Les beaux jours.

Pas de rime, pas de technique, juste un texte comme ça...


Les tirettes à 1 Franc

La fête bat son plein, les lumières tournoient
La musique poussée à la saturation écrase
Le roque roulement des manèges lancés
En une folle ronde de métal et de vie.

Le soir rouge-orangé de l'automne engagé
Renvoie sur les paillettes des peintures disco
De l'auto-tamponneuse, de l'avion profilé
Ses rayons de candeur en éclats de couleurs.

Les joues en pomme au sucre des enfants se régalent,
D'une barbe à papa qui vite disparaît,
Comme un tendre bonheur que l'on n'atteint jamais,
Elle se voit, elle se goûte, et fond en souvenirs.

Sous la vitre troublée par les traces de doigts
S'étalent des trésors à l'aspect aguichant,
Les bibelots de fête des tirettes à un franc.

Alignées au cordeau, au dessus des tiroirs,
Les boites de carton attendent de livrer
Aux enfants impatients leur contenu secret.

Un serpent mou lové ou bien une araignée,
Des fléchettes à pétard, un petit pistolet,
Une mini poupée aux joues peinturlurées.

Les yeux écarquillés, une pièce à la main,
Difficile est le choix, sublimes pacotilles,
Fermement le tiroir en un bruit métallique
S'ouvre et révèle enfin son contenu précieux,
Un extrait plastifié des jours les plus heureux...

Plaisir de lire, joie de recevoir!
merci Gastair...

Ça devient vachement nostalgique ici...

Je lis Gastair et j'ai FunkyTown qui tourne dans ma tête

https://youtu.be/s36eQwgPNSE

Tiens j'avais pas pensé à mon BMX depuis au moins 25 ans.

C'est du Gast'air ?

Merci Gastair et Alatriste !

Souvenirs... souvenirs...

Ça m'évoque " Mistral gagnant". Eh oui......le souvenir des fêtes foraines de nos enfances, où l'on allait dépenser les 2 ou 3 francs quémandés aux parents, est encore bien vivace.

Je me souviens.......lorsque des enfants gitans étaient arrivés dans mon école, dans un bled de Bretagne. 
Quelle déferlante ! 
La fillette faisait des roues dans la cour, à la récré, et son frère paraissait bien plus grand que son âge.
On avait sympathisé. 
Du coup, lorsqu'on descendait à la fête foraine, ils nous faisaient faire des tours gratos d'auto-tampon.

Ah, la poésie des fêtes foraines...

@Francesco  Rien détonnant ... tu n'avais pas de poules, toi !