
Alors il rigole et on devient copain au milieu des ruines romaines d'Aquiliea.
Bon, c'est pas le tout, mais j'ai encore deux pays à traverser, moi. Direction la Slovénie, je retrouve enfin les montagnes sur de chouettes autoroutes qui serpentent au milieu des forêts.
Je fais une pause en sortant au pif, je me retrouve dans un petit village à l'entrée duquel je croise...une Messerschmidt. Et quelques centaines de mètres plus loin, une pancarte indiquant Muszej motocycklo. Tiens?
Allez, ça serait bête de ne pas en profiter, je cherche un peu le musée avant de le dénicher au centre du village, dans une grosse bâtisse anodine. Je m'attends pas à des merveilles, le propriétaire moustachu m'accueille en italien et me laisse visiter tout seul.
Et bin j'ai pas été déçu, parce que d'entrée, au lieu des deux Tomos et une side MZ auquel je m'attendais, je tombe sur ça:
Une belle collection de pisse feu de vitesse
Une superbe MV (350? 250?) des années 50 à distribution par cascade de pignons et fourche à amorto central:
Une Miller (inconnue pour moi)
Une Rumi racer ( je sais la photo est dans le mauvais sens, mais je les ai rangées en prenant soin de garder toujours le cylindre horizontal)
Deux Aermacchi
Une belle Jawa gromono, des Indian...
Spéciale dedicace à Nortonton: ça serait-y pas une Panther, cette Standard?
Bon, je regrette pas mes 5 euros jusque là...mais la suite m'a estomaqué.
Alors histoire de joindre l'agréable à l'utile, j'y suis allé en moto, après tout, c'est à peine à 2000 km de la maison et il y a plein de montagnes intéressantes entre les deux.
Bon, malheureusement, je n'ai pas pu musarder le long des cols alpins, en période de pleine bourre au boulot, c'était déjà beau de pouvoir m'absenter une semaine...j'ai donc pris 3 jours pour faire le voyage, et devant m'enquiller de longues étapes d'autoroute sous une météo incertaine, j'ai donc opté pour ma meilleure moto du monde du moment, une valeur sûre capable d'assumer la tache prévue sans craindre une panne, soit une moto âgée de seulement 22 ans affichant 122950 km au départ (et payée la somme considérable de 700€ l'année dernière).
Pas de prépa particulière, sinon que j'avais monté sur ce traîne couillon que j'utilise au quotidien par gros temps un Fournalès et des élargisseurs de carénage pour avoir une excellente protection. Sinon une vidange, un changement de spi de fourche, et un pneu arrière neuf, un Bridgestone trail qui a la particularité d'être la seule monte disponible en radial pour cette machine qui, au quotidien, pulvérise son pneu arrière en 3000km d'ordinaire. J'avais constaté qu'une monte radiale améliorait l'espérance de vie, et je n'ai pas été déçu...
C'est parti pour une journée d'autostrade sans grand intérêt, direction le Mont Blanc, plus joli vu de loin que de dessous, redescente dans le val d'Aoste, Milan, Brescia, Venise, et une halte en fin de journée à Grado, dans le Frioul, 700 km plus loin.
Redépart au petit matin...au café un ptit vieux débarque sur le parking, mate ma grosse bertha, fait la moue et lève les bras au ciel en s'exclamant sur un ton de reproche: " Ma! Ducati! DUCAAAATIIII!"
Je lui réponds " Ma io avo una Ducati tambe ma non marchia piu..."
Alors il rigole et on devient copain au milieu des ruines romaines d'Aquiliea.
Bon, c'est pas le tout, mais j'ai encore deux pays à traverser, moi. Direction la Slovénie, je retrouve enfin les montagnes sur de chouettes autoroutes qui serpentent au milieu des forêts.
Je fais une pause en sortant au pif, je me retrouve dans un petit village à l'entrée duquel je croise...une Messerschmidt. Et quelques centaines de mètres plus loin, une pancarte indiquant Muszej motocycklo. Tiens?
Allez, ça serait bête de ne pas en profiter, je cherche un peu le musée avant de le dénicher au centre du village, dans une grosse bâtisse anodine. Je m'attends pas à des merveilles, le propriétaire moustachu m'accueille en italien et me laisse visiter tout seul.
Et bin j'ai pas été déçu, parce que d'entrée, au lieu des deux Tomos et une side MZ auquel je m'attendais, je tombe sur ça:
Une belle collection de pisse feu de vitesse
Une superbe MV (350? 250?) des années 50 à distribution par cascade de pignons et fourche à amorto central:
Une Miller (inconnue pour moi)
Une Rumi racer ( je sais la photo est dans le mauvais sens, mais je les ai rangées en prenant soin de garder toujours le cylindre horizontal)
Deux Aermacchi
Une belle Jawa gromono, des Indian...
Spéciale dedicace à Nortonton: ça serait-y pas une Panther, cette Standard?
Bon, je regrette pas mes 5 euros jusque là...mais la suite m'a estomaqué.
Dernière édition par jbt le Ven 10 Mai 2019 - 16:10, édité 1 fois
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Devant mes yeux étonnés s'expose une majestueuse Majestic. Je ne pensais pas en voir une un jour.
Et déjà, c'est pas banal comme brêle, mais la suivante l'est encore moins: une Ner-a-car!
S'en suivent quelques anglaises, quelques ancêtres, tiens, un flat twin Douglas!
Après les motos qui marchent ou pas, les motos qui marchent au pas.
TIens, la copine du Messerchmidt de tout à l'heure...Une Velam Isetta.
Allez, il est temps de se remettre en route.
Je passe en Hongrie, quitte l'autoroute pour traverser le sud du pays sur des routes plutôt défoncées mais toujours assez rectilignes, et j'arrive au Danube.
En fin d'après midi, je joue à saute nuage entre les averses, et j'attends enfin la frontière roumaine pour passer la nuit à Arad.
Youpi, l'environnement redevient enfin compréhensible, parce que le magyar, je suis désolé mais je n'y capte rigoureusement rien!
Plus qu'une étape aujourd'hui: traverser la Roumanie de l'ouest au centre. La route est plutôt sympa, roulante, serpentant le long de la rivière vers Deva, puis je découvre une autoroute toute neuve qui m'emmène à la pause à Sibiu à midi
Comme c'est mon anniv' aujourd'hui, je décide de m'offrir pour finir ce qui serait la plus belle route du monde, la Transfagarasan.
A suivre...
Et déjà, c'est pas banal comme brêle, mais la suivante l'est encore moins: une Ner-a-car!
S'en suivent quelques anglaises, quelques ancêtres, tiens, un flat twin Douglas!
Après les motos qui marchent ou pas, les motos qui marchent au pas.
TIens, la copine du Messerchmidt de tout à l'heure...Une Velam Isetta.
Allez, il est temps de se remettre en route.
Je passe en Hongrie, quitte l'autoroute pour traverser le sud du pays sur des routes plutôt défoncées mais toujours assez rectilignes, et j'arrive au Danube.
En fin d'après midi, je joue à saute nuage entre les averses, et j'attends enfin la frontière roumaine pour passer la nuit à Arad.
Youpi, l'environnement redevient enfin compréhensible, parce que le magyar, je suis désolé mais je n'y capte rigoureusement rien!
Plus qu'une étape aujourd'hui: traverser la Roumanie de l'ouest au centre. La route est plutôt sympa, roulante, serpentant le long de la rivière vers Deva, puis je découvre une autoroute toute neuve qui m'emmène à la pause à Sibiu à midi
Comme c'est mon anniv' aujourd'hui, je décide de m'offrir pour finir ce qui serait la plus belle route du monde, la Transfagarasan.
A suivre...
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Avant d'atteindre Fagaras, je bifurque donc au sud, dans l'idée de franchir les Carpates et de retomber sur Curtea de Arges. Je demande à un berger au bord de la route s'il pense que c'est jouable, il me répond " peut être", enfin, c'est ce que je comprends. Ce que j'ai parfaitement compris, par contre, c'est "ursului", et d'y faire attention parce qu'il sont un peu cons au printemps, et qu'ils ont "foarte foame", à savoir grand faim après avoir jeûné tout l'hiver.
Je m'engage donc sur la route qui attaque les contre-forts, entre deux averses. Ca grimpe gentiment, lacets après lacets, en pleine forêt.
Tout là haut, l'objectif: le col.
Je croise quelques voitures, c'est bon signe, mais après une quinzaine de kilomètres, ce que je redoutais:
Hé merde. C'est fermé.
J'allais faire demi-tour quand deux vététistes arrivent depuis l'outre-barrière.
Je leur demande si ça passe en haut:
"Bah, on sait pas, on n'est pas allé jusqu'au bout, mais en moto, peut-être, faut voir...mais attention aux ours!"
Glps.
Alors je me lance. En entassant quelques pierres, j'arrive à passer sur la gauche des blocs de bétons, pas très rassuré, les 350 kg de la K élargie passent au centimetre près entre blocs, pilier de pont...et le vide. Mais ça y est, je suis de l'autre côté, à moi la Transfagarasan!
(prononcer Transfagarachan, avec un ch, comme Jacky. Non, pas comme Jacquie et Michel, comme Jackie Chan).
Ah bin oui. On m'avait bien prévenu qu'il y avait quelques chutes de pierre... des biens coupantes en plus, qui croustillent sous les pneus de la K. J'ai bien fait de monter un pneu trail!
Mais ça passe quand même, tous les 100 metres, il y a un éboulis dans le genre.
Il faut dire que la disposition des rochers à l'entour évoque plus l'équilibre que la stabilité minérale!
Bon. Cette fois, c'est mort, je n'ai pas pris l'option chasse neige sur la K.
J'ai fait une petite reconnaissance à pied au delà du virage, rien à faire, c'est un mur de neige après.
L'atmosphère est lourde, des averses de flotte et de neige descendent du col, c'est lugubre, mais spectaculaire.
Pas de Transfagarasan pour moi aujourd'hui. Tant pis, ça me donnera un prétexte pour revenir, j'ai appris que la route est ouverte en juillet seulement...
De retour dans la vallée, je me pose devant l'église orthodoxe de Fagaras, à peine terminée, dont l'intérieur est encore tout nu.
Dernière étape, une chouette route pleine de virages (enfin!) qui serpente avant d'atteindre Brasov, après 2050 km de route(s).
Fin de la première partie!
Je m'engage donc sur la route qui attaque les contre-forts, entre deux averses. Ca grimpe gentiment, lacets après lacets, en pleine forêt.
Tout là haut, l'objectif: le col.
Je croise quelques voitures, c'est bon signe, mais après une quinzaine de kilomètres, ce que je redoutais:
Hé merde. C'est fermé.
J'allais faire demi-tour quand deux vététistes arrivent depuis l'outre-barrière.
Je leur demande si ça passe en haut:
"Bah, on sait pas, on n'est pas allé jusqu'au bout, mais en moto, peut-être, faut voir...mais attention aux ours!"
Glps.
Alors je me lance. En entassant quelques pierres, j'arrive à passer sur la gauche des blocs de bétons, pas très rassuré, les 350 kg de la K élargie passent au centimetre près entre blocs, pilier de pont...et le vide. Mais ça y est, je suis de l'autre côté, à moi la Transfagarasan!
(prononcer Transfagarachan, avec un ch, comme Jacky. Non, pas comme Jacquie et Michel, comme Jackie Chan).
Ah bin oui. On m'avait bien prévenu qu'il y avait quelques chutes de pierre... des biens coupantes en plus, qui croustillent sous les pneus de la K. J'ai bien fait de monter un pneu trail!
Mais ça passe quand même, tous les 100 metres, il y a un éboulis dans le genre.
Il faut dire que la disposition des rochers à l'entour évoque plus l'équilibre que la stabilité minérale!
Bon. Cette fois, c'est mort, je n'ai pas pris l'option chasse neige sur la K.
J'ai fait une petite reconnaissance à pied au delà du virage, rien à faire, c'est un mur de neige après.
L'atmosphère est lourde, des averses de flotte et de neige descendent du col, c'est lugubre, mais spectaculaire.
Pas de Transfagarasan pour moi aujourd'hui. Tant pis, ça me donnera un prétexte pour revenir, j'ai appris que la route est ouverte en juillet seulement...
De retour dans la vallée, je me pose devant l'église orthodoxe de Fagaras, à peine terminée, dont l'intérieur est encore tout nu.
Dernière étape, une chouette route pleine de virages (enfin!) qui serpente avant d'atteindre Brasov, après 2050 km de route(s).
Fin de la première partie!
Dernière édition par jbt le Mer 17 Mai 2017 - 22:08, édité 1 fois
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
+1
ça fait donc 2 bravos pour ce périple à brasov.
vivement la suite
ça fait donc 2 bravos pour ce périple à brasov.
vivement la suite
westy64
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Merci pour cette balade dans ce coin d'Europe que je ne connais pas.
Quand à s'engager dans des routes fermées et devoir faire demi-tour tout en déposant les valises et le chargement pour manœuvrer , je pratique assez souvent.
Quand à s'engager dans des routes fermées et devoir faire demi-tour tout en déposant les valises et le chargement pour manœuvrer , je pratique assez souvent.
Danbar
Re: A quatre pattes dans les Carpates
En GS, ça passait...
Merci pour le partage, toujours passionnant à lire.
Merci pour le partage, toujours passionnant à lire.
____________________
Cousindamérix
**************
- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Une bien jolie promenade comme gâteau d'anniversaire
Et le retour ? Dis, raconte ! T'es passé voir Dracula ?
Et le retour ? Dis, raconte ! T'es passé voir Dracula ?
____________________
Toutélectrix À l'âge de bière, l'homme habitait dans des tavernes ...
Doctorat Flatistanais honorifique en branchement de témoin de charge.
Pour ne pas trop me répéter : un voyant de charge (12 V, 3 W) se branche entre le fil bleu et le fil vert
Re: A quatre pattes dans les Carpates
En fait, en K1100, ça passait...dans un sens.Palica a écrit:En GS, ça passait...
Merci pour le partage, toujours passionnant à lire.
Au centimetre près, mais ça passait.
A la redescente, a priori plus facile car il n'y avait pas de problème de motricité pour grimper sur les marches, j'ai connu un petit moment de solitude transylvanien.
Car la K11, si elle est une excellente moto, est comme beaucoup cependant asymétrique.
Et si à la montée le passage à côté des barrières était juste, à la redescente, il était carrément compromis à cause de la présence du silencieux d'échappement qui butait contre un plot en béton...
Bon, dans ces cas là, le seul truc à faire c'est de garder son calme, ce en quoi l'arrosage procuré par les infiltrations d'eau sous la voute en béton qui tombait pile sur mon casque et dans mon col m'a bien aidé. Mais ne suffit pas à expliquer les sueurs froides que je sentais dégouliner dans mon blouson, dégustant les joies du trial sur un bestiau de 350kg, à proximité immédiate d'un ravin dont la visite ne laisse pas de doute sur l'issue fatale, sans pouvoir reculer ni béquiller, et à un endroit dans lequel la source d'aide la plus probable relève du genre plantigrade plutôt qu'humain durant les 3 mois à venir avant l'ouverture de la route.
Finalement c'est passé, au millimètre, la roue avant engagée dans le dévers qui inaugure le ravin...mais c'est passé.
Et, s'il vous plait, sans la moindre rayure sur mes valoches fraîchement repeintes...
Sinon, j'ai oublié de préciser l'endroit où se trouve ce chouette musée slovène, sis à Vransko, entre Ljubljana et Maribor.
La suite?
Dernière édition par jbt le Sam 7 Juil 2018 - 7:58, édité 1 fois
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
C'est parti.
Me v'là donc à Brasov, une des rares villes roumaines qui présente un réel intérêt architectural. Ancienne ville allemande plus connue sous le nom de Kronstadt, elle en a conservé un centre ancien assez intéressant architecturalement, avec en particulier quelques immeubles art déco et art nouveau qui m'ont ravi les pupilles.
On y trouve aussi pas mal de restes de la ville médiévale, dont une ceinture de remparts et une citadelle, et il y a même un petit côté Hollywood avec le nom de la cité inscrit en lettres géantes au sommet de la montagne qui la surplombe.
Je suis pas très fier des photos réalisées là-bas, mais il faut dire que Mai est le mois le plus pluvieux dans cette ville et que question douches, j'ai été servi.
Les filles sont toujours aussi jolies, et les plaisirs de la chère sont toujours de la partie! Les roumains bouffent tout le temps, en grande quantité, mais le genre de nourriture que préparait ma grand mère, rien d'industriel...un régal. Soupes, ragoûts, farces, poissons...rien à voir avec la fadeur du régime alimentaire occidental. Que du bon et du naturel fait à la maison!
J'ai trouvé l'ambiance un peu changée par rapport à ma première visite en 2000. A l'époque, l'ambiance était plutôt à l'optimisme, le pays s'ouvrait, se modernisait, des opportunités se créaient.
17 ans après, c'est plutôt la désillusion qui règne. La corruption règne, certes la misère a globalement reculé pour la plupart mais les inégalités se sont formidablement accrues. La population décroît, autant du fait du taux de natalité en chute que du fait de l'exode massif de tous ceux qui ont une chance de trouver un travail à l'Ouest. Plus préoccupant, le nationalisme commence à faire entendre sa voix nazillarde, mais bute sur un problème de taille: il n'y a pas d'immigrés en Roumanie, sauf de passage express histoire de poursuivre à l'ouest, donc personne sur qui taper. Ah, si, chuis con, il reste les Roms comme boucs émissaires...
La religion n'ayant jamais été interdite ni réprimée sous le régime communiste roumain, la pratique religieuse reste assez vivace, essentiellement orthodoxe, mais aussi catholique de rite grec ou juive. Mais le matérialisme la talonne, ce qui donne lieu à parfois de savoureuses controverses:
Il reste pas mal d'églises et monastères orthodoxes, et certaines églises médiévales fortifiées qui valent le coup d'oeil.
Perso j'aime pas trop le rococo des intérieurs orthodoxes à grand coups de perlipendipouillettes à dorures, mais certaines églises primitives offrent des décors plus sobres, même si on y décèle déjà une tendance au remplissage:
Le programme du stage incluait également une visite à Bucarest, à l'Institut des Sciences Educatives. Voyage en Renault trafic sans intérêt, but sans intêret non plus, sinon un passage au musée du village roumain: une collection de maisons traditionnelles prélevées dans différents coins et réimplantées telles quelles avec tout leur intérieur dans un parc qui regroupe les différentes architectures, en bois ou pisé pour l'essentiel.
On y trouve aussi pas mal de machines primitives, pressoirs, marteaux pilons, et même une machine à laver, le tout étant mu par la force hydraulique.
On y trouve quelques merveilles de mécanismes en bois, la plupart sans clous, avec un axe principal entraîné par un moulin et un mouvement distribué tout au long de cet axe. Ci-dessous un broyeur à minerai d'or
Jamais vu un pressoir de ce genre, à balancier...
Me v'là donc à Brasov, une des rares villes roumaines qui présente un réel intérêt architectural. Ancienne ville allemande plus connue sous le nom de Kronstadt, elle en a conservé un centre ancien assez intéressant architecturalement, avec en particulier quelques immeubles art déco et art nouveau qui m'ont ravi les pupilles.
On y trouve aussi pas mal de restes de la ville médiévale, dont une ceinture de remparts et une citadelle, et il y a même un petit côté Hollywood avec le nom de la cité inscrit en lettres géantes au sommet de la montagne qui la surplombe.
Je suis pas très fier des photos réalisées là-bas, mais il faut dire que Mai est le mois le plus pluvieux dans cette ville et que question douches, j'ai été servi.
Les filles sont toujours aussi jolies, et les plaisirs de la chère sont toujours de la partie! Les roumains bouffent tout le temps, en grande quantité, mais le genre de nourriture que préparait ma grand mère, rien d'industriel...un régal. Soupes, ragoûts, farces, poissons...rien à voir avec la fadeur du régime alimentaire occidental. Que du bon et du naturel fait à la maison!
J'ai trouvé l'ambiance un peu changée par rapport à ma première visite en 2000. A l'époque, l'ambiance était plutôt à l'optimisme, le pays s'ouvrait, se modernisait, des opportunités se créaient.
17 ans après, c'est plutôt la désillusion qui règne. La corruption règne, certes la misère a globalement reculé pour la plupart mais les inégalités se sont formidablement accrues. La population décroît, autant du fait du taux de natalité en chute que du fait de l'exode massif de tous ceux qui ont une chance de trouver un travail à l'Ouest. Plus préoccupant, le nationalisme commence à faire entendre sa voix nazillarde, mais bute sur un problème de taille: il n'y a pas d'immigrés en Roumanie, sauf de passage express histoire de poursuivre à l'ouest, donc personne sur qui taper. Ah, si, chuis con, il reste les Roms comme boucs émissaires...
La religion n'ayant jamais été interdite ni réprimée sous le régime communiste roumain, la pratique religieuse reste assez vivace, essentiellement orthodoxe, mais aussi catholique de rite grec ou juive. Mais le matérialisme la talonne, ce qui donne lieu à parfois de savoureuses controverses:
Il reste pas mal d'églises et monastères orthodoxes, et certaines églises médiévales fortifiées qui valent le coup d'oeil.
Perso j'aime pas trop le rococo des intérieurs orthodoxes à grand coups de perlipendipouillettes à dorures, mais certaines églises primitives offrent des décors plus sobres, même si on y décèle déjà une tendance au remplissage:
Le programme du stage incluait également une visite à Bucarest, à l'Institut des Sciences Educatives. Voyage en Renault trafic sans intérêt, but sans intêret non plus, sinon un passage au musée du village roumain: une collection de maisons traditionnelles prélevées dans différents coins et réimplantées telles quelles avec tout leur intérieur dans un parc qui regroupe les différentes architectures, en bois ou pisé pour l'essentiel.
On y trouve aussi pas mal de machines primitives, pressoirs, marteaux pilons, et même une machine à laver, le tout étant mu par la force hydraulique.
On y trouve quelques merveilles de mécanismes en bois, la plupart sans clous, avec un axe principal entraîné par un moulin et un mouvement distribué tout au long de cet axe. Ci-dessous un broyeur à minerai d'or
Jamais vu un pressoir de ce genre, à balancier...
Dernière édition par jbt le Mar 6 Sep 2022 - 17:51, édité 2 fois
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Suite du programme: visite de quelques établissements scolaires, un lycée historique "d'élite" avec uniforme et avenir assuré...à l'étranger, un lycée technologique commercial, un lycée agricole, une école primaire.
Une particularité m'a frappé: l'aisance avec laquelle tous ces élèves s'exprimaient en anglais, le fait que très peu de films soient doublés aidant sans doute.
D'où une blague classique:
- Comment appelle-t'on quelqu'un qui parle plusieurs langues?
- Un polyglotte.
- Comment appelle-t'on quelqu'un qui parle trois langues?
- Un trilingue.
- Comment appelle-t'on quelqu'un qui parle deux langues?
- Un bilingue.
- Comment appelle-t'on quelqu'un qui ne parle qu'une langue?
- Un français.
Une dernière visite de la forteresse de Fagaras, dont l'extérieur à l'austérité défensive tranche avec l'extérieur cosy, et le séjour se termine...reste à rentrer à la maison, et par le chemin des écoliers encore...
Une particularité m'a frappé: l'aisance avec laquelle tous ces élèves s'exprimaient en anglais, le fait que très peu de films soient doublés aidant sans doute.
D'où une blague classique:
- Comment appelle-t'on quelqu'un qui parle plusieurs langues?
- Un polyglotte.
- Comment appelle-t'on quelqu'un qui parle trois langues?
- Un trilingue.
- Comment appelle-t'on quelqu'un qui parle deux langues?
- Un bilingue.
- Comment appelle-t'on quelqu'un qui ne parle qu'une langue?
- Un français.
Une dernière visite de la forteresse de Fagaras, dont l'extérieur à l'austérité défensive tranche avec l'extérieur cosy, et le séjour se termine...reste à rentrer à la maison, et par le chemin des écoliers encore...
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Au programme pour le retour: passage au Sud pour rejoindre le Danube, puis le longer pour le traverser à l'ouest vers la Serbie, la Croatie, un petit tour en Bosnie, la Slovénie, et l'Italie.
C'est parti pour la première étape, 500 km de routes de montagne qui tournicotent et particulièrement défoncées.
En sortant de Brasov, photo souvenir obligée devant le "chateau de Dracula", de Bran plus particulièrement.
Aussi authentique que le vampire, sa renommée vient du fait que Vlad Tepes, qui aurait inspiré à Bram Stocker le personnage de Dracula, y aurait séjourné entre deux perfectionnements de son invention la plus célèbre, le pal. Hé oui, faut pas croire, mais il a fallu développer des trésors d'imagination pour que s'impose le pal comme moyen d'exécution. Au début trop effilé, il rendait la cérémonie trop rapide, le condamné ayant tendance à recracher rapidement l'extrêmité pointue de l'instrument par la bouche, ce qui ne permettait pas franchement de rigoler plus longtemps qu'avec une banale décapitation à une époque ou les distractions étaient rares. A force de tâtonnements, on a abandonné le pal à embouchure plate, qui rendait l'introduction difficile (c'était pas forcément un problème) mais surtout rendait l'opération interminable et c'est pas le tout, ça, de rigoler quand on a des tas de Turcs à finir, pour arriver à définir la forme idéale du pal qui, miracle ou coïncidence, consiste en une application du chiffre d'or dans l'équation définissant le profil de la courbe de la pointe, qui reprend celle des arcs gothiques. Comme quoi on peut être un barbare et ne pas être dénué d'un certain mysticisme dans l'esthétique.
Les Carpates, de Brasov à Campulung, sont particulièrement agréables à l'oeil:
Cependant, les routes sont en TRES mauvais état, et tenir un 50 de moyenne autour de Curtea de Arges est impossible tant les nids de poule sont importants.
Lors de mon premier voyage, j'avais constaté dans les coins les plus reculés la présence de jeunes filles court vêtues à chaque carrefour, s'adonnant au plus vieux métier du monde .
Cette fois, plus de péripatéticiennes rurales, mais des clébards à foison aux mêmes endroits. Et pas que du corniaud croisé porte et fenêtre, hein, du labrador ou du shar pei... évolution des moeurs sexuelles vers la zoophilie? Je n'ai pas d'explication, mais j'ai constaté que les seuls chiens de compagnie étaient du modèle facile à nourrir pour pas cher...les autres sont retournés se débrouiller tous seuls avec les ours.
Une petite pause pour laisser reposer les suspensions et vérifier les jantes entre Curtea de Arges et Râmnicu Vilcea. Au loin planent ce qui ressemble pas mal à des vautours qui enroulent du thermique en quête du motard qui se serait laissé distraire par le paysage au lieu de regarder là ou il met les pneus!
Finalement, on ne s'ennuie jamais sur ces routes. Quand ce ne sont pas des trous, ce sont des ânes, ou des vaches, ou des moutons, des cochons, etc...
Allez, une photo souvenir de cette moto-là à Motoci.
Et voilà, fin des Carpathes, j'arrive à Craiova, et la vallée du Danube est en ligne de mire.
Tiens? Du pétrole?
Hé bin oui, il y a bien quelques champs pétrolifères exploités en Roumanie. Pas de quoi régner sur le monde, autour de 0.1% de la production mondiale, mais ils sont quand même exploités.
J'aurais du me méfier du nom de ce village...
Parce que le comité d'accueil m'attendait plus loin.
Hé oui, 89kmh au lieu de 50, ya pas photo, enfin, si, mais ça ne prête pas à discussion. Quoi qu'on peut essayer quand même. En roumain, traduit pour votre confort.
- Bonjour monsieur, vous avez été contrôlé en excès de vitesse. (Introduction classique)
- Ah, oui, je suis désolé.
- Papiers du véhicule (Développement attendu)
- Voilà, mon permis est juste là, à côté de ma pucelle de motard de la Douane
- Ah? Collègue? ( Fraternité de classe)
- Euh, en quelque sorte, oui
- Bah? Vous avez un drôle d'accent? Vous venez d'ou? (suspicion répressive)
- De France.
- Et vous parlez roumain? ( surprise linguistique)
- Bah oui, enfin j'essaye?
- Mais pourquoi vous parlez roumain? Ca n'intéresse personne de l'apprendre? (Incohérence culturelle)
- A cause des filles roumaines.
- AAAAAhhhh... ( détente immédiate du rictus administratif). D'acoooooord...
S'en est suivi un monologue dont je n'ai pas saisi toute la saveur sur les effets ravageurs de l'uniforme sur les petites naïves des Carpates et que lui-même, dans sa jeunesse, il en avait bien profité mais que maintenant c'est fini, qu'il est marié, et est ce que toi tu es marié, non? Comment c'est possible et pourtant j'ai vu une photo d'enfant dans ton portefeuille, alors tu as une fille, et tu n'es pas passé à l'église, etc. Je lui explique le PACS, tout ça, enfin, bref, on sympathise.
Pendant que son collègue rédige le PV quand même.
Mais bon. Il est quand même vraiment sympa, le pandore, pour de vrai. Alors il ne me retire pas le permis, et quand je lui annonce que je n'ai plus un lei en poche parce que je me suis débarrassé de la monnaie qu'il me restait avant de passer la frontière proche, il me propose une solution:
- Bon, il n'y a pas de distributeur avant 40 km. Alors ce que tu vas faire, tu poursuis en direction de la frontière, sur la route tu retire les 100€ de prune, juste à côté du poste frontière, il y a un poste de police, tu remets le pognon à mon collègue qui m'appellera pour me dire que tout est réglé.
- OK, merci, bise aux enfants.
Arrivé au poste frontière des Portes de Fer, je refais mon numéro aux douaniers - pucelle- tu parles roumain? - à cause des filles - ahaha colèga! et je leur explique mon devoir. Ce qui les fait encore plus rigoler.
- Y a pas de poste de police ici. Si vraiment tu veux payer, faut attendre lundi l'ouverture du bureau du trésor public pour payer ton amende.
Mais si j'étais toi et que je n'avais pas l'intention de revenir tout de suite en Roumanie, je continuerai comme si de rien n'était...
-Euh....merci
- Pas de quoi. C'est bien la Roumanie, hein?
- Oh que oui!
J'ai pas passé la frontière tout de suite, j'hésitais entre suivre les portes de Fer du côté serbe ou du côté roumain, et pis je me suis dit que j'allais rester encore un peu dans ce pays, quand même assez facile à vivre.
A suivre...
C'est parti pour la première étape, 500 km de routes de montagne qui tournicotent et particulièrement défoncées.
En sortant de Brasov, photo souvenir obligée devant le "chateau de Dracula", de Bran plus particulièrement.
Aussi authentique que le vampire, sa renommée vient du fait que Vlad Tepes, qui aurait inspiré à Bram Stocker le personnage de Dracula, y aurait séjourné entre deux perfectionnements de son invention la plus célèbre, le pal. Hé oui, faut pas croire, mais il a fallu développer des trésors d'imagination pour que s'impose le pal comme moyen d'exécution. Au début trop effilé, il rendait la cérémonie trop rapide, le condamné ayant tendance à recracher rapidement l'extrêmité pointue de l'instrument par la bouche, ce qui ne permettait pas franchement de rigoler plus longtemps qu'avec une banale décapitation à une époque ou les distractions étaient rares. A force de tâtonnements, on a abandonné le pal à embouchure plate, qui rendait l'introduction difficile (c'était pas forcément un problème) mais surtout rendait l'opération interminable et c'est pas le tout, ça, de rigoler quand on a des tas de Turcs à finir, pour arriver à définir la forme idéale du pal qui, miracle ou coïncidence, consiste en une application du chiffre d'or dans l'équation définissant le profil de la courbe de la pointe, qui reprend celle des arcs gothiques. Comme quoi on peut être un barbare et ne pas être dénué d'un certain mysticisme dans l'esthétique.
Les Carpates, de Brasov à Campulung, sont particulièrement agréables à l'oeil:
Cependant, les routes sont en TRES mauvais état, et tenir un 50 de moyenne autour de Curtea de Arges est impossible tant les nids de poule sont importants.
Lors de mon premier voyage, j'avais constaté dans les coins les plus reculés la présence de jeunes filles court vêtues à chaque carrefour, s'adonnant au plus vieux métier du monde .
Cette fois, plus de péripatéticiennes rurales, mais des clébards à foison aux mêmes endroits. Et pas que du corniaud croisé porte et fenêtre, hein, du labrador ou du shar pei... évolution des moeurs sexuelles vers la zoophilie? Je n'ai pas d'explication, mais j'ai constaté que les seuls chiens de compagnie étaient du modèle facile à nourrir pour pas cher...les autres sont retournés se débrouiller tous seuls avec les ours.
Une petite pause pour laisser reposer les suspensions et vérifier les jantes entre Curtea de Arges et Râmnicu Vilcea. Au loin planent ce qui ressemble pas mal à des vautours qui enroulent du thermique en quête du motard qui se serait laissé distraire par le paysage au lieu de regarder là ou il met les pneus!
Finalement, on ne s'ennuie jamais sur ces routes. Quand ce ne sont pas des trous, ce sont des ânes, ou des vaches, ou des moutons, des cochons, etc...
Allez, une photo souvenir de cette moto-là à Motoci.
Et voilà, fin des Carpathes, j'arrive à Craiova, et la vallée du Danube est en ligne de mire.
Tiens? Du pétrole?
Hé bin oui, il y a bien quelques champs pétrolifères exploités en Roumanie. Pas de quoi régner sur le monde, autour de 0.1% de la production mondiale, mais ils sont quand même exploités.
J'aurais du me méfier du nom de ce village...
Parce que le comité d'accueil m'attendait plus loin.
Hé oui, 89kmh au lieu de 50, ya pas photo, enfin, si, mais ça ne prête pas à discussion. Quoi qu'on peut essayer quand même. En roumain, traduit pour votre confort.
- Bonjour monsieur, vous avez été contrôlé en excès de vitesse. (Introduction classique)
- Ah, oui, je suis désolé.
- Papiers du véhicule (Développement attendu)
- Voilà, mon permis est juste là, à côté de ma pucelle de motard de la Douane
- Ah? Collègue? ( Fraternité de classe)
- Euh, en quelque sorte, oui
- Bah? Vous avez un drôle d'accent? Vous venez d'ou? (suspicion répressive)
- De France.
- Et vous parlez roumain? ( surprise linguistique)
- Bah oui, enfin j'essaye?
- Mais pourquoi vous parlez roumain? Ca n'intéresse personne de l'apprendre? (Incohérence culturelle)
- A cause des filles roumaines.
- AAAAAhhhh... ( détente immédiate du rictus administratif). D'acoooooord...
S'en est suivi un monologue dont je n'ai pas saisi toute la saveur sur les effets ravageurs de l'uniforme sur les petites naïves des Carpates et que lui-même, dans sa jeunesse, il en avait bien profité mais que maintenant c'est fini, qu'il est marié, et est ce que toi tu es marié, non? Comment c'est possible et pourtant j'ai vu une photo d'enfant dans ton portefeuille, alors tu as une fille, et tu n'es pas passé à l'église, etc. Je lui explique le PACS, tout ça, enfin, bref, on sympathise.
Pendant que son collègue rédige le PV quand même.
Mais bon. Il est quand même vraiment sympa, le pandore, pour de vrai. Alors il ne me retire pas le permis, et quand je lui annonce que je n'ai plus un lei en poche parce que je me suis débarrassé de la monnaie qu'il me restait avant de passer la frontière proche, il me propose une solution:
- Bon, il n'y a pas de distributeur avant 40 km. Alors ce que tu vas faire, tu poursuis en direction de la frontière, sur la route tu retire les 100€ de prune, juste à côté du poste frontière, il y a un poste de police, tu remets le pognon à mon collègue qui m'appellera pour me dire que tout est réglé.
- OK, merci, bise aux enfants.
Arrivé au poste frontière des Portes de Fer, je refais mon numéro aux douaniers - pucelle- tu parles roumain? - à cause des filles - ahaha colèga! et je leur explique mon devoir. Ce qui les fait encore plus rigoler.
- Y a pas de poste de police ici. Si vraiment tu veux payer, faut attendre lundi l'ouverture du bureau du trésor public pour payer ton amende.
Mais si j'étais toi et que je n'avais pas l'intention de revenir tout de suite en Roumanie, je continuerai comme si de rien n'était...
-Euh....merci
- Pas de quoi. C'est bien la Roumanie, hein?
- Oh que oui!
J'ai pas passé la frontière tout de suite, j'hésitais entre suivre les portes de Fer du côté serbe ou du côté roumain, et pis je me suis dit que j'allais rester encore un peu dans ce pays, quand même assez facile à vivre.
A suivre...
Dernière édition par jbt le Ven 6 Juil 2018 - 22:30, édité 3 fois
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
merci pour cette belle histoire,fort bien narrée et une happy end
desmot
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Fin de la première journée de retour, j'arrive enfin aux Portile de Fiere, soit les Portes de Fer, défilé du Danube au milieu d'un massif, qui marque la frontière entre Roumanie et Serbie.
Soleil couchant, lumière rasante, route en bon état et déserte (vraiment déserte, n'oubliez pas de faire le plein avant, il n'y a pas de station!) qui ondule le long du fleuve, j'ai pris un pied formidable à rouler sur les 135 km de cette route.
Le défilé se resserre parfois, on y trouve sur un massif une tête sculptée de Decebal, sorte de héros Dace, un peu l'équivalent de Vercingétorix dans la résistance à Trajan lors de sa conquête de la région. Des traces sont visibles côté serbes, d'authentiques inscriptions gravées...à ceci près que le rocher dans lequel a été gravé cet hommage au conquérant pontife romain a été déplacé en hauteur d'une quarantaine de mètres suite à la construction du barrage en aval afin de les préserver.
Au fil du Danube, on croise quelques autres vestiges qui n'ont pas eu autant d'attention, des restes de château, mais aussi une ville fantôme datant des années 50, complètement abandonnée, aux immeubles et bâtiments industriels éventrées.
L'orage menace en début de soirée, j'envisage de dormir dans des cabanes sur pilotis à Berzasca mais sans pouvoir être assuré qu'il y ait une place, je me rabats sur un hôtel un peu plus haut dans lequel j'investis le budget consacré à l'amende dans une truite de la même espèce, par souci de cohérence.
L'orage passé, le coucher de soleil termine cette première journée...
Le lendemain, une belle étape de près de 900 km m'attend. Je termine de longer le Danube qui émerge des brumes, réveillant au passage de nombreux pêcheurs qui campent sur les berges.
C'est aussi le pays des cigognes ici, comme en Hongrie, de nombreux villages abritent un couple. Celle ci s'est retrouvé par hasard sur la photo!
Allez, fin de la Roumanie, je passe en Serbie, avec le petit numéro habituel bonjour-collègue-jolies filles dans ton pays- qui facilite tous les passages de frontières ( faut dire que j'étais parti avec une moto qui, si elle m'appartient tout à fait légalement, n'a pas été franchement francisée dans les règles et qu'il ne faudrait pas trop s'attacher à vérifier que la carte grise correspond au numéro originalement gravé sur le cadre plutôt qu'à celui refrappé dessus...enfin, bref, quand j'aurais le temps je le changerai ce putain de cadre) j'attaque les interminables lignes droites de la Serbie. Elles sont en bon état, ce qui les rend d'autant ennuyeuses. Je me distrais en révisant mon cyrillique, fais une petite pause à côté d'un moto club local, mais bof, les échanges sont limités.
Passage en Croatie en début d'après-midi, puis je remarque que la Bosnie n'est qu'à deux pas de l'autoroute.
Et je ne suis encore jamais allé en Bosnie, la dernière fois que j'ai mis les pieds dans le coin, ça s'appelait encore Yougoslavie. Alors hop, on quitte l'autocroute, 10 km jusqu'à la frontière, re-passage de Douane.
- Où allez vous?
- En Bosnie, juste faire un saut.
- Pour tourisme ou pour affaires?
- Pour cinq minutes, le temps de faire une photo et je reviens de suite.
Bon, ça les a fait rigoler aussi, je passe le pont, sers le même numéro aux douaniers bosniaques, béquille la moto, fais une photo souvenir, fais demi-tour et me repointe dans l'autre sens.
- D'où venez vous?
-...
- Non, je déconne, je vous ai reconnu. Vous avez apprécié votre séjour en Bosnie?
Allez, on retourne sur l'autoroute, direction Zagreb. M'ennuyant sur le trajet, je suis assailli de souvenirs datant de 1986, j'avais 15 ans, j'avais pris le train pour aller faire un stage de cinema d'animation à côté de Zagreb, à Cakovec. A l'époque, le festival international de film d'animation était organisé en alternance, une année à Annecy, une année à Zagreb. J'avais passé une quinzaine de jours là-bas, logé chez l'habitant, m'étais fait quelques copains du même âge. Ont ils survécu à la guerre? Sont ils toujours au même endroit? Va savoir, ils avaient l'âge de mourir pour un drapeau...
Bref, à force de rêvasser, je me retrouve en Slovénie, écoutant Riders in the storm dans le casque à l'instant où un orage carabiné me tombe dessus. J'en ai marre, ça fait 12h que j'ai le cul sur la moto, mais je veux arriver jusqu'en Italie pour dormir en euros, pas le courage de faire du change pour rien. Passé la 6e frontière de la journée-de la nuit maintenant, je m'écroule dans le premier hôtel venu après la frontière, à San Giorgio di Nogaro. J'arrive plus à discuter avec le veilleur de nuit, je mélange toutes les langues parlées dans la journée, il a pitié de moi et m'accueille en français. Ca faisait longtemps..Dodo.
Dernière journée, la traversée de l'Italie par l'autoroute. Je fais le plein dans une station avant d'attaquer et un petit vieux, encore un fois, engage la causette...il me dit dans son patois vénitien qu'il a fait de la moto pendant 40 ans, avec una Moto Guzzi Véchete, sans un seul accident!
Retour au ruban tarifé. Pas franchement enthousiasmant, c'est chiant, il fait chaud à crever, plein de bouchons, le seul intérêt est d'avaler les 700 derniers kilometres.
Les derniers sont les plus intéressants, lorsque passé Biella on attaque le Val d'Aoste, sous un soleil radieux, et qu'au bout se dévoile le Mont Blanc.
Une fois sorti du trou, une dernière heure de route pour arriver à la maison.
4300km de plus au compteur, pas un souci, 5.5L/100 en moyenne un peu mal au cul sur la fin quand même...
Vivement que je reparte!
Soleil couchant, lumière rasante, route en bon état et déserte (vraiment déserte, n'oubliez pas de faire le plein avant, il n'y a pas de station!) qui ondule le long du fleuve, j'ai pris un pied formidable à rouler sur les 135 km de cette route.
Le défilé se resserre parfois, on y trouve sur un massif une tête sculptée de Decebal, sorte de héros Dace, un peu l'équivalent de Vercingétorix dans la résistance à Trajan lors de sa conquête de la région. Des traces sont visibles côté serbes, d'authentiques inscriptions gravées...à ceci près que le rocher dans lequel a été gravé cet hommage au conquérant pontife romain a été déplacé en hauteur d'une quarantaine de mètres suite à la construction du barrage en aval afin de les préserver.
Au fil du Danube, on croise quelques autres vestiges qui n'ont pas eu autant d'attention, des restes de château, mais aussi une ville fantôme datant des années 50, complètement abandonnée, aux immeubles et bâtiments industriels éventrées.
L'orage menace en début de soirée, j'envisage de dormir dans des cabanes sur pilotis à Berzasca mais sans pouvoir être assuré qu'il y ait une place, je me rabats sur un hôtel un peu plus haut dans lequel j'investis le budget consacré à l'amende dans une truite de la même espèce, par souci de cohérence.
L'orage passé, le coucher de soleil termine cette première journée...
Le lendemain, une belle étape de près de 900 km m'attend. Je termine de longer le Danube qui émerge des brumes, réveillant au passage de nombreux pêcheurs qui campent sur les berges.
C'est aussi le pays des cigognes ici, comme en Hongrie, de nombreux villages abritent un couple. Celle ci s'est retrouvé par hasard sur la photo!
Allez, fin de la Roumanie, je passe en Serbie, avec le petit numéro habituel bonjour-collègue-jolies filles dans ton pays- qui facilite tous les passages de frontières ( faut dire que j'étais parti avec une moto qui, si elle m'appartient tout à fait légalement, n'a pas été franchement francisée dans les règles et qu'il ne faudrait pas trop s'attacher à vérifier que la carte grise correspond au numéro originalement gravé sur le cadre plutôt qu'à celui refrappé dessus...enfin, bref, quand j'aurais le temps je le changerai ce putain de cadre) j'attaque les interminables lignes droites de la Serbie. Elles sont en bon état, ce qui les rend d'autant ennuyeuses. Je me distrais en révisant mon cyrillique, fais une petite pause à côté d'un moto club local, mais bof, les échanges sont limités.
Passage en Croatie en début d'après-midi, puis je remarque que la Bosnie n'est qu'à deux pas de l'autoroute.
Et je ne suis encore jamais allé en Bosnie, la dernière fois que j'ai mis les pieds dans le coin, ça s'appelait encore Yougoslavie. Alors hop, on quitte l'autocroute, 10 km jusqu'à la frontière, re-passage de Douane.
- Où allez vous?
- En Bosnie, juste faire un saut.
- Pour tourisme ou pour affaires?
- Pour cinq minutes, le temps de faire une photo et je reviens de suite.
Bon, ça les a fait rigoler aussi, je passe le pont, sers le même numéro aux douaniers bosniaques, béquille la moto, fais une photo souvenir, fais demi-tour et me repointe dans l'autre sens.
- D'où venez vous?
-...
- Non, je déconne, je vous ai reconnu. Vous avez apprécié votre séjour en Bosnie?
Allez, on retourne sur l'autoroute, direction Zagreb. M'ennuyant sur le trajet, je suis assailli de souvenirs datant de 1986, j'avais 15 ans, j'avais pris le train pour aller faire un stage de cinema d'animation à côté de Zagreb, à Cakovec. A l'époque, le festival international de film d'animation était organisé en alternance, une année à Annecy, une année à Zagreb. J'avais passé une quinzaine de jours là-bas, logé chez l'habitant, m'étais fait quelques copains du même âge. Ont ils survécu à la guerre? Sont ils toujours au même endroit? Va savoir, ils avaient l'âge de mourir pour un drapeau...
Bref, à force de rêvasser, je me retrouve en Slovénie, écoutant Riders in the storm dans le casque à l'instant où un orage carabiné me tombe dessus. J'en ai marre, ça fait 12h que j'ai le cul sur la moto, mais je veux arriver jusqu'en Italie pour dormir en euros, pas le courage de faire du change pour rien. Passé la 6e frontière de la journée-de la nuit maintenant, je m'écroule dans le premier hôtel venu après la frontière, à San Giorgio di Nogaro. J'arrive plus à discuter avec le veilleur de nuit, je mélange toutes les langues parlées dans la journée, il a pitié de moi et m'accueille en français. Ca faisait longtemps..Dodo.
Dernière journée, la traversée de l'Italie par l'autoroute. Je fais le plein dans une station avant d'attaquer et un petit vieux, encore un fois, engage la causette...il me dit dans son patois vénitien qu'il a fait de la moto pendant 40 ans, avec una Moto Guzzi Véchete, sans un seul accident!
Retour au ruban tarifé. Pas franchement enthousiasmant, c'est chiant, il fait chaud à crever, plein de bouchons, le seul intérêt est d'avaler les 700 derniers kilometres.
Les derniers sont les plus intéressants, lorsque passé Biella on attaque le Val d'Aoste, sous un soleil radieux, et qu'au bout se dévoile le Mont Blanc.
Une fois sorti du trou, une dernière heure de route pour arriver à la maison.
4300km de plus au compteur, pas un souci, 5.5L/100 en moyenne un peu mal au cul sur la fin quand même...
Vivement que je reparte!
Dernière édition par jbt le Jeu 22 Mar 2018 - 21:11, édité 1 fois
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
T'aurais pu le faire en C1, lui aussi il tient 4500 bornes sans souci majeur
Et pour le mal au fion, c'est pas mal non plus.
En tout cas, belle balade !
Et pour le mal au fion, c'est pas mal non plus.
En tout cas, belle balade !
____________________
Toutélectrix À l'âge de bière, l'homme habitait dans des tavernes ...
Doctorat Flatistanais honorifique en branchement de témoin de charge.
Pour ne pas trop me répéter : un voyant de charge (12 V, 3 W) se branche entre le fil bleu et le fil vert
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Heureux qui, comme JBT, fait de beaux voyages et vient nous les raconter. Là j'ai du boulot, mais ce soir je vais me régaler à lire et voir tout ça.....
Francesco
Re: A quatre pattes dans les Carpates
J'aurais apprécié le C1 sous quelques grosses averses d'orage traversés, mais moins sur l'autoroute je pense...
Celà dit la protection de la K11 est parfaite, mais subsite un gros défaut: la chaleur dégagée par le moteur qui brûle l'intérieur des cuisses, à la jonction réservoir/selle/caches latéraux.
Vraiment insupportable, j'en ai des cloques!
Il faut que je trouve un moyen de ventiler tout ça, je pense ajouter des extracteurs à base de ventilos de PC pour refroidir cette zone.
Celà dit la protection de la K11 est parfaite, mais subsite un gros défaut: la chaleur dégagée par le moteur qui brûle l'intérieur des cuisses, à la jonction réservoir/selle/caches latéraux.
Vraiment insupportable, j'en ai des cloques!
Il faut que je trouve un moyen de ventiler tout ça, je pense ajouter des extracteurs à base de ventilos de PC pour refroidir cette zone.
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
jbt a écrit:
Il faut que je trouve un moyen de ventiler tout ça, je pense ajouter des extracteurs à base de ventilos de PC pour refroidir cette zone.
Si c'est le cadre qui chauffe comme sur les FJR pré-2006, tu peux ventiler tout ce que tu voudras, c'est mort d'avance !
BernardP
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Ma K11 est une version Suisse, ce en quoi elle diffère en plusieurs points des autres:
un bridage d'abord, qui réduit la puissance d'une 20aine de Cv ( particulièrement insensible au passage, puisque la perte de puissance se situe dans une zone qui n'est jamais utilisée de la plage de régime sur cette moto). Mais le bridage se fait par réduction du diametre des pipes d'admission et par appauvrissement du mélange, d'où une certaine élévation de la température de fonctionnement.
Autre particularité, l'encapsulage du moteur sous des protections phoniques, pour satisfaire aux critères d'homologation helvètes l'époque. C'est un vrai plus en ce qui concerne l'isolation phonique, mais ça gène beaucoup l'évacuation de la chaleur, les retours de carénage fermant une zone qui est située entre moteur et réservoir, laquelle n'est finalement ventilée que par l'air qui vient de traverser le radiateur...donc l'air chaud y stagne.
L'extraction prévue par une ouïe de chaque côté n'est pas super efficace, et je soupçonne les élargisseurs de carénage de gêner la dépression qui devrait se situer dans cette zone pour aider l'extraction de l'air chaud.
Je n'ai pas eu le temps de bricoler ça avant de partir, mais je vais sans doute ménager des sorties sous la selle, au travers des caches latéraux, avec des extracteurs constitués de ventilos de PC industriels, à peu près étanches, en 12V, et d'une conso ridicule.
J'ai des vieux caches que je pourrai sacrifier pour essais.
C'est con, parce que c'est le seul défaut de cette moto qui est une super machine à accumuler des bornes. J'ai refait le niveau d'huile, 60cl pour un peu plus de 4000km, ça donne une conso de 15cl /1000 km. Pas mal pour un bouzin qui a largement plus qu'un tour de compteur!
Par contre je viens de remarquer que l'optique a pris un baffe, le verre est cassé. Faiche, c'est un gros chantier pour le changer. Je crois que j'en profiterai pour mettre en conformité le cadre...
un bridage d'abord, qui réduit la puissance d'une 20aine de Cv ( particulièrement insensible au passage, puisque la perte de puissance se situe dans une zone qui n'est jamais utilisée de la plage de régime sur cette moto). Mais le bridage se fait par réduction du diametre des pipes d'admission et par appauvrissement du mélange, d'où une certaine élévation de la température de fonctionnement.
Autre particularité, l'encapsulage du moteur sous des protections phoniques, pour satisfaire aux critères d'homologation helvètes l'époque. C'est un vrai plus en ce qui concerne l'isolation phonique, mais ça gène beaucoup l'évacuation de la chaleur, les retours de carénage fermant une zone qui est située entre moteur et réservoir, laquelle n'est finalement ventilée que par l'air qui vient de traverser le radiateur...donc l'air chaud y stagne.
L'extraction prévue par une ouïe de chaque côté n'est pas super efficace, et je soupçonne les élargisseurs de carénage de gêner la dépression qui devrait se situer dans cette zone pour aider l'extraction de l'air chaud.
Je n'ai pas eu le temps de bricoler ça avant de partir, mais je vais sans doute ménager des sorties sous la selle, au travers des caches latéraux, avec des extracteurs constitués de ventilos de PC industriels, à peu près étanches, en 12V, et d'une conso ridicule.
J'ai des vieux caches que je pourrai sacrifier pour essais.
C'est con, parce que c'est le seul défaut de cette moto qui est une super machine à accumuler des bornes. J'ai refait le niveau d'huile, 60cl pour un peu plus de 4000km, ça donne une conso de 15cl /1000 km. Pas mal pour un bouzin qui a largement plus qu'un tour de compteur!
Par contre je viens de remarquer que l'optique a pris un baffe, le verre est cassé. Faiche, c'est un gros chantier pour le changer. Je crois que j'en profiterai pour mettre en conformité le cadre...
jbt
Re: A quatre pattes dans les Carpates
Un peu HS dans ce récit de voyage et ces belles photos mais JB, tu pourrais t'inspirer des solutions utilisées par les possesseurs de KTM (950, 990 et 1190) qui chauffent énormément.
1) Mettre du liquide de refroidissement Engine Ice ou Evans Cooling:
https://www.evanscoolant.com
http://www.engineice.com
Ca permet de baisser la température moteur jusqu'a 2 barres (20 degrés?) ce qui est significatif.
2) Placer des ventilos comme tu y penses, c'est efficace, a condition de savoir ou diriger l'air chaud. Tu as du penser au problème déjà.
3) mettre des écrans thermiques (papier d'alu avec matériaux isolant utilisé souvent a l'intérieur des carénages a proximité des collecteurs et silencieux). En formant une coquille protégeant tes cuisses et autres parties de ton anatomie sensibles au réchauffement climatique, tu atténueras beaucoup l'inconfort.
4) Sur les KTM, retirer le catalyseur aide beaucoup. Je ne sais pas si c'est possible sur la K11.
1) Mettre du liquide de refroidissement Engine Ice ou Evans Cooling:
https://www.evanscoolant.com
http://www.engineice.com
Ca permet de baisser la température moteur jusqu'a 2 barres (20 degrés?) ce qui est significatif.
2) Placer des ventilos comme tu y penses, c'est efficace, a condition de savoir ou diriger l'air chaud. Tu as du penser au problème déjà.
3) mettre des écrans thermiques (papier d'alu avec matériaux isolant utilisé souvent a l'intérieur des carénages a proximité des collecteurs et silencieux). En formant une coquille protégeant tes cuisses et autres parties de ton anatomie sensibles au réchauffement climatique, tu atténueras beaucoup l'inconfort.
4) Sur les KTM, retirer le catalyseur aide beaucoup. Je ne sais pas si c'est possible sur la K11.
____________________
Cousindamérix
**************
- Alors, tout s’est passé comme prévu ?
- Non, mais c’était prévu.
Storm
Palica Gringo
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Quatre pattes
» Comment virer les pattes de clignotants avant prises dans la fourche sur R75/6
» Et de quatre !
» Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse
» administrateur 4 saisons
» Comment virer les pattes de clignotants avant prises dans la fourche sur R75/6
» Et de quatre !
» Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse
» administrateur 4 saisons
Forum motos anciennes BMW :: On a posé les outils , on se retrouve pour discuter :: SORTIES / RENCONTRES
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|