Benoit from massilia !

Bonjour à tous,

Je compte enfin passer par la case présentation, il vaut mieux tard que jamais ! (c'est comme freiner ça)

Je viens tout droit de Marseille (pour les marseillais peut être avez vous déjà vu ma moto !) Je me suis décidé d'acheter une vieille, et j'avais envie d'une belle flat en 1000 . RS ou pas RS, je voulais des jantes à rayons pour ensuite commencer un désossage. 

Après quelques semaines de recherche, je tombe sur une belle RS, jantes à rayons,quelques jours après elle est mienne ! Sous le charme de la moto, et vu le peu de modèle RS d'origine, je laisse tomber l'idée de café racer, je compte plutôt la restaurer petit à petit. Quelques photos pour illustrer la bêbête :) 

Bonne journée, et à bientôt 

Benoit  

Rhaaâââ, lovely 

C'est-y pas le début de la cultissime route de la Gineste qu'on voit autour de ta belle belle belle moto ?

Très belle cette RS
Welcome chez les fous voisin

Ben_13 a écrit:Bonjour à tous,

Je compte enfin passer par la case présentation, il vaut mieux tard que jamais ! (c'est comme freiner ça)

On a des absences Ben ?  

Ben_13

Mais si c'est pour présenter de chouettes bécanes comme ça plutôt deux fois qu'une.

Ben_13 a écrit:Bonjour à tous,

je laisse tomber l'idée de café racer, je compte plutôt la restaurer petit à petit.

Ouf, une de sauvée!

Slow Philou a écrit:

Rhaaâââ, lovely 

C'est-y pas le début de la cultissime route de la Gineste qu'on voit autour de ta belle belle belle moto ?

Bien vu   C'est bien la gineste qui relie Marseille à Cassis, ou a lieu aussi le semi marathon ! 

Mick13 a écrit:Très belle cette RS
Welcome chez les fous voisin

thank you sir ! 

Gastair a écrit:

Ben_13 a écrit:Bonjour à tous,

Je compte enfin passer par la case présentation, il vaut mieux tard que jamais ! (c'est comme freiner ça)

On a des absences Ben ?  

Ben_13

Mais si c'est pour présenter de chouettes bécanes comme ça plutôt deux fois qu'une.        

Luigi 2 a écrit:

Ben_13 a écrit:Bonjour à tous,

je laisse tomber l'idée de café racer, je compte plutôt la restaurer petit à petit.

Ouf, une de sauvée!

Celle la est sauvée des disqueuses/poste à souder/fibre de verre   . 

Puis en 77' ils se sont pas moqués de nous aussi pour la protection contre le vent, c'est tellement agréable de rouler derrière un panneau ! 

Je suis fou de cette bécane haha

Bonjour et bienvenue Benoit, belle RS.

Bonjour Benoit

Bienvenue de Lorraine

Presque aussi bien qu'une S

salut et sois le bien venu.belle machine!

Ah Paba, un humble que j'aimais bien aller voir dans son "garage", avec son cendrier piston de Manx !

Slow Philou a écrit:Je me souviens d'avoir lu dans le Moto Journal n°1946 paru le 24 mars 2011, un récit d'un lecteur marseillais, écrit de manière absolument géniale, qui s'intitulait je crois "Ode à la Gineste et à Antoine Paba · ON A FAILLI ATTENDRE".


J'aurais dû découper et classer précieusement ce texte qui m'avais enchanté pour pouvoir le relire plus tard et le relire encore, antidote aux moments de tristesse.
Mais couillon comme je suis, j'ai empilé ce numéro de MJ sur la pile de tous les autres dans le garage, jusqu'à un jour fatal où un besoin de gain de place et de rangement rationnel m'a fait virer la pile devenue trop haute dans la collecte des vieux papiers, sans me souvenir de la perle précieuse enfouie dans le numéro du 24 mars 2011 


Je n'ai jamais pu retrouver ce récit en forme d'épopée lyrique sur internet. 
En vacance à Marseille aux Goudes cet été pour quelques jours, j'ai absolument tenu à découvrir la route de la Gineste, et j'ai repensé à ce courrier des lecteurs sans l'avoir relu. 


Si jamais l'un d'entre vous a encore son MJ n°1946, pourrait-il scanner l'article et le poster ici ? C'est un régal à lire.
Ou alors si ça gêne, il me demande mon adresse en MP et m'envoie sa photocopie ? 

Tu le trouves ici à 1€

LBC

Ou ici : LBC 2

Bienvenu à toi BEN 13, de la part d'un Marseillais exilé loin de la Gineste.....

Bon, dans les Alpes il y a pas mal de virolos, mais c'est le soleil et la mer qui me manquent......

J'ai enfin pu grâce à vos indications racheter le numéro de MJ paru en 2011 après la mort du vieux pilote marseillais Antoine Paba, que j'avais malencontreusement bazardé par inadvertance.

J'ai retrouvé le même plaisir à relire "Richard" dans ce courrier des lecteurs page 116, que je considère comme un bijou de littérature motarde.
Du coup, pour Benoît de Marseille et vous tous du Flatistan, je vous le recopie "à la main" et in extenso 

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Ode à la Gineste et à Antoine Paba
Par Richard, en hommage à Antoine Paba, "Grand Maître ès Gineste"
Publié le 25 mars 2011 dans Moto-Journal

 
 
"Soyez prudent, Prévention routière". Pendant des années, cette citation était peinte sur un mur du premier virage de la Gineste... La Gineste, entre Marseille et Cassis, notre terrain de jeu, notre terrain de chasse, notre territoire, notre juge de paix ! Tu parles comme cette recommandation était suivie...
 
Dans le droite serré qui commande la première partie du col, fallait pas se louper, sinon, dans la montée, tu étais à la ramasse derrière les autres, lesquels n'allaient surtout pas t'attendre ! Tu profitais gentiment de la ligne droite entre le rond-point de Mazargues et ce premier virage pour faire chauffer ton moteur et tes pneus. Que l'adhérence des pneus soit fonction de leur température, nous l'ignorions ! Par contre, chauffer un moteur avant de taper dedans, ça, nous étions informés ! Des moteurs cassés, nous en avions ouvert quelques uns....
 
Les 200 derniers mètres de la ligne droite, c'était le starting-block, avec l'angoissante question : à quel moment je vais lâcher les chevaux ? Je commence ou j'attends le signal donné par le mec à côté de moi ? Prendre ce premier virage sur l'accél sans toucher les freins était un pur bonheur, un préliminaire d'importance, celui du début de l'arsouille ! Arsouille programmée avec des connaissances ou arsouille improvisée avec des inconnus.  Mais à chaque fois, la remise en cause : qui sera le premier à Cassis ?
 
Arrivée discrète et modeste si tu étais vainqueur, arrivée de mauvaise foi quand tu étais perdant et que tu cherchais désespérément une excuse, comme un pochetron tombé à l'eau cherche une bouteille de pastis !
 
C'est que le terrain de jeu était fréquenté par des pointures de gros calibre, des esthètes de la trajectoire, des bourrins n'ayant peur de rien, des sauvages de la poignée de gaz, des mecs ignorant l'existence des freins, des malades du dépassement - intérieur ou extérieur -, des champions du monde de leur quartier, et même de vrais pilotes ! Quand la chance n'était pas avec toi, tu pouvais tomber sur du lourd, l'Antoine Paba, Fast Freddy, Pierrot le Noir, et plus tard les frères Garcia !!! L'Antoine Paba et les Garcia ont tout de même des GP 500 au compteur ! La Gineste et les routes qui tournent dans la région, ils les connaissaient comme le pubis d'une vieille maîtresse. Pas un virage inconnu, pas une trajectoire qui n'ait été étudiée et révisée comme l'argumentaire d'un vendeur d'aspirateur. Quand tu prenais la roue de l'un d'eux, c'était la leçon. Lui devant, facile, élégant, propre, et toi derrière à l'agonie, chiffon et brouillon... Lui le sourire aux lèvres, et toi avec l'envie de dégueuler...
 
Et puis tu avais tes jours de chance, ceux où tu tombais sur du poireau lent comme un jour sans musique, un de ces jours où tu plantais un extérieur de folie sur un groupe de traînards, avec des gestes d'humiliation, genre une seule main sur le bracelet et l'autre sur ta cuisse, mais non, je ne vous double pas, je me promène à mon rythme, décontracté... Certains mesquins avaient pour humiliation suprême de mettre une main au cul du mec doublé lors d'un intérieur saignant... J'en ai vu sursauter, le cul à quelques dizaines de centimètres de la selle !
 
Et ce fou furieux qui roulait avec sa copine ? Chaque fois qu'il doublait, sa copine se retournait et te plantait un bras d'honneur, c'était agaçant, limite insupportable...
 
J'ai le souvenir d'une montée de la Gineste rigolote avec ma Kawa 250 KR1 S. Un des derniers 2-temps japonais, un twin petit, léger, maniable, avec une super tenue de route et le caractère bien rageur... Virée estivale à la fraîche pour que la carburation soit au top, c'est que c'est sensible un petit 2-temps... Sortie de Marseille par Mazargues, je m'arrête à un feu rouge... Deux bécanes m'encadrent, on s'observe genre clients d'une boîte échangiste avant le début des hostilités... Nous sommes tous trois sur le même modèle ! La chose est exceptionnelle car, dans les années 1990, la mode était déjà aux enclumes à soupapes.
Le feu passe au vert, et là, les deux ont vu ma plaque d'immatriculation normande. Donc ils me la jouent on-te-laisse-passer-devant-et-on-s'occupera-de-toi-dans-les-virolos...
Et c'est parti ! J'attaque le Soyez prudent comme un vorace, la montée du col comme un affamé. Les mecs tentent quelques intérieurs que j'arrive à bloquer... On reprend notre souffle sur la grande ligne droite du plateau de Carpiagne... Tout va se jouer sur la descente vers Cassis. Je n'ai pas révisé ma Gineste depuis l'été dernier mais là, j'ai les neurones au point, pas d'erreur sur les rapports de boîte, je sors des virages dans la bonne plage. Ils cherchent le trou de souris où mettre une roue avant, désolé, il n'y en a pas !
 
Saignant le truc... On arrive à l'entrée de Cassis. Arrêt au feu rouge, ouverture des visières des intégraux pour se regarder dans les yeux genre fin du dernier round entre Rocky Balboa et un adversaire courageux... et là, une inspiration subite, un réflexe de pur kéké marseillais, j'ai la phrase qui tue : "Elle a l'air sympa, cette route, je pense que quand on la connaît, on doit pouvoir rouler vite". Le tout avec un bon accent pointu... Je pense que les deux motards concernés s'en souviennent encore.
 
Dans tous les sens, en toutes saisons, à toute heure, je l'ai prise cette Gineste. La maîtresse parfaite, celle dont tu ne te lasses jamais et qui t'excites toujours comme au premier jour, comme à la première monte. J'y ai posé les roues de toutes mes bécanes, de la mob tapée jusqu'à mes japonaises, mes anglaises et mes italiennes. J'y ai bouffé du Michelin, du Dunlop, du Pirelli... De l'adolescence boutonneuse à l'âge adulte, des cheveux longs aux cheveux blancs, avec toutes les turpitudes de la vie...
 
Des routes, j'en ai connues d'autres, des belles et des moches, des tristes et des bandantes. L'ennui dans la vallée de Chevreuse, le bonheur en Catalogne, le pied dans le désert des Agriates en Corse, le nirvana sur la SS 125 en Sardaigne...

Mais la Gineste demeure ma route de référence, ma madeleine, mon Rosebud. J'y reviens toujours !

Genial ce texte  

Ah Paba, il me manque

Ah oui, vraiment bien écrit  
Faite dans le sens Cassis-Marseille hier soir juste avant le match, dégun devant moi, mais malheureusement en boitaroue

Merci de  l'avoir retapé au clavier !! On se régale à lire ce genre de récits   

Je n'ai jamais ouvert en grand de marseille à cassis, il y a quand même de la circulation...et elle reste très dangereuse, il y a une plaque à la mémoire d'un motard posé dans la roche en attaquant les virages dans la descente de cassis. A chaque fois je pense à regarder la plaque, elle est peu visible.

Cet été j'ai vu un gars en bagnole qui s'etait pris un sanglier de nuit, voiture HS ! Gaffe aux animaux !

a+

Luigi 2 a écrit:

Ben_13 a écrit:Bonjour à tous,

je laisse tomber l'idée de café racer, je compte plutôt la restaurer petit à petit.

Ouf, une de sauvée!

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